"Moi citoyenne, moi citoyen, je m'engage à..." et Journée de la Transition

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Les citoyens d'Europe contre le traité transatlantique
L’Union européenne (UE) et les États-Unis négocient un accord de libre-échange, dit PTCI* ou TAFTA*. Au-delà des États-Unis et de l’UE, cet « OTAN de l'économie » impacterait toute la planète. De nombreux autres accords sont également en cours de négociation, dont l'AECG* ou CETA* entre l'UE et le Canada en passe d'être conclu.
Ces négociations opaques se déroulent dans le dos des peuples d'Europe et d'Amérique du Nord. Elles visent à établir un grand marché transatlantique qui consacrerait la domination des multinationales européennes et américaines au détriment des citoyens de part et d’autre de l’Atlantique. Sous couvert d'une hypothétique relance de la croissance, ces négociations risquent de niveler par le bas les normes sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales. Ces nouvelles normes seraient placées sous le contrôle de tribunaux supranationaux d'arbitrage privés, hors de tout contrôle démocratique.
Cet accord de libre-échange menace de mettre en péril ce qui rend nos sociétés encore vivables. C'est la raison pour laquelle nous appelons les parlementaires français et européens nouvellement élus à faire pression sur les États membres et la Commission européenne afin d'interrompre les négociations du TAFTA.
Nous exigeons la mise en place d'un cadre de coopération alternatif qui permette des échanges commerciaux équitables, l’extension des droits civiques et sociaux, une alimentation saine, une santé accessible à toutes et tous, le respect de la diversité culturelle et des réponses à l'urgence écologique.
De plus en plus de collectivités locales se déclarent « hors TAFTA ». Nous demandons aux élus, aux organisateurs de manifestations culturelles et aux acteurs des secteurs d'activité concernés de faire entendre leur voix en se déclarant eux aussi « hors TAFTA ».
Nous appelons à une large mobilisation de la population pour faire vivre ce débat partout dans nos villages et nos quartiers, sur nos lieux de travail et d'étude et créer des collectifs locaux partout en France pour enrayer le TAFTA, le CETA et sortir du piège des accords de libre-échange.
Appel complet en fichier PDF : appel-hors-tafta-vf.pdf
Les cheminots sont actuellement engagés dans une grève importante pour protester contre le projet de réforme ferroviaire du gouvernement. Jeudi, plus d’un cheminot sur deux était en grève hier selon Sud Rail et la CGT, et le mouvement vient d’être reconduit aujourd’hui.
Le projet de réforme ferroviaire du gouvernement a pour objectif de préparer à l’ouverture totale à la concurrence d’ici à l’horizon 2020. Il s’agit de réaliser de nouvelles économies en opérant le rapprochement Réseau Ferré de France et la SNCF. On se rappelle que les deux entreprises avaient été séparées en 1997… au nom de la future mise en concurrence du secteur.
Face à cette politique d’inspiration clairement néolibérale, erratique et sans réelle perspectives sinon la mise du rail sous tutelle du marché, les syndicats mobilisés ont rappelé au secrétaire d’Etat leur « exigence d’une réforme du système ferroviaire public qui aille dans le sens de la réponse aux besoins de transports de la population et aux revendications des cheminots ».
Ils revendiquent une « une réelle réunification du système pour un meilleur service public voyageurs et marchandises dans une entreprise unique : la SNCF », et en appellent à d’autres solutions que les régressions sociales pour dégager des marges financières pour le rail. Ils exigent le report de l’examen du texte afin de « prendre du temps et de construire une vraie réforme du système ferroviaire ».
Le gouvernement ne veut pas revenir sur le fond de la réforme, sinon à la marge : alors que le texte doit être examiné mardi prochain à l’Assemblée nationale une liste de propositions pouvant faire l’objet d’amendements a été transmise aux syndicats. Dans le même temps, il cherche à marginaliser les grévistes dans l’opinion publique sous prétexte qu’ils bloqueraient les épreuves du bac. Un tel comportement n’est pas acceptable. Si blocage il y a, le gouvernement en porte l’entière responsabilité !
Le modèle de marchandisation du rail a débouché, partout où il a été appliqué, sur des catastrophes en termes de qualité, de tarifs et de sécurité. Les cheminots en grève luttent quant à eux pour un véritable service public ferroviaire, alternative au tout camion, et qui doit être une composante essentielle de la transition écologique de nos sociétés.
Parce que le cheminots luttent pour nous tous, Attac France soutient et partage leur mobilisation.
Attac France le 13 juin 2014