Grèce : la vraie nature du troisième mémorandum
L'introduction de l'article, à retrouver en entier sur le site de La Tribune : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-vraie-nature-du-troisieme-memorandum-492098.html
Par Romaric Godin, La Tribune du 15/07/2015
Le nouveau "plan d'aide" endettera encore davantage la Grèce sans lui permettre de réellement sortir de l'ornière. Il n'a pour fonction que de "couvrir" les non-dits sur la dette des dirigeants européens.
Le rapport du FMI sur la viabilité de la dette grecque a été perçu comme un « soutien » aux demandes de restructuration d'Alexis Tsipras. Mais son mérite n'est pas là. Il met au jour avec une clarté bienvenue le nœud des six derniers mois de négociations, et pourquoi, au final, ces dernières se sont achevées par une reddition de la Grèce. Ce que le FMI répète (il en est convaincu depuis longtemps), c'est que sans travail sérieux sur le poids de l'endettement public grec, aucun accord n'est réellement raisonnable. Or, quoi qu'on en dise ici ou là, rien ne laisse présager que Berlin accepte d'ouvrir sérieusement le dossier dans les prochains mois, bien au contraire. L'accord du 13 juillet sur la dette ressemble aux engagements pris en novembre 2012 : vagues et sans doute faits pour être oubliés rapidement.
 L'éclatant vote du peuple grec signifie un non franc à l’austérité et un oui massif à la démocratie pour une autre Europe. Il confirme l’écart vertigineux qui se creuse entre les peuples et cette Union européenne qui les ignore. Désavoués par les électeurs grecs, Angela Merkel et François Hollande ont appelé Alexis Tsipras à faire des « propositions crédibles » : mais c’est à eux de montrer qu’ils peuvent proposer au peuple grec autre chose qu’une austérité et une injustice sans fin, en allégeant drastiquement le fardeau de la dette.
L'éclatant vote du peuple grec signifie un non franc à l’austérité et un oui massif à la démocratie pour une autre Europe. Il confirme l’écart vertigineux qui se creuse entre les peuples et cette Union européenne qui les ignore. Désavoués par les électeurs grecs, Angela Merkel et François Hollande ont appelé Alexis Tsipras à faire des « propositions crédibles » : mais c’est à eux de montrer qu’ils peuvent proposer au peuple grec autre chose qu’une austérité et une injustice sans fin, en allégeant drastiquement le fardeau de la dette.  En convoquant un référendum pour ou contre les exigences de l’Eurogroupe, Alexis Tsipras fait preuve d’un véritable courage démocratique. Depuis six mois le gouvernement grec a fait de multiples concessions mais refuse toujours de frapper les catégories populaires, déjà épuisées par cinq années d’austérité brutale. Depuis six mois François Hollande a participé au chantage contre la Grèce tout en prétendant jouer en coulisse le médiateur. Ce week-end à l’Eurogroupe la France doit enfin prendre position contre les mesures iniques et dévastatrices - hausse de la TVA et des cotisations sociales, baisse des retraites... - que l’Eurogroupe exige du gouvernement grec. Pour redonner à l’Europe sa boussole, la démocratie.
En convoquant un référendum pour ou contre les exigences de l’Eurogroupe, Alexis Tsipras fait preuve d’un véritable courage démocratique. Depuis six mois le gouvernement grec a fait de multiples concessions mais refuse toujours de frapper les catégories populaires, déjà épuisées par cinq années d’austérité brutale. Depuis six mois François Hollande a participé au chantage contre la Grèce tout en prétendant jouer en coulisse le médiateur. Ce week-end à l’Eurogroupe la France doit enfin prendre position contre les mesures iniques et dévastatrices - hausse de la TVA et des cotisations sociales, baisse des retraites... - que l’Eurogroupe exige du gouvernement grec. Pour redonner à l’Europe sa boussole, la démocratie.