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Communiqué

  • Pas de paix sans justice, pas de justice sans décolonisation

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  • Darmanin et « l’écoterrorisme » : quand l’insupportable s’ajoute à l’inacceptable

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    Communiqué d'Attac France (lundi 31 octobre 2022)

    L’association Attac dénonce sans réserve l’emploi du terme « écoterrorisme » par le ministre de l’Intérieur lors de son intervention du 30 octobre à propos de la manifestation contre les méga-bassines du samedi 29 octobre à Sainte-Soline.

    En utilisant sciemment ce terme outrancier, Gérald Darmanin fait le choix d’une provocation calculée, tout en recourant à un amalgame typique des méthodes répressives : les manifestations sont nécessairement violentes et les manifestant·es sont des terroristes. C’est un signe inquiétant révélateur d’une dérive dangereuse de criminalisation des mouvements sociaux et écologiques, à l’heure même où les urgences sociales et climatiques se font plus pressantes.

    Manifester est un droit constitutionnel et un outil de lutte sociale et collective parmi d’autres. Et cette manifestation était déclarée dans les règles depuis plusieurs semaines. Mais elle a été interdite quelques jours avant, alors que l’organisation était déjà lancée et, surtout, que son motif était et demeure parfaitement légitime. Cette décision d’interdiction a été rapidement suivie de l’envoi de très nombreux gendarmes, du déploiement d’un dispositif disproportionné et dangereux [1], et de déclarations intransigeantes et très dures de la part de la préfecture.

    Les manifestant·es savaient parfaitement qu’elles et ils risquaient une amende. Mais les pouvoirs publics auraient voulu provoquer des débordements qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Les déclarations du ministre de l’Intérieur visent à faire oublier ses choix contestables en matière de maintien de l’ordre. La stratégie qui aurait évité l’escalade n’est pas celle qui a été choisie.

    Suite à la manifestation, le ministre de l’intérieur a donc tenté d’instrumentaliser les violences engendrées par ce dispositif répressif pour : faire oublier les raisons pour lesquelles cette manifestation était organisée, discréditer les organisations du mouvement social présentes lors de cette manifestation et régler ses comptes avec les partis d’opposition de gauche. L’État de droit républicain que s’approprie si souvent Gérald Darmanin dans une définition très personnelle mérite mieux que ça.

    Enfin, à l’évidence, le terme « écoterrorisme » est également une insulte aux victimes des actes terroristes qui ont durement frappé le pays, ainsi qu’à leurs familles. Assimiler une telle manifestation au Bataclan est insupportable et doit être condamné sans réserve. Cette stratégie discursive indécente ressemble à une entreprise pour faire oublier les crimes climatiques et la responsabilité du gouvernement qu’Attac ne cesse de dénoncer. L’accaparement de l’eau en est un et l’illégalité - et encore moins l’illégitimité - ne se situe pas du côté des manifestant·es.

    Attac réitère son soutien aux manifestant·es victimes de la politique d’escalade de la violence de l’État et de ses armes mutilantes et dangereuses, tels que les LBD et les grenades de désencerclement [2]. On rappellera que, suite aux graves incidents survenus pendant le mouvement des Gilets jaunes (presque 8 ans jour pour jour après la mort de Rémi Fraisse à Sivens), le Conseil de l’Europe a demandé à la France de suspendre l’utilisation de ces armes en février 2019.

    Le commissaire aux droits humains du conseil avait enjoint les autorités françaises dans son mémorandum de «  mieux respecter les droits de l’homme », de « ne pas apporter de restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique » et de « suspendre l’usage du lanceur de balle de défense ». Ces agressions sont graves et dénotent la progression d’une inquiétante dérive autoritaire que le ministre de l’Intérieur tente de légitimer [3].

    Attac, association citoyenne engagée dans la défense de la justice fiscale, sociale et écologique dénonce la basse manœuvre du ministre de l’Intérieur synonyme de dérive d’un pouvoir manifestement aux abois donc davantage orienté vers la répression.

     

    [1] D’après la préfecture : 1500 gendarmes pour 4000 manifestant•es. Des jets de grenades « en cloche » ont été rapportés.

    [2Les organisateurs font état de 50 blessés dont 5 hospitalisés, et 2 personnes blessées à la tête par LBD40.

  • Second tour de la présidentielle : face à Macron, luttons pour construire nos alternatives !

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    Déclaration du Conseil d’administration d'Attac France

    Le scrutin présidentiel qui vient de se terminer par l’élection d’Emmanuel Macron, représentant du néolibéralisme autoritaire, laisse un goût amer pour toutes les forces qui se réclament des combats écologistes, de la justice sociale et de l’égalité des droits.

    La défaite de Marine Le Pen écarte pour l’instant le danger d’une prise en main de l’État et de ses administrations par l’extrême droite. Mais le score très élevé des candidat·es d’extrême droite (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan) au premier tour, confirmé par celui du second, est une alerte sérieuse, qui pourrait être la dernière si une alternative progressiste de gauche ne se renforce pas au plus vite. Cela devient même vital tant les groupes fascistes et identitaires ont montré ces derniers jours le vrai visage de l’extrême droite en multipliant les agressions à l’encontre de musulman·es, de syndicalistes, de militant·es de gauche, dans le silence assourdissant de la plupart des médias. Cela devient aussi vital pour tou·tes celles et ceux, en grande souffrance sociale qui verront se dégrader encore davantage leurs conditions de vie.

    E. Macron porte une responsabilité majeure dans la progression de l’extrême droite : d’une part, en banalisant avec ses ministres les thématiques de l’extrême droite et, d’autre part, en creusant les inégalités et renforçant les injustices sociales durant son quinquennat.

    Président mal élu et fuyant le débat, il accède une seconde fois à la présidence de la République sans projet légitimé. Sa persistance à aggraver les injustices fiscales et sociales, à vouloir faire payer la dette aux plus pauvres et sa proposition de repousser la retraite à 65 ans ne rencontrent pas l’adhésion. Ses annonces de dernière minute sur l’écologie, ou sur les droits des femmes, ne laissent personne dupe. E. Macron bénéficie d’un mode de scrutin majoritaire à bout de souffle qui oblige les électeurs et électrices à donner leur suffrage au moindre mal au second tour. L’abstention, qui atteint un nouveau record de 28,01 %, reflète un rejet de l’offre électorale.

    Ce résultat électoral pourrait provoquer démoralisation et démobilisation. Dans la mesure de ses moyens, Attac doit, avec les autres mouvements sociaux, lutter contre ces deux phénomènes. C’est par les mobilisations que nous pouvons défaire le projet néolibéral macroniste. La construction de projets émancipateurs se fait au quotidien dans les cadres collectifs que sont les associations, les syndicats, les collectifs, à toutes les échelles. La vie démocratique ne s’est jamais résumée aux échéances électorales.

    Les luttes collectives à mener dès maintenant sont confrontées à deux dangers : celui des régressions sociales néolibérales et la menace identitaire, nationaliste et xénophobe. Pour faire une première démonstration qu’une dynamique collective existe en faveur de la justice sociale, environnementale et de la solidarité, nous descendrons massivement dans la rue le 1er mai pour construire une large opposition aux projets d’E. Macron.

    Renforçons nos campagnes pour un autre monde !

    La progression des gauches lors du premier tour de la présidentielle, notamment autour du programme de l’Union Populaire, a vu de nouvelles et nouveaux électeurs se prononcer pour une rupture avec le libéralisme, pour la justice sociale et écologique, et la construction d’une société féministe et antiraciste. Les dynamiques au sein des quartiers populaires et de la jeunesse sont un encouragement à poursuivre nos combats afin de nous défaire du néolibéralisme et faire régresser l’extrême droite qui s’en nourrit.

    La progression des idées de gauche dans cette séquence électorale est aussi le fruit des mobilisations de ces dernières années : le refus de l’allongement de l’âge de départ à la retraite s’est construit dans les mobilisations syndicales, l’exigence de justice fiscale et sociale n’aurait pas été aussi forte sans la présence des gilets jaunes sur les ronds-points, l’aspiration à répondre à l’urgence écologique a mûri grâce aux grandes manifestations pour le climat, la dénonciation du racisme systémique a été parmi les mobilisations les plus massives au sortir du confinement tandis que les luttes féministes ont montré leur force numérique depuis 2017 et le mouvement #MeToo.

    Malgré leur dynamique, ces mouvements n’ont pas trouvé un débouché victorieux à cette élection présidentielle. Mais les législatives de juin peuvent permettre de renforcer un projet de rupture avec le néolibéralisme productiviste, fossoyeur du modèle social conquis par les luttes.

    Attac, comme d’autres organisations, va une fois encore se retrouver en première ligne face aux offensives du pouvoir. Il s’agira de poursuivre notre action pour promouvoir des alternatives au service de la justice sociale, fiscale et environnementale, pour déconstruire les discours néolibéraux et lutter contre les attaques envers les services publics et la protection sociale menées au nom de la réduction du déficit et de la dette publique.

    Le travail de notre association et de ses comités locaux a été précieux au cours de cette période électorale. Elle poursuivra ce travail en vue des législatives pour dénoncer les candidat·es des inégalités fiscales, sociales et climatiques.

    Attac poursuivra ces actions pour imposer une première défaite à E. Macron sur la question des retraites. Elle s’appuiera pour cela sur les fortes dynamiques qui ont émergé en 2019 et qui sont parvenues à faire reculer le gouvernement.

    Forte d’une centaine de comités locaux présents sur l’ensemble du territoire, notre association invite toutes les personnes qui aspirent à plus de justice et d’égalité à la rejoindre pour porter haut et fort l’ensemble de ces combats.

  • La crise : un paradis pour les actionnaires

    Attac.pngLes entreprises du CAC 40 ont réalisé 60 milliards d’euros de profits au premier semestre 2021, soit 41% de plus qu’au premier semestre 2019. La hausse est même de 56% pour LVMH. L'indice boursier du CAC 40 a progressé de 20% depuis le début de l'année, ce qui est un record… La crise se révèle être un paradis pour les actionnaires !

    Comment l’expliquer ?

    Merci le gouvernement… et les précédents !

    • Sur fond de crise, des dizaines de milliards d’euros d’aides supplémentaires ont été versés, sans condition sociale, fiscale et écologique ou presque : depuis le début de la pandémie de Covid-19, près de 200 milliards d’euros d’aides supplémentaires ruissellent sur le secteur privé ! 100 % des multinationales du CAC40 ont touché des aides publiques liées au Covid-19. Y compris les 26 d’entre elles qui ont versé un généreux dividende en 2020 (comme Carrefour, LVMH, Veolia, Vinci…). Certaines ont licencié dans le même temps, caché leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, ou ne respectent les accords de Paris sur le climat.

    • L’évasion fiscale reste toujours largement impunie : les entreprises du CAC 40 continuent de délocaliser artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg ou les Pays-Bas.

    • Les entreprises ont bénéficié de cadeaux fiscaux qui perdurent (ex. CICE transformée en exonérations sociales) et de certains nouveaux, notamment la baisse progressive des impôts sur les sociétés depuis 2017 (de 33% à 25% en 2022) et des impôts de production.

    • La politique de la BCE reste extrêmement généreuse, avec notamment des rachats d’actifs financiers.

    Et surtout à qui ça profite ?

    La suite sur le blog d'Attac hébergé par Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/070821/la-crise-un-paradis-pour-les-actionnaires

  • Samedi 27 février : Faire sa fête au virus sécuritaire !

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    Rassemblement et manifestation Samedi 27 janvier 2021, à Poitiers, 14 h, pour

    FAIRE SA FETE AU VIRUS SECURITAIRE

    qui sévit en France.

    Rassemblement place Coimbra à 14 h puis manifestation passant par la Porte de Paris, la gare SNCF (15h30), la place Lepetit (ex palais de Justice) et enfin la place de Hôtel de ville (par rue Gambetta et rue des Grandes Ecoles). Dislocation au plus tard à 17h30.

    Ne pas oublier son masque.

    Ce sera la 8ème manifestation organisée à Poiriers par la coordination « stop sécurité globale 86 »
    – en dénonciation des dérives sécuritaires et liberticides des gouvernements Philippe et Castex.
    – Et pour exiger le retrait
    De la proposition de loi Sécurité Globale
    Du projet de loi confortant les principes républicains
    Du Schéma national du maintien de l’Ordre (SNMO)
    Des 3 décrets de décembre 2020 sur l’extension des fichiers de police

    Rassemblement et manifestation à l’appel de la LDH Poitiers et des associations et collectifs suivants (liste définitive samedi 27 février) :

    ACAT Poitiers, Attac86, CD2R86, Cimade Poitiers, Comité poitevin Palestine, DNSI 86, Education World 86, EELV Poitiers-Sud, Ensemble86, France Insoumise 86, Génération.s 86, Greenpeace Poitiers, Jeunes Génération.s 86, Libre Pensée 86, LDH Châtellerault, LDH Poitiers, Min’de Rien, MJCF86, NPA86, PCF86, POI86, Poitiers Indignée, RESF86, SNJ, Solidaires86,