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  • Union bancaire européenne : une réforme qui passe à côté de l’essentie

    Logo Attac.jpgLes ministres européens des finances viennent de conclure un accord pour la mise en place de l’union bancaire, présentée comme une « relance de l’Europe » et un « saut décisif pour sauver l’euro ». Ce nouveau dispositif de régulation bancaire ne s’attaque pas aux causes de la crise de l’euro, il les aggrave. Il n’empêchera pas les crises bancaires futures car il ne remet pas en cause le fonctionnement actuel des banques, dominé par la spéculation.

    Chacun des trois piliers qui composent l’union bancaire soulève de gros problèmes.

    Le premier pilier institue la fonction de superviseur unique de la zone euro, confiée à la Banque centrale européenne (BCE). Mais en réalité, la BCE ne contrôlera directement que les 128 plus grandes banques sur les quelques 6000 banques de la zone euro. Pire encore : puisque les pays de l'UE hors zone euro ne reconnaissent pas l’autorité de la BCE, le Royaume-Uni, à la tête de la principale industrie financière européenne, échappera ainsi au superviseur européen.

    En second lieu, cette réforme aggrave le déni de démocratie en Europe. Le pouvoir de la BCE va être considérablement renforcé par ses nouvelles fonctions de superviseur. Or aucune décision n’a été prise pour réduire l’indépendance de la BCE et la rendre plus responsable devant les autorités élues, à commencer par le Parlement européen.

    Les piliers 2 et 3 prévoient respectivement la création d’un système européen de garantie des dépôts et un mécanisme commun de résolution des crises bancaires. Le but affiché par ces nouveaux dispositifs est double : renforcer la solidarité entre pays en cas de crise, et faire payer aux actionnaires, plutôt qu’aux contribuables, le coût des défaillances bancaires.

    Il est fort probable que ces beaux principes resteront lettre morte. En effet, les ressources financières prélevées sur les banques pour alimenter le fonds européen de résolution ne s’élèveront qu’à 60 milliards d’euros... en 2026. C'est ridiculement faible : la seule BNP Paribas représente un bilan de 2000 milliards d’euros. Par ailleurs l’Allemagne, qui refuse de payer pour les banques des pays du sud de l’Europe, a obtenu que les mécanismes de solidarité soient fortement réduits.

    Mais la principale limite de l’union bancaire est qu’elle ne s’attaque pas au modèle bancaire dominant en Europe, qui mélange les activités de banque de détail tournée vers les ménages et les PME, et les activités de banque d’investissement tournée vers les marchés et la spéculation. Or ce sont ces dernières activités qui sont à l’origine de la crise financière, et menacent l’investissement et l’emploi.

    La réforme de la régulation bancaire en Europe doit commencer par une remise en cause de la banque dite universelle, en introduisant une séparation radicale des activités de banque de détail et de banque d’investissement.    

    Attac France,

    Paris, le 20 décembre 2013

  • Le PLF 2014: un budget de résignation....par Sterdyniak et Légé (économistes atterrés)

    En pièce jointe, un document en PDF sur le projet de loi de finance (PLF) pour 2014. Deux économistes "atterrés" donnent leur verdict sur l'orientation du gouvernement en matière budgétaire.

    A lire donc avant les fêtes…

     

    Le PLF 2014 un budget de résignation.pdf

  • "Très nombreux chacun seul"…

    A l'occasion du 5ème festival Filmer le travail (du 7 au 16 février 2014), l'association vous propose la pièce de théâtre de Jean-Pierre Bodin, "Très nombreux chacun seul". Elle vous sera présentée le samedi 8 février, à 20H30 à la Maison des Etudiants de Poitiers.

    "Pourquoi le directeur informatique et délégué CGT de l’usine de porcelaine s’est-il suicidé ? Jean-Pierre Bodin nous offre une plongée au cœur du monde du travail. Une mise en scène légère et efficace pour un spectacle qui prend tout son sens dans le monde d’aujourd’hui."

    Dès aujourd'hui, vous pouvez réserver vos billets en ligne à l'adresse suivante :
    https://www.yesgolive.com/filmer-le-travail/tres-nombreux-chacun-seul
     
    Le programme complet du festival sera disponible début janvier sur le site internet du festival :
    Toutes les informations autour de cette pièce de théâtre : 
  • Les petits gars de la campagne…

    …Sortie nationale le mercredi 22 janvier 2014

    Un film où vous verrez comment la Politique Agricole Commune a largement contribué aux bouleversements agricoles, alimentaires, territoriaux, économiques et sociaux de la France et de l'Europe. En allant à la rencontre de nombreux témoins de l'application de cette politique des années 60 à aujourd'hui, le film « Les petits gars de la campagne » permet de mieux comprendre les changements radicaux qui ont eu lieu. Il aide à se projeter dans un avenir qui se dessine d'une drôle de façon au vu de la dernière réforme en date, celle de 2013.

    Ci-joint le PDF qui présente ce film d'Arnaud Brugier : Flyer web-Les petits gars de la campagne.pdf

  • Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises

    Sur le site de Bastamag, un très intéressant article sur la répartition capital/travail qui ne cessent de se détériorer au "bénéfice" du capital, bien sûr.

    En voici le début, la suite sur le site de Bastamag :

    L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres.

    Les actionnaires nuisent-ils à la « compétitivité » de leur entreprise ? Combien coûte la rémunération du capital pour les entreprises cotées ? Chaque année, les dividendes versés aux actionnaires s’élèvent de quelques dizaines de centimes à plusieurs euros par action. Insignifiant ? Loin de là. Car les grandes entreprises françaises sont plutôt très généreuses avec leurs actionnaires. En moyenne, les 47 entreprises que Basta ! et l’Observatoire des multinationales ont étudiées (elles figurent parmi les plus grosses sociétés cotées en France, voir notre tableau ci-dessous) ont versé en 2012 l’équivalent de 60% de leurs bénéfices aux détenteurs de leur capital. Soit 32 milliards d’euros environ sur les 54 milliards de « résultats nets » des entreprises, après acquittement de l’impôt. Le montant total de ces dividendes varie de 15 millions d’euros (Atos) à près de 5,3 milliards (Total). Huit grandes entreprises françaises ont choisi de verser à leurs actionnaires des dividendes supérieurs à leurs bénéfices.

    Pour les conseils d’administration, maintenir un dividende élévé permet, en théorie, de fidéliser les actionnaires. Plusieurs administrateurs y consentent d’autant plus facilement qu’ils détiennent eux-mêmes une forte participation au capital de l’entreprise. Parmi notre panel, seule une poignée de groupes sont plutôt raisonnables, redistribuant moins de 20% de leurs bénéfices. Rémunérer fortement le capital, c’est se priver de financements qui auraient pu bénéficier à la recherche, à de nouvelles stratégies industrielles, à la réduction des impacts environnementaux ou à l’amélioration des conditions de travail.

    La suite sur : http://www.bastamag.net/Quand-les-actionnaires-accaparent