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  • L’autre questionnaire du grand débat

    Attac.pngVous trouvez que le gouvernement propose un questionnaire biaisé qui ne permet en rien de répondre aux légitimes revendications de justice fiscale ? Nous vous proposons ce questionnaire alternatif.

    Attention, cette version du questionnaire du « grand débat national » peut heurter la sensibilité des esprits néolibéraux trop bornés.

    Il y a 9 questions dans ce questionnaire.

    Remarque sur la protection de la vie privée
    Ce questionnaire est anonyme.
    L’enregistrement de vos réponses à ce questionnaire ne contient aucune information permettant de vous identifier, à moins que l’une des questions ne vous le demande explicitement. Si vous avez utilisé un code pour accéder à ce questionnaire, soyez assuré qu'aucune information concernant ce code ne peut être enregistrée avec vos réponses. Il est géré sur une base séparée où il sera uniquement indiqué que vous avez (ou non) finalisé ce questionnaire. Il n’existe pas de moyen pour faire correspondre votre code à vos réponses sur ce questionnaire.

    https://france.attac.org/se-mobiliser/justice-fiscale/article/l-autre-questionnaire-du-grand-debat

  • Choose France summit, Forum économique de Davos : l’urgence de mettre au pas les multinationales

    Rapport Attac.jpgA l’occasion du Forum économique de Davos 2019 et de la deuxième édition du « Choose France summit », Attac France, en partenariat avec l’Observatoire des multinationales, publie un nouveau rapport « Les grandes entreprises françaises : un impact désastreux pour la société et la planète ».

    Dans ce rapport il est révélé qu’entre 2010 et 2017 : les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4% en valeur absolue, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3% et les dividendes versés aux actionnaires de 44% en valeur absolue sur la même période.

    Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac et coordinateur du rapport : « en France et partout dans le monde les revendications de justice fiscale, sociale et climatique n’ont jamais été si fortes. A l’occasion du « Choose France summit » et du Forum économique mondial de Davos, Attac France fait une série de propositions concrètes qui, si elles étaient mises en œuvre par les pouvoirs publics, contribueraient à répondre aux exigences de justice sociale, fiscale et climatique. »

    Le rapport publié ce jour décortique et analyse le bilan des entreprises du CAC40 pour mettre en lumière les dimensions les plus insoutenables de leur fonctionnement, concernant les inégalités, l’évasion fiscale, leurs impacts écologiques, sociaux et démocratiques et propose des mesures concrètes pour y remédier :

    1. pour la justice sociale : plafonner les écarts de rémunération (salaires, primes et rémunération en capital) au sein d’une même entreprise, par exemple de 1 à 10, y compris pour les plus hauts dirigeants, afin de tirer vers le haut la rémunération du travail.
    2. pour la justice climatique : remplacer le marché carbone européen par une fiscalité carbone réellement dissuasive sur les sites industriels polluants et par des régulations publiques qui conduisent les entreprises à désinvestir massivement des énergies fossiles.
    3. pour la justice fiscale : mettre en place un reporting public pays par pays obligatoire des avoirs des grandes entreprises, logés dans les paradis fiscaux, et leur taxation selon les règles de la législation française. Ce sera l’application de la taxation unitaire des multinationales, seule méthode permettant de lutter efficacement contre l’évasion fiscale.

    Pour Pierre Grimaud, membre d’Attac et coordinateur du rapport : « les entreprises multinationales profitent d’un climat aujourd’hui favorable pour étendre leurs sphères d’influence. En France, les 40 multinationales qui composent le CAC 40 pèsent aujourd’hui plus de 1 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit l’équivalent de plus de la moitié du PIB de la France. Souvent présentées comme les « fleurons » de l’économie française, ces entreprises ne cessent d’être promues et soutenues, notamment à l’international, par les pouvoirs publics. Mais à qui profitent-elles vraiment ? Sont-elles exemplaires en termes d’emplois, d’égalité hommes-femmes, de salaires ? Que font-elles pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire leur empreinte écologique ? Pratiquent-elles, et à quelle échelle, l’évasion fiscale ? Dans ce rapport nous montrons le véritable coût de ces entreprises pour la société et la planète.  »

    Au delà de la publication de ce rapport, Attac France, aux côtés de dizaines d’autres associations, syndicats et mouvements sociaux issus de plus de 15 pays européens, lancent une campagne et une pétition, mardi 22 janvier « des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales » afin de promouvoir une refonte de l’ordre juridique international relatif au commerce, à l’investissement et au respect des droits humains par les multinationales. Cette campagne vise à mobiliser largement les citoyens pour mettre fin au système d’arbitrage d’investissement et obtenir des avancées notables en droit international afin de pouvoir garantir l’accès à la justice pour les peuples et communautés affectés par les abus des entreprises multinationales.

    Communiqué du 20 janvier 2019

    Le rapport en fichier PDF ci-joint : les_grandes_entreprises_francaises_un_impact_desastreux_pour_la_societe_et_la_planete-a4-doubles.pdf

  • Lettre aux français·e·s : Macron se moque de nous !

    Attac.pngRetrouvez la réaction en vidéo de Raphaël Pradeau, porte-parole d'Attac, suite à la publication de la « lettre aux français » d'Emmanuel Macron.
    Vous pouvez la retrouver :

  • Solidarité des universitaires, des intellectuels et des artistes avec les Gilets Jaunes !

    La présente pétition est ouverte à la signature de toutes les citoyennes et tous les citoyens qui en approuvent les termes et les idées.

    Nous ne serons pas les chiens de garde de l'État !

    Solidarité des universitaires, des intellectuels et des artistes avec les Gilets Jaunes !


    Qui aurait cru qu'un gilet suffirait à ébranler l'État ?


    Nous assistons depuis deux mois à un mouvement populaire de grande ampleur soutenu par une grande partie des Français. Ce mouvement a pris le gilet jaune comme symbole. Ce gilet de sauvetage qui signale le danger est devenu un cri de ralliement contre la casse sociale en marche : "ne nous écrasez pas" ! Il permet de rendre visibles ceux qui restent d'ordinaire invisibles. En occupant pacifiquement des ronds-points, les Gilets Jaunes s'inspirent à leur manière des occupations d'usines de Juin 36 et de Mai 68, et de mouvements de contestation plus récents comme les Printemps arabes, les Indignés espagnols ou Occupy aux USA.
    Le mouvement des Gilets Jaunes a montré à nouveau que, face à un pouvoir prêt à tout pour imposer ses "réformes", seule la lutte permet de gagner : occuper, bloquer, manifester, toucher les lieux sensibles de l'État, de l'économie, de la finance. Tisser des liens, inventer des solidarités, s'organiser pour tenir, fédérer les colères, rechercher des convergences, créer de nouvelles formes de résistance, penser de nouvelles manières de faire de la politique.


    Confronté à ce mouvement, l'État a choisi la voie de la répression policière et judiciaire. Il envisage désormais de ficher les manifestants pour pouvoir procéder à des interpellations préventives. Alors que les armes employées par la police ont déjà entraîné blessures et mutilations chez des dizaines de manifestants, de nouvelles consignes d'"extrême fermeté" viennent d'être données aux préfets et aux procureurs. Pour justifier cette politique de confrontation brutale, les autorités s'efforcent par tous les moyens de discréditer les Gilets Jaunes. Ainsi, Emmanuel Macron les a stigmatisés comme une "foule haineuse" qui serait à la fois xénophobe, homophobe et antisémite… L'État peut compter sur la complicité de certains médias qui montent en épingle le moindre incident pour faire passer les Gilets Jaunes pour des racistes et des fascistes. Il peut également compter sur ses chiens de garde, ces intellectuels médiatiques qui se sont empressés de les dénoncer comme des "barbares" et des "gilets bruns". L'un d'eux vient même de féliciter la police pour avoir "sauvé la République" !


    Beaucoup d'universitaires, d'intellectuels (enseignants, chercheurs, etc.) et d'artistes s'en sont tenus jusqu'à maintenant à un silence prudent, y compris ceux qui affichent leur sympathie pour la gauche et l'extrême-gauche. Sans doute parce que ce mouvement échappe aux catégories habituelles du jugement politique – imprévisible, inclassable, comme Mai 68 en son temps, comme tout événement historique digne de ce nom. Certains ont pris position en faveur de ce mouvement populaire, mais leur parole est ignorée par les médias dominants. C'est ce silence que nous voulons contribuer à briser, en affirmant publiquement notre solidarité avec les Gilets Jaunes et en appelant les intellectuels, les universitaires et les artistes à les rejoindre.


    Il s'agit certes d'un mouvement hétérogène, traversé de multiples contradictions, et qui fait l'objet de tentatives d'infiltration et de récupération de la part de l'extrême-droite. Il importe de demeurer vigilants face à toute dérive complotiste, raciste ou homophobe. Mais ces dérapages restent le fait d'une petite minorité et ne peuvent en aucun cas servir de prétexte pour déconsidérer l'ensemble des Gilets Jaunes. Tout en condamnant sans réserve les menaces de mort envers des élus ou envers des Gilets Jaunes accusés de "trahison", nous contestons l'usage indifférencié du terme violence qui confond les violences physiques contre les personnes, qui sont inacceptables, et les dégradations de biens (voitures brûlées, vitrines brisées ou porte de ministère enfoncée…) qui accompagnent toujours les soulèvements populaires. Sans oublier que, comme l'écrivait Brecht, On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent / Mais on ne dit jamais rien de la violence / Des rives qui l’enserrent.


    Le mouvement des Gilets Jaunes est né d'une exigence d'égalité et de justice, d'une protestation contre la destruction du "modèle social français" et la précarisation de larges couches de la population, encore accélérées par les réformes d'inspiration néo-libérale menées au pas de charge et sans concertation par Emmanuel Macron. Ce mouvement témoigne d'une demande de reconnaissance, de la volonté d'être écouté et respecté, face à l'arrogance méprisante d'un gouvernement de technocrates qui se jugent "trop intelligents, trop subtils" pour être compris par un peuple d'"illettrés", de gens "qui ne sont rien".


    En partant d'une révolte anti-fiscale, le mouvement des Gilets Jaunes a connu une politisation rapide qui s'est effectuée en dehors de tous les partis. On a assisté à l'émergence de revendications radicales portant sur les institutions et l'exercice du pouvoir. En se référant aux traditions historiques de la Révolution française (cahiers de doléances, appel à des États Généraux, "marche des femmes"…), les Gilets Jaunes ont réveillé l'idée de citoyenneté active fondée sur la compétence du peuple. On commettrait une grave erreur en condamnant comme "populistes" ou réactionnaires leur revendication de "référendum d'initiative citoyenne" ou l'appel des Gilets Jaunes de Commercy à créer partout des "comités populaires" de citoyens et à les fédérer dans une "assemblée des assemblées". L’exigence d’une expression directe de la volonté populaire, la revendication d'un contrôle des élus par leurs électeurs qui les soumettrait à un mandat impératif et révocable : tout cela appartient à la tradition démocratique et révolutionnaire, depuis les Sans-Culottes, la Révolution de 1848 et les Communards jusqu'aux Conseils ouvriers du XX° siècle.Le refus de toute délégation de pouvoir qui caractérise la plupart des Gilets Jaunes s'inscrit dans la même tradition, celle de la démocratie radicale et libertaire, ravivée par la mémoire des révoltes trahies.
    Aujourd'hui, le mouvement des Gilets Jaunes est à la croisée des chemins. Même s'il ne doit pas être surestimé, le risque existe que l'extrême-droite arrive à lui imposer son orientation autoritaire, haineuse et xénophobe. C'est la responsabilité historique de la gauche de ne pas lui laisser le champ libre.
    Pour toutes ces raisons, nous appelons les universitaires, les intellectuels et les artistes fidèles aux idéaux d'émancipation à soutenir activement les Gilets Jaunes, à relayer leurs revendications et à les rejoindre dans la lutte.


    Liste des premiers signataires sur le site : https://www.change.org/p/le-peuple-solidarit%C3%A9-des-universitaires-des-intellectuels-et-des-artistes-avec-les-gilets-jauneshttps://www.change.org/p/le-peuple-solidarit%C3%A9-des-universitaires-des-intellectuels-et-des-artistes-avec-les-gilets-jaunes

  • Attac soutient l’acte 9 des gilets jaunes, samedi 12 janvier !

    Attac.pngEmmanuel Macron reste sourd face aux demandes légitimes des gilets jaunes qui réclament plus de justice fiscale et sociale !

    Pire, le gouvernement d’Édouard Philippe tente d’intimider le mouvement des gilets jaunes en mettant en place des mesures liberticides pour restreindre le droit de manifester.

    Attac appelle ses adhérent·e·s, ses comités locaux, à lutter aux côtés des gilets jaunes pour réconcilier justice fiscale, sociale et environnementale.

    Sur Viméo, la vidéo de Dominique Plihon en soutien aux "gilets jaunes" : https://vimeo.com/310801854

     

    Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme sur les mesures répressives annoncées par E. Philippe le 7 janvier.

     

    Le Premier ministre a ouvert, ce lundi 7 janvier une nouvelle surenchère sécuritaire face à des mouvements sociaux qui persistent. En visant les casseurs, les mesures envisagées portent de lourdes menaces sur la liberté de manifester et la liberté d’opinion de toutes et tous.

    Le poison de l’état d’urgence poursuit ces effets liberticides et le Premier ministre annonce le retour de la responsabilité collective qu’avait instituée la loi « anticasseurs », de sinistre mémoire. Les mesures adoptées par le Sénat, et qui seraient portées et aggravées par le gouvernement, s’en inspirent grandement. Plus de pouvoir administratif, moins de justice, moins de libertés.

    La Ligue des droits l’Homme (LDH) s’inquiète vivement de ce qui serait ainsi envisagé, avec notamment de nouveaux pouvoirs aux préfets qui pourraient décider qui peut, ou pas, manifester, et de faire d’un manifestant un délinquant, dès lors qu’un rassemblement auquel il participe par conviction politique ne serait pas déclaré.

    Au lieu de réponses sociales et politiques de nature à apaiser les tensions, le choix de l’autoritarisme est dangereux pour notre démocratie et nos libertés, qui ont au contraire besoin de force et vigueur.

    Paris, le 8 janvier 2019