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Attac Poitiers - ATTAC Vienne - Page 91

  • Merci patron ! 20 février à Poitiers

    SAMEDI 20 février à  20 h 30 au TAP cinéma à Poitiers

    MERCI PATRON ! en presence du realisateur Francois RUFFIN

    Synopsis :
    Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a été délocalisée en Pologne. Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, risquant désormais de perdre sa maison.
    C'est alors que François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte. Il est confiant : il va les sauver. Entouré d'un inspecteur des impôts belge, d'une bonne soeur rouge, de la déléguée CGT, et d'ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira porter le cas Klur à l'assemblée générale de LVMH, bien décidé à toucher le coeur de son PDG, Bernard Arnault. Mais ces David frondeurs pourront-ils l'emporter contre un Goliath milliardaire ?
    Du suspense, de l'émotion, et de la franche rigolade. Nos pieds nickelés picards réussiront-ils à duper le premier groupe de luxe au monde, et l'homme le plus riche de France ?

  • Ni aéroport, ni gaz de schiste ! Les 27 et 28 février nous nous mobilisons pour la justice climatique

    Deux mois après la clôture de la COP 21 et l’adoption de l’accord de Paris, les beaux discours ont cessé, et les projets climaticides reprennent de plus belle.
    Communiqué commun de : 350.org
    - Aitec
    - Agir pour l’environnement
    - Amis de la Terre
    - Attac France
    - Confédération Paysanne
    - Coordination Eau bien commun France
    - Union syndicale Solidaires

    À Notre-Dame-des-Landes (44) le samedi 27 février, les opposant·e·s au projet d’aéroport ont décidé d’afficher leur refus déterminé face à l’expulsion, prononcée par le Tribunal Administratif de Nantes le 25 janvier, des onze familles résistantes et encore présentes sur la ZAD. Ensemble, nous dénoncerons, preuves à l’appui, les malversations et mensonges de la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC), des élu·e·s favorables au projet et de l’État. François Hollande doit choisir : respecter les engagements pris lors de la COP 21 et abandonner le projet d’aéroport ou renoncer à toute action ambitieuse sur le climat. Nous rappelons que ce projet détruira fermes paysannes, pâturages, maraîchages, zones humides… un bocage fertile en biodiversité, pour les bétonner et générer davantage d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui est en contradiction totale avec les engagements pris lors de la COP 21.
    À Barjac (30), le lendemain, dimanche 28 février, les collectifs contre l’exploration et l’exploitation des pétrole et gaz de schiste et de couche manifesteront leur détermination à exiger une abrogation définitive de tout nouveau permis ou tout renouvellement de permis délivré aux compagnies pétrolières et gazières. En effet, le Tribunal Administratif de Cergy Pontoise a décidé le 28 janvier dernier d’annuler l’abrogation du permis de Montélimar accordé à Total, revenant sur l’abrogation annoncée par N. Sarkozy en 2011. Les collectifs demandent le respect des recommandations du GIEC, afin de tenir l’engagement pris à Paris de maintenir le réchauffement à 1,5 °C. Une seule solution pour cela : laisser 80 % des énergies fossiles en cours d’exploitation dans le sol et décider d’un moratoire général sur tout nouveau permis, existant ou en instruction - conformément à ce qu’a annoncé Ségolène Royal.
    Ces deux appels à résistance citoyenne s’inscrivent dans le mouvement de résistance mondiale sur le climat qui a déjà obtenu plusieurs victoires comme l’interdiction de la fracturation hydraulique en France en 2011, désengagement des trois plus grosses banques françaises sur les projets de développement basés sur le charbon du bassin de Galilée en Australie, l’abandon du projet de pipeline Keystone aux USA… Des victoires plus modestes gagnées localement par des mouvements citoyens, mais tout aussi importantes, comme l’abandon en 2014 d’un projet d’exploitation de gaz de schiste dans le village de Zurawlow en Pologne par Chevron, grâce à la mobilisation locale.
    Ces mouvements démocratiques citoyens exigent de ne pas laisser notre devenir entre les mains des seuls États et affirment que la seule voie possible est de nous mobiliser pour stopper les projets climaticides. Ces deux mobilisations ouvrent la voie aux mobilisations mondiales contre les projets de l’industrie fossile prévue en mai prochain dans le cadre de la campagne Breakfree - Libérons-nous des combustibles fossiles.
    Pour un futur juste et vivable, nous ne devons pas franchir les lignes rouges : ni aéroport, ni gaz de schiste - ni ici, ni ailleurs.

    Communiqué du 12 février 2016

  • Festival Raisons d'agir : l'Europe et ses pouvoirs (du 23 au 25 mars 2016)

    Un aperçu du programme du festival Raisons d'agir, consacré cette année à l'Europe et ses pouvoirs. Cela se passe à Poitiers, du 23 au 25 mars 2016.


    Mercredi 23 mars 2016 : L’expérience des peuples européens (A l’Espace Mendès France)

    16h00-17h30 : Table-ronde : Expériences militantes en Espagne et en Grèce, animée par Clémence Michoux
    Pascal Boissel, psychiatre, collectif France-Grèce solidarité santé.
    Pascal Canaud, professeur d’espagnol, syndicaliste.
    Odile Méndez-Bonito Magniez, réalisatrice documentaire.

    17h30-19h00 : Projection de film : Voyage en Grèce en temps de crise, de Georgios Zois et Nikoleta Leousi, 2015 (1h20), présenté par Benoit Perraud.

    20h30-23h00 : Conférence-débat : La solidarité contre l'austérité, animée par Pierig Humeau
    Alexis Cukier, philosophe (Sophiapol, Université Paris Ouest), auteur avec Stathis Kouvélakis de La Grèce, Syriza et l'Europe néolibérale. La Dispute, 2015.
    Robert Salais, économiste (Ecole Normale Supérieure de Cachan), auteur de Le viol d’Europe, Enquête sur la disparition d’une idée, PUF, 2013.

    ___________

    Jeudi 24 mars : La fabrique de l’Europe (A l’Hôtel Fumé)

    10h30-12h00 : Table-ronde : Ce que l’Europe fait à l’agriculture, animée par Benoit Leroux
    Jacques Pasquier, syndicaliste, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental
    Des militants de la Confédération Paysanne

    12h00-14h00 : Buffet, préparé avec la Confédération paysanne, prix libre.

    14h00-15h45 : Table-ronde : Ceux qui font l’Europe, animée par Samuel Bouron
    Sylvain Laurens, sociologue (EHESS, Centre Simmel), auteur de Les courtiers du capitalisme. Milieux d’affaires et bureaucrates à Bruxelles, Agone, 2015.
    Hélène Michel, politiste (Université de Strasbourg, SAGE), auteure avec Elisabeth Lambert du Dictionnaire des acteurs de l'Europe, Larcier, 2014.

    16h15h-18h00 : Table-ronde : Ce que font les institutions européennes, animée par Maïa Drouard
    Antonin Cohen, politiste (Université Paris Ouest, ISP), auteur de De Vichy à la Communauté européenne, PUF, 2012.
    Céline Husson, juriste (Université de Picardie, CURAPP-ESS), auteure de Droit international des droits de l’homme et valeurs, Bruylant, 2012.

    Au TAP Castille
    20h30 : Projection de film : Magna Graecia / Europa Impari, d’Anita Lamanna et Erwan Kerzanet, 2015 (1h17).  Débat avec les réalisateurs.

    ________

    Vendredi 25 mars : Le repli nationaliste (A l’Espace Mendès France)

    11h00-12h30 : Conférence-débat : Médias et extrême-droite en Europe, animée par Hélène Stevens
    Samuel Bouron, sociologue (Université Paris Dauphine, IRISSO), co-directeur avec Maïa Drouard de « Les beaux quartiers de l'extrême droite », Agone, n° 54, 2014.

    14h00-16h00 : Table-ronde : Aux frontières de l’Europe, animée par Véronique Rauline
    - Mathilde Pette, postdoctorante en sociologie (CLERSE/CERAPS - Université de Lille)
    - Guillaume Marsallon, délégué de la Cimade en région Centre-Ouest
    - Yves Judde de Larivière, bénévole  de la Cimade, groupe Poitiers

    Moving Beyond Borders", une exposition cartographique et photographique de Migreurop en coproduction avec la Cimade. Avec les regards croisés des photographes Sara Prestianni, Giovanni Cocco et Claire Belvert et des cartographes Olivier Clochard, Nicolas Lambert et Thomas Honoré.
    L’exposition « Beyond Frontiers » sera installée pendant toute la durée du festival.


    16h30-18h00 : Projection de film : La Nuit Remue de Bijan Anquetil, 2012 (45min).


    Au bar Le plan B
    21h00-24h00 : Soirée-concert: La Parisienne Libérée
    "Chroniqueuse-chanteuse d'actualité depuis mars 2008, La Parisienne Libérée a d'abord publié ses chansons de manière indépendante sous forme de clips vidéos sur internet et sur scène. Elle les a ensuite interprétées en direct sur la plateau d’Arrêt sur Images, avant de rejoindre Mediapart en octobre 2011 »

  • Des pesticides dangereux utilisés en Poitou-Charentes

    L'émission "Cash investigation" a proposé cette semaine un reportage édifiant sur l'utilisation des pesticides où la région Poitou-Charentes n'est pas épargnée…

    On peut retrouver cette émission sur le site de France Trois à l'adresse suivante :

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/poitou-charentes/cash-investigation-des-pesticides-dangereux-utilises-en-poitou-charentes-919935.html

  • Davos : des aveugles sur le pont du Titanic

    Logo Attac.jpgCette année Manuel Valls et Emmanuel Macron représentent la France au Forum de l’oligarchie mondiale à Davos pour y vanter leur réalisme économique. Or, paradoxalement, le Forum fournit un outil remarquable qui démontre malgré lui à quel point nos élites sont aveugles au monde qu’elles dirigent : le « Rapport sur la perception des risques globaux » qui décrit depuis 2007 ces risques tels que perçus par les « global leaders ». Cette année les membres du Forum se disent inquiets des migrations internationales, mais n’ont vu venir ni la récession chinoise ni la crise boursière et financière qui commence. À l’image des lois Macron sur le travail du dimanche et autres « plans d’urgence sociale » anecdotiques, jusqu’à quand la classe de Davos jouera-t-elle à changer de place à tâtons les fauteuils sur le pont du Titanic ?

    Depuis 1971 le Forum économique mondial de Davos s’est donné pour mission d’« améliorer l’état du monde ». Depuis 2007 il réalise une enquête, le «  Global Risks Perception Survey  », auprès de 750 «  global leaders  » - « experts, décideurs, universitaires », afin d’identifier les risques majeurs susceptibles d’affecter la planète dans la décennie à venir. L’analyse des perspectives – très peu réjouissantes - faite par le Rapport 2016 [1] montre la faillite de la « classe de Davos », et ce pour deux raisons : le monde s’enfonce dans le chaos à cause de leurs privilèges, mais ils ne veulent rien y changer.
    Le rapport décrit « un monde où les risques deviennent plus pressants » : 2015 a connu l’année la plus chaude depuis qu’on mesure les températures, « le plus grand nombre de réfugiés depuis la 2e guerre mondiale », des « attaques terroristes au coût humain croissant », « des sécheresses en Californie et des inondations en Asie ». Quant à la « 4e révolution industrielle » que vont vanter les hauts dirigeants des multinationales présents à Davos lors de multiples séminaires, le président du Forum Klaus Schwab redoute qu’elle « ne provoque des millions de licenciements qui menacent l’existence de la classe moyenne, base de nos démocraties ».
    Ils ont peur, mais ils ne voient rien venir. Ainsi en 2007, parmi les risques identifiés comme les plus probables pour les 10 ans à venir, la crise financière ne venait qu’en 5e position, loin derrière le risque d’effondrement d’Internet. Puis de 2008 à 2010, le « risque » de krach est venu au premier rang... au moment même où il était devenu réalité. Même chose de 2012 à 2014, au moment de la vague mondiale « Printemps arabe – Indignés – Occupy » : les inégalités de revenu sont érigées en risque principal pour le futur – alors que des millions de gens occupent déjà les places et les rues dans le monde entier pour cette raison. En 2016, nouvel accès de divination : les décideurs voient dans les « migrations à grande échelle » le risque no 1 des 10 prochaines années…
    La crise écologique monte en puissance parmi les principaux risques identifiés : les « tempêtes et cyclones » sont no 1 dans le rapport de 2011, et les « événements climatiques extrêmes » no 2 en 2014, 2015 et 2016. Cette année, loin du triomphalisme officiel post-COP 21, les leaders ont peur des « évènements climatiques extrêmes » (no 2) et de « l’échec de la maîtrise et de l’adaptation au changement climatique » (no 3). Salutaire prise de conscience de l’insuffisance dramatique des décisions de la COP 21, qui n’a même pas évoqué la question des énergies fossiles ?
    Peut-être. Mais prendre conscience des risques et agir efficacement pour les réduire sont deux choses totalement différentes. Agir signifierait renoncer à une partie de ses privilèges. L’exemple de l’instabilité financière en est la meilleure preuve.
    Car malgré le séisme de 2008, le monde est entré en 2015 dans une nouvelle période d’instabilité financière majeure que les décideurs n’ont ni prévenue (aucune restriction du pouvoir de nuisance de la finance n’a été décidée depuis 2008), ni prévue (le risque de crise financière mondiale n’est même pas évoqué dans le Rapport sur les risques globaux 2016). Pourtant, depuis plusieurs mois Robert Schiller [2], prix Nobel d’économie 2013 et spécialiste des bulles financières, anticipait un proche effondrement boursier, tout comme plusieurs économistes de banques. Mais comme à chaque fois, les décideurs – et avec eux les commentateurs - préfèrent fermer les yeux tant que persiste l’euphorie de la bulle et que l’argent semble facile.
    Ils n’anticipent pas non plus l’entrée de la Chine en récession et sa contagion mondiale. Pourtant, démentant formellement les 6,9 % de croissance du PIB affichés par le régime chinois, les chiffres beaucoup plus fiables de la production d’électricité ont chuté en 2015, pour la première fois depuis 1968 et la Révolution culturelle [3]. Pour conjurer la crise de 2008, les autorités chinoises ont laissé flamber la bulle immobilière et la dette privée (de 116 % du PIB en 2007 à 230 % en 2014 selon Mc Kinsey [4]). L’instabilité touche aujourd’hui l’ensemble des pays émergents ainsi que les marchés du pétrole et des matières premières. Mais les pays riches ne sont pas en reste, avec leurs banques centrales qui ont inondé de liquidités les marchés financiers et gonflé la bulle spéculative. Le système est entré dans une crise financière et monétaire majeure qui risque d’être bien pire que celle de 2007-2008, parce qu’elle reflète de plus en plus l’impasse d’un système productif tourné vers l’accumulation du capital sans limite, au détriment de tout, humains comme nature.
    La classe de Davos est en faillite. Ses membres ont perdu tout lien avec le monde réel, jusqu’à payer de 200 à 500 000 dollars par participant [5] pour se retrouver entre eux au Forum. Ils ont pourtant conscience d’un risque majeur : une « profonde instabilité sociale et politique » qui viendra des « citoyens (im)puissants » - (dis)empowered citizens, selon le terme forgé par le Rapport sur les risques globaux - . Des citoyens décrits comme connectés au monde mais dépossédés (par les puissants) de tout pouvoir d’agir sur ce monde. Nous vous le confirmons, oligarques en faillite : ce sont bien les citoyens qui devront vous retirer votre pouvoir et affirmer le leur.


    [1] http://reports.weforum.org/global-risks-2016/
    [2] http://www.capital.fr/bourse/actualites/risque-eleve-de-krach-a-wall-street-selon-le-nobel-specialiste-des-actions-1069824
    [3] http://www.capital.fr/bourse/actualites/la-production-d-electricite-et-d-acier-recule-en-chine-1097529
    [4] http://www.mckinsey.com/insights/economic_studies/debt_and_not_much_deleveraging
    [5] http://dealbook.nytimes.com/2011/01/24/a-hefty-price-for-entry-to-davos/?_r=0

     

    Communiqué d'Attac France du 20 janvier.