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Communiqué - Page 10

  • Choose France summit, Forum économique de Davos : l’urgence de mettre au pas les multinationales

    Rapport Attac.jpgA l’occasion du Forum économique de Davos 2019 et de la deuxième édition du « Choose France summit », Attac France, en partenariat avec l’Observatoire des multinationales, publie un nouveau rapport « Les grandes entreprises françaises : un impact désastreux pour la société et la planète ».

    Dans ce rapport il est révélé qu’entre 2010 et 2017 : les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4% en valeur absolue, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3% et les dividendes versés aux actionnaires de 44% en valeur absolue sur la même période.

    Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac et coordinateur du rapport : « en France et partout dans le monde les revendications de justice fiscale, sociale et climatique n’ont jamais été si fortes. A l’occasion du « Choose France summit » et du Forum économique mondial de Davos, Attac France fait une série de propositions concrètes qui, si elles étaient mises en œuvre par les pouvoirs publics, contribueraient à répondre aux exigences de justice sociale, fiscale et climatique. »

    Le rapport publié ce jour décortique et analyse le bilan des entreprises du CAC40 pour mettre en lumière les dimensions les plus insoutenables de leur fonctionnement, concernant les inégalités, l’évasion fiscale, leurs impacts écologiques, sociaux et démocratiques et propose des mesures concrètes pour y remédier :

    1. pour la justice sociale : plafonner les écarts de rémunération (salaires, primes et rémunération en capital) au sein d’une même entreprise, par exemple de 1 à 10, y compris pour les plus hauts dirigeants, afin de tirer vers le haut la rémunération du travail.
    2. pour la justice climatique : remplacer le marché carbone européen par une fiscalité carbone réellement dissuasive sur les sites industriels polluants et par des régulations publiques qui conduisent les entreprises à désinvestir massivement des énergies fossiles.
    3. pour la justice fiscale : mettre en place un reporting public pays par pays obligatoire des avoirs des grandes entreprises, logés dans les paradis fiscaux, et leur taxation selon les règles de la législation française. Ce sera l’application de la taxation unitaire des multinationales, seule méthode permettant de lutter efficacement contre l’évasion fiscale.

    Pour Pierre Grimaud, membre d’Attac et coordinateur du rapport : « les entreprises multinationales profitent d’un climat aujourd’hui favorable pour étendre leurs sphères d’influence. En France, les 40 multinationales qui composent le CAC 40 pèsent aujourd’hui plus de 1 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit l’équivalent de plus de la moitié du PIB de la France. Souvent présentées comme les « fleurons » de l’économie française, ces entreprises ne cessent d’être promues et soutenues, notamment à l’international, par les pouvoirs publics. Mais à qui profitent-elles vraiment ? Sont-elles exemplaires en termes d’emplois, d’égalité hommes-femmes, de salaires ? Que font-elles pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire leur empreinte écologique ? Pratiquent-elles, et à quelle échelle, l’évasion fiscale ? Dans ce rapport nous montrons le véritable coût de ces entreprises pour la société et la planète.  »

    Au delà de la publication de ce rapport, Attac France, aux côtés de dizaines d’autres associations, syndicats et mouvements sociaux issus de plus de 15 pays européens, lancent une campagne et une pétition, mardi 22 janvier « des droits pour les peuples, des règles pour les multinationales » afin de promouvoir une refonte de l’ordre juridique international relatif au commerce, à l’investissement et au respect des droits humains par les multinationales. Cette campagne vise à mobiliser largement les citoyens pour mettre fin au système d’arbitrage d’investissement et obtenir des avancées notables en droit international afin de pouvoir garantir l’accès à la justice pour les peuples et communautés affectés par les abus des entreprises multinationales.

    Communiqué du 20 janvier 2019

    Le rapport en fichier PDF ci-joint : les_grandes_entreprises_francaises_un_impact_desastreux_pour_la_societe_et_la_planete-a4-doubles.pdf

  • Lettre aux français·e·s : Macron se moque de nous !

    Attac.pngRetrouvez la réaction en vidéo de Raphaël Pradeau, porte-parole d'Attac, suite à la publication de la « lettre aux français » d'Emmanuel Macron.
    Vous pouvez la retrouver :

  • Annonces de Macron : un enfumage pour préserver l’injustice fiscale et les cadeaux faits aux riches

    Annonces Macron.jpgAlors que l’ensemble du pays est parcouru d’une puissante aspiration à plus de justice sociale et fiscale, Emmanuel Macron s’est enfin exprimé, après trois semaines de silence, mais refuse de changer de cap.

    Derrière quelques mesures « sociales » qui cachent un affaiblissement de la protection sociale et le refus d’une augmentation générale des salaires, Emmanuel Macron a surtout confirmé les très importants cadeaux fiscaux faits aux plus riches (ISF, Flat tax, Exit tax, etc), son agenda néolibéral (réformes des retraites, de la fonction publique et de l’assurance chômage) et la poursuite de la baisse des dépenses publiques au détriment de la présence et de la qualité des services publics.

    L’exécutif pense-t-il vraiment pouvoir se sortir d’une crise sociale et politique majeure en accélérant la mise en œuvre d’une politique largement rejetée dans le pays ?

    Emmanuel Macron est toujours le Président des ultra-riches : il a fait le choix de préserver les intérêts des 1% les plus riches en ne revenant pas sur la suppression de l’ISF, l’allégement de l’Exit tax ou l’instauration de la Flat tax. Contrairement à ce qu’il prétend, l’exécutif n’a pas écouté les exigences populaires exprimées depuis des semaines en faveur de mesures fiscales plus redistributives : il maintient le cap d’une politique profondément inégalitaire et inefficace qui grève le budget de l’État.

    L’annonce d’une hausse du SMIC de 100 euros est une véritable arnaque puisque le SMIC n’est pas revalorisé, pas plus que les salaires juste au-dessus du SMIC. Le salaire perçu va augmenter via la hausse de la prime d’activité, qui était déjà dans les tuyaux. Magnifique tour de passe-passe que tente le Président. Plutôt que de faire financer les hausses de salaires par les entreprises, il fait payer les contribuables. La défiscalisation des heures supplémentaires profitera d’ailleurs aux salarié·e·s les mieux payé·e·s et qui ont la possibilité d’en faire. C’est par ailleurs des ressources en moins pour le budget de l’État. La désocialisation conduira mécaniquement à une fragilisation de notre système de protection sociale »

    Les populations les plus en difficulté sont par ailleurs oubliées : aucune augmentation des minimas sociaux n’a été annoncée, tandis que les retraites ne sont toujours pas indexées sur le coût de la vie, une revendication exprimée depuis plusieurs semaines. Étudiant·e·s et lycéen·ne·s, mobilisé·e·s dans la rue et largement réprimé·e·s, sont complètement ignoré·e·s par l’exécutif.

    Emmanuel Macron s’entête à poursuivre une politique qui consiste à basculer la fiscalité des entreprises sur les ménages et à préserver les intérêts acquis des multinationales (CICE, CIR, etc) et de leurs actionnaires ; alors que les investissements-climat des entreprises françaises stagnent depuis plusieurs années et pourraient même baisser en 2018, l’exécutif rate l’occasion de réorienter, par voie réglementaire et fiscale, les investissements privés vers la transition écologique et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays qui sont reparties à la hausse

    En refusant de réduire structurellement les inégalités fiscales et sociales dans le pays, Emmanuel Macron confirme avoir endossé son costume de « Président des riches » au détriment des intérêts des plus pauvres et plus précaires, mais également au détriment d’une politique de transition écologique chaque jour plus nécessaire. La baisse confirmée de la dépense publique ne pourra qu’aggraver la situation des services publics et de la protection sociale. La poursuite de son agenda néolibéral (réformes des retraites, de la fonction publique et de l’assurance chômage) illustre le mépris et l’incompréhension du gouvernement envers les mobilisations en cours. De plus, Emmanuel Macron n’hésite pas à faire un appel du pied à l’extrême-droite sur la question de l’immigration pour tenter de détourner la colère sociale actuelle.

    Le pouvoir reste sourd aux exigences légitimes exprimées. Attac France appelle ses adhérent·e·s, et ses comités locaux à rester mobilisé·e·s et être présent·e·s dans les mobilisations des jours à venir, notamment le vendredi 14 à l’appel d’organisations syndicales et samedi 15 décembre à l’occasion de l’acte 5 du mouvement des « gilets jaunes », pour exiger plus de justice sociale, fiscale et écologique.

  • Fin du monde et fins de mois, pour nous, c’est le même combat

    Attac.pngDes centaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi partout en France pour exprimer leur colère commune contre l’injustice fiscale, l’injustice sociale et l’injustice écologique. Cette colère s’exprime aussi contre la surdité d’un gouvernement incapable de répondre, en même temps, à la fin du monde et aux fins de mois, sans les opposer. Les gilets jaunes ont montré la voie : la confrontation et la ténacité de la mobilisation citoyenne a conduit l’exécutif à abandonner des mesures injustes et inefficaces. Pour obtenir un changement de cap, il nous faut enfoncer le clou, tout.es ensemble !

    Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, « nous nous félicitons de voir qu’il y ait autant de villes, de villages et de moments où les gilets jaunes, les gilets verts et les sans gilet se sont retrouvés, ensemble pour exprimer leur détermination contre un exécutif jusqu’ici incapable de répondre à la colère sociale et aux impératifs écologiques. La jonction observée aujourd’hui est un fait politique majeur et doit conduire Emmanuel Macron à changer de cap  ».

    « Malgré les intimidations et appels à ne pas manifester, totalement injustifiés, le mouvement citoyen pour la justice climatique n’est pas rayé de la carte, constate Maxime Combes, porte-parole d’Attac sur les questions climatiques. Il a au contraire démontré sa volonté de rester mobilisé dans la rue contre des politiques libérales et productivistes qui nous conduisent dans le mur. L’écologie de marché d’Emmanuel Macron, injuste et inefficace, est désavouée. Ne pas changer de cap serait une folie : les politiques menées contre "la fin du monde" doivent améliorer les "fins de mois" du plus grand nombre ».

    A l’heure où se déroule la COP 24 en Pologne et où la lutte contre le réchauffement climatique est urgente, Raphael Pradeau, porte-parole d’Attac rappelle que « la transition écologique ne peut pas se faire sur le dos des ménages les plus modestes : pas de transition sans justice sociale a-t-il été rappelé lors des nombreuses actions de désobéissance civile organisée ce samedi 8 décembre dans plusieurs villes de France, pour exiger que les banques privées et la Caisses des dépôts et consignations désinvestissent enfin des énergies fossiles et financent la transition écologique. L’argent pour la justice sociale et écologique existe ».

    Attac France poursuivra son action pour obtenir le rétablissement de l’ISF, l’instauration d’une taxe sur les transactions financières et une véritable politique contre l’évasion fiscale pour répondre à l’injustice fiscale. La revalorisation du SMIC, des retraites et des minimas sociaux, ainsi que l’égalité salariale hommes femmes doivent être décidés immédiatement pour répondre à la justice sociale. Enfin, taxer les pollueurs industriels jusqu’ici largement exonérés, faire refluer les investissements dans les énergies fossiles et développer les services publics, transports et activités économiques de proximité sont les voies à suivre pour répondre à l’injustice écologique.

    Communiqué Attac du 8 décembre 2018

  • L’exécutif refuse de changer de cap : il ne prend pas la mesure de l’urgence sociale et écologique

    Attac.pngDepuis plusieurs semaines, un profond sentiment d’injustice s’exprime dans tout le pays à travers le mouvement des « gilets jaunes ». Là où un changement de cap était attendu, l’exécutif ne propose que des suspensions temporaires de mesures impopulaires qui ne résoudront ni la situation des plus fragiles ni n’agiront efficacement face à l’urgence climatique. Là où des décisions fortes et courageuses étaient nécessaires pour réduire les inégalités, améliorer la situation des plus pauvres et plus précaires tout en donnant plus d’ambition à une politique écologique qui en manque cruellement, l’exécutif se limite à reporter toutes les décisions importantes après les élections européennes, comme s’il était possible d’enjamber la situation présente et ignorer la réalité du quotidien de nos concitoyens.

    Le refus de donner un coup de pouce au SMIC ou d’augmenter les minima sociaux est une gifle assénée à toutes celles et tous ceux qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois. La majorité En Marche a fait de même envers les retraités ce lundi en votant sans sourciller le projet de loi de financement de la sécurité sociale et donc en écartant toute possibilité d’indexer à nouveau les pensions de retraite sur l’inflation. L’exécutif n’a clairement pas pris la mesure de la colère sociale qui s’exprime dans le pays.

    Que Bruno Le Maire et Edouard Philippe essaient de réduire la mobilisation des gilets jaunes à une aspiration poujadiste à « moins d’impôts » indique le peu de considération qu’ils peuvent avoir envers ces centaines de milliers de personnes qui se mobilisent contre la politique fiscale inégalitaire, injuste et inefficace du gouvernement. N’ont-ils pas entendu les appels à supprimer les cadeaux fiscaux faits aux plus riches (ISF), aux détenteurs de capitaux (Flat tax) ou aux multinationales (CICE) afin d’améliorer la situation des plus précaires et de financer les services publics toujours plus éloignés des lieux de vie ? Croient-ils que saborder le projet de taxe européenne sur les transactions financières et qu’entériner une taxation des GAFA bien moins ambitieuse que prévue est de nature à "calmer" le sentiment d’injustice fiscale qui parcourt le pays ?

    Une telle surdité et une telle intransigeance confinent à la provocation. On ne dirige pas un pays comme on dirige une start-up, où l’on pourrait suspendre une mobilisation sociale d’ampleur avec quelques mesures temporaires et une concertation dont les contours n’ont pas été précisés. Obligé de concéder quelques mesurettes sous la pression des mobilisations en cours, le gouvernement tente d’éteindre un incendie avec des arrosoirs percés : il est peu probable qu’il y parvienne ainsi.

    Emmanuel Macron et son gouvernement ne répondent ni à la colère sociale ni à l’urgence climatique. Alors que la COP24 s’est ouverte en Pologne, le gouvernement vient en effet de réduire son ambition en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, prévoyant d’augmenter les émissions de CO2 de 6% de plus que les objectifs annoncés sur les cinq prochaines années. Où est donc l’ambition climatique, pourtant assénée régulièrement ces dernières semaines pour justifier une fiscalité carbone inefficace et injuste ? Pourquoi le gouvernement refuse-t-il de basculer les hausses de la taxe carbone sur les sites industriels les plus polluants du pays et qui en sont aujourd’hui largement exonérés [1] ?

    Pour Attac, ces politiques injustes socialement et écologiquement doivent être combattues avec la même détermination. Face à l’intransigeance d’Emmanuel Macron et de son gouvernement qui refusent de changer de politique, Attac appelle ses sympathisant·e·s, ses adhérent·e·s et ses comités locaux à renforcer les mobilisations actuelles, à faire connaître ses analyses et ses propositions et à être dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique et quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes.

    1. Basculer la fiscalité carbone sur les entreprises les plus polluantes et jusqu’ici largement exonérées