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Europe

  • Le GreenDeal européen n’est-il qu’un greenwashing institutionnalisé ?

    Attac2.jpgMercredi 12 février, il s’est trouvé une majorité de députés européens pour successivement voter en faveur des nouveaux accords de commerce et d’investissement entre l’UE et le Vietnam et pour le financement de 55 nouveaux projets gaziers en Europe. Ces deux votes sont manifestement à la fois contraires au GreenDeal récemment présenté par la Commission européenne et aux engagements pris par le Parlement européen lui-même. Loin de la profonde mutation annoncée, le GreenDeal européen est-il autre chose qu’un pâle ripolinage en vert des classiques et surannées politiques néolibérales et productivistes menées à Bruxelles ? Au moment où Emmanuel Macron se rend à Chamonix pour défendre un pseudo « tournant vert », les députés européens Renaissance qu’il a soutenus ont voté en faveur de cet accord de commerce et de ces projets gaziers.

    Les accords de commerce et d’investissement UE-Vietnam étaient les premiers à être soumis aux députés européens élus en mai dernier [1]. Le Parlement européen a d’ailleurs voté le 15 janvier dernier une résolution affirmant que « tous les accords internationaux en matière de commerce et d’investissement (devraient) comporter des chapitres solides, contraignants et applicables, notamment en matière de climat et d’environnement, qui respectent pleinement les engagements internationaux, en particulier l’accord de Paris ». Comme cela est reconnu de tout bord, ce n’est pas le cas des accords UE-Vietnam : les chapitres sur le développement durable ne sont ni contraignants ni exécutoires, ne pouvant être mobilisés dans le cadre d’un règlement des différends.

    Dans une déclaration publiée en amont du vote, 68 ONG, associations et syndicats demandaient comment pouvait-on encore, en 2020, « ratifier des accords de commerce qui concourent à approfondir la mondialisation des échanges et l’aggravation des émissions de gaz à effet de serre et la crise écologique », qui plus est lorsque c’est « avec des pays qui ne respectent pas les droits humains et sociaux et les libertés fondamentales ». En votant massivement pour cet accord, tout en reconnaissant pour certains qu’il n’est pas climato-compatible, les députés européens Renaissance, élus avec l’appui d’Emmanuel Macron et de La République En Marche, font la démonstration que leurs engagements de campagne visant à « faire évoluer la politique commerciale européenne » n’étaient que des paroles sans lendemain.

    Lors de cette même session du Parlement européen, à peine un quart des députés se sont opposés à la liste des projets d’intérêt commun en matière énergétique (PCI list) qui comprend 55 nouveaux projets d’infrastructures gazières à financer dans les prochaines années [2]. Ces 55 nouveaux projets, dont le montant global avoisine les 29 milliards d’euros, vont à la fois aggraver la dépendance gazière des pays européens pour de nombreuses décennies, retardant ainsi la transition énergétique, et, par conséquent, accélérant les dérèglements climatiques.

    De quelle « neutralité carbone d’ici à 2050 » parlent donc la Commission, le conseil et le Parlement européens s’il s’agit encore d’investir des milliards d’euros dans des projets d’infrastructures fossiles au détriment de la transition énergétique ? Les scénarios climat de long terme de la Commission européenne indiquent que la consommation de gaz doit diminuer de 60 à 90% d’ici à 2050 : puisque les infrastructures gazières européennes sont déjà en surcapacités, entériner la construction de nouvelles infrastructures de ce type entre en contradiction fondamentale avec une lutte déterminée contre les dérèglements climatiques.

    Que le président de la commission environnement du Parlement européen, vote en faveur de ces projets gaziers en disant espérer que la Commission les écarte par la suite illustre le décalage grandissant existant entre les aspirations de ces millions de jeunes mobilisés pour le climat et exigeant des mesures immédiates, et des pratiques politiques qui conduisent toujours à repousser au lendemain ce qui devrait être fait aujourd’hui : il était l’heure que les députés européens envoient un message clair à l’industrie gazière sur le fait que leurs projets inutiles ne seraient acceptés et plus financés sur fonds publics. Cela n’a malheureusement pas été le cas.

    Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France, « ces deux votes illustrent l’inertie coupable de la Commission, du Conseil et du Parlement européens : ratifier un accord de commerce avec une dictature et entériner la construction de nouveaux projets gaziers nous enferment dans des politiques néolibérales, productivistes et climaticides bien éloignées des discours sur le Green Deal ou la transition énergétique ».

    Attac France appelle à amplifier les mobilisations à venir, contre le CETA et pour le climat, afin d’ouvrir la porte à de véritables politiques de transformation sociale et écologique dont nous avons urgemment besoin.

    Communiqué Attac du 12 février

    [1Attac France est signataire de la déclaration de 68 ONG appelant à ne pas ratifier les nouveaux accords de commerce et d’investissement avec le Vietnam

    [2Attac France est également signataire de la lettre de déclaration de la société civile européenne appelant à rejeter les projets gaziers de la PCI list, publiée en octobre 2019

  • Attac Infos rapides 18 mai 2019

    Attac.png1. Collectif local « Pour une autre PAC » : rappel du rendez-vous lundi 20 mai de 19 h à 22 h 30 (voir tract actualisé ci-dessous). Tout est calé, il ne reste plus qu’à faire de cette soirée un succès de fréquentation ! Merci de contribuer à l’information en la diffusant autour de vous. L’organisation de la soirée a évolué depuis la réunion du 13 mai, elle sera précisée le 20 mai avec le public présent. Nous l’avons souhaité plus « interactive » avec la constitution de petits groupes qui seront notamment amenés à réfléchir, à réagir à partir des 12 priorités de la plate-forme nationale. (https://pouruneautrepac.eu/)  
    Pour le moment et après 2 courriers aux listes représentées localement aux Européennes, 3 ont répondu qu’elles seraient présentes. Il s’agit de la liste « Europe Ecologie », de la liste « La France Insoumise » et de celle du « Parti Communiste ». Par ailleurs, le collectif national a aussi envoyé de nouveaux courriers à « En Marche », aux « Républicains », au " PS/Place Publique"  et à « l’UDI »  : nous n’avons pas de nouvelles à ce jour.
     
    Et n’oubliez pas d’amener quelque chose à manger et/ou à boire pour partager pendant la soirée !
     
    2. Prochaine réunion d’Attac Poitiers/agglo : mercredi 5 juin de 20 h à 22 h à la maison de la Gibauderie à Poitiers. 
     
    3. Soirée-débat « fiscalité » : jeudi 20 juin de 20 h à 22 h 30 à la maison de la Gibauderie, salles 2 et 3. Cette soirée sera animée par Vincent DREZET, syndicaliste à Solidaires Finances Publiques et futur (?) membre du CA d’ATTAC. D’autres organisations syndicales sont contactées et invitées à participer à cette soirée.
     
    A noter dès maintenant dans votre agenda !

  • Européennes : 561 candidat·e·s répondent à l’appel lancé dans le cadre de la campagne européenne “Stop impunité”

    Attac.png

    561 candidat·e·s aux élections au Parlement européen ont répondu à l’appel lancé par les 560.000 citoyens qui demandent “des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales”. Ces candidat·e·s, issus de 8 listes différentes, s’engagent à promouvoir l’introduction de régulations contraignantes pour que les multinationales respectent les droits humains et l’environnement. 405 d’entre eux s’engagent également à mettre fin au système de justice d’exception dont elles bénéficient à travers les accords de commerce et d’investissement.

    Le 22 janvier 2019, en marge du sommet de Davos, était lancée la campagne européenne « Stop Impunité : des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales ». Une pétition initiée à cette occasion a déjà recueilli plus de 560 000 signatures.

    A l’occasion des élections européennes, les 200 organisations issues de 16 pays européens membres de cette mobilisation interpellent les candidat·e·s au Parlement européen.

    En France, ce sont à ce jour :
    561 candidat·e·s, issus de 8 listes (79 d’En Marche, 79 de la France Insoumise, 79 d’EELV, 79 du Parti Socialiste / Place Publique, 79 du Parti Communiste, 79 de Génération.s, 79 de l’UDI et 8 d’Urgence Ecologie) s’engagent à renforcer les législations contraignantes, au niveau de l’Union européenne et des Nations Unies, afin de protéger les droits humains et l’environnement face aux dommages causés par les entreprises.

    405 d’entre eux (1 d’En Marche, 79 de La France Insoumise, 79 d’EELV, 79 du Parti Socialiste / Place Publique, 79 du Parti Communiste, 79 de Génération.s, 1 de l’UDI et 8 d’Urgence Ecologie) soutiennent également l’appel pour mettre fin à l’arbitrage investisseur-État, un système de justice parallèle qui permet aux multinationales d’attaquer les États et de remettre en cause des politiques publiques d’intérêt général

    Il reste encore 9 jours aux autres candidat·e·s pour apporter leur soutien à ces propositions.

    Les organisations françaises membres de la campagne Stop impunité reprendront contact avec les élu·e·s au Parlement européen afin qu’ils mettent en œuvre ces engagements durant la prochaine mandature européenne. Elles appellent dès à présent les futurs eurodéputés à inscrire ces propositions à l’agenda des discussions de constitution des groupes au Parlement européen et d’en faire des lignes rouges de la feuille de route de la prochaine Commission.

    Communiqué du 17 mai

     

     Retrouvez la liste complète des candidat·e·s qui se sont engagé.e.s

    Pour en savoir plus :

    • > Les engagements pris par les candidat·e·s sont à retrouver ici
    • > Le texte de la pétition et le dossier de presse de janvier 2019 sont ici
    • > Le site en français de la campagne : www.stop-impunite.fr

    Les organisations françaises membres de la campagne :

    ActionAid France - Peuples Solidaires, aGter, Aitec, Alofa tuvalu, Alternatiba, Amis de la Terre France, Attac France, Banana Link, Bizi, Bloom, CADTM, CCFD-Terre Solidaire, Ceras, CGT, Collectif Ethique sur l’étiquette, Collectif Roosevelt, Collectif Stop TAFTA CETA, Comité Pauvreté et Politique, Commerce Équitable France, Confédération paysanne, CRID, Emmaüs International, Fédération Artisans du Monde, Fondation pour la Nature et l’Homme, Fondation Copernic, foodwatch France, FSU, France Amérique Latine, France Libertés, France Nature Environnement, Greenpeace France, I-Buycott, Institut Veblen, Ligue des droits de l’Homme, Max Havelaar France, le Mouvement, Notre affaire à tous, ReAct, Réseau Foi & Justice Afrique Europe, Secours Catholique - Caritas France, Sherpa, Sum of us, Syndicat de la Magistrature, Terre des Hommes, Union syndicale Solidaires, Wemove

  • Pour une autre politique agricole commune (PAC) le 20 mai à Poitiers

    LogoPAC.pngDimanche 26 mai prochain se tiennent les élections pour choisir les futurs député.e.s européen.ne.s.  La PAC (Politique Agricole Commune) est le premier budget européen et le parlement européen a son mot à dire dans les négociations européennes sur la PAC. Il est donc important d'interpeller les candidat.e.s sur cette question.

    La plateforme "Pour une autre PAC" qui rassemble 35 organisations françaises, propose de nous accompagner à l'organisation de tables de débats citoyens. Ces évènements, organisés en soirée ou le week-end, auront pour but de rassembler candidat.e.s, paysan.nes et autres citoyen.nes pour discuter de l'enjeu agricole et alimentaire, informer les citoyen.nes sur la PAC et interpeller les candidat.e.s sur leurs engagements. L'ambition est, partout en France, durant le mois de mai, de créer des espaces de dialogues conviviaux pour discuter tou·tes ensemble du modèle d’agriculture et d’alimentation que nous voulons.

    Dans la Vienne, la Confédération paysanne et Attac ont pris l’initiative de lancer l’’organisation d'un évènement qui se tiendra lundi 20 mai 2019 de 19 h à 22 h 30. Nous proposons à toute organisation de la Vienne de participer à la mise en place et au déroulement de cet évènement, qu’elle soit membre de l’une des organisations nationales partie prenante de la plateforme, ou non., pour peu qu’elle en partage les objectifs. La plateforme "Pour une autre PAC" mettra à disposition tous les outils nécessaires pour une organisation fluide et rapide de ces "Tables de débat citoyen" Le tout est résumé sur le flyer de présentation de cette action : https://drive.google.com/file/d/1GMCJ5odfx5KMlYDDr2madEpUomeUjlqV/view

    Pour en savoir plus sur Pour une autre PAC : 
    https://pouruneautrepac.eu/ Découvrez les portraits de paysan.nes qui mettent en œuvre au quotidien l'agriculture que l'on souhaite sur la chaine youtube de la plateforme et sa chaine facebook.
     
    CI-joint le tract de présentation de l'initiative local du 20 mai :
     
     

  • Livre du mois : Cette Europe malade du néolibéralisme - L’urgence de désobéir

    Chaque mois, découvrez un livre d’Attac !

    Aujourd’hui : Cette Europe malade du néolibéralisme - L’urgence de désobéir, coordonné par Dominique Plihon, Pierre Khalfa, Aurélie Trouvé et Jacques Rigaudiat

    Et si la seule manière de sauver l’Europe était de désobéir ?
    Voilà le parti pris de cet ouvrage incisif, manuel de résistance pour toutes celles et ceux qui ne se résignent pas au délitement du projet européen. Il y a aujourd’hui urgence : la désobéissance ou l’éclatement, telle est désormais l’alternative.



    Vidéo en ligne : https://vimeo.com/325433555?pk_campaign=Infolettre-1902&pk_kwd=vimeo-com-325433555