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Financiarisation - Page 11

  • Vers une ratification « rapide » du Pacte budgétaire par la France :

    Logo Attac.jpgFrançois Hollande renie sa parole, les électeurs doivent être consultés

    Á l'issue du sommet européen des 28 et 29 juin, le président de la République vient d'annoncer qu'il va demander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l'une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité. Les décisions du sommet européen ne comportent en effet aucune mesure de nature à stopper la plongée aujourd'hui engagée de la zone euro dans un gouffre économique, social et démocratique. La ratification du Pacte budgétaire et les politiques d'hyperaustérité qu'il commande vont au contraire accélérer cette plongée. Pour Attac, la seule manière d'éviter ce désastre est que les citoyens s'emparent du débat et exigent d'être consultés par un référendum.  

    - non seulement la BCE ne financera pas directement les États, mais elle n'aura plus besoin, après le sommet du 28-29 juin, d'acheter des obligations des pays attaqués par les marchés financiers, comme elle avait du le faire à son corps défendant – en 2011. Désormais, c'est le Fonds européen de stabilité financière (puis le Mécanisme européen de stabilité qui va lui succéder) qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Même le FESF (puis le MES) ne pourront pas être financés directement par la BCE : ils devront se financer eux-mêmes sur les marchés. En outre les pays recourant à l'aide du FESF-MES – comme l'Espagne et l'Italie très prochainement - devront signer un mémorandum les soumettant à la Troïka (Commission, BCE, FMI) ;

    Durant la campagne électorale, François Hollande avait affirmé de façon répétée que la France ne ratifierait pas le Pacte budgétaire sans l'avoir renégocié de façon substantielle. Il avait précisé lui-même les trois points clés de cette renégociation: la possibilité pour la Banque centrale européenne de financer directement les États, la mise en place d'euro-obligations pour que les pays de la zone euro puissent emprunter solidairement, et des mesures de relance de la croissance en Europe. Sur ces trois points, et malgré l'enthousiasme habituel, après chaque « sommet de la dernière chance », des éditorialistes et des marchés financiers devant  « des mesures enfin courageuses et décisives »,  l'échec est total : la perspective des euro-obligations est remise aux calendes grecques, et même pas évoquée dans les conclusions du sommet ;

    - quant au « pacte pour la croissance » de 120 milliards d'euros, c'est une opération de communication politique sans grande signification économique. 60 milliards proviennent de fonds structurels « redéployés »: des sommes déjà votées et programmées pour 2012-2013. C'est comme remettre un cadeau dans son emballage pour l'offrir à nouveau... L'autre moitié sont des prêts hypothétiques de la Banque européenne d'investissement pour des « grands projets » d'investissements privés dont on ne connaît encore rien.  

     Ce sommet européen marque une étape supplémentaire dans la décomposition des solidarités et de la démocratie en Europe. Même si les trois promesses de François Hollande étaient pour nous très insuffisantes pour remédier à la crise, leur abandon signifie un renoncement à tout espoir d'enrayer la catastrophe qui s'annonce. En France et en Europe, il appartient aux mouvements sociaux et citoyens de s'opposer à cette démission des dirigeants européens. La pétition initiée par  Attac et La Fondation Copernic peut être un outil en ce sens (http://www.france.attac.org/lettre-ouverte-francois-hollande-pour-un-referendum-sur-le-pacte-budgetaire).

     Attac France, Paris, le 30 juin 2012

  • Succès de la manifestation européenne à Francfort, face à la BCE

    Logo Attac.jpgCe samedi 19 mai, plus de 25.000 personnes ont manifesté à Francfort face à la BCE, à l'appel de mouvements sociaux allemands, rejoints par des mouvements de toute l'Europe.

    Malgré un dispositif sécuritaire disproportionné (avec près de 5000 policiers présents), et malgré l'interdiction et la répression des rassemblements pacifiques prévus par les jeudi et vendredi, la manifestation a été une franche réussite : festive et sans aucun débordement, elle a rassemblé de nombreux nombreux manifestants venus de plusieurs pays européens, dont plusieurs centaines de militants d'Attac venus de France.

    Les manifestants ont dénoncé les politiques d'austérité généralisée en Europe, et plus particulièrement les prétendus «sauvetages» négociés par la Troïka (La BCE, la Commission européenne et le FMI) qui mènent les pays surendettés à la banqueroute économique et sociale. Ils ont rejeté le pacte budgétaire, qui grave dans le marbre des traités ces politiques destructrices, et appelé à une réorientation radicale des politiques européennes.

    Au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy en France, et après le score élevé obtenu par la gauche anti-austérité en Grèce, cette mobilisation est le signe de la contestation grandissante en Allemagne et en Europe des politiques austéritaires promues par Angela Merkel. Il s'agit d'une étape dans la convergence des mouvements sociaux européens face aux politiques d'austérité et à l'hégémonie de la finance.

    Attac France et le réseau des Attac d’Europe continueront à contribuer à cette convergence en jetant des ponts entre les mobilisations et les mouvements, pour promouvoir les vraies alternatives à la crise et permettre la construction d'une autre Europe, sociale, écologique et démocratique.

    Attac France, Francfort le 19 mai 2012

  • Rencontre Angela Merkel-François Hollande : la croissance pour quoi faire ?

    Logo Attac.jpgLa croissance est devenue le cheval de bataille de François Hollande pour répondre à la crise de l'Europe. Elle a encore été le maître mot de la première rencontre entre les deux chefs de l'État français et  du gouvernement allemand. Mais la croissance pour quoi faire ? En effet, qu'elle soit  fondée sur la dépense publique et la demande ou sur la compétitivité par l'abaissement du coût du travail et les « réformes structurelles » (selon la vision d'Angela Merkel), la croissance en soi n'est aucunement un gage de progrès social et encore moins environnemental. Et c'est parce qu'ils souhaitent une Europe solidaire, écologique et démocratique, avec une activité économique réorientée, que de nombreux mouvements sociaux européens se retrouveront du 17 au 19 mai à Francfort, face à la BCE.


    En outre, la croissance n'est en rien suffisante pour résorber les dettes publiques. Pour résorber celles-ci, il faudrait, d'une part, engager une réforme fiscale de grande ampleur et, d'autre part, sortir les États de la dépendance des marchés financiers en leur permettant d'emprunter directement à la BCE à des taux faibles pour financer la transition écologique et sociale. L'émission d'euro-obligations, si ceux-ci devaient être souscrits sur les marchés financiers, ne règlerait pas le problème. 

    D'autant qu'il faudrait également contrer les déséquilibres économiques au sein de l'Union, par des politiques fiscales et sociales qui convergent vers le haut et par un budget européen plus ambitieux. Ce à quoi ne répondent que partiellement les propositions de François Hollande, qu'il faudra examiner de près (réorientation des fonds structurels européens, taxe sur les transactions financières...). 

    Et comme la croissance tant attendue ne sera sans doute pas au rendez-vous, le risque est grand de voir le futur gouvernement annoncer bientôt des mesures d'austérité sociale, imposées par  le pacte budgétaire. Ce texte renforce les conditions d'équilibre budgétaire et le mécanisme de sanction. Des dispositions que François Hollande ne rejette pas, puisqu'il propose seulement de les compléter.

    C'est pour porter ces revendications à un niveau européen qu'Attac, les Indignés, des organisations allemandes... appellent à un encerclement de la BCE le 18 mai et à une manifestation européenne le 19 mai dans les rues de Francfort. De nombreux militants français et d'autres pays européens y participeront (1), ajoutant leurs voix à celles de tous les peuples qui manifestent de plus en plus clairement leur rejet de l’austérité.

    (1) http://www.france.attac.org/evenement/toutes-et-tous-francfort-du-17-au-19-mai 

    Paris, le 16 mai 2012, Attac France

  • « L'État et les banques, les dessous d'un hold-up historique » par Myret Zaki et Etienne Chouard

    Une conférence filmée bien intéressante, avec une journaliste/économiste suisse, Myret Zaki et Etienne Chouard, que l'on en présente plus (notamment pour son argumentaire contre le TCE en 2005). Cela dure 2 h et quelques, mais on ne s'ennuie pas un instant.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TLjq25_ayWM

  • Du 17 au 19 mai à Francfort : manifestons et occupons la Banque centrale européenne !

    Bloccupy Francfort.jpgÀ l'appel de mouvements sociaux allemands, une grande manifestation européenne se tiendra à Francfort du 17 au 19 mai. Au lendemain des élections présidentielles en France, il s’agit d’une mobilisation majeure par sa dimension européenne et symbolique. A un moment où les institutions européennes justifient toutes les régressions austéritaires, où les marchés font pression pour l’adoption du Pacte budgétaire et où la BCE préfère sauver les banques plutôt que les peuples européens, les mouvements sociaux se doivent de réagir.

    En plus de la manifestation européenne le samedi, une assemblée internationale se tiendra le jeudi, de nombreux ateliers seront organisés ainsi qu’un blocage de la BCE le vendredi matin.

    Les manifestations prévues à Francfort ont toujours été affichées comme pacifiques. Pourtant, les autorités municipales viennent de décider d'interdire toutes les manifestations prévues du 17 au 19 mai. Cette décision incompréhensible et très rare en Allemagne est attaquée en justice par Attac Allemagne qui relaie également un appel de protestation de diverses personnalités (pétition disponible ici : http://www.audit-citoyen.org/?p=2442).

    Attac France maintient son appel à se rendre sur place pour manifester (des départs collectifs sont prévus depuis Paris, Strasbourg, Nancy et Lille - plus d’information : http://www.audit-citoyen.org/?p=2415) et relaie en France la pétition pour l’annulation de la décision de la Mairie de Francfort, en soutien à la démarche d’Attac Allemagne.

    Contre l’Europe du Pacte budgétaire et de l’austérité forcée voulue par Sarkozy et Merkel, nous devons afficher un message de solidarité avec les peuples qui se lèvent, et dénoncer l’austérité généralisée, injuste et absurde, qui mène l’Europe dans le gouffre.

     Attac France, le 11 mai 2012


    Pour plus d'informations :

    http://www.francfort.attac.org

    http://www.audit-citoyen.org

    http://www.france.attac.org

    http://www.european-resistance.org/fr/ak/resolution