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  • Feignant d’avoir entendu les aspirations populaires, Macron poursuit et amplifie sa politique injuste

    Après 5 mois de crise sociale d’une rare intensité, Emmanuel Macron a surtout cherché à défendre son bilan, n’hésitant pas à entériner les orientations politiques de sa majorité qui ont pourtant nourri une profonde et durable exaspération au sein de la population. Loin d’en tirer les enseignements nécessaires, il refuse de changer de cap : affirmation égocentrique d’un Président reclus dans son Palais de l’Élysée, cette conférence de presse illustre son refus de se saisir des aspirations à plus de justice fiscale, sociale et écologique qui se sont exprimées dans le pays.

    Pour Aurélie Trouvé, « Emmanuel Macron reprend « le cours normal » de sa politique, qui va continuer à détériorer le « cours normal de nos vies » : profondément néolibérale sur le plan économique, injuste sur le plan social et inefficace sur le plan écologique, l’orientation politique d’Emmanuel Macron ne pourra résoudre une crise politique qu’elle ne cesse de nourrir en dégradant la situation sociale de nos concitoyens et la qualité des services publics ».
    Pour Raphaël Pradeau, « entériner toutes les mesures d’injustice fiscale et sociale menées depuis 2017 (ISF, FlatTax, baisse des APL, etc) en prétendant que « les orientations prises ces deux dernières années sont justes » est une aberration. Les plus riches sont les grands gagnants des mesures prises depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. N’annoncer aucune décision structurante pour revenir sur cette injustice fiscale criante montre la surdité de l’exécutif face à ce qu’expriment des millions de personnes depuis des mois ».

    Pour Dominique Plihon, « Emmanuel Macron aurait pu annoncer une journée nationale de solidarité où l’ensemble des bénéfices et dividendes des entreprises du CAC40, celles-là mêmes qui accumulent des profits exorbitants et des rémunérations démentes pour leurs dirigeants, iraient au financement de la justice sociale et de la dépendance ; après cinq mois de mobilisation sociale, Emmanuel Macron préfère dire aux gilets jaunes et à l’ensemble des précaires de ce pays qu’ils devront « travailler davantage », là où il faudrait au contraire réduire le temps de travail pour s’attaquer structurellement au chômage de masse qui mine notre société ».

    Pour Maxime Combes, « confirmant l’orientation profondément néolibérale et productiviste de sa politique économique, Emmanuel Macron repousse à plus tard toutes les mesures structurelles pour juguler la grave crise écologique que nous traversons ; au questionnaire biaisé et orienté du Grand débat succède donc le refus de l’exécutif d’assumer la charge de la transformation sociale et écologique, préférant se défausser sur les résultats d’une prochaine assemblée citoyenne et sur chacun.e d’entre nous ; c’est irresponsable ».

    Consultez le décryptage des mesures annoncées par Emmanuel Macron sur le site d’Attac France

  • Emmanuel Macron n’a pas entendu la demande de justice fiscale, sociale et écologique

    Les mesures qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à annoncer ont été dévoilées dans la presse ce mardi 16 avril. Ces annonces ne peuvent résoudre la grave crise sociale, écologique et démocratique actuelle, pas plus qu’elles ne répondent aux revendications et demandes exprimées par les Gilets Jaunes, le mouvement pour la justice climatique, ou dans le cadre du Grand débat. En clair, elles ne répondent ni aux urgences de fins de mois, ni aux urgences de fin du monde.

    Partout s’expriment des aspirations à plus de justice sociale et fiscale, une action déterminée des pouvoirs publics en matière de transition écologique ou encore l’exigence de services publics de proximité adaptés aux besoins des populations. A quoi bon faire débattre les français·es pendant des mois si c’est pour dévoyer la démocratie participative ?

    Pour Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac : « le Grand débat a clairement mis en avant une exigence de « plus de services publics et de meilleure qualité » Emmanuel Macron prétend y répondre en annonçant un « moratoire » sur les fermetures d’écoles et d’hôpitaux d’ici la fin du quinquennat. Or le gouvernement maintient son projet de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 2022 : même sans fermeture d’écoles et d’hôpitaux, la dégradation de la qualité des services publics va se poursuivre, avec plus d’élèves par classe et plus de malades à la charge d’un personnel soignant déjà au bord de la rupture.

    Selon Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac : « Emmanuel Macron s’apprêtait à annoncer : « pas de hausse d’impôt, des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l’impôt sur le revenu ». Rappelons que les mesures prises depuis 2017 (notamment la suppression de l’ISF et l’instauration de la Flat tax) ont surtout profité aux plus riches. Le pouvoir d’achat des 1% les plus riches a augmenté de 6,4 % cette année quand les 0,1% les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 17,5%. Dans le même temps, le revenu disponible des 9% de français·es les plus pauvres a baissé du fait de ces mesures [1]. Pourtant Emmanuel Macron n’annonce aucune décision structurante pour revenir sur cette injustice fiscale criante. »

    Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac : « Emmanuel Macron fait semblant de ne pas entendre la puissante aspiration à la justice fiscale qui traverse le pays : aucune remise en cause des cadeaux fiscaux faits aux plus riches et annonce d’une baisse de l’impôt sur le revenu sans préciser à ce stade qui sera concerné. Dans un souci de justice fiscale, il aurait été préférable d’augmenter la progressivité de l’impôt sur le revenu, de réduire la TVA sur les produits de première nécessité (ce qui aurait profité prioritairement aux ménages modestes), ou encore de rétablir l’ISF comme le réclament plus de 77% des français [2].

    Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac sur les questions climatiques, « il est effarant de constater qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à ne faire AUCUNE annonce, ni d’urgence, ni structurelle, pour tenter de juguler la grave crise écologique que nous traversons ; le champion du slogan opportuniste vert s’est à nouveau mué en un cancre du climat qui nous fait perdre un temps précieux ; au questionnaire biaisé et orienté du Grand débat succède donc le refus de l’exécutif d’assumer la charge de la transformation sociale et écologique, préférant se défausser sur chacun.e d’entre nous. C’est proprement irresponsable. »

    Enfin, la réindexation des petites retraites sur l’inflation est une bonne nouvelle mais n’est en rien un progrès social : Macron ne fait que revenir sur une mesure qu’il avait prise en début de quinquennat. De même, la profonde aspiration à un renouveau démocratique exprimée par les gilets jaunes ne saurait être satisfaite par la mise en place de référendums d’initiatives citoyennes limités à des sujets « d’intérêts locaux ».

    Attac appelle à renforcer les mobilisations pour la justice sociale, fiscale et climatique, notamment au sein des mobilisations des gilets jaunes.

    Communiqué du 16 avril 2019

    Notes de bas de page :

    [1] Selon les calculs de l’Institut des Politiques Publiques

    [2] Sondage IFOP pour le JDD

  • Livre du mois : Cette Europe malade du néolibéralisme - L’urgence de désobéir

    Chaque mois, découvrez un livre d’Attac !

    Aujourd’hui : Cette Europe malade du néolibéralisme - L’urgence de désobéir, coordonné par Dominique Plihon, Pierre Khalfa, Aurélie Trouvé et Jacques Rigaudiat

    Et si la seule manière de sauver l’Europe était de désobéir ?
    Voilà le parti pris de cet ouvrage incisif, manuel de résistance pour toutes celles et ceux qui ne se résignent pas au délitement du projet européen. Il y a aujourd’hui urgence : la désobéissance ou l’éclatement, telle est désormais l’alternative.



    Vidéo en ligne : https://vimeo.com/325433555?pk_campaign=Infolettre-1902&pk_kwd=vimeo-com-325433555

  • Négociations commerciales UE-Etats-Unis : Emmanuel Macron prend une décision opportuniste en période électorale

    Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 11 avril vouloir voter contre l’ouverture de négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne, sans s’être donné les moyens de réellement empêcher qu’elles aient lieu. Opportuniste, cette décision cache mal l’inconstance de Paris en la matière : Donald Trump sert à nouveau d’alibi à Emmanuel Macron pour verdir son image à la veille des élections européennes. Affirmant défendre « une Europe exemplaire pour le climat », Emmanuel Macron a fait comprendre que la France voterait contre les deux mandats de négociation soumis à l’approbation du Conseil de l’UE « Agriculture et pêche » ce lundi 15 avril, refusant de négocier « avec les États-Unis qui se placent en dehors de l’Accord de Paris ». Isolée, la France n’a visiblement pas cherché à réunir un bloc de pays suffisants pour obtenir une minorité de blocage et empêcher l’ouverture de ces négociations qui engageront la France tout du long. Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France sur les questions climatiques, « voilà une décision électoraliste qui ne saurait masquer le fait qu’Emmanuel Macron a récemment validé de nombreux accords (CETA, Japon, Singapour, etc) jugés non climato-compatibles ; faire de l’adhésion à l’Accord de Paris le seul critère d’appréciation pour engager des négociations commerciales transcrit une mauvaise compréhension de l’urgence climatique et de l’impact des politiques de libéralisation du commerce sur le climat ; l’isolement français révèle l’absence de vision stratégique pour transformer les politiques commerciales européennes ». Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, « nul ne devrait se réjouir d’une situation où Emmanuel Macron n’est pas en mesure de bloquer l’ouverture des négociations avec les États-Unis et de protéger nos concitoyens de leurs conséquences sur l’emploi, le climat et, potentiellement l’agriculture ; il faut en effet rappeler que les États-Unis n’ont cessé d’affirmer qu’il ne pourrait y avoir un accord commercial avec l’UE qui ne traite pas de l’agriculture ; sans minorité de blocage, le contenu et le résultat de ces négociations s’imposeront à nous ; ce n’est pas acceptable ». Communiqué de presse de l'Aitec et d'Attac France - 12 avril 2019