Communiqué - Page 7
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Communiqué d'Attac :Nous avons appris une bonne nouvelle aujourd'hui dans l'affaire Geneviève Legay : le procureur de Nice qui a multiplié les mensonges va être muté et rétrogradé !Attac porte 4 revendications depuis le début de cette affaire et nous sommes sur la bonne voie (même si nous aurions préféré des vraies sanctions et pas des mutations) :- dépaysement de l'affaire : c'est fait- démission du préfet : il a été nommé dans le 93- démission du procureur : il est muté et rétrogradé- démission de Castaner : plus qu'une question de jours (!)Pour finir, voici une lettre ouverte que vient de publier Geneviève : https://blogs.mediapart.fr/genevieve-legay/blog/050819/lettre-ouverte-aux-forces-de-l-ordre-encore-dignes-de-leurs-fonctions-reagissezLien permanent Catégories : Action et soutien, Communiqué, Démocratie, Luttes sociales 0 commentaire
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La majorité préfère le CETA au climat
Ce mardi 23 juillet, à 16h10 les députés ont voté en faveur de la ratification du CETA par 266 voix pour et 213 contre. Mis à mal dans le débat public, poussés dans leurs retranchements, interpellés comme jamais - plus de 370 000 messages ont été envoyés aux députés par les internautes - l’exécutif et la majorité ont multiplié les approximations, omissions et contre-vérités pour obtenir une ratification expresse du CETA, pendant l’été. Alors que la mobilisation va se poursuivre à la rentrée, notamment en lien avec le mouvement des jeunes pour le climat, il est à noter que la majorité a montré des signes de faiblesse, avec de nombreuses défections dans ses rangs (52 abstentions et 9 votes contre) malgré la pression mise par l’exécutif.
Pour Maxime Combes, porte-parole d’Attac France : « Les députés de la majorité LREM et MODEM l’ont fait : applaudir Greta et les jeunes mobilisés pour le climat à midi et ratifier le CETA, accord jugé par les experts non compatible avec l’urgence climatique, l’après-midi. Une telle hypocrisie illustre à nouveau le refus manifeste, continu et obstiné de l’exécutif à donner la priorité à l’urgence climatique, écologique, sociale et sanitaire. Nous n’avons cessé de le rappeler : il n’y aura pas de commerce, ni de parts de marché, sur une planète morte. »
Attac France continuera à se mobiliser aux côtés du collectif Stop TAFTA/CETA pour bloquer la ratification du CETA au Sénat.
Communiqué 23 juillet 2019
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G7 Finance : les multinationales doivent payer leur juste part d’impôt. C’est possible dès maintenant avec la taxation unitaire
A la veille de l’ouverture du G7 Finance, Attac France publie un rapport ce lundi 15 juillet : « La taxation unitaire pour lutter contre l’évasion fiscale des multinationales »*.
Alors que la présidence française du G7 promet de "mettre fin à l’évasion fiscale" , Attac démontre dans ce rapport qu’appliquer la taxation unitaire, et donc lutter réellement contre l’évasion fiscale des multinationales, est possible dès maintenant.
En utilisant les données disponibles, les expert·e·s d’Attac ont travaillé sur les comptes de huit entreprises multinationales appartenant à des secteurs différents : Amazon, Apple, Bayer-Monsanto, BNP-Paribas, Facebook, Google, Microsoft et Total. Une estimation des impôts que ces huit entreprises auraient dû payer en France, si la taxation unitaire était en place, donc en l’absence d’évasion fiscale, a été calculée. Les résultats sont édifiants :
- > Si la taxation unitaire était appliquée sur la base des données aujourd’hui déclarées :
- > Amazon, Apple, Bayer-Monsanto, Facebook, Google, Microsoft et Total auraient dû payer, au total, près d’1,5 milliards d’euros en 2017 à l’État français, c’est-à-dire 7 fois plus que ce que celles-ci ont effectivement payé,
- > Total aurait dû acquitter en 2017 un montant trente fois supérieur au montant effectivement payé, dont une partie aux pays en développement où sont réalisés les profits, ce qui illustre la nécessité d’une justice fiscale internationale.
- > Si la taxation unitaire était appliquée sur les chiffres réels que nous avons estimés :
- > 2 milliards d’euros, c’est ce que les GAFAM et BNP-Paribas auraient dû payer en France d’impôt sur les sociétés, au lieu de 0,5 milliard d’euros dont elles se sont effectivement acquittés,
- > Apple, Microsoft, Facebook et Google auraient dû payer un impôt sur les sociétés de 7 à 22 fois supérieur à ce qu’elles ont effectivement payé,
- > Amazon aurait dû payer un impôt 70% supérieur à ce dont elle s’est acquitté en France.
Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France : « Les scandales à répétition ne cessent de démontrer l’existence d’une évasion fiscale massive des entreprises multinationales. L’évasion fiscale est la conséquence du laisser-faire des gouvernements. Les mesures proposées, telles que la “taxe GAFA” en France, votée en 2019, ne sont pas à la hauteur des enjeux. Si le gouvernement français et les pays du G7 veulent réellement s’engager dans la lutte contre l’évasion fiscale, ils doivent mettre en place de toute urgence la taxation unitaire et le reporting public pays par pays. C’est possible dès maintenant et ne demande que de la volonté politique. »
Pour Dominique Plihon, économiste, membre d’Attac France et coordinateur du rapport : « Le principe de la taxation unitaire est simple : il consiste à taxer le bénéfice global des entreprises multinationales, en considérant celles-ci comme une entité unique, puis dans une seconde étape, à répartir ce bénéfice dans les pays où ces entreprises réalisent effectivement leur activité. La taxation unitaire est un instrument de justice fiscale internationale, en particulier pour les pays en développement lourdement pénalisés par l’évasion fiscale des multinationales. »
Pour Michael Tellmann, représentant d’Attac Allemagne, « Qui se refuse au reporting pays par pays pour les multinationales, comme l’a fait Olaf Scholz Ministre des finances allemand, se rend coupable d’évasion fiscale et de l’argent manquant dans les budgets publics pour financer des investissements urgents dans la transition écologique et sociale. Il faut que les médias se scandalisent de ce comportement comme ils l’ont fait en révélant les Panama Papers ou les autres scandales d’évasion fiscale. »
Pour défendre ces mesures de justice fiscale, Attac France se mobilisera pleinement à l’occasion du Contre-G7 organisé à Hendaye et Irun du 19 au 26 août.
Communiqué Attac du 15 juillet
*en partenariat avec Attac Allemagne et avec le soutien du réseau des Attac d’Europe
- > Si la taxation unitaire était appliquée sur la base des données aujourd’hui déclarées :
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Bayer-Monsanto : vous accompagner, du champ jusqu’au cancer
Cohérence
C’est le mot clé du rachat en juin 2018 de Monsanto par Bayer. Avec cette opération, la multinationale maîtrise l’ensemble de sa filière : du glyphosate de Monsanto, classé comme « cancérogène probable » en 2015 par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), jusqu’aux nombreux traitements contre le cancer commercialisés par Bayer.
L’outrance de trop ?
Les pesticides et insecticides comme le glyphosate, le Gaucho ou le Lasso sont toujours plus contestés. Les scandales liés aux falsifications d’études ou au fichage illégal ne cessent de se multiplier. L’étau judiciaire se resserre avec des condamnations toujours plus importantes. Même le cours en bourse de Bayer a chuté de près de 45% depuis juin 2018 provoquant un vote de défiance inédit des actionnaires adressé à la direction le 26 avril dernier.
Un CV qui en dit long
Pour convaincre celles et ceux qui doutent encore des méfaits de Bayer-Monsanto, nous avons résumé ses principaux faits d’armes sous forme de Curriculum vitæ :
La pression citoyenne doit encore augmenter
Mercredi 22 mai, 70 militant·e·s d’Attac, de la Confédération paysanne, d’Extinction Rebellion et de RadiAction ont envahi le siège de Bayer-Monsanto France pour y installer une scène de chaos environnemental et sanitaire.
Malgré les alertes, nous sommes en train de perdre la bataille pour une vie décente sur une planète vivable. Si les transformations nécessaires ne vont pas assez vite, c’est notamment parce que les multinationales font passer leurs intérêts et les dividendes de leurs actionnaires avant celui des peuples et de la planète.
Aujourd’hui, nous n’avons plus le luxe d’attendre. Il est urgent de mettre des multinationales comme Bayer-Monsanto hors d’état de nuire. Pour y arriver, nous devons accentuer la pression citoyenne pour que Bayer-Monsanto reconnaisse enfin la dangerosité de ses produits, pour que ses victimes obtiennent des réparations et, surtout, que se mettent en place les outils pour soutenir et accélérer la sortie des pesticides afin que les paysan·ne·s puissent nous nourrir sans mettre en péril leur santé et la notre, la planète et la biodiversité.
C’est pour cela qu’il faut participer à la grève mondiale pour le climat partout en France ce vendredi 24 mai. Mais marcher ne suffit pas et il faut amplifier les actions citoyennes pour lutter contre l’impunité de ces multinationales et engager des changements profonds afin que nous puissions toutes et tous aspirer à une vie décente sur une planète vivable.
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Feignant d’avoir entendu les aspirations populaires, Macron poursuit et amplifie sa politique injuste
Après 5 mois de crise sociale d’une rare intensité, Emmanuel Macron a surtout cherché à défendre son bilan, n’hésitant pas à entériner les orientations politiques de sa majorité qui ont pourtant nourri une profonde et durable exaspération au sein de la population. Loin d’en tirer les enseignements nécessaires, il refuse de changer de cap : affirmation égocentrique d’un Président reclus dans son Palais de l’Élysée, cette conférence de presse illustre son refus de se saisir des aspirations à plus de justice fiscale, sociale et écologique qui se sont exprimées dans le pays.
Pour Aurélie Trouvé, « Emmanuel Macron reprend « le cours normal » de sa politique, qui va continuer à détériorer le « cours normal de nos vies » : profondément néolibérale sur le plan économique, injuste sur le plan social et inefficace sur le plan écologique, l’orientation politique d’Emmanuel Macron ne pourra résoudre une crise politique qu’elle ne cesse de nourrir en dégradant la situation sociale de nos concitoyens et la qualité des services publics ».
Pour Raphaël Pradeau, « entériner toutes les mesures d’injustice fiscale et sociale menées depuis 2017 (ISF, FlatTax, baisse des APL, etc) en prétendant que « les orientations prises ces deux dernières années sont justes » est une aberration. Les plus riches sont les grands gagnants des mesures prises depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. N’annoncer aucune décision structurante pour revenir sur cette injustice fiscale criante montre la surdité de l’exécutif face à ce qu’expriment des millions de personnes depuis des mois ».
Pour Dominique Plihon, « Emmanuel Macron aurait pu annoncer une journée nationale de solidarité où l’ensemble des bénéfices et dividendes des entreprises du CAC40, celles-là mêmes qui accumulent des profits exorbitants et des rémunérations démentes pour leurs dirigeants, iraient au financement de la justice sociale et de la dépendance ; après cinq mois de mobilisation sociale, Emmanuel Macron préfère dire aux gilets jaunes et à l’ensemble des précaires de ce pays qu’ils devront « travailler davantage », là où il faudrait au contraire réduire le temps de travail pour s’attaquer structurellement au chômage de masse qui mine notre société ».
Pour Maxime Combes, « confirmant l’orientation profondément néolibérale et productiviste de sa politique économique, Emmanuel Macron repousse à plus tard toutes les mesures structurelles pour juguler la grave crise écologique que nous traversons ; au questionnaire biaisé et orienté du Grand débat succède donc le refus de l’exécutif d’assumer la charge de la transformation sociale et écologique, préférant se défausser sur les résultats d’une prochaine assemblée citoyenne et sur chacun.e d’entre nous ; c’est irresponsable ».
Consultez le décryptage des mesures annoncées par Emmanuel Macron sur le site d’Attac France