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Démocratie - Page 4

  • ONG, syndicats et sociétés de journalistes dénoncent des « agressions honteuses contre la liberté d’informer »

    StopSecuriteGlobale_bann.jpgLes organisations signataires de l’appel au rassemblement contre la proposition de loi (PPL) « sécurité globale » se félicitent du succès de la mobilisation à Paris et dans toute la France. Elles dénoncent avec fermeté les violences et menaces à l’encontre de journalistes commises par des forces de l’ordre à la fin de ce rassemblement pacifique.

    Alors que le Parlement a commencé l’examen de la proposition de loi « sécurité globale », plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées dans de nombreuses villes en France pour dénoncer les atteintes à la liberté d’informer et de manifester, et la volonté manifeste d’une surveillance globalisée des citoyens.

    Ces divers rassemblements ont mobilisé en peu de temps et malgré la situation sanitaire. Cela démontre l’étendue des inquiétudes face aux risques de reculs majeurs des libertés publiques contenus dans la PPL. Ces craintes ont été exprimées par des syndicats, des sociétés, des associations et des collectifs de journalistes et de réalisateurs de documentaires, mais aussi des collectifs de familles de victimes de violences policières, des associations de défense des libertés, des citoyens, des parlementaires de différentes couleurs politiques. Elles trouvent écho dans les alertes respectivement prononcées par la Défenseure des droits, la Commission consultative des droits de l’homme, ainsi que les rapporteurs spéciaux des droits de l’homme de l’ONU.

    Deux journalistes placés en garde à vue à Paris

    Ce succès populaire a malheureusement été terni par ce que nous avons dénoncé, ensemble, lors des différents rassemblements. Ainsi, des atteintes à la liberté d’informer ont été commises par des membres des forces de l’ordre en fin de rassemblement à Paris. Un policier a donné l’ordre de quitter les lieux à des journalistes sous peine de les arrêter pour participation à un attroupement (1).

    Tangi Kermarrec, journaliste à France 3 Ile-de-France, et Hannah Nelson, journaliste pigiste au média Taranis News, ont été interpellés, violemment pour cette dernière, et placés en garde à vue pour participation à un attroupement après sommation et dissimulation du visage ! En pleine pandémie de Covid-19 et alors qu’un tel délit est contraire au droit international !

    Au moins six reporters d’images ont également été pris pour cible. Trois d’entre eux ont subi des violences, notamment des coups de matraque. Deux autres ont été menacés d’interpellation et empêchés de faire leur travail d’information, sous prétexte, selon le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qu’ils ne se seraient pas accrédités auprès de la préfecture avant de couvrir une manifestation sur la voie publique. Deux observateurs de l’Observatoire parisien des libertés publiques (portant une chasuble Ligue des droits de l’homme et un casque siglé LDH et SAF) ont également reçu des coups.

    Appel à manifester samedi 21 novembre

    A Bayonne, un photojournaliste de Mediabask a été menacé par des forces de l’ordre alors qu’il couvrait une manifestation contre la PPL « sécurité globale ». A Toulouse, un journaliste a également été pris à partie par un CRS, alors qu’il lui montrait sa carte de presse.

    La dispersion du rassemblement de Paris a été décidée en vertu du nouveau schéma national de maintien de l’ordre (SNMO), qui s’appuie sur la loi contre les attroupements de 2012. Pour le SNMO, les requérants (des syndicats de journalistes et la LDH), dont le juge des référés n’a pas estimé l’urgence, vont au fond devant le Conseil d’Etat pour le contester.

    Dans le même temps, certains syndicats de policiers ont mené des attaques de cyber-harcèlement sur les réseaux sociaux contre plusieurs journalistes.

    Nous, signataires de ce texte, dénonçons avec fermeté ces agressions honteuses contre la liberté de la presse et plus généralement contre la liberté d’informer le public, et témoignons notre entière solidarité envers les journalistes et les observateurs citoyens pris pour cible, de manière gratuite.

    Ces attaques renforcent notre détermination à combattre les dérives liberticides contenues dans cette proposition de loi.

    Rassemblement ce samedi à 14 h 30 à Paris : nous donnons rendez-vous à tou·te·s les citoyen·ne·s soucieuses des libertés publiques et républicaines, ce samedi 21 novembre à 14 h 30, à Paris, sur le parvis des Droits-de-l’Homme, place du Trocadéro, comme dans de nombreuses autres villes.

    Paris, le 18 novembre 2020.

    Signataires : SNJ – SNJ-CGT – CFDT-Journalistes – SGJ-FO – LDH – Collectif REC (Reporters en colère) – Rédaction de « Là-bas si j’y suis » – Association de la presse judiciaire – Société des réalisateurs de films (SRF) – Guilde des auteurs-réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) – Rédaction de L’Humanité - SDJ du MédiaTV – Profession : Pigiste – Union des clubs de la presse de France et francophones – Acrimed – Collectif La Meute – Reporterre – Mr Mondialisation – Macadam Press – Divergence Image – le Groupe 25 Images – Société des rédacteurs du Monde – SDJ France 3 National – Collectif OEIL – Société des journalistes et du personnel de Libération (SJPL) – SDR d’Europe 1 – SDJ de Challenges – SDJ de Télérama – SDJ de Mediapart – SDJ France Inter – SDJ France Info (radio) – SDJ France 2 – SDJ des Echos – SDJ de l’AFP – SDJ de BFMTV – SDJ de Paris Match - SDJ du Figaro – SDJ du Point – SDR de L’Obs – Société du personnel de L’Humanité – SDJ de RFI – SDJ de 20 minutes – SDJ de M6 – SDJ du JDD – SDJ du Parisien-Aujourd’hui en France – SDJ de France Culture – Société civile de Sud-Ouest – SDJ de L’Express – SDJ de Premières lignes – SDJ de La Tribune – SDJ de Courrier international – SDJ de La Vie – SDJ de RTL – SDJ de franceinfo.fr - Attac – Amnesty International France – Union syndicale Solidaires – Association des cinéastes documentaristes – SDJ de France Info TV – SDJ de Public Sénat – SDJ de TV5 Monde – SDJ de France 24.

    (1) Le juge des référés du Conseil d’Etat a rappelé dans sa décision la plus récente (27 octobre 2020, n°444876) : « L’article 431-4 du code pénal doit, sauf à méconnaître l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et les stipulations de l’article 10 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, être interprété comme excluant les journalistes de son champ d’application. » Il en est de même d’ailleurs des observateurs indépendants et identifiables (juge des référés du Conseil d’Etat, 27 octobre 2020, n°445369).

  • Attentat de Conflans St Honorine : Un acte ignoble et révoltant

    Attac.pngAttac France s’associe pleinement au communiqué de la FSU (membre fondateur) et appelle à participer aux rassemblements unitaires demain dimanche 18 octobre.

    La FSU a appris avec effroi l’attentat dont a été victime un professeur d’histoire du collège de Conflans St Honorine. La FSU exprime son soutien à sa famille, ses proches et les personnels du collège. Cet enseignant a été tué pour avoir exercé son métier, en cours d’EMC, enseignement moral et civique destiné à échanger et débattre afin d’éveiller l’esprit critique des élèves : il a exposé dans ce contexte les caricatures de Mahomet, cours qu’il faisait depuis des années, dans le respect des croyances des uns et des autres, et de la laïcité.

    C’est toute la communauté éducative, personnels mais aussi familles et élèves, qui est profondément atteinte et endeuillée, et au-delà l’ensemble de la société. L’assassinat lâche et abject d’un enseignant porte aussi attaque à des principes fondamentaux de la république comme la liberté d’expression, la liberté de conscience, la laïcité.

    La FSU demande que tout le soutien nécessaire soit apporté aux personnels et au service public d’éducation. Elle demande que chacun s’abstienne de toute instrumentalisation politique. Elle refusera toute stigmatisation des musulmans. Elle ne lâchera rien sur la nécessité d’apporter partout, pour tous, l’instruction, la raison, la réflexion et tout ce qui permet de construire l’autonomie de jugement.

    La FSU et Attac France appellent d’ores et déjà à des rassemblements unitaires à Paris demain, dimanche 18 octobre 2020, à 15h00 place de la République et partout en France.

    Communiqué du 17 octobre 2020

    A Poitiers, la FSU 86 appelle, compte tenu de l’effroyable assassinat de Samuel professeur, à un rassemblement pour la liberté d’expression et à la mémoire de notre collègue, demain, dimanche 18 octobre 15h devant le lycée Victor Hugo, lui même grand défenseur de la liberté d’expression.

  • Rassemblement de convergence à Madeleine : le gouvernement entrave la liberté de manifester

    Communiqué Attac du 20 septembre 2019

    Attac.png

     

    Depuis mercredi 18 septembre, Attac et l’Union syndicale Solidaires ont lancé une demande d’autorisation de rassemblement à la Préfecture de Police de Paris pour un rassemblement « pour la justice sociale et climatique » à 9h ce samedi 21 septembre, afin de faire converger mouvements sociaux, écologistes, gilets jaunes et collectifs en lutte.

    Après nous avoir refusé le rassemblement à Madeleine en proposant comme lieu de substitution Stalingrad ou République, lieux très éloignés de notre demande, nous avons décidé de proposer différentes alternatives à la Préfecture : Trocadéro, Saint Augustin ou Saint Lazare.

    Par un arrêté d’interdiction publié ce vendredi 20 septembre à 13 heures, la Préfecture de Police vient de notifier l’interdiction de rassemblement sur tous les lieux proposés.

    Le gouvernement s’enfonce à nouveau dans une entrave dramatique du droit de manifester. Alors que nous souhaitions organiser ce rassemblement dans les meilleures conditions, la préfecture et le gouvernement font preuve d’une irresponsabilité totale.

    Nous déposons une requête en référé liberté contre l’interdiction de manifester et maintenons notre appel à rassemblement, pour marquer et construire la convergence entre nos mouvements. Nous invitons habitant.es, citoyen.ne.s, gilets jaunes, organisations environnementales, syndicales et mouvements sociaux à se retrouver demain, samedi 21 septembre à 9h Place de la Madeleine pour porter collectivement la convergence nécessaire entre nos mouvements.

    Nous combattons le même système, celui de l’hégémonie des multinationales et des plus riches.


    Fin du monde, fin du mois : même combat !

  • Lettre ouverte aux forces de l’ordre encore dignes de leurs fonctions : réagissez !

    Communiqué d'Attac :
     
    Nous avons appris une bonne nouvelle aujourd'hui dans l'affaire Geneviève Legay : le procureur de Nice qui a multiplié les mensonges va être muté et rétrogradé !
     
    Attac porte 4 revendications depuis le début de cette affaire et nous sommes sur la bonne voie (même si nous aurions préféré des vraies sanctions et pas des mutations) :
     
    - dépaysement de l'affaire : c'est fait
     
    - démission du préfet : il a été nommé dans le 93
     
    - démission du procureur : il est muté et rétrogradé
     
    - démission de Castaner : plus qu'une question de jours (!)
     

  • Emmanuel Macron n’a pas entendu la demande de justice fiscale, sociale et écologique

    Les mesures qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à annoncer ont été dévoilées dans la presse ce mardi 16 avril. Ces annonces ne peuvent résoudre la grave crise sociale, écologique et démocratique actuelle, pas plus qu’elles ne répondent aux revendications et demandes exprimées par les Gilets Jaunes, le mouvement pour la justice climatique, ou dans le cadre du Grand débat. En clair, elles ne répondent ni aux urgences de fins de mois, ni aux urgences de fin du monde.

    Partout s’expriment des aspirations à plus de justice sociale et fiscale, une action déterminée des pouvoirs publics en matière de transition écologique ou encore l’exigence de services publics de proximité adaptés aux besoins des populations. A quoi bon faire débattre les français·es pendant des mois si c’est pour dévoyer la démocratie participative ?

    Pour Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac : « le Grand débat a clairement mis en avant une exigence de « plus de services publics et de meilleure qualité » Emmanuel Macron prétend y répondre en annonçant un « moratoire » sur les fermetures d’écoles et d’hôpitaux d’ici la fin du quinquennat. Or le gouvernement maintient son projet de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 2022 : même sans fermeture d’écoles et d’hôpitaux, la dégradation de la qualité des services publics va se poursuivre, avec plus d’élèves par classe et plus de malades à la charge d’un personnel soignant déjà au bord de la rupture.

    Selon Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac : « Emmanuel Macron s’apprêtait à annoncer : « pas de hausse d’impôt, des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l’impôt sur le revenu ». Rappelons que les mesures prises depuis 2017 (notamment la suppression de l’ISF et l’instauration de la Flat tax) ont surtout profité aux plus riches. Le pouvoir d’achat des 1% les plus riches a augmenté de 6,4 % cette année quand les 0,1% les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 17,5%. Dans le même temps, le revenu disponible des 9% de français·es les plus pauvres a baissé du fait de ces mesures [1]. Pourtant Emmanuel Macron n’annonce aucune décision structurante pour revenir sur cette injustice fiscale criante. »

    Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac : « Emmanuel Macron fait semblant de ne pas entendre la puissante aspiration à la justice fiscale qui traverse le pays : aucune remise en cause des cadeaux fiscaux faits aux plus riches et annonce d’une baisse de l’impôt sur le revenu sans préciser à ce stade qui sera concerné. Dans un souci de justice fiscale, il aurait été préférable d’augmenter la progressivité de l’impôt sur le revenu, de réduire la TVA sur les produits de première nécessité (ce qui aurait profité prioritairement aux ménages modestes), ou encore de rétablir l’ISF comme le réclament plus de 77% des français [2].

    Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac sur les questions climatiques, « il est effarant de constater qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à ne faire AUCUNE annonce, ni d’urgence, ni structurelle, pour tenter de juguler la grave crise écologique que nous traversons ; le champion du slogan opportuniste vert s’est à nouveau mué en un cancre du climat qui nous fait perdre un temps précieux ; au questionnaire biaisé et orienté du Grand débat succède donc le refus de l’exécutif d’assumer la charge de la transformation sociale et écologique, préférant se défausser sur chacun.e d’entre nous. C’est proprement irresponsable. »

    Enfin, la réindexation des petites retraites sur l’inflation est une bonne nouvelle mais n’est en rien un progrès social : Macron ne fait que revenir sur une mesure qu’il avait prise en début de quinquennat. De même, la profonde aspiration à un renouveau démocratique exprimée par les gilets jaunes ne saurait être satisfaite par la mise en place de référendums d’initiatives citoyennes limités à des sujets « d’intérêts locaux ».

    Attac appelle à renforcer les mobilisations pour la justice sociale, fiscale et climatique, notamment au sein des mobilisations des gilets jaunes.

    Communiqué du 16 avril 2019

    Notes de bas de page :

    [1] Selon les calculs de l’Institut des Politiques Publiques

    [2] Sondage IFOP pour le JDD