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  • Convention citoyenne : Emmanuel Macron écarte des mesures emblématiques (CETA, dividendes, aviation etc)

    Attac.pngCe lundi 29 juin, Emmanuel Macron a réuni dans les jardins de l’Elysée les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat afin de leur annoncer qu’il retient 146 de leurs 149 propositions, écartant notamment une taxe de 4% sur les dividendes. Mais, dans les faits, Emmanuel Macron fait bien plus que cela en confirmant que le CETA continuerait à s’appliquer, que la politique fiscale ne serait pas fondamentalement modifiée, que les vols intérieurs ne seraient pas drastiquement encadrés et que les mesures à venir devront être compatibles avec la politique économique du gouvernement. « L’économie restera au cœur du système productif » nous assène-t-il. Et l’écologie ? Elle est prête pour sa vente à la découpe par le travail gouvernemental et parlementaire à venir.

    Emmanuel Macron a tenu promesse. Contrairement aux engagements initiaux d’une application « sans filtre » des mesures issues de la convention citoyenne, il avait annoncé, le 11 janvier 2020, aux 150 membres qu’il agirait comme filtre en dernier ressort, comme celui qui déciderait des mesures susceptibles d’être appliquées par les ministères, transmises au Parlement ou soumises à référendum. Trois des 149 mesures de la convention sont ainsi déjà écartées. Outre les 110 km/h sur autoroute et la modification du préambule de la Constitution, Emmanuel Macron a vivement écarté la proposition visant à taxer de 4% les dividendes des entreprises qui en versent plus de 10 millions € par an.

    Pourquoi ? Parce que le Président de la République l’a décidé. De sa seule autorité, illustrant cet hyper-présidentialisme si nocif qui réduit à portion congrue la pratique démocratique dans le pays. Cette proposition ne sera donc ni transmise à Bercy, ni au Parlement, pas plus que soumise au référendum. Comme s’il n’était pas légitime de débattre d’une taxe visant à introduire plus de justice fiscale et dégager des financements nécessaires à la transition écologique. Ce faisant, Emmanuel Macron a également cherché à disqualifier toute possibilité d’accroître la fiscalité au nom de l’urgence écologique, tout en prolongeant la CRDS qui grève les budgets des plus modestes.

    Cela revient de fait à écarter les autres mesures portées par la convention citoyenne qui auraient pu contribuer au financement de la nécessaire révolution écologique et sociale tout en réduisant les injustices fiscales. Si l’on en croit Emmanuel Macron, il n’y aura donc point de rétablissement de l’ISF et de la progressivité de l’impôt sur les revenus financiers, pas de taxation des transactions financières ou de renforcement de la taxation des GAFA, et de grands doutes subsistent sur la suppression d’exonérations fiscales anti écologiques sur le fuel lourd ou le kérosène. Ne reste que la fiscalité incitative qui est la seule ressource qu’il cautionne, malgré tous les risques associés d’injustice sociale.

    Deux autres mesures emblématiques des politiques de rupture qu’il faudrait mettre en œuvre ont été écartées par Emmanuel Macron. Les 150 membres de la Convention proposaient que le CETA, l’accord de commerce entre l’Union européenne et le Canada, ne soit pas ratifié et qu’il soit renégocié. Ce n’est pas l’option retenue par Emmanuel Macron : le CETA va continuer à s’appliquer alors que le processus de ratification n’est toujours pas achevé. Par ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué qu’il « avait stoppé net les négociations avec le Mercosur ». C’est inexact puisque des négociations sur la finalisation du texte ont encore eu lieu ce printemps et que l’Allemagne en a fait une priorité pour les six mois de présidence de l’UE qu’elle va exercer à compter de ce 1er juillet [1].

    Il faut aussi noter qu’Emmanuel Macron a écarté sans ménagement la proposition qui consistait à « organiser progressivement la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025 » lorsqu’il existe « une alternative bas carbone satisfaisante en prix et en temps sur un trajet de moins de 4h » leur indiquant que seuls les trajets alternatifs de moins de 2h30 la justifiaient. Il confirme ainsi que la vision de l’exécutif est de tout faire pour que le transport aérien, et Air France en particulier, retrouve à termes des parts de marché équivalentes à la période précédent la pandémie.

    Si Emmanuel Macron semble avoir donné des gages de sa bonne volonté sur des mesures touchant à certains secteurs (protection des terres agricoles et artificialisation des terres notamment), reste à savoir comment elles vont être reçues par les ministères et leurs administrations, d’un côté, et par le Parlement, de l’autre. Que va-t-il en rester alors qu’Emmanuel Macron a d’ores-et-déjà laissé entendre que ces mesures doivent être pleinement compatibles avec la politique économique que mène l’exécutif, insistant à plusieurs reprises sur la nécessité de travailler et de produire, et « non de décroître ». Comme s’il ne fallait pas faire décroître drastiquement toutes les activités nocives pour la planète et les populations en général.

    Pour Attac, voir le Président de la République décider seul du bien fondé et de l’avenir des mesures de la Convention citoyenne pour le climat n’est pas acceptable : on ne peut que s’inquiéter, en voyant ce premier filtre politique et idéologique opérer, sur le futur du travail mené par la Convention citoyenne. Face à cette inertie, il est urgent de revoir les modalités de mise en œuvre des propositions issues de la convention et de construire les mobilisations nécessaires pour obtenir une véritable révolution sociale et écologique. Enfin, il y a lieu de s’inquiéter qu’après avoir perdu une partie de ses financements, les mesures de la CCC perdent toute cohérence après avoir été revisitées par ce gouvernement qui a démontré son allégeance aux lobbies et aux catégories les plus riches.

    Communiqué du 29 juin 2020

  • Renforçons la pression sur les membres de la commission finance pour que le Parlement adopte des mesures de justice fiscale

    Attac.pngAlors que la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid 19 se transforme chaque jour en une grave crise économique, celles et ceux qui ont déjà les vies les plus précaires ne doivent pas être les victimes de cette situation. Il faut au contraire que chacun paie sa juste part d’impôt, afin de financer selon ses moyens les dépenses nécessaires pour faire face à cette crise. Attac propose six mesures de justice fiscale que la France pourrait mettre en œuvre immédiatement pour dégager au moins 128 milliards d’euros par an afin de faire face aux urgences sanitaires, sociales et écologiques tout en s’attaquant à l’injustice fiscale.

    Aujourd’hui, nous vous contactons car l’examen de la 3e loi de finance rectificative par la commission des finances de l’Assemblée Nationale débute ce mardi 23 juin et se poursuivra en séance plénière à partir de lundi 29 juin. Or, dans le projet présenté par le gouvernement, il n’y a toujours aucune mesure allant dans le sens d’une fiscalité plus juste.

    Nous vous proposons de prendre quelques secondes pour interpeller les député·e·s membres de la commission des finances, afin de renforcer la pression citoyenne.

    D’ores-et-déjà, 90 000 messages ont été envoyés aux député.e.s par plus de 13 000 personnes, et cela a déjà eu un impact. 33 député·e·s ont signé une tribune initiée par Attac et intitulée « Plus que jamais, chacun doit payer sa juste part d’impôt ». De plus, les groupes insoumis, communiste et socialiste vont déposer des amendements allant dans le sens de nos 6 propositions.

    C’est pourquoi cette nouvelle phase d’interpellation s’adresse aux membres de la commission finance qui n’ont pas répondu favorablement à nos demandes.

    Merci par avance pour votre aide.

    https://france.attac.org/se-mobiliser/que-faire-face-au-coronavirus/article/action-renforcons-la-pression-sur-nos-depute-e-s-pour-que-le-parlement-adopte

  • Toulouse ? Un futur Détroit ?

    Attac.pngUn document intéressant réalisé par un groupe de militants de divers mouvements (Fondation Copernic, Attac, Université Populaire de Toulouse, Amis du Monde Diplomatique) de Haute-Garonne à propos de l'avenir de la filière aéronautique fortement impactée par la crise sanitaire. La Haute-Garonne qui concentre beaucoup d'emplois dans ce secteur est en grand danger en raison de la "mono-industrie" de la région. Et rien ne dit que cette crise ne va pas s'installer dans la durée. Déjà de nombreuses compagnies aériennes licencient à tour de bras et dans l'industrie, on est en plein brouillard.

    Toulouse, un futur Détroit-.pdf

  • APPEL A MOBILISATION : REJETONS LE PROJET DE FERME-USINE DES 1200 TAURILLONS !

    Aspect.jpgConsultation du public à la mairie de Coussay-les-Bois sur les capacités techniques et financières du porteur de projet du 11 juin au 1er juillet.

    Voici quelques-uns des arguments justifiant le rejet de ce projet :
    - Pollution de la nappe phréatique (fondations perforant la couche d’argile)
    - Manque d’investissement pour la bonne gestion des effluents d’élevage
    - Proximité immédiate de la décharge (site déjà pollué)
    - Projet industriel et non agricole
    - Le chiffre de 1200 bovins sera dépassé pour des raisons de rentabilité
    - Absence de compétence pour la méthanisation
    - Pas de locaux prévus pour le personnel, le vétérinaire ni pour l’indispensable mise en quarantaine et/ou le stockage des animaux morts.

    Nous avons là l’opportunité d’empêcher le projet de devenir réalité, profitons-en ! Une participation massive aura un impact fort sur la décision de la préfecture.

    Déposez vos observations sur le registre à la mairie de Coussay-les-Bois ou par courrier : Mairie, 7 rue de l’Eglise, 86270 Coussay-les-Bois

    ou sur le site de la Préfecture : pref-enquetes-publiques@vienne.gouv.fr

    - Informez-vous sur nos sites : http://asso-aspect.over-blog.com et www.collectifcoussay.fr

     

    Consultez le dépliant : dépliant consultation 11-6-2020.pdf

  • Justice fiscale, Plus jamais ça et Rosies

    Attac.pngLe retour des "Rosies"

    Les Rosies ont été l’un des symboles des mobilisations retraites. Elles ont repris la rue ce jeudi pour soutenir les soignant·e·s de l’hôpital Robert Debré.

    Elles proposent un kit pour organiser votre propre happening «  Premières de corvées  »devant un hôpital, un supermarché, une école... et ont organisé un atelier en ligne visible sur la page du kit pour apprendre la nouvelle choré «  Les cris des Rosies  » et tout plein d’autres trucs trop chouettes afin de se mobiliser les jours suivant, notamment le 16 juin.

    Plus Jamais ça : Note pour les initiatives locales, appel au 16 juin et live

    Suites aux différentes remontées des comités locaux, nous avons rédigé une note avec les membres du collectif national plus jamais ça pour faciliter les contacts et la prise d’initiatives locales. Vous pouvez la consulter sur le site vie interne et vous en servir pour prendre des initiatives avec vos partenaires locaux habituels et les membres locaux du collectif.

    Nous avons également rédigé un appel « Nous les avons applaudis, maintenant il nous faut les soutenir ! » avec 19 autres membres du collectif pour soutenir la journée nationale d’actions des soignant·e·s du 16 juin.

    Enfin, vous pouvez revoir le débat en ligne sur le plan de sortie de crise «  Plus jamais ça ! 34 mesures pour reconstruire le monde  », avec Aurélie Trouvé, Benoit Teste de la FSU, Cécile Marchand des Amis de la Terre et Eric Beynel de Solidaires.

    Tribune "Plus que jamais, chacun doit payer sa juste part d’impôt"

    L’interpellation lancée par Attac le 4 mai dernier a permis d’envoyer plus de 90 000 messages aux député·e·s.

    Suite à notre travail, 57 personnalités associatives, syndicales et politiques ont publié, le jour de la présentation du troisième projet de loi de finances rectificative en Conseil des ministres, une tribune sur le site de Libération dans laquelle iels demandent «  d’utiliser la fiscalité pour dégager des recettes supplémentaires tout en rétablissant la justice fiscale  ». La liste complète des signataires est à consulter sur notre site.

    Accentuer la pression avant l’examen de la 3e loi de finance rectificative

    Le calendrier parlementaire se précise : le 3e projet de loi de finance rectificative sera examiné en commission des finances de l’Assemblée nationale le 20 mai, puis en plénière le 27 mai. Le texte devrait ensuite arriver au Sénat début juillet. Nous allons proposer une nouvelle phase d’interpellation numérique des député·e·s à partir du 20 juin.

    Par ailleurs, nous vous invitons à accentuer la pression sur vos député·e·s en s’inspirant des modes d’action proposés dans le kit. Suite à la demande de plusieurs comités locaux au cours de la réunion en ligne du 29 mai dernier, nous avons également créé de nouvelles affiches « Wanted » facilement imprimables localement au format A4, A3 et même A1 !