Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqué - Page 3

  • Après les député·e·s, les sénateurs et sénatrices manquent de vision et de courage en votant pour le retour des « insecticides tueurs d’abeilles »

    Après les député·e·s, les sénateurs et sénatrices manquent de vision et de courage en votant pour le retour des « insecticides tueurs d’abeilles »

    Après les député·e·s, le Sénat vient de donner son feu vert à la réautorisation des néonicotinoïdes après un débat des plus clivants. Malgré l’opposition déterminée de nombreux sénateurs et sénatrices, une majorité (à 56 voix) a décidé d’entériner une décision qui met à mal la biodiversité dans un état déjà catastrophique et la durabilité de nos pratiques agricoles. Face à ce recul historique, nos organisations alertent les pouvoirs publics : elles n’en resteront pas là et se battront pour la biodiversité, la santé humaine et un avenir agricole durable.

    Com Néonico.png

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La soirée aura été marquée par un rebondissement notable : l’adoption à une voix près par scrutin public de 3 amendements de suppression de l’article 1er réautorisant les néonicotinoïdes, suite à l’erreur d’un groupe politique. In fine, en fin de soirée, après un nouveau vote demandé par Julien Denormandie, le Sénat a adopté comme attendu à une majorité le retour des néonicotinoïdes. Les élus de droite et du centre ont majoritairement voté en faveur de cette loi qui enterre les lois votées en 2016 (loi biodiversité) et 2018 (loi agriculture et alimentation issue des EGA) instaurant pourtant l’interdiction des néonicotinoïdes (ainsi que toutes les substances ayant le même mode d’action).

    La loi sera promulguée probablement d’ici novembre, laissant le temps aux semenciers d’enrober leurs graines de ces poisons systémiques. Nos organisations ont démontré qu’il existait d’autres voies que celle de céder aux sirènes alarmistes de certains représentants de producteurs de betteraves. Nous n’avons eu de cesse d’argumenter sur le fait que le retour de ces insecticides se faisait sur le lit de trop nombreuses contre-vérités. Nous n’avons eu de cesse de rappeler que la jaunisse était le bouc émissaire d’une filière betterave en mauvaise santé économique depuis 2017, que cette réautorisation était le résultat d’un lobby intense auprès des pouvoirs publics depuis la promulgation de la loi biodiversité.

    Le retour de ces insecticides néfastes aura des conséquences qui seront désastreuses pour notre environnement et pour le monde agricole. Ce retour est une atteinte au principe directeur de non-régression du droit de l’environnement dont le Conseil constitutionnel a déjà fait application. Et rappelons que ces substances chimiques, utilisées pour enrober les semences de betteraves à sucre, sont également dangereuses pour la santé.

    Nous ne pouvons accepter un tel choix qui va à rebours de l’histoire et participe à accroître la défiance des citoyens vis-à-vis des politiques. C’est pourquoi nous ne comptons pas en rester là. Nos organisations continueront de se mobiliser par tous les moyens pour empêcher un tel échec.

    Communiqué du 28 octobre 2020.

    Organisations signataires :

    • > Agir pour l’environnement
    • > AMLP
    • > Attac France
    • > Combat Monsanto
    • > Confédération paysanne
    • > Fondation Nicolas Hulot
    • > Foodwatch France
    • > France Nature Environnement
    • > Générations Futures
    • > Ingénieurs sans Frontière, Groupe Agriculture et souveraineté alimentaire
    • > Justice Pesticides
    • > Les Amis de la Terre
    • > Pollinis
    • > Réseau Environnement Santé
    • > Syndicat national d’apiculture
    • > Terre & Humanisme
    • > Terre d’Abeilles
    • > Union nationale de l’apiculture française
    • > WECF France
    • > Miramap
    • > Mouvement de l’Agriculture BioDynamique
    • > Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie
    • > UFC - Que choisir
  • 1ère fête des causes à défendre : communiqué de presse

    fête-des-causes-à-défendre-Visuel.jpgCommunique de Presse :

    Fête des causes à défendre

    Tout le monde constate que les précarités se développent (chômage, endettement, logement, alimentation, santé, casse des Services Publics …).

    Tout ceci n’est pas un hasard, mais une construction !

    Partant de ce constat, l’association Châtellerault Insoumise  organise une Première Fête des Causes à Défendre. Cette fête vise à faire venir en priorité celles et ceux qui ne font plus confiance aux politiques (« tous les mêmes », « tous pourris », …).
    Nous voulons que ce moment de partage soit empreint d’une volonté d’exprimer collectivement notre aspiration à changer d’organisation sociale en nous appuyant sur ce qui existe déjà : « la Sécurité Sociale » ! Pour mémoire, en France 1/3 de la population (20 millions de personnes) vit sans contrainte du capital.
    Ensemble, écrivons le récit de notre futur.
    Avec cet esprit de conquête, nous sollicitons les syndicats, les collectifs et les associations du département afin que toutes puissent y apporter leur contribution dans la tradition de l’Education Populaire : conférences gesticulées, scénettes, prises de paroles brèves doivent permettre d’aborder des sujets forts par la dynamique collective.
    La première fête se tiendra les samedi 12 en soirée et  dimanche 13 septembre 2020 à la salle du Verger à Châtellerault.
    Samedi soir se tiendra un moment festif sous la forme d’un repas apporté par chacun et pris en commun, et dimanche pique-nique dans le parc. Buvette.

    Entrée libre, participation au chapeau.

    Les membres du 1er Collectif des CAD

    Attac 86 s'est associé à cette initiative et invite ses adhérent.e.s et sympathisant.e.s à y participer le plus activement possible.

    Un co-voiturage est possible à partir de Poitiers, nous contacter pour cela : poitiers@attac.org

  • Plan de relance du gouvernement : ni social, ni écologique

    Avec 100 milliards d’euros, Jean Castex annonce une série de mesures pour relancer l’économie française après le confinement. Il ne fait en réalité que répondre aux demandes du MEDEF, sans répondre aux urgences sociales que connait le pays et à la nécessaire bifurcation écologique. Soyons clair, ce n’est pas un plan en faveur de l’emploi ... le premier ministre s’est en effet contenté de demander timidement au patronat ... 126000 emplois et leur donne... 100 milliards en échange !

    Ni social.png

    L’orientation générale de ce plan est donc un soutien aux entreprises, y compris les plus grosses qui n’ont pas toutes des problèmes de trésorerie. Ce sont donc 20 milliards, un cinquième du plan, qui seront consacrés à la réduction des « impôts de production ». Cette baisse d’imposition était déjà en gestation avant la crise du covid et est une demande déjà ancienne du MEDEF. Pourtant, les politiques antérieures de réduction de la fiscalité des entreprises ont rarement favorisé les investissements utiles, et ont surtout servi les profits des actionnaires.

    Ces aides ne sont assorties d’aucune conditionnalité sociale ou environnementale. Elles ne seront d’aucun secours pour sauver les salarié·e·s des centaines de milliers de licenciements en cours ou à venir et risquent d’abonder des activités incompatibles avec les limites planétaires. Couplée à une interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits, une sécurité sociale professionnelle associé à un nouveau statut du salarié pourrait a contrario assurer un maintien des droits et des revenus des salarié·e·s menacé·e·s. La relance de l’emploi par l’embauche d’agents publics n’est pas non plus envisagée, alors que le service public fait partie des "amortisseurs" de crise sociale dont l’effet est reconnu depuis la crise de 2008 et que la bifurcation écologique nécessite un accompagnement fort de l’État pour que la volonté politique affichée se décline en mesures concrètes.

    De même, les sommes allouées aux minimas sociaux et aux personnes les plus précaires sont ridicules par rapport à ce qui est offert aux entreprises : 1 milliard d’euros (hausse de l’allocation de rentrée et repas à 1 euro en restaurant universitaire, aide aux associations et à l’hébergement d’urgence)... soit 1% du budget du plan de relance !

    La baisse de la fiscalité sur les entreprises et l’absence de réforme fiscale qui s’attaquerait aux profits, est aussi un obstacle pour mettre en œuvre une transformation écologique de la société. Elle prive un peu plus les collectivités de fonds pour modifier en profondeur les modes de transports, de production, d’agriculture ou de logement, autant qu’elle empêche de développer les services publics qui ont pourtant montré leur importance ces derniers mois. Elle rend d’autant plus difficile la création des centaines de milliers de nouveaux emplois, non délocalisables nécessaires pour la transition écologique et les services non marchands.

    Aux côtés des mouvements populaires et citoyens, nos associations et syndicats ont des propositions à faire et des combats à mener. Oui, il y a des alternatives au capitalisme néolibéral, productiviste et autoritaire, et ces alternatives sont crédibles, désirables et réalisables. Les mesures d’urgence du collectif unitaire « Plus Jamais Ça » constituent des premières pistes en ce sens. Elles sont amenées à s’enrichir au fil des mobilisations que nous mènerons collectivement.

    Communiqué du 3 septembre 2020

  • Communiqué de presse Pique-nique STOP BASSINES

    Logo bassines.jpgCommuniqué de presse du "Collectif local contre les bassines" appelant au pique-nique du dimanche 23 août, sur l'ilot Tison à Poitiers :

    Communiqué de presse Pique-nique STOP BASSINES.pdf

  • Gisèle Halimi n’est plus, Attac est en deuil

    Attac.pngNous avons appris avec beaucoup de tristesse la mort de Gisèle Halimi qui s'est battue avec courage et acharnement pour des causes qui nous sont chères, en tant qu'avocate, députée et écrivaine. 
    Gisèle Halimi était une magnifique combattante. Combattante pour la libération des femmes, combattante pour la libération des peuples. Elle mettait toute son énergie et ses compétences au service de la lutte contre les injustices. Elle mettait son ironie mordante au service de ses défenses flamboyantes. Gisèle Halimi était intransigeante dans ses combats. Elle était aussi attentive et d'une grande gentillesse. 
    Nous saluons particulièrement Gisèle Halimi pour son engagement inlassable pour la cause des femmes, et la légalisation de l'IVG en 1975, mais aussi pour sa lutte pour la décolonisation, aux côtés du FLN.
    Parmi ses nombreux engagements, Gisèle Halimi a été en 1998 cofondatrice d'Attac qu'elle a soutenu dans ses luttes pour l'émancipation des peuples et des citoyen.ne.s. Elle était consciente que les luttes pour l'émancipation nécessitaient la lutte contre la mondialisation capitaliste. Elle acceptait avec humour de prendre sa part pour qu'Attac soit capable de surmonter les difficultés rencontrées. 
    Attac peut être fière d'avoir compté Gisèle Halimi parmi ses fondatrices et ses activistes. 
     
    Le bureau d'Attac France
     
     
     
    Gisèle Halimi n’est plus ; Attac est en deuil
     
    Connue surtout pour son travail admirable sur les droits des femmes, l’on sait peut-être moins que Gisèle était aussi internationaliste et particulièrement sensible à la pauvreté et aux injustices que supportent les peuples du « Tiers Monde » comme on disait alors. Née elle-même en Tunisie, elle défendait l’idée lancée dans un éditorial d’Ignacio Ramonet, Directeur du Monde Diplomatique, d'une taxe sur les transactions financières qui pourraient être collectée et transférée aux communautés du Sud.  Le « Diplo » a reçu un courrier record de lecteurs et lectrices qui voulaient s’y mettre et qui disaient en gros, « Qu’est-ce qu’on attend ? ». Le plus proche collaborateur d'Ignacio Ramonet, Bernard Cassen a pris le dossier en main et se mettait à contacter des représentants de nombreuses organisations progressistes, dont il connaissait parfaitement le paysage. 
    Mais derrière toute nouvelle organisation à but non-lucratif, il y a une architecture qu’il faut mettre en place avec soin en pensant à tous les problèmes qui peuvent survenir par la suite. C’est Gisèle qui a accepté cette charge et qui, avec le concours de Bernard, a rédigé nos statuts. Et c’est Gisèle que nous avons consulté en premier chaque fois qu’un avis sur une question de droit se présentait. Elle était notre collègue, notre conseillère, notre camarade. 
    Une femme qui luttait pour les femmes, oui, mais aussi qui luttait pour un monde plus juste pour tous.          
             
    Susan George, Présidente d’honneur d’Attac