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Europe - Page 20

  • Samedi 7 juillet, Angela Merkel et François Hollande sacrent l'austérité à Reims

    Logo Attac.jpgCe 7 juillet 2012 Angela Merkel et François Hollande célèbrent à Reims les 50 ans de la réconciliation franco-allemande. Après deux guerres mondiales, l'Union européenne a été construite au nom du "plus jamais ça". Aujourd'hui, les politiques d’austérité – similaires aux politiques déflationnistes menées dans les années 1930 – ont déjà jeté un jeune sur deux au chômage dans les pays d’Europe du Sud. Elles accentuent la récession et la crise sociale partout en Europe tandis que les « PIGS [1] » et les immigrés sont désignés comme boucs-émissaires de la crise.

    Le Pacte budgétaire, que l'Allemagne a déjà ratifié et que François Hollande veut maintenant adopter tel que négocié par Nicolas Sarkozy (en dépit de ses promesses électorales), va renforcer ces politiques et étendre leurs dégâts sociaux et démocratiques.

    Pourtant, en Allemagne et en France, des voix s'élèvent, de plus en plus nombreuses, pour dénoncer l'aveuglement de ces classes dirigeantes, françaises comme allemandes, qui mènent la zone euro et l'Europe à une catastrophe annoncée. Ces voix s'unissent et travaillent, avec les forces progressistes de toute l'Europe, à refonder l'Union européenne sur des bases solidaires et démocratiques. C'est le sens de l'action commune que mèneront Attac Allemagne et Attac France et leurs partenaires français et allemands à Reims ce 8 juillet au matin.

    Attac France, le 5 juillet 2012

    [1] PIGS (littéralement, « porcs » en anglais) est un acronyme pour désigner quatre pays de l'Union européenne: Portugal, Italie, Grèce et Espagne (« Spain », en anglais).

    • Déroulé provisoire de l’action : 9h30-11h

    Angela Merkel et François Hollande se retrouvent à Reims pour célébrer leur Union pour l'austérité européenne. Ils sont accompagnés par l'archevêque De Barroso, représentant de la Sainte Commission Européenne et par leurs invités financiers autour d’une excellente cuvée de Champagne Rémois. Ils défileront dans les rues de Reims pour enterrer la démocratie avant d’être sacrés Reine et Roi de l'austérité. Une point presse est prévu avec prise de parole franco-allemande.

  • Vers une ratification « rapide » du Pacte budgétaire par la France :

    Logo Attac.jpgFrançois Hollande renie sa parole, les électeurs doivent être consultés

    Á l'issue du sommet européen des 28 et 29 juin, le président de la République vient d'annoncer qu'il va demander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l'une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité. Les décisions du sommet européen ne comportent en effet aucune mesure de nature à stopper la plongée aujourd'hui engagée de la zone euro dans un gouffre économique, social et démocratique. La ratification du Pacte budgétaire et les politiques d'hyperaustérité qu'il commande vont au contraire accélérer cette plongée. Pour Attac, la seule manière d'éviter ce désastre est que les citoyens s'emparent du débat et exigent d'être consultés par un référendum.  

    - non seulement la BCE ne financera pas directement les États, mais elle n'aura plus besoin, après le sommet du 28-29 juin, d'acheter des obligations des pays attaqués par les marchés financiers, comme elle avait du le faire à son corps défendant – en 2011. Désormais, c'est le Fonds européen de stabilité financière (puis le Mécanisme européen de stabilité qui va lui succéder) qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Même le FESF (puis le MES) ne pourront pas être financés directement par la BCE : ils devront se financer eux-mêmes sur les marchés. En outre les pays recourant à l'aide du FESF-MES – comme l'Espagne et l'Italie très prochainement - devront signer un mémorandum les soumettant à la Troïka (Commission, BCE, FMI) ;

    Durant la campagne électorale, François Hollande avait affirmé de façon répétée que la France ne ratifierait pas le Pacte budgétaire sans l'avoir renégocié de façon substantielle. Il avait précisé lui-même les trois points clés de cette renégociation: la possibilité pour la Banque centrale européenne de financer directement les États, la mise en place d'euro-obligations pour que les pays de la zone euro puissent emprunter solidairement, et des mesures de relance de la croissance en Europe. Sur ces trois points, et malgré l'enthousiasme habituel, après chaque « sommet de la dernière chance », des éditorialistes et des marchés financiers devant  « des mesures enfin courageuses et décisives »,  l'échec est total : la perspective des euro-obligations est remise aux calendes grecques, et même pas évoquée dans les conclusions du sommet ;

    - quant au « pacte pour la croissance » de 120 milliards d'euros, c'est une opération de communication politique sans grande signification économique. 60 milliards proviennent de fonds structurels « redéployés »: des sommes déjà votées et programmées pour 2012-2013. C'est comme remettre un cadeau dans son emballage pour l'offrir à nouveau... L'autre moitié sont des prêts hypothétiques de la Banque européenne d'investissement pour des « grands projets » d'investissements privés dont on ne connaît encore rien.  

     Ce sommet européen marque une étape supplémentaire dans la décomposition des solidarités et de la démocratie en Europe. Même si les trois promesses de François Hollande étaient pour nous très insuffisantes pour remédier à la crise, leur abandon signifie un renoncement à tout espoir d'enrayer la catastrophe qui s'annonce. En France et en Europe, il appartient aux mouvements sociaux et citoyens de s'opposer à cette démission des dirigeants européens. La pétition initiée par  Attac et La Fondation Copernic peut être un outil en ce sens (http://www.france.attac.org/lettre-ouverte-francois-hollande-pour-un-referendum-sur-le-pacte-budgetaire).

     Attac France, Paris, le 30 juin 2012

  • Pas de menace, pas de chantage : laissez le peuple décider !

    Logo Attac.jpgDéclaration commune des Attac d’Europe :

    http://www.france.attac.org/articles/pas-de-menace-pas-de-chantage-laissez-le-peuple-decider

    «Acceptez l'austérité, ou préparez-vous au pire», voici le message des dirigeants européens, José Manuel Barroso, Christine Lagarde, Angela Merkel, Mario Draghi, au peuple grec.

    Jusqu'à présent, le choix de l'austérité généralisée avait été entériné par les élites européennes sans débat démocratique, et ce malgré les mobilisations qui se sont multipliées dans toute l'Europe pour dénoncer ces politiques dangereuses, injustes et absurdes, qui mènent l'Europe à la récession et à la crise sociale.

    Alors que les élections en Grèce pourraient remettre en question cette orientation, le chantage à l'isolation et au désastre économique bat son plein. Les dirigeants européens expliquent que pour appartenir à la zone euro suppose, il faut, au préalable, accepter l'austérité.

    Au contraire, il apparaît plus que jamais nécessaire d'en finir avec l'orthodoxie monétaire et la domination des marchés financiers, et de mettre un terme à la dérive anti-démocratique et anti-sociale des institutions européennes. Il est grand temps de mettre un terme à l'austérité en Europe et de poser les jalons de véritables alternatives à la crise.

    C’est pourquoi, s'ils décident de rompre avec les chaînes de l'austérité, les grecs doivent savoir qu'ils ne sont pas seuls : nous, citoyens de plusieurs pays européens, serons à leurs côtés. Nous avons besoin d'un véritable changement en Europe !

    Le réseau des Attac d'Europe. Premiers signataires : Attac Norvège, Attac Finlande, Attac Danemark, Attac Wallonie-Bruxelles, Attac Grèce, Attac Pologne, Attac Islande, Attac Allemagne, Attac France, Attac Portugal, Attac Autriche, Attac Espagne.

    Note Samedi 23 juin à 18h, un grand meeting-apéritif contre l’austérité et en solidarité avec la Grèce conclura les assises de l’audit citoyen à Paris à la rotonde de Stalingrad en musique avec des prises de paroles (Stathis Kouvelakis, Frédéric Lordon, Aurélie Trouvée, Pierre Khalfa, Christophe Alévèque…).

    Dans le cadre des assises, organisées par Attac et le collectif pour un audit citoyen deux tables rondes se tiendront de 13 h 30 à 17h à la salle Hénaff de la bourse du travail (29 boulevard du Temple) sur l’audit citoyen (avec Thomas Coutrot, Damien Millet) et la crise européenne (avec les économistes atterrés, qui présenteront leur nouveau livre "L’Europe mal-traitée").

  • Les "économistes atterrés" ont encore frappé (avec la plume…)

    couv eco. att.jpgLe 2 mars 2012, un nouveau traité, pompeusement intitulé « Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance » (TSCG), dit aussi « Pacte budgétaire », a été adopté par les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro. Ce court traité est d’une importance capitale. Après Maastricht et Lisbonne, il constitue un Acte III de l’histoire de l’euro, radicalisant de façon inédite les principes ordo-libéraux qui président, depuis son origine, à la construction de la monnaie unique.
    En paralysant les politiques budgétaires nationales, en installant la prétendue « règle d’or » budgétaire, ce traité va plonger l’Union européenne dans une austérité perpétuelle. Ne s’attaquant à aucune des causes de la crise actuelle, il risque d’aboutir à l’explosion de l’euro et à l’effondrement de la démocratie en Europe. Le moment est venu de le constater : ce traité ne peut être simplement « complété », il doit laisser la place à de nouvelles fondations.
    En proposant une analyse détaillée et une critique serrée de ce traité, les économistes atterrés poursuivent ce qui est leur vocation : mettre entre les mains des citoyens des éléments d’analyse leur permettant de se saisir du débat et de se faire entendre afin que nul ne décide de leur avenir à leur place. Ils avancent en conclusion des propositions qui affrontent les vraies questions posées par la crise de l’euro et ouvrent d’autres perspectives sociales, solidaires, écologiques.

    Ouvrage coordonné par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Dany Lang et Henri Sterdyniak.

    Le livre est à 8 € (prix public) : à lire pendant l'été !

  • Après la déclaration scandaleuse de Christine Lagarde...

    Logo Attac.jpgLes dirigeants européens et le FMI doivent laisser les peuples voter librement !

    Le "dérapage" de Christine Lagarde vient couronner une série de déclarations scandaleuses de dirigeants européens. MM. Barroso, Draghi, Schäuble et même malheureusement Laurent Fabius  ("on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l'euro et ne faire aucun effort ») ont ouvertement menacé les Grecs d'une exclusion de la zone euro au cas où leur prochain gouvernement, qui sera élu le 17 juin prochain, remettrait en cause le mémorandum et les plans d'austérité infligés depuis deux ans à la Grèce. Le même chantage pèse sur les électeurs irlandais appelés à se prononcer à référendum le 31 mai pour ou contre le Pacte budgétaire, qui va aggraver encore et installer définitivement l'austérité en Europe.

    Mais, en insultant le peuple grec, Christine Lagarde vient de franchir une ligne rouge. Le journaliste du Guardian lui demandait si au moment d'imposer de nouvelles coupes budgétaires à la Grèce, elle hésite parfois en pensant "aux femmes enceintes qui doivent accoucher sans sage-femme, aux malades qui n'ont plus accès aux médicaments vitaux, aux personnes âgées qui meurent par manque de soins". Mme Lagarde a osé répondre: "non, je pense davantage aux enfants d'un petit village au Niger, qui ont deux heures de cours par jour et occupent une chaise à trois". Les enfants grecs qui sont affectés par les coupes ? "Leurs parents n'ont qu'à payer leurs impôts". Alors qu'elle même, comme directrice générale du FMI, ne paye pas un dollar d'impôts sur ses confortables revenus... et que les plans d'ajustement structurel imposés en Afrique par le FMI ne sont pas étrangers à la misère qui y règne encore.

    Submergée de mails indignés sur sa page Facebook elle a fini par déclarer sa "sympathie avec le peuple grec et les défis qu'il rencontre". Mais son cynisme n'est pas isolé. Les dirigeants européens se préparent ouvertement à couper les vivres au gouvernement élu le 17 juin s'il décide, comme le parti de gauche Syriza l'a annoncé, de dénoncer le mémorandum. Ils espèrent ainsi intimider les électeurs grecs et les convaincre de voter pour les deux partis corrompus qui ont mené la Grèce au chaos, Nouvelle Démocratie et le PASOK. Comme le dit Christine Lagarde dans son interview auGuardian, sur le ton de la plaisanterie (?), "quelqu'un a dit que si le peuple n'est pas content de son gouvernement, il n'y a qu'à changer le peuple". Une plaisanterie indécente qui n'a même pas le goût d'un lapsus...

    S'ils refusent par leur vote l'austérité et la dictature des créanciers et des banques, les Irlandais et les Grecs rendront un fier service à l'Europe tout entière, en montrant aux autres peuples qu'on peut stopper la course vers l'abîme dans laquelle les dirigeants européens nous entraînent par leur cynisme et leur aveuglement. Le peuple islandais l'a déjà fait, pour son plus grand bien, en refusant par deux référendums de rembourser les créanciers de ses banques en faillite ! Attac France, avec les Attac d'Europe, exige que l'Union européenne et le FMI abandonnent toute pression à l'encontre des électeurs irlandais et grecs.


    Attac France, le 29 mai 2012