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Attac Poitiers - ATTAC Vienne - Page 94

  • État d'urgence climatique : une chaîne humaine pour un climat de paix

    Le monde que nous défendons est celui de la paix, de la justice, de la lutte contre les inégalités et contre le dérèglement climatique.

    Suite aux attentats odieux du 13 novembre, les autorités ont déclaré l’état d’urgence et interdit la Marche pour le climat initialement prévue, réduisant de fait au silence les voix des populations directement affectées par le changement climatique. Paradoxalement, les marchés de Noël et les rencontres sportives sont maintenus.

    La réalité est que nous sommes dans un état d’urgence climatique. Plus que jamais, la société civile, unie et solidaire, a le devoir de faire entendre les exigences citoyennes lors de la COP 21. C’est pourquoi nous serons mobilisés ce dimanche 29 novembre à Paris et dans les autres villes en France. Au même moment, des centaines de milliers de personnes marcheront de Durban à Sao Paulo, en passant par New Delhi et Londres. Pour la justice climatique, pour la paix qu’elle contribue à apporter et en hommage aux victimes des attentats, nous formerons, à Paris une chaîne humaine sur les trottoirs entre place de la République et Nation, sur le boulevard Voltaire en passant par le Bataclan et la rue de Charonne.

    À tous ceux qui veulent nous empêcher de nous exprimer, nous répondons : unis et solidaires nous voulons vivre ensemble sur une Terre juste et vivable.

    Communiqué du 26 novembre 2015

  • État d’urgence, marches interdites, escalade militaire : la démocratie menacée

    Ni le deuil suite aux effroyables attentats, que nous partageons toutes et tous, ni les menaces réelles qui pèsent encore, ne peuvent justifier l’interdiction de toutes les manifestations. L’interdiction de la marche pour le climat du 29 novembre et des manifestations du 12 décembre à la fin de la COP 21, renforce le sentiment de dépossession et la confusion entre sécurité et ordre sécuritaire. Ces manifestations, préparées de très longue date, sont le moment d’une parole et d’une expérience citoyenne internationales pour faire advenir des sociétés justes et soutenables, moment historique pour l’avenir de la planète et de l’humanité.
    L’état d’urgence est prolongé de trois mois, sans aucune perspective de sortie. Or, la pire des politiques est bien de mettre la démocratie en veilleuse et de basculer dans un régime d’exception permanent. La sécurité est indissociable des libertés publiques, c’est une société consciente, active et mobilisée qui assurera la pérennité de la vie démocratique et de la vie tout court.
    Les attentats du 13 novembre justifient évidemment une forte réaction policière et un renforcement des mesures de sécurité tant que les auteurs n’ont pas tous été arrêtés. Cela ne justifie en rien une dérive sécuritaire qui prive les sociétés des moyens de se défendre face à ce qui les menace. Ces attaques ont été aveugles et elles créent aujourd’hui un sentiment d’insécurité fort dans la population. Raison de plus pour occuper pacifiquement l’espace public, comme cela s’est réalisé spontanément pendant les derniers jours, sur les terrasses, sur les places publiques.
    Concernant la COP 21, nous connaissons les conséquences dramatiques, y compris en termes de sécurité, d’un réchauffement climatique non contenu. Aucune armée ou escadron de police ne pourra résoudre cette question là. Seule une société inventive, éprise de justice et de démocratie, pourra faire face à ces enjeux. Les mobilisations pour le climat sont aussi notre réponse aux terroristes : vous rêvez de tuer et de mourir, nous voulons la justice sociale et préserver la vie sur cette Terre que nous avons en partage.
    Attac appelle les organisations de la société civile à prendre des initiatives communes en défense des libertés démocratiques, à commencer par la liberté de rassemblement et de manifestation. Lors de la COP 21 nous trouverons ensemble les moyens de signifier au monde entier les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité entre les hommes et avec la nature.
    Nous appelons à renforcer toutes les initiatives décentralisées prévues pour les 28 et 29 novembre, à participer au Sommet citoyen pour le climat les 5 et 6 décembre à Montreuil, à s’inscrire dans les activités de la Zone action climat (ZAC) au « 104 » et enfin à préparer et discuter collectivement des manifestations du 12 décembre à Paris.

    Communiqué du 19 novembre 2015

  • Bulletin d'information n°12 TAFTA et CETA

    Ci-joint le bulletin consacré à l'actualité des traités en négociation TAFTA et CETA. 

    Au sommaire : 

    1.  Du plomb dans l'aile pour la transparence

    2.  État du processus de négociation TAFTA

    3.  Réforme de l'ISDS ?

    4.  Vote et non vote au Parlement européen

    5.  État du processus de ratification CETA

    BI12-odt.odt

     

  • A propos du TAFTA dans la presse locale

    Lu dans la presse locale (Nouvelle République et 7 à Poitiers) ces deux articles sur l'activité du collectif poitevin contre le TAFTA/GMT.

    Tafta 7 à Poitiers novembre 2015.pdf

    http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2015/10/27/Tafta-le-traite-qui-herisse-des-communes-2513285

     

     

  • Retraites complémentaires : arrêtons la régression

     

     

    Logo Attac.jpgL'accord de principe sur les retraites complémentaires AGIRC et ARRCO conclu le 16 octobre dernier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC) doit être signé le 31 octobre 2015.

    Il prévoit, pour équilibrer les comptes de ces caisses, de réaliser une économie annuelle de 6 milliards d’euros d’ici 2020 qui se fera quasi exclusivement sur le dos des salarié·e·s et des retraité·e·s, et qui s’inscrit ainsi dans la continuité des politiques d’austérité. 

    Les mesures principales sont le recul de la date annuelle de revalorisation des pensions, leur sous-indexation (revalorisation inférieure à l’inflation), la baisse des droits futurs des salarié·e·s et un système d’abattement et de bonus sur la pension complémentaire.Par exemple, une personne qui souhaite partir en retraite à l’âge légal (62 ans) et qui a la durée de cotisation exigée se verra néanmoins appliquer un abattement de 10 % sur sa pension complémentaire. Pour ne pas subir l’abattement, elle devra rester en emploi un an de plus, jusqu’à 63 ans. 
    Cela revient à reculer d’un an l’âge du départ à la retraite, alors qu’aujourd’hui déjà, du fait du chômage important des seniors, l’âge moyen de cessation d’activité en France est de 59 ans. Cela aboutit également à augmenter d’un an la durée de cotisation exigée pour bénéficier d’une pension à taux plein, c’est-à-dire sans aucun abattement.

    Les pensions ont déjà été fortement dégradées par les précédents accords et celui qui vient d’être conclu va encore aggraver cette tendance, y compris pour une part importante de retraite modeste, contrairement aux affirmations de certains. La perte de pouvoir d’achat, programmée pour trois ans supplémentaires par l’accord, touche plus durement les personnes qui ont de petites pensions, parmi lesquelles les femmes sont prépondérantes. De même, l’augmentation de la durée de cotisation et le report de l’âge d’ouverture des droits pénalisent davantage les femmes, car elles ont toujours aujourd’hui des carrières plus courtes. 
    Cet accord va à l’encontre de l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes affiché par le gouvernement et les partenaires sociaux.

    Pourtant des solutions justes existent pour financer les retraites. L’axe central inclut une mise à contribution des revenus du capital, la réduction du chômage, en particulier par le développement de l’activité utile, l’amélioration des salaires, la lutte contre le temps partiel subi par les femmes et la réalisation de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

    Attac condamne la signature de cet accord et demande un vrai débat démocratique sur ces enjeux de société.