Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqué - Page 6

  • Les conséquences fiscales, environnementales et sociales de l'activité d'Amazon décryptées dans un rapport d'Attac, des Amis de la Terre et Solidaires

    Attac.pngLes conséquences fiscales, environnementales et sociales de l’activité d’Amazon décryptées dans un rapport d’Attac, des Amis de la Terre et Solidaires

    Dimanche 24 novembre, quelques jours avant le Black Friday, Attac France, les Amis de la Terre et l’Union syndicale Solidaires publient ensemble un rapport sur la multinationale du commerce en ligne, Amazon : « Impunité fiscale, sociale, environnementale : immersion dans le monde d’Amazon ».

    Chiffres et données à l’appui, cette étude expose au grand jour les conséquences dramatiques de l’activité d’Amazon en termes de fiscalité, d’écologie, de conditions de travail et d’impact sur les territoires.

    Ce rapport présente les conclusions des calculs menés par les équipes des trois organisations concernant l’évasion fiscale et l’impact climatique d’Amazon, alors que la multinationale vient de publier son premier bilan carbone, qui parait être largement sous-évalué, et que ses premiers engagements environnementaux n’ont pas été tenus.

    Selon Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac : « Amazon pratique une évasion fiscale massive qui lui permet, selon nos estimations, de dissimuler 58% de son chiffre d’affaires réalisé en France. Non seulement cela a des impacts négatifs sur les recettes fiscales de l’État, mais cela contribue à renforcer la position dominante d’Amazon vis-à-vis de ses concurrents, qui payent en proportion de leur activité davantage d’impôts ».

    Pour Alma Dufour des Amis de la Terre, « En vendant plus de 15 milliards de produits dans le monde et générant l’équivalent des émissions annuelles du Portugal rien que pour ses activités de stockage des données, Amazon est une des multinationale qui a le plus lourd impact sur le climat. Jeff Bezos ment tout simplement au grand public en affirmant qu’Amazon peut respecter l’accord de Paris sans réduire les ventes de produits et sans cesser la livraison par avion ».

    Cette étude présente également les premiers éléments concernant l’impact économique d’Amazon sur les territoires où l’entreprise s’implante. Ainsi, les premiers chiffres, concernant les États-Unis, montrent que pour 1 emploi créé par Amazon, 2 emplois sont détruits dans le secteur du petit commerce.

    Enfin, témoignages à l’appui, ce rapport montre comment l’arrivée d’Amazon bouleverse les conditions de travail dans l’ensemble du secteur de la distribution et de la livraison et comment la multinationale innove au détriment des salarié·e·s.

    « Amazon développe sa présence en France en faisant travailler majoritairement des personnes ayant des contrats précaires, notamment en intérim, qui s’épuisent dans des entrepôts gigantesques de plus en plus robotisés et qui nécessiteront de moins en moins d’emploi  », dénonce Didier Aubé de Solidaires.

    Ce rapport est publié alors qu’Amazon doit faire face à une augmentation significative d’actions et luttes citoyennes qui mettent à l’index ses méfaits, avec à la clef des victoires inspirantes qui sont évoquées dans le rapport.

    Dans le prolongement de l’appel lancé « Contre Amazon et son monde » par des personnalités telles que Ken Loach, Alain Damasio, Priscillia Ludosky, ou encore des économistes, syndicalistes, écologistes, gilets jaunes, libraires et maisons d’éditions, le 29 novembre des dizaines d’actions seront organisées partout en France pour transformer le Black Friday en « Vendredi noir pour Amazon ».

    Rapport Amazon.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Pour consulter le rapport : https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/nouveau-rapport-impunite-fiscale-sociale-et-environnementale-immersion-dans-le

     

  • Referendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris. En piste pour le 1er million de signatures

    Visuel ADP.jpg

    Malgré le silence des grands médias et du gouvernement, malgré l’absence de campagne officielle, la campagne pour obtenir un referendum concernant la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) bat son plein.

     

    Lors des semaines passées, des dizaines de collectifs unitaires se sont créés dans toute la France, mobilisant des centaines de militant·e·s de terrain. Car ce referendum d’initiative partagée est un enjeu de société crucial : soit abandonner la gestion des richesses nationales et des biens communs aux entreprises privées pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires ; soit préserver ces biens, afin de réorienter leur usage, pour la justice sociale et la défense de l’environnement.

    L’expérience récente des privatisations des autoroutes illustre bien le projet actuel du gouvernement : vendre des infrastructures publiques pour enrichir quelques-uns, tandis que la privatisation ne bénéficie pas à la majorité qui doit payer pour les profits des actionnaires.

    La campagne pour le référendum sur la privatisation d’ADP doit prendre une nouvelle dimension en ce mois de novembre, pour atteindre le million de demandes du référendum et accélérer le rythme des signatures.
    A ce titre, la coordination nationale contre la privatisation d’ADP et toutes les organisations qui soutiennent la campagne pour le référendum appellent :

    • > A faire de la 2e quinzaine de novembre une grande séquence de mobilisations pour le référendum ; à Paris cette mobilisation culminera par un rassemblement sur la place de la République le samedi 30 novembre à partir de 14H
    • > Les maires de toutes les communes françaises à exercer leur droit à l’information auprès de leurs administrés, et à faire des mairies des lieux vivants de la démocratie ;
    • > A être présents lors des manifestations qui vont se dérouler en novembre et décembre, notamment les mobilisations pour la santé du 14 novembre, féministes du 23 novembre et pour la défense des retraites du 5 décembre.
    • > Les personnes qui ont déjà signer à convaincre 4 personnes de leur entourage à faire de même ; tou·te·s ensemble, on peut y arriver.

    32 organisations regroupées au sein de la coordination nationale contre la privatisation d’Aéroports de Paris ont lancé un outil commun afin de mobiliser pour exiger un référendum contre la privatisation d’ADP : le site commun https://privatisercestvoler.frrecense les différents documents et outils de mobilisations.

    Une conférence de presse sera organisée le jeudi 28 novembre à 11h au café Le Fluctuat Nec Mergitur sur la place de la République pour informer sur l’état des lieux de cette campagne et sur les actions à venir.

    La coordination nationale contre la privatisation d’Aéroports de Paris

  • Rassemblement de convergence à Madeleine : le gouvernement entrave la liberté de manifester

    Communiqué Attac du 20 septembre 2019

    Attac.png

     

    Depuis mercredi 18 septembre, Attac et l’Union syndicale Solidaires ont lancé une demande d’autorisation de rassemblement à la Préfecture de Police de Paris pour un rassemblement « pour la justice sociale et climatique » à 9h ce samedi 21 septembre, afin de faire converger mouvements sociaux, écologistes, gilets jaunes et collectifs en lutte.

    Après nous avoir refusé le rassemblement à Madeleine en proposant comme lieu de substitution Stalingrad ou République, lieux très éloignés de notre demande, nous avons décidé de proposer différentes alternatives à la Préfecture : Trocadéro, Saint Augustin ou Saint Lazare.

    Par un arrêté d’interdiction publié ce vendredi 20 septembre à 13 heures, la Préfecture de Police vient de notifier l’interdiction de rassemblement sur tous les lieux proposés.

    Le gouvernement s’enfonce à nouveau dans une entrave dramatique du droit de manifester. Alors que nous souhaitions organiser ce rassemblement dans les meilleures conditions, la préfecture et le gouvernement font preuve d’une irresponsabilité totale.

    Nous déposons une requête en référé liberté contre l’interdiction de manifester et maintenons notre appel à rassemblement, pour marquer et construire la convergence entre nos mouvements. Nous invitons habitant.es, citoyen.ne.s, gilets jaunes, organisations environnementales, syndicales et mouvements sociaux à se retrouver demain, samedi 21 septembre à 9h Place de la Madeleine pour porter collectivement la convergence nécessaire entre nos mouvements.

    Nous combattons le même système, celui de l’hégémonie des multinationales et des plus riches.


    Fin du monde, fin du mois : même combat !

  • Déclaration du conseil d’administration d’Attac France (17 septembre)

    G7 Biarritz.jpgDepuis deux ans, Emmanuel Macron et son gouvernement multiplient les cadeaux fiscaux aux plus riches, aggravant considérablement les inégalités, et, en même temps, tapent sur les plus précaires, détruisent la protection sociale (assurance chômage, retraites), démantèlent les services publics à l’image des hôpitaux - malgré la formidable grève des services d’urgence -, soutiennent les accords de libre-échange et les multinationales, paradent au G7 en se présentant comme le « champion de la Terre » tout en menant une politique des petits pas et des grands renoncements. Après une année marquée par des mouvements sociaux importants, mettant en avant des exigences de justice fiscale, sociale et environnementale, la rentrée s’annonce intense face à des politiques injustes qui creusent les inégalités et aggravent la crise écologique.

    Un contre-G7 face aux pyromanes de la planète

    Le capitalisme de plus en plus brutal, imposé notamment par les chefs d’État du G7, a besoin d’une répression de plus en plus féroce pour tenter de faire taire toute voix qui s’élève contre lui. Le déploiement de milliers de membres des forces de l’ordre, les arrestations massives et abusives, les interventions policières à proximité du camp du contre-G7, font suite à une répression des mouvements sociaux qui se banalise depuis 2015. Pourtant, fin août, nous ne nous sommes pas tus : non, 7 des pyromanes de la planète ne pourront éteindre les incendies qu’ils nourrissent au quotidien. Une centaine de conférences, débats, ateliers ont rassemblé largement des mouvements citoyens et des milliers de personnes, le camp a également accueilli des milliers de militant.e.s, une alchimie nouvelle s’est nouée entre mouvements basques et non basques, nos analyses et messages diffusés dans les médias ont pu pour partie couvrir la propagande du gouvernement, des actions de désobéissance civile ont été organisées… Nous retirons de ce contre-G7 de fin août au pays basque des éléments très positifs, même si l’État policier et les conditions d’organisation du contre-G7 ne nous ont pas permis de mener jusqu’au bout ce que nous avions prévu. Un bilan du contre-G7 sera publié dans les prochains jours.

    Crise climatique, mondialisation néolibérale : mettre les multinationales hors d’état de nuire

    Les multinationales se nourrissent de la destruction du vivant et de l’exploitation des populations. Face à la complicité et l’irresponsabilité des gouvernements, en particulier celui d’Emmanuel Macron, les mouvements pour le climat (manifestations, grèves, désobéissance etc) se développent en France et un peu partout dans le monde depuis ces 12 derniers mois. Les 20 et 21 septembre, dans le cadre de mobilisations internationales pour le climat, nous serons mobilisés en France sous le mot d’ordre collectif : « climat, justice sociale : mobilisation générale ». Parce que les inégalités sociales, les discriminations, la précarité s’aggravent sous l’effet de la crise écologique, cette rentrée doit constituer un nouvel élan face à la catastrophe climatique pour donner lieu à de nouvelles alliances. Ce doit être l’occasion que tous les citoyen-ne-s, tous les jeunes inquiets pour le présent et l’avenir de la planète se mobilisent. L’occasion également d’appuyer les rapprochements et convergences entre mouvements écologistes, féministes, syndicaux, des quartiers populaires, de gilets jaunes, de gilets noirs et bien d’autres, qui souhaitent agir aux côtés des mouvements pour le climat. Nous prolongerons nos actions de septembre aux côtés de la semaine internationale de la rébellion par des actions contre l’impunité des multinationales.

    Les multinationales sont aussi les premières bénéficiaires des accords de libre-échange. Elles sont à la manoeuvre pour obtenir des pouvoirs publics de nouveaux accords qui leur ouvrent de nouveaux marchés et assurent la protection de leurs intérêts. Derrière des grands discours dénonçant un "capitalisme fou" ou des "accords qui organisent le dumping social et environnemental" Emmanuel Macron a coup sur coup fait voter au coeur de l’été le CETA par l’Assemblée nationale et validé la finalisation de l’accord UE-Mercosur par la Commission européenne. Cette jonction Mercosur-CETA a néanmoins fragilisé une majorité parlementaire plus hésitante que prévue sur le sujet, sans doute interpellée par le basculement de l’opinion publique qui ne croit plus dans les promesses de ces accords de commerce. La bataille n’est donc pas finie et se poursuit dans les mois à venir : un vote négatif au Sénat - peut-être en octobre - n’est pas à exclure, auquel cas le CETA reviendrait à l’Assemblée. Du côté du Mercosur, tout le monde convient que la Commission européenne aura grand mal à trouver une majorité au sein du Parlement européen pour ratifier un tel accord. Il est donc de notre responsabilité de maintenir la pression sur les parlementaires en les interpellant dans leurs circonscriptions (Qui a voté quoi sur le CETA ?) et de continuer à mener campagne contre ces accords de libre-échange et pour la re-régulation de la mondialisation.

    Face à l’impunité des multinationales, une semaine mondiale d’action se déroulera du 11 au 19 octobre : nous nous mobiliserons partout en France pour mettre les multinationales comme Total, Amazon, Bayer-Monsanto ou BNP-Paribas hors d’état de nuire. Au même moment, sera porté aux Nations Unies le projet d’un traité contraignant sur les multinationales, visant pour la première fois à s’attaquer à leur impunité au niveau international. L’UE et d’autres pays riches s’échinent à affaiblir ce projet, tandis qu’ils renforcent des systèmes de justice parallèle permettant aux multinationales d’attaquer les États. Puis nous ciblerons particulièrement Amazon, notamment à l’occasion du Black Friday (29 novembre), qui tombe le jour des 20 ans du sommet Seattle contre l’Organisation Mondiale du Commerce, pour transformer cette orgie de la surconsommation orchestrée par les multinationales en "vendredi noir pour Amazon".

    Pour une société solidaire, mettre un coup d’arrêt aux privatisations et à la casse sociale

    Le gouvernement essaie de gagner du temps sur la mise en œuvre de la « réforme systémique » des retraites qui suscite une grande inquiétude. Le débat médiatique est occupé par les partisans de cette réforme qui préparent l’opinion tout en occultant les vrais débats tels que le niveau réel des pensions futures, le chômage de masse et les effets sur les plus précaires. Pour permettre l’émergence d’une autre parole, et contribuer au développement de mobilisations, Attac s’engage à produire et diffuser des outils d’information et de contre expertise, en lien avec d’autres partenaires.

    Le gouvernement est aussi lancé dans un vaste projet de privatisations, allant des Aéroports de Paris à Engie, en passant par la Française des jeux, mais aussi les barrages, les ports... Il a cependant été contraint de lancer une procédure de référendum d’initiative partagée qui permet, si 4,7 millions de personnes signent d’ici à mars prochain Ici pour signer, un examen parlementaire, ou à défaut, un référendum. Mais atteindre 1 million, puis 2 voire 3 millions de signatures permettra d’affaiblir considérablement la frénésie pro-privatisations du gouvernement et d’exprimer nos revendications pour des services publics de qualité et le développement de biens communs. C’est aussi une bataille démocratique, pour le droit de s’exprimer sur des questions essentielles pour nos vies. Cette bataille du referendum est donc majeure en cette rentrée. Aux côtés de nos partenaires associatifs, syndicaux et politiques, il s’agit de mener une campagne de terrain pour engranger les signatures suffisantes et faire reculer le gouvernement sur ses projets de privatisations.

    Alors que l’Amazonie et les forêts de la planète brûlent, que le système financier se craquèle, que les crises géopolitiques s’accentuent, que l’Union européenne est ébranlée par le Brexit, que la situation économique et sociale se détériore, nous avons besoin de l’engagement déterminé de chacun.e pour essayer d’apporter une réponse à la hauteur de ces enjeux.

    Communiqué 17 septembre 2019

  • Un G7 « utile », vraiment ?

    Attac.pngDepuis dimanche, on entend Emmanuel Macron se féliciter d’un « G7 utile » : selon lui, des décisions et des accords allant dans le bon sens auraient été pris. A y regarder de plus près, le vernis de la communication officielle craque. Qu’il s’agisse de lutte contre les inégalités, de taxation des géants du numérique ou de lutte contre les dérèglements climatiques ou contre la destruction de l’Amazonie, les effets d’annonce masquent des décisions qui sont très loin d’être à la hauteur des enjeux.

    Inégalités : beaucoup de bruit pour rien
    Avant le G7, l’Elysée faisait la promotion d’un Sommet dont l’objectif principal serait la "lutte contre les inégalités", alors même que la politique menée en France par Emmanuel Macron, notamment en matière fiscale, creuse les inégalités en faveur des plus riches. Or, cette question des inégalités a disparu de la déclaration finale et semble avoir été très peu discutée.

    Taxe GAFA : un "très bon accord" ?
    La taxe GAFA adoptée par la France en 2019 a suscité une vive opposition entre Donald Trump et Emmanuel Macron ces derniers mois, le président états-unien ayant pointé la "stupidité" de son homologue français à ce sujet et ayant menacé de représailles sur le vin français. A l’issue du G7, Emmanuel Macron affirme avoir « trouvé un très bon accord » avec Donald Trump à ce sujet. Qu’en est-il ?
    En fait le G7 a réaffirmé la promesse, faite bien avant Biarritz, de trouver un accord pour une fiscalité internationale des entreprises du numérique à l’OCDE en 2020.
    La principale nouveauté, c’est que la France s’engage à rembourser la taxe GAFA aux géants du numérique si un accord international est trouvé : l’administration fiscale française regardera combien les entreprises ont payé avec la taxe GAFA, et combien elles auraient dû payer avec la nouvelle formule de la taxe internationale. S’il y a une différence en défaveur des entreprises, elle procédera à des remboursements.
    Selon Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac France : "Attac a montré que la taxe GAFA, d’un montant symbolique, ne résout en rien le problème de l’évasion fiscale pratiquée massivement par les géants du numérique (https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/la-taxe-gafa-une-fausse-solution-a-l-evasion-fiscale). Au vu de ces déclarations, on peut craindre un accord international qui taxe encore moins les entreprises du numérique que la taxe GAFA : il s’agirait donc de remplacer une taxe symbolique par une taxation encore plus symbolique. Cela ne risque pas de mettre un terme à l’évasion fiscale pratiquée par ces entreprises ! On comprend mieux pourquoi les géants du numérique se félicitent de cet accord."
    De plus, l’évasion fiscale concerne l’ensemble des multinationales (comme l’illustrent les cas Mc Donald’s, Nike, Total, Engie...) et pas seulement celles du numérique. Il est donc urgent de prendre des décisions pour que toutes les multinationales paient leur juste part d’impôt.

    Si les États voulaient vraiment lutter contre l’évasion fiscale, ils devraient instaurer une taxation unitaire. Attac a calculé qu’avec une telle taxation Apple, Microsoft, Facebook et Google devraient payer en France un impôt sur les sociétés de 7 à 22 fois supérieur à ce qu’elles ont effectivement payé en 2017 (https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/la-taxation-unitaire-pour-lutter-contre-l-evasion-fiscale-des-multinationales ) !

    Amazonie et Mercosur :
    Face à l’émotion internationale suscitée par les feux de forêts en Amazonie et le refus du président brésilien Jair Bolsonaro d’en faire une priorité, Emmanuel Macron a annoncé, à la veille du G7 de Biarritz, retirer son soutien à l’accord de commerce controversé entre l’UE et le Mercosur.
    Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France, cette annonce vise principalement à désamorcer la mobilisation du monde agricole français contre les accords de commerce en général, CETA y compris ; l’exécutif français manque donc l’essentiel : la France, et plus généralement l’UE, pourraient en effet utilement intervenir, notamment en matière commerciale, pour juguler les causes de la déforestation qui sont de leur responsabilité, comme bannir les importations de produits issus de zones déforestées. En se limitant à l’accord UE-Mercosur, Emmanuel Macron a de fait exclu toute possibilité de réguler directement le commerce des biens, notamment agricoles, les activités des entreprises et les investissements bilatéraux France-Brésil dont une partie est pourtant indissociablement liée aux vecteurs de déforestation en Amazonie}".
    Par exemple, en France, l’exécutif pourrait utilement appuyer les efforts des ONG visant à ce que les entreprises françaises appliquent la loi sur le devoir de vigilance votée en 2017 : n’est-il pas temps que l’ensemble des grandes entreprises françaises s’assurent que leurs filiales et leurs fournisseurs excluent drastiquement tous les produits issus des zones de déforestation ? Enfin, l’exécutif devrait faire preuve d’un peu de cohérence en arrêtant immédiatement de délivrer des permis de recherche et d’exploitations miniers en Guyane (de nouveaux titres ont été délivrés pendant l’été) qui menacent la partie française des forêts tropicales d’Amérique du Sud.

    Communiqué du 29 août 2019