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Attac Poitiers - ATTAC Vienne - Page 76

  • Victoire : abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Que la Zad vive et s’enracine !

    Depuis des années, Attac s’est engagée dans la lutte, vieille de près de 50 ans, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous avons toujours dénoncé ce projet inutile – il est possible de mettre à niveau l’aéroport existant –, nuisible – il est destructeur de terres agricoles et de la biodiversité du bocage –, dévoreur d’argent public au profit de Vinci, et en contradiction complète avec la lutte contre le changement climatique… Nos militant·e·s locaux ont participé activement à l’incroyable résistance sur la Zone à défendre (Zad) et partout en France, dans les 200 comités de soutien.

    Contre toute attente, cette résistance face au projet d’aéroport a tenu et s’est élargie : c’est un grand succès face au défaitisme et aux forces pro-aéroport – l’État, certaines collectivités territoriales, Vinci et les intérêts financiers liés... Bien avant le début de la médiation décidée par Emmanuel Macron, l’ensemble des composantes du mouvement anti-aéroport se sont engagées dans la gestion collective des terres et des communs (air, eau, fossés, haies, chemins, bois…).

    L’abandon du projet d’aéroport annoncé par le gouvernement ce mercredi 17 janvier est donc, pour tou·te·s les opposant·e.s, un formidable acquis de la lutte collective, porteur d’espoir pour d’autres luttes. Ce n’est toutefois qu’une première étape. Attac France soutient les demandes portées collectivement par l’ensemble du mouvement contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, autour du texte dit « Les 6 points pour l’avenir de la Zad » [1], notamment le gel de l’attribution des terres libérées, l’arrêt des expulsions et destructions de la Zad, la fin des procédures judiciaires envers les opposant·e·s, etc.

    Attac France soutient l’éclosion et le foisonnement des alternatives menées sur la Zad, prémices d’un autre monde, fondées sur d’autres formes de production et de consommation et sur la solidarité. Cette solidarité s’exprime non seulement sur la Zad, mais aussi avec d’autres luttes : sans-papiers, migrant·e·s, résistances contre différents Grands projets inutiles et imposés, en France et dans d’autres pays.

    Sans la Zad, l’aéroport aurait été construit : son apport à la victoire est inestimable et implique solidarité et soutien de notre part, comme l’exprime la déclaration commune de nombreuses associations, ONG et syndicats publiée récemment.

    Nous appelons Emmanuel Macron et le gouvernement à suspendre immédiatement le projet visant à évacuer toute ou partie de la Zad par une opération militaro-policière.
    Nous appelons aux rassemblements locaux de soutien à la Zad et à rejoindre massivement la mobilisation du 10 février à Notre-Dame-des-Landes, dans le bocage, pour « enraciner l’avenir sur la Zad ».

    Communiqué Attac du 17 janvier 2018

     

    [1Parce ce qu’il n’y aura pas d’aéroport - texte dit « Les 6 points pour l’avenir de la zad »

  • Le monde qui émerge : Les alternatives qui peuvent tout changer

    Livre Attac.pngDerrière l’instabilité et le chaos d’un monde chaque jour plus imprévisible, de nouvelles pratiques sociales, de nouvelles idées et de nouveaux concepts émergent. Sur tous les continents, des groupes militants, des communautés villageoises et des peuples autochtones résistent à l’oppression et à l’exploitation. Dans ces mobilisations, ils défendent ce qui, dans leurs histoires et traditions, constitue autant de points d’appui pour leurs luttes et ils imaginent les alternatives qui rendraient le monde plus juste. Les peuples indigènes des Andes défendent à la fois les droits de la nature, de la « Terre-Mère », et une relation différente entre les humains que celles qui ont été imposées par le système colonial.

    Les communs du Moyen Âge européen et leurs équivalents sur les autres continents connaissent aujourd’hui un renouveau, portés par le numérique et la gestion des biens naturels. En Asie, des militants ont défendu la « déglobalisation » comme une alternative à la mondialisation néolibérale. Des différentes régions du monde émergent des approches comme l’écoféminisme ou la décroissance. Toutes ces expériences sont situées socialement et géographiquement, mais leur portée peut devenir universelle : c’est ce que les auteurs présentent dans cet ouvrage !

    Ecrit par Christophe Aguiton, Geneviève Azam, Elizabeth Peredo et Pablo Solon. (13,50 €)

  • "Toujours plus pour les riches"… sortie le 17 janvier

    Attac.pngLe nouveau livre d’Attac Toujours plus pour les riches - manifeste pour une fiscalité juste (édition Les liens qui libèrent) sortira en librairie le 17 janvier. Il est disponible dès maintenant pour les comités locaux. Il a été coordonné par Isabelle Bourboulon, Dominique Plihon et Vincent Drezet.

    Affaires Cahuzac, « LuxLeaks », « Panama Papers », « Paradise Papers »… Les scandales financiers se succèdent, révélant les stratégies des multinationales, des grandes fortunes et des puissants pour échapper à l’impôt. Si les plus riches s’affranchissent de leur contribution au bien commun et aux services publics, c’est le consentement général à l’impôt qui est affaibli. Pourquoi payer si les riches peuvent s’en dispenser ?

    En France, les contre-réformes d’Emmanuel Macron au profit des riches vont encore aggraver l’injustice fiscale et l’État y perdre de sa légitimité. Car l’égalité devant la loi et l’égalité devant l’impôt constituent les piliers du contrat démocratique.

    Ce livre, qui s’adresse à des non spécialistes, dresse un panorama de l’ensemble des enjeux fiscaux : il décrypte les arcanes de la fiscalité et montre pourquoi celle-ci est devenue injuste et inefficace ; il met à bas les idées reçues, comme celle du poids croissant de la fiscalité des entreprises, qui sont en réalité assistées par l’État.

  • Café "Diplo" à Poitiers le 22 décembre

    POITIERS – 22 DÉCEMBRE 2017
    La crise catalane est née à Madrid

    Le vendredi 22 décembre, à 20 heures, au café « L’envers du bocal », 16 ter, rue de la Regratterie : « café-Diplo » autour de l’article de Sébastien Bauer « La crise catalane est née à Madrid » paru dans Le Monde diplomatique de novembre 2017.

    Opposés sur la question de l’indépendance catalane, les dirigeants politiques au pouvoir à Barcelone et à Madrid se ressemblent : ils estiment que leur intransigeance fera oublier les scandales de corruption qui les accablent. Un bouillon de culture propice aux surenchères, y compris répressives. Imaginer une solution au conflit implique au contraire de remonter aux racines de la crise.

     

     

  • One Planet Summit - Nouveau rapport Attac : « La finance verte est-elle vraiment verte ? »

    A l’occasion du One Planet Summit organisé par Emmanuel Macron le 12 décembre, Attac France publie un nouveau rapport intitulé « La finance verte est-elle vraiment verte ? ». L’analyse du fonctionnement du marché des obligations vertes montre que ce nouvel instrument financier n’apporte pas assez de garantie et ne permet pas d’exclure le financement de projets qui ne sont pas climato-compatibles. Nous appelons les pouvoirs publics à réguler en urgence le marché et à agir pour rendre l’ensemble du marché obligataire mondial « vert ».

    « Mettre la finance publique et privée au service de l’action climat », telle est l’ambition affichée par Emmanuel Macron pour le One Planet Summit organisé ce mardi 12 décembre, deux ans jours pour jour après l’Accord de Paris validé lors de la COP 21. Compte tenu de la faiblesse persistante des financements internationaux, régionaux et nationaux en faveur de la transition écologique et des politiques de lutte contre les dérèglements climatiques, l’enjeu est de taille.

    Le rapport qu’Attac France publie analyse le cas spécifique des obligations vertes et des obligations climat, un marché souvent présenté comme l’exemple le plus abouti du « verdissement de la finance ». Rappelant d’abord que ce marché, bien qu’en croissance exponentielle, ne représente que 0,1% du marché obligataire mondial, soit une goutte d’eau au milieu d’un océan de finance « non verte », le rapport montre toutes les limites des dispositifs volontaires et non contraignants qui prétendent organiser ce nouveau marché.

    « L’absence de définition claire et précise de ce qu’une obligation verte peut et ne peut pas financer empêche de distinguer celles qui sont compatibles avec l’environnement ou le climat de celles qui ne le sont pas » affirme Maxime Combes, auteur du rapport. « Les obligations vertes levées par la multinationale de l’énergie Engie pour des projets écologiquement et socialement controversés en Amazonie, par Mexico pour construire un nouvel aéroport, par la multinationale pétrolière Repsol pour prolonger la durée de vie de ses raffineries et usines chimiques ou encore par la Pologne pour se payer à peu de frais une opération de greenwahing étatique, illustrent parfaitement les faiblesses intrinsèques du marché des obligations vertes », poursuit-il.

    Attac France appelle donc les pouvoirs publics à réguler en urgence le secteur et à suivre les préconisations du rapport : mise en œuvre d’un standard européen garanti par le régulateur public, prise en compte de la qualité de l’émetteur pour éviter les opérations de greenwashing, exclusion d’un certain nombre de secteurs (énergies fossiles, nucléaire, grands barrages, incinérateurs, etc) et introduction de dispositifs de transparence, vérification et sanction sont le minimum exigible pour parler de « finance verte ».

    « Shifting the trillions » affirment les pouvoirs publics et les acteurs financiers pour expliquer que les nouveaux instruments de la finance verte, dont les obligations vertes, seraient en mesure de financer la transition énergétique mondiale. A l’heure où les investissements mondiaux dans les énergies fossiles sont encore trois fois plus importants que ceux dans les énergies renouvelables, l’enjeu n’est pourtant pas de promouvoir un tout petit marché des obligations vertes, mais bien de rendre l’ensemble du marché obligataire mondial climato-compatible : on en est malheureusement très loin.

    Désireux de « faire de Paris la capitale de la finance verte et durable », Emmanuel Macron, le gouvernement et la place financière de Paris ont donc du pain sur la planche : pas un euro de plus pour les énergies du passé, tel est le message que nous délivrerons, avec de nombreuses autres organisations mobilisées face à l’urgence climatique, ce mardi 12 décembre matin.

    Communiqué Attac du 8 décembre

     

    Rapport en fichier PDF : rapport finance vertevf.pdf