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Attac Poitiers - ATTAC Vienne - Page 140

  • Horizons de civilisation

    Initiative à saluer que celle prise par diverses fondations, associations et publications engagées dans le débat intellectuel, politique et culturel : il est proposé de créer durablement un lieu d’expressions, d’échanges et de confrontations sur les enjeux contemporains de civilisation.

    Horizons de civilisation

    Notre époque est celle de métamorphoses extraordinaires dans la connaissance, la communication, les possibilités de satisfaire les aspirations essentielles de tous les êtres humains, le métissage des cultures. A l’inverse, on voit s'accumuler les régressions et les dangers : chômage, pauvreté, inégalités, discriminations et dominations, crise écologique, conditionnements des esprits, épuisement de la démocratie... Nous pensons que ces turbulences chaotiques qui déchirent nos sociétés ne proviennent pas d'une crise comme une autre, mais de l'incapacité d'un système, dominé par la cupidité arrogante. Nous approchons d'une bifurcation de civilisation : ira-t-on vers le mieux ou le pire pour le genre humain, tout l'enjeu est là.

     Notre objectif est que se rencontrent et dialoguent celles et ceux qui, dans tous les domaines – philosophie, économie, littérature, arts, sciences, social, genre... – réfléchissent à la crise actuelle et explorent de nouvelles façons d'imaginer et d'organiser la société, de vivre et de penser. Nous voulons ainsi contribuer à ce que se dessine progressivement un nouvel horizon, permettant de s'y projeter et de se mobiliser.

    Comme première étape, un forum national est envisagé au mois de juin prochain autour du thème : "Demain, le monde !?" et pour l'organisation matérielle de cette initiative une association est en cours de constitution.

    La fin de ce texte et la liste des signataires en fichier joint : Démarche HdC 2.pdf

  • Les "Fralib" bougent toujours !

    Les Fralib appellent à une nouvelle journée d'action pour le boycott Unilever le samedi 18 janvier.

    Attac relaie évidemment cet appel au niveau national et local si des comités locaux souhaitent s'engager dans une action.

    Ci-joint l'appel pour cette journée d'action et plus d'info sur le site des "Fralib" : Appel pour 2014 année du Boycott des marques Unilever du Comité National de Soutien aux salariés de Fralib en Lutte.pdf

    Site : http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

  • A propos de "La richesse cachée des nations"

    Sur le site du CADTM, une note de lecture de Gérard Gourguechon consacrée au livre de Gabriel Zuchman "La richesse cachée des nations - Enquête sur les paradis fiscaux". Rappelons qu'Attac Poitiers avait invité G. Gourguechon pour une soirée-débat sur les paradis fiscaux en 2012.

    A lire donc avant d'acheter le livre de G. Zuchman : http://cadtm.org/La-richesse-cachee-des-nations

  • Le parfum de la banque en noir…

    feuilles-mortes-du-capitalisme_couv.jpgJean-Marie Harribey (que l'on ne présente plus) publie ces jours-ci un nouveau livre : " Les feuilles mortes du capitalisme" (chroniques de fin de cycle). Le début du premier chapitre ci-dessous et la suite à retrouver sur le blog de J.M Harribey, hébergé par Alternatives Economiques : http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/12/21/le-parfum-de-la-banque-en-noir/#more-373 

     

    1. L’administration perdue dans le brouillard 

    Il était parti à la retraite l’esprit tranquille. Oh, il n’avait guère d’illusion sur la capacité de sa hiérarchie à transmettre en haut lieu les recommandations qui avaient conclu son rapport sur « le mystère de la chambre forte », sans qu’elles soient trop dénaturées, édulcorées ou même vidées de leur substance. L’époque était celle de l’irresponsabilité, de la veulerie, du délitement des valeurs, du règne de l’argent-roi, des entorses à la démocratie, voire de la corruption jusqu’au cœur des institutions de la République. Mais, après quelques mois passés à taquiner le poisson dans quelques gaves pyrénéens dont il connaissait les bons coins, un peu d’apaisement, sinon de confiance, s’était installé en lui. La patience et le silence intérieur auprès de l’eau dévalant la pente avaient toujours eu sur lui une influence propre à le rasséréner. Et, lorsque la truite fario préférait rester dans son trou plutôt que de mordre à l’hameçon en dédaignant indifféremment le ver ou la mouche[2], l’inspecteur HomoAttacus[3] – ce surnom  lui était resté, au point que, avec le temps, seuls lui-même et son administration sans doute se souvenaient de son vrai patronyme – savait goûter aux joies de la lecture. Avant de s’éloigner du tumulte parisien, son amie bibliothécaire lui avait conseillé quelques-uns de ses coups du cœur[4]propres à satisfaire sa curiosité dans ce domaine qui lui était longtemps resté fermé, l’économie, la banque et la finance, dont les mécanismes étaient souvent hermétiques au plus grand nombre. Il faut dire que finance et transparence ne rimaient guère ensemble, pas plus qu’économie ne signifiait économe.

  • Union bancaire européenne : une réforme qui passe à côté de l’essentie

    Logo Attac.jpgLes ministres européens des finances viennent de conclure un accord pour la mise en place de l’union bancaire, présentée comme une « relance de l’Europe » et un « saut décisif pour sauver l’euro ». Ce nouveau dispositif de régulation bancaire ne s’attaque pas aux causes de la crise de l’euro, il les aggrave. Il n’empêchera pas les crises bancaires futures car il ne remet pas en cause le fonctionnement actuel des banques, dominé par la spéculation.

    Chacun des trois piliers qui composent l’union bancaire soulève de gros problèmes.

    Le premier pilier institue la fonction de superviseur unique de la zone euro, confiée à la Banque centrale européenne (BCE). Mais en réalité, la BCE ne contrôlera directement que les 128 plus grandes banques sur les quelques 6000 banques de la zone euro. Pire encore : puisque les pays de l'UE hors zone euro ne reconnaissent pas l’autorité de la BCE, le Royaume-Uni, à la tête de la principale industrie financière européenne, échappera ainsi au superviseur européen.

    En second lieu, cette réforme aggrave le déni de démocratie en Europe. Le pouvoir de la BCE va être considérablement renforcé par ses nouvelles fonctions de superviseur. Or aucune décision n’a été prise pour réduire l’indépendance de la BCE et la rendre plus responsable devant les autorités élues, à commencer par le Parlement européen.

    Les piliers 2 et 3 prévoient respectivement la création d’un système européen de garantie des dépôts et un mécanisme commun de résolution des crises bancaires. Le but affiché par ces nouveaux dispositifs est double : renforcer la solidarité entre pays en cas de crise, et faire payer aux actionnaires, plutôt qu’aux contribuables, le coût des défaillances bancaires.

    Il est fort probable que ces beaux principes resteront lettre morte. En effet, les ressources financières prélevées sur les banques pour alimenter le fonds européen de résolution ne s’élèveront qu’à 60 milliards d’euros... en 2026. C'est ridiculement faible : la seule BNP Paribas représente un bilan de 2000 milliards d’euros. Par ailleurs l’Allemagne, qui refuse de payer pour les banques des pays du sud de l’Europe, a obtenu que les mécanismes de solidarité soient fortement réduits.

    Mais la principale limite de l’union bancaire est qu’elle ne s’attaque pas au modèle bancaire dominant en Europe, qui mélange les activités de banque de détail tournée vers les ménages et les PME, et les activités de banque d’investissement tournée vers les marchés et la spéculation. Or ce sont ces dernières activités qui sont à l’origine de la crise financière, et menacent l’investissement et l’emploi.

    La réforme de la régulation bancaire en Europe doit commencer par une remise en cause de la banque dite universelle, en introduisant une séparation radicale des activités de banque de détail et de banque d’investissement.    

    Attac France,

    Paris, le 20 décembre 2013