Festival Raisons d'agir : l'Europe et ses pouvoirs (du 23 au 25 mars 2016)
Un aperçu du programme du festival Raisons d'agir, consacré cette année à l'Europe et ses pouvoirs. Cela se passe à Poitiers, du 23 au 25 mars 2016.
Mercredi 23 mars 2016 : L’expérience des peuples européens (A l’Espace Mendès France)
16h00-17h30 : Table-ronde : Expériences militantes en Espagne et en Grèce, animée par Clémence Michoux
• Pascal Boissel, psychiatre, collectif France-Grèce solidarité santé.
• Pascal Canaud, professeur d’espagnol, syndicaliste.
• Odile Méndez-Bonito Magniez, réalisatrice documentaire.
17h30-19h00 : Projection de film : Voyage en Grèce en temps de crise, de Georgios Zois et Nikoleta Leousi, 2015 (1h20), présenté par Benoit Perraud.
20h30-23h00 : Conférence-débat : La solidarité contre l'austérité, animée par Pierig Humeau
• Alexis Cukier, philosophe (Sophiapol, Université Paris Ouest), auteur avec Stathis Kouvélakis de La Grèce, Syriza et l'Europe néolibérale. La Dispute, 2015.
• Robert Salais, économiste (Ecole Normale Supérieure de Cachan), auteur de Le viol d’Europe, Enquête sur la disparition d’une idée, PUF, 2013.
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Jeudi 24 mars : La fabrique de l’Europe (A l’Hôtel Fumé)
10h30-12h00 : Table-ronde : Ce que l’Europe fait à l’agriculture, animée par Benoit Leroux
• Jacques Pasquier, syndicaliste, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental
• Des militants de la Confédération Paysanne
12h00-14h00 : Buffet, préparé avec la Confédération paysanne, prix libre.
14h00-15h45 : Table-ronde : Ceux qui font l’Europe, animée par Samuel Bouron
• Sylvain Laurens, sociologue (EHESS, Centre Simmel), auteur de Les courtiers du capitalisme. Milieux d’affaires et bureaucrates à Bruxelles, Agone, 2015.
• Hélène Michel, politiste (Université de Strasbourg, SAGE), auteure avec Elisabeth Lambert du Dictionnaire des acteurs de l'Europe, Larcier, 2014.
16h15h-18h00 : Table-ronde : Ce que font les institutions européennes, animée par Maïa Drouard
• Antonin Cohen, politiste (Université Paris Ouest, ISP), auteur de De Vichy à la Communauté européenne, PUF, 2012.
• Céline Husson, juriste (Université de Picardie, CURAPP-ESS), auteure de Droit international des droits de l’homme et valeurs, Bruylant, 2012.
Au TAP Castille
20h30 : Projection de film : Magna Graecia / Europa Impari, d’Anita Lamanna et Erwan Kerzanet, 2015 (1h17).  Débat avec les réalisateurs.
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Vendredi 25 mars : Le repli nationaliste (A l’Espace Mendès France)
11h00-12h30 : Conférence-débat : Médias et extrême-droite en Europe, animée par Hélène Stevens
• Samuel Bouron, sociologue (Université Paris Dauphine, IRISSO), co-directeur avec Maïa Drouard de « Les beaux quartiers de l'extrême droite », Agone, n° 54, 2014.
14h00-16h00 : Table-ronde : Aux frontières de l’Europe, animée par Véronique Rauline
- Mathilde Pette, postdoctorante en sociologie (CLERSE/CERAPS - Université de Lille)
- Guillaume Marsallon, délégué de la Cimade en région Centre-Ouest
- Yves Judde de Larivière, bénévole  de la Cimade, groupe Poitiers
Moving Beyond Borders", une exposition cartographique et photographique de Migreurop en coproduction avec la Cimade. Avec les regards croisés des photographes Sara Prestianni, Giovanni Cocco et Claire Belvert et des cartographes Olivier Clochard, Nicolas Lambert et Thomas Honoré.
L’exposition « Beyond Frontiers » sera installée pendant toute la durée du festival.
16h30-18h00 : Projection de film : La Nuit Remue de Bijan Anquetil, 2012 (45min).
Au bar Le plan B
21h00-24h00 : Soirée-concert: La Parisienne Libérée
"Chroniqueuse-chanteuse d'actualité depuis mars 2008, La Parisienne Libérée a d'abord publié ses chansons de manière indépendante sous forme de clips vidéos sur internet et sur scène. Elle les a ensuite interprétées en direct sur la plateau d’Arrêt sur Images, avant de rejoindre Mediapart en octobre 2011 »
L’Union européenne est un désastre total. En son sein, l’Union économique et monétaire est un désastre au carré. La 21e Conférence des parties (COP 21) de l’ONU qui aura lieu à Paris en décembre prochain pour trouver un accord sur le climat s’annonce comme un désastre programmé. Depuis huit ans, la crise ouverte aux États-Unis et qui s’est répandue partout a engendré une somme de désastres sociaux qu’on croyait ne plus jamais revoir. Tout cela parce que les classes dominantes, d’un bout du monde à l’autre, ont fait le choix de renforcer leur modèle financier plutôt que de le corriger, ne serait-ce que modérément. Ainsi, la crise écologique et le réchauffement climatique sont vus comme des occasions de donner une envergure encore plus grande à la privatisation et à la marchandisation des biens naturels, en les transformant en nouveaux actifs financiers. Et, comme si cela ne pouvait aller sans un corollaire, dans le même temps, les peuples se voient présenter la facture de cette crise capitaliste. Comment interpréter autrement la violence de la pression exercée contre le peuple grec depuis qu’il a osé élire un gouvernement promettant de rompre avec l’austérité et d’engager un programme de réformes structurelles positives et non pas négatives ?