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Mondialisation - Page 12

  • France-Culture, samedi 29 mars : "Le secret des sources" sur le TAFTA et l'opacité qui entoure les négociations

    Sur France-Culture, ce matin une bonne émission "Le secret des sources" sur le TAFTA et l'opacité qui entoure les négociations ; avec un rappel de la position d'Attac (extrait de l'intervention d'Aurélie Trouvé cette semaine dans "Du grain à moudre").

    http://www.franceculture.fr/emission-le-secret-des-sources-libre-echange-etats-unis-europe-pourquoi-une-telle-discretion-mediati

    Libre-échange Etats-Unis / Europe : pourquoi une telle discrétion médiatique ? le 29.03.2014 à 08:10  avec Eric Chaverou, Mariette Darrigrand, Anne Cheyvialle, Jean-Marc Four 

    Les Etats-Unis et l'Union Européenne mènent des négociations commerciales depuis juillet 2013 pour mettre en place un accord de libre-échange dans un très important nombre de domaines. S'il voit le jour, cet accord pourrait avoir des conséquences non négligeables sur notre économie et nos vies.

    La presse française est très discrète sur le sujet et ces négociations n'ont donc quasiment suscité aucun débat dans l'opinion publique lors de la semaine écoulée. L'occasion était pourtant belle d'en parler avec la venue de Barack Obama à Bruxelles.

    Pourquoi si peu de médiatisation ?  Le sujet n'intéresse-t-il pas ?  Est-il trop complexe et technique ? 

    Est-ce de la paresse journalistique ? Est-ce un problème d'opacité de la Commission européenne ? Et comment éviter que ce silence médiatique ouvre la porte aux théories du complot ?

  • Négociations transatlantiques : la France doit écouter les exigences citoyennes !

    Attac et l’AITEC publient cette lettre ouverte envoyée à Nicole Bricq, ministre du commerce, en vue du conseil des ministres du commerce de l’Union européenne qui se tiendra le 28 février à Athènes. Les deux associations interpellent la ministre quant aux négociations sur l’accord de libre-échange et d’investissement entre l’Union européenne et les Etats-Unis.

    Madame la Ministre,

    Les Ministres du Commerce des 28 États membres de l’Union européenne se réunissent demain 28 février à l’invitation de la Présidence grecque du Conseil de l’UE.

    Lors de cette réunion, la Direction générale du Commerce de la Commission européenne informera les 28 ministres quant au résultat de la rencontre entre le Commissaire au commerce De Gucht et le représentant américain au commerce Michael Froman.

    Cette réunion s’était tenue les 17 et 18 février derniers pour évaluer les progrès effectués dans les discussions sur le Partenariat transatlantique et préparer les prochaines sessions de négociation, dont celle prévue du 10 au 14 mars à Bruxelles.

    A cette occasion, nos organisations souhaitent rappeler leurs nombreuses inquiétudes face à la perspective d’un accord transatlantique fondé sur le mandat de négociation tel qu’il a été défini en juin 2013 par les Ministres du Commerce des 28.

    Nous sommes particulièrement préoccupés par :

     L’introduction d’un mécanisme d’arbitrage des différends entre investisseurs et États, qui constituerait un puissant outil pour contester et décourager toute décision politique affectant leurs stratégies et leurs profits,

     Le volet agricole de la négociation. Un rapport commandité par la Commission ENVIdu Parlement européen met ainsi en garde l’Europe sur le risque de disparition des protections qu’elle offre à ses citoyens dans le domaine de l’environnement et de la sécurité alimentaire, au vu des différences en matière de législation entre les deux régions (OGM, régulation des produits chimiques, volailles chlorées, bœuf aux hormones, émissions du secteur aérien...). En outre la suppression des droits de douane menace le modèle agricole européen, mais surtout la perspective de soutenir sa transition vers des modes de production durables et écologiques.

     Les implications environnementales d’un possible accord : la libéralisation accrue du marché de l’énergie, l’augmentation des flux commerciaux et surtout la toute-puissance conférée aux firmes multinationales pour contester les politiques existantes (comme l’interdiction de la fracturation hydraulique ou les quotas d’émission de CO2) entraveront toute perspective de transition énergétique, dont pourtant nous connaissons l’impératif.

    L’urgence affirmée par les Présidents Obama et Hollande lors de leur rencontre à Washington les 9 et 10 février n’a fait qu’exacerber notre inquiétude. Elle n’est pas conciliable avec l’objectif d’un débat véritablement démocratique et ouvert à l’égard du projet d’accord transatlantique, que vous-mêmes avez pourtant maintes fois réaffirmé.

    Dans ce contexte, la prochaine consultation annoncée par le Commissaire De Gucht sur le volet « Protection des investissements » du futur accord fait figure au mieux de diversion, voire de manque de sérieux. Les consultations publiques organisées par la direction générale du commerce s’adressent principalement aux entreprises, et promeuvent toujours, dans leurs formulations, la doxa de la croissance, du libre-échange et de la compétitivité externe en vigueur à Bruxelles ; pourtant l’annonce d’une prochaine suspension de ce volet des négociations pour une durée de trois mois pouvait laisser penser que toutes les composantes de l’opinion publique auraient la chance de faire valoir leurs craintes et leurs propositions.

    Mais de rencontre bilatérale en session de négociations, l’attention accordée à la parole des citoyens et les risques portés par ce projet d’accord connaissent le même sort : une reconnaissance embarrassée, la promesse d’une prise en compte prochaine, et la garantie que tout sera mis en œuvre pour protéger les citoyens européens... sans qu’une décision concrète – publication des textes et des positions de négociations, organisation d’un débat public large, moratoire sur les négociations d’un certain nombre de sujets sensibles - ne soit proposée pour le garantir.

    C’est pourquoi, Madame la Ministre, nous comptons que vous portiez la voix des associations et des citoyens lors de ce Conseil des Ministres européens, et que vous rappeliez fermement :

     La nécessité d’organiser la publication de tous les documents relatifs aux négociations, et d’organiser un processus de consultation démocratique authentique, exigence à laquelle ne répond pas l’organisation trimestrielle des « Civil society Dialogue » de la DG Commerce.

     L’impératif de consultation régulière des instances démocratiquement élues à la fois au plan communautaire et dans les États membres ; ils pourront ainsi se prononcer sur toutes les protections et sauvegardes qui devront être introduites dans le mandat en vue de garantir qu’aucun des règlements ou normes en vigueur dans l’UE ne pourra être négocié à la baisse pour satisfaire les exigences des entreprises.

     Le refus, exprimé par les citoyens de toute l’UE, de l’introduction de deux dispositifs en particulier dans le futur accord : le mécanisme ad hoc de règlement des différends Investisseur/État et le Conseil de coopération réglementaire. C’est la seule condition à laquelle les gouvernements et les Parlements conserveront leurs prérogatives souveraines quant à la définition des normes et lois protectrices de l’intérêt général.

    Nous espérons pouvoir dire aux mouvements sociaux et citoyens français, européens et américains avec lesquelles nous nous réunirons à Bruxelles en parallèle du prochain cycle de négociation que le gouvernement français a porté les préoccupations des citoyens auprès de la DG Commerce et de ses homologues des 27.

    Amélie CANNONE, Présidente de l’AITEC-Ipam
    Geneviève AZAM, Porte-parole d’Attac France

     

  • Mardi 25 février : Raoul-Marc Jennar chez Mermet

    Mardi 25 février (15 à 16 h), Daniel Mermet reçoit Raoul Marc Jennar autour du "grand marché transatlantique". A retrouver ensuite en podcast sur le site de France-Inter.

    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis

  • Davos 2014 : L'aveu d'«échec collectif» des oligarchies

    Logo Attac.jpgLes décideurs du monde entier se réunissent à Davos du 22 au 25 janvier, avec au programme la réflexion sur les « risques globaux »(1), sur la base d’un rapport alarmiste élaboré après consultation de plus de 700 experts et dirigeants mondiaux. En reconnaissant son « échec collectif », le sommet de Davos constate son impuissance face aux catastrophes annoncées, mais ne propose que la fuite en avant.

    La classe de Davos, après avoir permis et accéléré le déchaînement conjoint des forces du marché et de la technoscience, découvre qu’elle ne maîtrise plus rien. Le rapport analyse de façon étrangement lucide la connexion des «risques globaux». Il reconnaît que les risques économiques, sociaux, écologiques, géopolitiques, sont interconnectés et susceptibles de déclencher à court ou moyen terme une défaillance systémique.

    Les inégalités sociales sont devenues improductives et les luttes contre l’austérité en Europe sapent la confiance dans les institutions. Les protestations populaires dans les pays émergents indiquent l’épuisement de modèles prédateurs. Le chômage de masse risque de faire de la génération des jeunes ayant 20 ans en 2013 une génération perdue. Le changement climatique et les évènements météorologiques extrêmes pèsent sur l’économie. L’accès à l’eau risque d’être compromis pour une part grandissante de la population. 

    Klaus Schwab, l’organisateur de Davos, estime à raison que « cette situation est le résultat d'un échec collectif face à la façon de gérer les conséquences de la mondialisation ». Mais en dépit de toute son expérience, il espère encore que le forum de Davos permettra aux dirigeants du monde de trouver « les réponses aux tremblements de terre qui nous attendent »(2). Des mots usés jusqu’à la corde vont donc à nouveau ronfler : « redonner confiance aux jeunes », « définir une compétitivité soutenable» et une «croissance équitable, soutenable et inclusive», « retrouver la résilience des sociétés », « améliorer la gouvernance globale et le libre-échange mondial »… 

    Malgré la lucidité des constats, la vacuité de ces réponses fait davantage de ce sommet un exercice d’exorcisme collectif que le prélude à un changement de cap. La foi aveugle dans la supériorité du marché et de la technologie n’est pas ébranlée par l’accumulation des risques catastrophiques. 

    Après le succès du forum social mondial de Tunis en 2013, le forum, qui se réunit désormais tous les deux ans, se prépare à rejoindre à nouveau Tunis en mars 2015, avec en perspective la mobilisation de la société civile pour la COP 21, la conférence climatique qui se tiendra en France à l’automne 2015. Le mouvement altermondialiste, lui, sait que le capitalisme est devenu antagonique avec la démocratie, que le libre échange est désormais insoutenable pour les sociétés et pour la nature. Les mouvements sociaux, anciens et émergents, par leurs luttes et leurs expériences, s’engagent dans un changement systémique. En nous appuyant sur nos valeurs, sur les travaux de scientifiques responsables et sur l’intelligence collective, nous opposons aux désastres annoncés non pas un « meilleur des mondes » mais la possibilité de mondes meilleurs. 

    Attac France, 21 janvier 2014

  • Partenariat Transatlantique en négociation avec les Etats-Unis

    Sur le site : http://www.euractiv.fr/innovation-enterprise/la-fronde-des-senateurs-francais-news-532683#.UtEO0XAtqZA.twitter une présentation des débats qui ont traversé le Sénat le 9 janvier, à propos du traité dit TAFTA. Ça "grogne" du côté des sénateurs français qui ne voient pas d'un si bon œil les aspects positifs mis en avant par la ministre française du commerce extérieur Nicole Bricq.