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Activités Attac - Page 40

  • Procès #AppleContreAttac : Apple condamnée, Attac agit pour « l’intérêt général »

    Attac.pngL’ordonnance de référé opposant Apple à Attac a été rendue ce vendredi 23 février 2018 : Apple est déboutée de l’ensemble de ses demandes et est condamnée à verser 2 000 € à Attac !

     

    Ce jugement était rendu à la suite d’une assignation en référé déposée par Apple devant le tribunal de grande instance de Paris pour empêcher toute future action d’Attac dans ses magasins. Le jugement du tribunal est limpide : « La simple pénétration de militants dans l’enceinte du magasin Apple Store Opéra, ou dans d’autres magasins situés en France, sans violence, sans dégradation, et sans blocage de l’accès du magasin à la clientèle, ne suffit pas à caractériser un dommage imminent justifiant de limiter le droit à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation des militants de l’association Attac, qui agissaient conformément aux statuts de l’association, et dans le cadre d’une campagne d’intérêt général sur le paiement des impôts et l’évasion fiscale. »

    Alors que l’évasion fiscale pratiquée par Apple affaiblit les finances publiques, il aurait été scandaleux que la justice protège Apple et condamne une association qui défend l’intérêt général, avec des actions citoyennes non violentes. Au final, non seulement les accusations d’Apple sont rejetées en bloc, - Apple « parle des “actes de vandalisme”, ou des actions ayant mis en péril la sécurité des employés et des clients […] sans en justifier par la production de pièces probantes » -, mais le tribunal confirme le caractère d’intérêt général de la campagne d’Attac.

    Comme le rappelle Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France : « nos actions visent à ce qu’Apple, la plus grande multinationale du monde, paie sa juste part d’impôts dans les pays où elle exerce réellement ses activités et accepte le redressement fiscal de 13 milliards d’euros que lui réclame la Commission européenne en retirant son recours devant la Cour de justice de l’Union européenne. »

    Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France : « Avec la campagne #ApplePayeTesImpôts, nous avons constaté un ras-le-bol de la grande majorité de la population face à l’impunité fiscale des ultra riches et des multinationales. Au rassemblement du 12 février devant le TGI de Paris, l’ensemble des représentant·e·s associatifs, syndicaux et politiques ont accueilli positivement l’idée d’une “alliance pour la justice fiscale”. Ce jugement est donc un encouragement à poursuivre et amplifier la mobilisation pour que les multinationales paient enfin leur juste part d’impôts. »

    Les militant·e·s d’Attac attendent sereinement un éventuel appel d’Apple et vont désormais consacrer toute leur énergie à la préparation de nouvelles actions pour la justice fiscale, notamment à l’occasion de l’examen du projet de loi contre la fraude fiscale prévu avant cet été. Attac invite d’ores et déjà à se mobiliser pour le procès de Nicole Briend le 7 juin à Carpentras (suite à une plainte de BNP Paribas) et pour les 20 ans de notre association prévus le 2 juin prochain à la Bellevilloise à Paris.

    Communiqué Attac 23 février 2018

     

  • Susan George : "Tous ensemble, mettre fin aux privilèges et à l’impunité des fraudeurs"

    Sur le lien suivant, le discours prononcé par Susan George en conclusion du rassemblement organisé devant le TGI de Paris le 12 février 2018, à l'occasion du procès en référé opposant Apple et Attac.

    https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/120218/tous-ensemble-mettre-fin-aux-privileges-et-l-impunite-des-fraudeurs

    Bonne lecture !

  • Le monde qui émerge : Les alternatives qui peuvent tout changer

    Livre Attac.pngDerrière l’instabilité et le chaos d’un monde chaque jour plus imprévisible, de nouvelles pratiques sociales, de nouvelles idées et de nouveaux concepts émergent. Sur tous les continents, des groupes militants, des communautés villageoises et des peuples autochtones résistent à l’oppression et à l’exploitation. Dans ces mobilisations, ils défendent ce qui, dans leurs histoires et traditions, constitue autant de points d’appui pour leurs luttes et ils imaginent les alternatives qui rendraient le monde plus juste. Les peuples indigènes des Andes défendent à la fois les droits de la nature, de la « Terre-Mère », et une relation différente entre les humains que celles qui ont été imposées par le système colonial.

    Les communs du Moyen Âge européen et leurs équivalents sur les autres continents connaissent aujourd’hui un renouveau, portés par le numérique et la gestion des biens naturels. En Asie, des militants ont défendu la « déglobalisation » comme une alternative à la mondialisation néolibérale. Des différentes régions du monde émergent des approches comme l’écoféminisme ou la décroissance. Toutes ces expériences sont situées socialement et géographiquement, mais leur portée peut devenir universelle : c’est ce que les auteurs présentent dans cet ouvrage !

    Ecrit par Christophe Aguiton, Geneviève Azam, Elizabeth Peredo et Pablo Solon. (13,50 €)

  • "Toujours plus pour les riches"… sortie le 17 janvier

    Attac.pngLe nouveau livre d’Attac Toujours plus pour les riches - manifeste pour une fiscalité juste (édition Les liens qui libèrent) sortira en librairie le 17 janvier. Il est disponible dès maintenant pour les comités locaux. Il a été coordonné par Isabelle Bourboulon, Dominique Plihon et Vincent Drezet.

    Affaires Cahuzac, « LuxLeaks », « Panama Papers », « Paradise Papers »… Les scandales financiers se succèdent, révélant les stratégies des multinationales, des grandes fortunes et des puissants pour échapper à l’impôt. Si les plus riches s’affranchissent de leur contribution au bien commun et aux services publics, c’est le consentement général à l’impôt qui est affaibli. Pourquoi payer si les riches peuvent s’en dispenser ?

    En France, les contre-réformes d’Emmanuel Macron au profit des riches vont encore aggraver l’injustice fiscale et l’État y perdre de sa légitimité. Car l’égalité devant la loi et l’égalité devant l’impôt constituent les piliers du contrat démocratique.

    Ce livre, qui s’adresse à des non spécialistes, dresse un panorama de l’ensemble des enjeux fiscaux : il décrypte les arcanes de la fiscalité et montre pourquoi celle-ci est devenue injuste et inefficace ; il met à bas les idées reçues, comme celle du poids croissant de la fiscalité des entreprises, qui sont en réalité assistées par l’État.

  • One Planet Summit - Nouveau rapport Attac : « La finance verte est-elle vraiment verte ? »

    A l’occasion du One Planet Summit organisé par Emmanuel Macron le 12 décembre, Attac France publie un nouveau rapport intitulé « La finance verte est-elle vraiment verte ? ». L’analyse du fonctionnement du marché des obligations vertes montre que ce nouvel instrument financier n’apporte pas assez de garantie et ne permet pas d’exclure le financement de projets qui ne sont pas climato-compatibles. Nous appelons les pouvoirs publics à réguler en urgence le marché et à agir pour rendre l’ensemble du marché obligataire mondial « vert ».

    « Mettre la finance publique et privée au service de l’action climat », telle est l’ambition affichée par Emmanuel Macron pour le One Planet Summit organisé ce mardi 12 décembre, deux ans jours pour jour après l’Accord de Paris validé lors de la COP 21. Compte tenu de la faiblesse persistante des financements internationaux, régionaux et nationaux en faveur de la transition écologique et des politiques de lutte contre les dérèglements climatiques, l’enjeu est de taille.

    Le rapport qu’Attac France publie analyse le cas spécifique des obligations vertes et des obligations climat, un marché souvent présenté comme l’exemple le plus abouti du « verdissement de la finance ». Rappelant d’abord que ce marché, bien qu’en croissance exponentielle, ne représente que 0,1% du marché obligataire mondial, soit une goutte d’eau au milieu d’un océan de finance « non verte », le rapport montre toutes les limites des dispositifs volontaires et non contraignants qui prétendent organiser ce nouveau marché.

    « L’absence de définition claire et précise de ce qu’une obligation verte peut et ne peut pas financer empêche de distinguer celles qui sont compatibles avec l’environnement ou le climat de celles qui ne le sont pas » affirme Maxime Combes, auteur du rapport. « Les obligations vertes levées par la multinationale de l’énergie Engie pour des projets écologiquement et socialement controversés en Amazonie, par Mexico pour construire un nouvel aéroport, par la multinationale pétrolière Repsol pour prolonger la durée de vie de ses raffineries et usines chimiques ou encore par la Pologne pour se payer à peu de frais une opération de greenwahing étatique, illustrent parfaitement les faiblesses intrinsèques du marché des obligations vertes », poursuit-il.

    Attac France appelle donc les pouvoirs publics à réguler en urgence le secteur et à suivre les préconisations du rapport : mise en œuvre d’un standard européen garanti par le régulateur public, prise en compte de la qualité de l’émetteur pour éviter les opérations de greenwashing, exclusion d’un certain nombre de secteurs (énergies fossiles, nucléaire, grands barrages, incinérateurs, etc) et introduction de dispositifs de transparence, vérification et sanction sont le minimum exigible pour parler de « finance verte ».

    « Shifting the trillions » affirment les pouvoirs publics et les acteurs financiers pour expliquer que les nouveaux instruments de la finance verte, dont les obligations vertes, seraient en mesure de financer la transition énergétique mondiale. A l’heure où les investissements mondiaux dans les énergies fossiles sont encore trois fois plus importants que ceux dans les énergies renouvelables, l’enjeu n’est pourtant pas de promouvoir un tout petit marché des obligations vertes, mais bien de rendre l’ensemble du marché obligataire mondial climato-compatible : on en est malheureusement très loin.

    Désireux de « faire de Paris la capitale de la finance verte et durable », Emmanuel Macron, le gouvernement et la place financière de Paris ont donc du pain sur la planche : pas un euro de plus pour les énergies du passé, tel est le message que nous délivrerons, avec de nombreuses autres organisations mobilisées face à l’urgence climatique, ce mardi 12 décembre matin.

    Communiqué Attac du 8 décembre

     

    Rapport en fichier PDF : rapport finance vertevf.pdf