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Environnement - Page 16

  • Conférence des Nations unies à Rio

    Le futur que nous voulons : du local au global, reconquérir les biens communs

    La Conférence officielle de Rio+20 s'est terminée par l'adoption d'une déclaration marquée par son extrême faiblesse. Sans engagement prescriptif, encore moins contraignant, sans date de mise en œuvre, cette déclaration n'impose en rien un changement de paradigme pour construire « le futur que nous voulons ». L'engagement volontaire de chaque Etat à mettre en oeuvre les dispositions évoquées prime. Seule ouverture vers la continuation d’un processus multilatéral, la définition d'Objectifs du développement durable (ODD) dont se félicitent les négociateurs. Mais ils sont pauvrement définis, comportent des régressions sur les droits des populations et seront plombés par l’absence de limites données à la prédation des ressources. 

    La soumission des États aux exigences de la finance globale est entérinée par ce texte. Toujours pas d'engagement sur des taxes internationales sur les transactions financières ou sur l'énergie en mesure de financer la transition vers des sociétés justes socialement et soutenables sur le plan écologique. La « croissance » économique, terme repris près de trente fois dans le texte, reste l'horizon indépassable, sans qu'aucune limite ne soit fixée ; plus aucune référence n'est faite à la « justice environnementale ». Aucune régulation sérieuse des agissements du secteur privé n'est prévue, uniquement des engagements volontaires. Par contre, les exigences portées par les différents groupes de pression du secteur privé, tels que le BASD (Business action for sustainable development) très actif lors de Rio + 20 au sein du Pacte Mondial des entreprises (Global compact), sont elles bien intégrées au texte. De nombreuses ONG ont dénoncé le texte, exigeant de ne pas y être associées et dénonçent la main-mise des entreprises sur le processus onusien (voir la campagne Libérons l’ONU de l’influence des entreprises (1). 

    Le Sommet des peuples, qui s'est tenu toute la semaine et a rassemblée plusieurs dizaines de milliers de citoyen-en-s autour d'ateliers thématiques puis d'Assemblées plénières, a été une réussite : populaire, mobilisateur, un espace d'expression des luttes et de convergences. Il s'est clôturé hier par une déclaration finale qui se prononce clairement contre l'économie verte comprise comme une nouvelle phase du capitalisme financier étendu à la nature et “pour la garantie d'une série de droits humains et de la nature, pour la solidarité et le respect des cosmovisions et croyances des peuples, comme par exemple la défense du “buen vivir” comme forme d'existence en harmonie avec la nature qui présuppose une transition juste qui doit être construite avec les travailleurs et les peuples ”. Elle marque une volonté de construire des alliances entre toutes les populations affectées et donne une feuille de route aux organisations et mouvements des sociétés civiles : du local au global, reconquérir les biens communs. 

    Rio, 24 juin 2012.

    (1) Pour plus d’information : www.amisdelaterre.org/liberons-onu

    Contacts presse
    ATTAC : Jeanne Planche // jeanne@attac.org // 01 56 06 43 63 // 06 03 53 22 33
    AITEC : Gildas Jossec // gildas.aitec@reseau-ipam.org // 01 43 71 22 22 // 06 78 09 13 43
    Les Amis de la Terre : Caroline Prak // caroline.prak@amisdelaterre.org // 01 48 51 18 96 // 06 86 41 53 43 

  • Etats Généraux Abeilles, Semences et Biodiversité : Poitiers les 23 et 24 juin 2012

    affiche finale.compressée.jpgEn pièce jointe, toutes les informations concernant les 

    États Généraux "Abeilles, Semences et Biodiversité"

    qui se dérouleront les 23 et 24 Juin, à Poitiers

    EG.ASB.Bulletin d'inscription.pdf

    EG.ASB.Plaquette de présentation.pdf



  • Croissance et climat : la schizophrénie politique

    Logo Attac.jpgC'est dans l'indifférence quasi générale que les négociations internationales sur le climat ont repris à Bonn, cinq mois après la conférence de Durban qui avait fini par entériner le fiasco de Copenhague. En effet, loin d'avoir sauvé le protocole de Kyoto, Durban l'avait vidé encore un peu plus de sa substance, renvoyant à la prochaine conférence, au Qatar (26 novembre -7 décembre 2012) la définition du contenu d'une nouvelle feuille de route. Dans le même temps, les financements promis par les pays du Nord ne sont toujours pas là et le réchauffement global s'accélère. Et le G8, dans sa bulle, parle croissance mondiale au nom du monde entier !

    Entamées suite à la conférence de Rio de 1992, les négociations internationales sur le climat sont dans l'impasse. Il y a tout juste deux ans se tenait le sommet de « la dernière chance » à Copenhague. Depuis, un nouveau record d'émissions de gaz à effets de serre est battu quasiment chaque année : + 6 % en 2010. Les niveaux d'émissions sont aujourd'hui plus hauts que le pire des scénarios publiés par les scientifiques il y a à peine 5 ans. Nous allons vers plus de 4°C de réchauffement climatique global et la consommation d'énergie carbonée s'accroît. Les conséquences à travers le monde sont désastreuses : sécheresses en Australie et en Afrique, inondations au Pakistan et en Thaïlande, feux de forêts en Russie, montée des eaux qui menacent les îles du Pacifique, changement des saisons des pluies dans les Andes ou en Asie du Sud-Est, etc. En Europe, la dépendance aux énergies fossiles et aux matières non renouvelables s’accroît. Elle alourdit la dette extérieure et menace encore un peu plus la stabilité de la zone euro. 

    A Bonn, puis au Qatar, il sera seulement question de trouver un accord sur la façon de négocier lors des trois prochaines années, le négociateur américain considérant que nous sommes dans une « phase conceptuelle » (sic). Déjà vidé de sa substance depuis Copenhague, le principe de responsabilités communes mais différenciées, qui devait guider les négociations en intégrant un critère de justice, est aujourd'hui purement et simplement abandonné par les pays du Nord dans le cadre des négociations préalables à la conférence internationale de Rio+20 (20-22 juin). Ces derniers s'opposent en effet à ce que la déclaration finale comporte tout langage prescriptif, toute référence à des principes qui pourraient quelque peu les engager, toute référence aux droits des populations pour l’accès aux ressources vitales.

    Certes le climat est bien considéré comme « un des plus grands défis de notre temps » et sont reconnus ses « effets négatifs (...), y compris les évènements climatiques extrêmes, les sécheresses, la montée du niveau des mers, l'érosion des côtes et l'acidification des océans », le tout « compromettant gravement la sécurité alimentaire, les efforts pour éradiquer la pauvreté et parvenir à un développement soutenable, menaçant l'intégrité territoriale, la viabilité et l'existence même de petits Etats insulaires ». Mais face à ces constats partagés, aucune mesure ou objectif contraignant n’est en vue. 

    Les mécanismes de marché et la compensation carbone mis en œuvre depuis 2005 ont échoué, comme le montre le marché du carbone européen. Ils sont pourtant cités en exemple pour la mise en place de nouveaux dispositifs visant à protéger la biodiversité et plus largement l'ensemble des services écosystémiques que la nature nous fournit gratuitement. Alors que l’industrie financière est en train de provoquer un chaos économique et politique en Europe, c’est  son extension qui est proposée par la voie de la financiarisation des ressources naturelles, au nom d’une économie  et d’une croissance vertes.
    Pour Attac France, cette « économie verte », largement décrite dans de nombreux rapports d'institutions internationales, transcrit la volonté de soumettre tous les cycles vitaux de la vie aux règles du marché et à la domination de la technologie. Pour sortir de l’alternative suicidaire austérité ou croissance, une transition écologique est urgente, notamment en matière énergétique. Créatrice d’emplois et ouvrant les possibilités d’un avenir commun entre les peuples du monde, elle pourrait faire de l’Europe un continent moteur pour ces transformations. C'est dans cette optique qu'Attac France, en lien avec ses partenaires français, européens et internationaux participera et contribuera au Sommet des Peuples qui se déroulera en parallèle de la conférence de Rio+20 (15–23 juin) ainsi qu'aux initiatives des 9 juin (débat public à Paris) et 20 juin (journée d'actions globale). 

    Attac France, le 24 mai 2012.

    Publications d'Attac France sur le sujet : 
        ⁃    un livre Attac : La nature n'a pas de prix, les méprises de l'économie verte, éd. Les Liens qui Libèrent, publication en librairie le 30 mai, envoi presse et interviews possibles. Voir : http://www.france.attac.org/livres/la-nature-na-pas-de-prix-les-meprises-de-leconomie-verte
        ⁃    4 pages : La nature est un bien commun, pas une marchandise. Non à leur économie verte ! Voir : http://www.france.attac.org/articles/la-nature-est-un-bien-commun-pas-une-marchandise-non-leur-economie-verte

  • Sortie du livre : La nature n'a pas de prix, les méprises de l'économie verte

    NATURE.jpgL’économie verte est à l’honneur. Le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 2012 en a fait le nouveau récit pour une sortie de la crise globale.
    L’économie verte ne se résume pas au green-washing ou à la croissance verte. Elle se fonde sur l’octroi de nouveaux droits de propriété privée sur les biens naturels, sur le libre échange et sur la négation des droits des populations. Une marche de plus est en passe d’être franchie. Les grandes fonctions écologiques de la planète – stockage du carbone, purification de l’eau, pollinisation – pourraient être transformées en « services écosystémiques » échangeables et valorisables ou en nouvelles marchandises globales et lucratives.
    Au lieu de prendre acte du fait que l’économie est un sous-système de la biosphère, cette « économie verte » transforme la nature en une entreprise géante, productrice de services, bientôt contrôlée, si les peuples ne s’en mêlent pas, par quelques firmes et fonds financiers. Biodiversité, climat, ressources minières et fossiles, trois cas étudiés dans ce livre, sont ainsi devenus de nouveaux terrains de jeu pour firmes transnationales et projets technoscientifiques.
Les auteurs, de même que de nombreux mouvements sociaux, nous invitent à nous libérer de la finance verte et à récupérer les communs, ce qui ouvrira les voies vers des sociétés justes, démocratiques, soutenables et respirables.
     
    Editions "Les liens qui libèrent". Le livre est à 9 € (prix public).

  • Etats Généraux "Abeilles, semences et biodiversité" à Poitiers

    OGM.gifSur l’initiative de la "Coordination des collectifs Vigilance OGM Poitou-Charentes", des Etats Généraux " Abeilles, semences et biodiversité" se tiendront à Poitiers les 23 et 24 juin 2012
    Comme vous avez pu le constater, les firmes agro-industrielles imposent leurs lois, leurs brevets, leurs certificats d'obtention végétale, la manipulation et la privatisation du vivant. Le système agro-industriel, tout puissant remplace l'intérêt commun par ses seuls intérêts financiers. La biodiversité (cultivée et sauvage) s’effondre, eau, air, sols, abeilles, insectes, oiseaux sont empoisonnés par les pesticides, les engrais chimiques... La santé des agriculteurs et du public est en danger. 
    Il faut rendre visible les alternatives crédibles : semences et agricultures paysannes, agro-écologie, culture biologique, etc et en montrer les enjeux sur la biodiversité agricole et sauvage. 
    - Continuer à nous approprier les connaissances indispensables, élaborer collectivement les argumentaires et forger des outils pour les actions à venir. 
    - Alerter et informer les citoyens, paysans et décideurs politiques sur la portée des enjeux. A ces EG participeront des scientifiques, des représentants d’organismes nationaux (signataires).
    Les EG se tiendront à la Maison diocésaine de Poitiers. Les informations complémentaires et le programme sont en phase de finalisation et vous seront transmis. 
    Au programme sont prévus des conférences, des ateliers thématiques, une bourse aux semences, une exposition sur la vie des Abeilles, des stands d’informations, de démonstration et actions pratiques des organisations signataires, un marché de producteurs locaux, etc….
    Hébergements :
    Les participants viendront de toute la France. Donc un hébergement chez l'habitant est de nouveau demandé. Seriez-vous disposés à accueillir une ou plusieurs personnes ?
    En principe, ces personnes sont habituées à l'hébergement chez l'habitant, ne sont pas "difficiles" et il n'y a jamais eu de problème. De plus, si vous avez un coin disponible pour une ou des toiles de tente et/ou un ou des "camping car", vous pouvez faire signe. Vous pouvez aussi passer l'info autour de vous. Merci d'avance. Pour recenser les disponibilités d'hébergement, il faut :
    -  Préciser la possibilité d'hébergement pour une ou plusieurs nuits. Les nuits concernées sont : du 22 au 23 – du 23 au 24 et du 24 au 25 juin.
    -  Préciser le nombre de places. Si possible, pour les lits, préciser à une ou deux places.
    -  Préciser s'il faut prévoir le duvet et le tapis de sol.
    -  Donner vos coordonnées : adresse postale, évidemment, téléphone et adresse mel, pour permettre la mise en relation avec vos hôtes.
    Contact hébergement :
    Pierre Nibaudeau : pierre.nibaudeau1@orange.fr
    Pour plus de renseignements sur ces EG, vous pouvez, aussi, vous adresser, (après le 5 mai), à Philippe Paradot Confédération paysanne de la Vienne 72 rue Camille Girault 86 180 BUXEROLLES confederationpaysanne86@wanadoo.fr