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Financiarisation - Page 16

  • Conférence internationale "Dette et démocratie" Paris, 15 janvier 2012 :

    En Grèce et en Italie, les marchés viennent  de nommer directement des banquiers à la tête des gouvernements. En France les agences de notation pèsent lourdement sur la campagne présidentielle. Les candidats à la victoire du second tour font assaut de "responsabilité" pour rassurer les spéculateurs. C'est dans ce contexte qu'Attac et Médiapart organisent le 15 janvier à l'Espace Reuilly (Paris 12è), une conférence internationale "Dette et démocratie".
    La crise de la dette publique remet en cause les conquêtes sociales mais aussi la démocratie. Elle exacerbe la contradiction entre la loi des "marchés"  et la souveraineté populaire. L'asservissement des élus à la finance affaiblit la légitimité-même du régime représentatif. Les révolutions arabes, les mouvements des indignés, en Espagne, en Grèce, aux États-Unis et ailleurs, explorent des alternatives aux pouvoirs oligarchiques. 
    Attac s’est fondée «en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde». Mais la reconquête n'est pas le retour au passé. Il faut inventer à la fois des formes nouvelles de luttes citoyennes et de nouvelles formes d'exercice du pouvoir du peuple – pour une « démocratie réelle ».

    La conférence internationale  « Dette et démocratie » rassemblera des animateurs des luttes sociales et citoyennes et des chercheurs venus d'Europe et d'ailleurs, pour mettre en débat :
    la dette publique, ses racines, sa légitimité, les initiatives d'audit citoyen, en France et ailleursla nature réelle de nos "démocraties" parlementaires à la lumière des évènements actuels l'apport original des mouvements des indignés les innovations démocratiques radicales aptes à dépasser les impasses de la représentation les stratégies pour refonder l'Europe sur des bases démocratiques

     Attac France, le 24 novembre 2011

  • Sortie du rapport "A nous les banques"

    Logo Attac.jpgParution (effective depuis le sommet des peuples à Nice) du rapport d'analyse des pratiques bancaires, réalisé dans le cadre de la campagne "A nous les banques!" avec les Amis de la Terre.

    Le rapport intégral est disponible à cette adresse, ainsi que la version synthétique, d'une quinzaine de pages : http://www.france.attac.org/articles/les-banques-francaises-au-banc-dessai

  • Sortir les États de la servitude volontaire

    Logo Attac.jpgLe mois d’octobre a vu la crise de la zone euro s’aggraver considérablement et les agences de notations s’en donner à coeur joie : dégradation de la note de l’Espagne et de l’Italie, menace sur la Belgique, « mise sous surveillance » de la France qui est ainsi menacée de perdre son triple A. Tout a déjà été dit sur le rôle des agences de notation. Aveugles lors des crises financières qu’elles ont été incapables d’anticiper, donnant la note maximale à la banque Lehman Brothers à la veille de son effondrement, certifiant l’innocuité des produits financiers hautement toxiques, baignant en permanence dans le conflit d’intérêt, leurs déclarations devraient susciter l’hilarité générale. Pourtant, gouvernements et institutions européennes, tout en les dénonçant et en promettant de les mater, persistent à se prosterner devant elles.

    C’est que les agences de notations, aussi discréditées soient-elles, jouent un rôle indispensable au fonctionnement des marchés financiers. Le problème n’est pas de savoir si elles ont raison ou tort ou si leurs jugements sont basés sur une analyse objective de la situation. Il vient du comportement même des acteurs de la finance qui ont besoin d’une autorité extérieure pour orienter leurs décisions grégaires. Les agences de notation ne jouent pas le rôle de thermomètre, mais d’un virus qui fait monter la fièvre de la cupidité, laquelle pousse à la formation de bulles dans les moments d’euphorie boursière, et qui déchaîne une panique incontrôlée dans les moments de doute. Le problème, ce ne sont pas les agences de notation, mais les marchés financiers. Il est donc criminel d’avoir mis les dettes publiques dans leurs mains.

    Car, il faut y insister, ce sont les gouvernements qui ont fait ce choix, ce sont eux qui ont permis aux marchés de développer leur capacité de nuisance. En France, une réforme de la Banque de France, votée en 1973 sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, ministre des finances de Georges Pompidou, interdit au Trésor public d’emprunter directement à la Banque de France à des taux d’intérêt nuls ou très faibles. La Banque de France ne peut donc plus financer par de la création monétaire les déficits publics. Le gouvernement français est dès lors obligé de faire appel aux marchés financiers, c’est-à-dire à des banques privées, et ce, aux taux d’intérêt de marché. Il s’agit d’un acte fondateur, et destructeur, car il inaugure la mainmise des marchés financiers sur les États. Cette disposition allait être intégralement reprise lors de la création de la Banque centrale européenne (BCE), puis dans tous les traités européens. On a donc abouti à une situation hallucinante. Les États ne peuvent pas être financés par la BCE ; mais celle-ci peut par contre refinancer les banques privées à de très faibles taux. Ces dernières prêtent ensuite aux États à des taux nettement supérieurs, voire carrément usuraires. L’Union européenne se place volontairement sous l’emprise des marchés financiers.

    Cette emprise allait être d’autant plus grande qu’une contre-révolution fiscale s’est déployée depuis plus d’un quart de siècle. Son fil directeur a été de baisser par de multiples moyens les impôts payés par les ménages les plus riches et par les entreprises, en particulier les plus grandes. L’impôt sur le revenu est devenu de moins en moins progressif avec la diminution du nombre de tranches et les baisses successives du taux marginal supérieur. L’impôt sur les sociétés, véritable peau de chagrin, pèse trois fois plus lourd sur les PME que sur le CAC 40. Résultat imparable, l’État s’est appauvri : ses recettes représentaient 15,1 % du PIB en 2009 contre 22,5 % en 1982. On trouve là une des raisons de l’accroissement régulier de la dette publique avant même la crise financière. Car contrairement à une antienne dont on nous rebat les oreilles, ce n’est pas l’explosion des dépenses publiques qui a creusé les déficits. Avant la crise, elles avaient même tendance à baisser : 55 % du PIB en 1993, 52 % en 2007. La crise, dont il faut rappeler qu’elle trouve son origine dans les délires de la finance, a évidemment gonflé la dette. Baisse des recettes fiscales dues à la récession, plan de relance pour éviter la dépression, et enfin sauvetage des banques, se sont combinés pour arriver à ce résultat.

    Alors que faire maintenant pour empêcher les prophéties autoréalisatrices des marchés de se réaliser ? Tout d’abord, il faut acter que les plans d’austérité, au-delà même de leur caractère socialement inacceptable, sont inutiles. Et c’est tout le paradoxe de la situation. Les marchés veulent que les déficits publics soient réduits pour être sûrs que les États puissent payer la charge de la dette, mais ils s’inquiètent du fait que les mesures prises vitrifient l’activité économique. Face à ces injonctions contradictoires, il ne sert à rien de vouloir rassurer les marchés, puisque plus on les rassure, plus ils s’inquiètent. La seule solution est de sortir les États de leur emprise.

    Il faut pour cela tout d’abord européaniser et monétiser les dettes publiques. La BCE et les banques centrales nationales doivent pouvoir, sous contrôle démocratique, financer les États et les politiques publiques européennes. Concernant le stock de la dette existant, un audit citoyen doit pouvoir déterminer la part de la dette qui est illégitime, et donc doit être annulée, et celle qu’il faudra rembourser, la BCE pouvant dans ce cas la racheter. Les banques doivent être mises sous contrôle social afin qu’elles se tournent vers les financements de l’activité productive et la transformation écologique de la société. Enfin, il faut enfin une réforme fiscale d’ampleur qui redonne des marges de manoeuvres à l’action publique. Ces orientations supposent de rompre avec tout ce qui a fait l’orthodoxie néolibérale de ces dernières décennies. Les mouvements sociaux qui commencent à secouer l’Europe devront l’imposer.

    Thomas Coutrot, coprésident d’Attac et Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation CopernicTribune parue dans Libération Jeudi 3 Novembre 2011

     

  • Sauver l’Europe en coulant les peuples ?

    Austerite.gifDans la nuit du 26 au 27 octobre, les participants du sommet européen ont abouti à un nouvel accord, censé pour une énième fois « sauver l’Europe ». À la baguette, Angela Merkel (et Nicolas Sarkozy), Christine Lagarde (pour le FMI) et, surprise… un représentant du secteur bancaire, Charles Dallara. Alors, qu’en est-il vraiment de cet accord – qui a déjà fait bondir les bourses ?

    On retiendra tout d’abord que la restructuration de la dette grecque est enfin mise à l’ordre du jour ; et malgré les résistances de Nicolas Sarkozy et du secteur bancaire, les créanciers devront débourser à hauteur de 50%, via une décote de leurs titres de dette. Il aura donc fallu deux ans – deux ans de calvaire pour le peuple grec – pour que la réalité rattrape en partie les dirigeants de la zone euro.

    Mais les peuples grecs et européens sont loin d’être tirés d’affaire pour autant. Conformément aux exigences allemandes, l’interdiction faite à la BCE de prêter directement aux gouvernements de la zone euro ne sera pas levée. Elle leur permettrait pourtant de s’émanciper des marchés financiers.
    À la place, les pays en difficulté devront se tourner vers le fonds européen (le FESF), démultiplié grâce à la participation de pays émergents, et placé sous la supervision du FMI. Les clients ne devraient pas tarder à pointer au guichet du FESF… Espagne, Portugal, mais aussi la France, dans un contexte où la recapitalisation des banques par les fonds publics risque de s’avérer inéluctable.

    Dans tous les cas, qu’ils fassent ou non appel à l’intervention du FESF, les gouvernements européens se sont accordés pour accroître la « discipline », le contrôle budgétaire des dépenses publiques et l’inscription dans leurs constitutions du carcan budgétaire de la « règle d’or » pour 2012. Des mesures adoptées sans aucun débat ou consultation populaire, à l’image de cette nouvelle « gouvernance » de l’Europe, parfaitement anti-démocratique. Au nom de laquelle on annonce déjà une nouvelle modification des traités…

    Le « deal » était donc le suivant : en l’échange d’une (inévitable et tardive) restructuration de la dette grecque, c’est l’hyper-austérité qui est promise aux peuples. Avec toutes les conséquences sociales dramatiques qu’elle a déjà causées, à travers les licenciements, les baisses des salaires, des retraites, le démantèlement de l’Etat social… et au risque de voir plonger l’Europe dans le cercle vicieux de la récession. Mais aussi de voir les peuples se dresser les uns contre les autres, sous prétexte que les uns paieraient pour les autres.

    Il est clair que les peuples ne veulent plus de cela, à l'image des manifestants et manifestantes grecs, des indignés espagnols, italiens ou britanniques. Il est désormais urgent de sortir l’Europe du «piège de la dette publique».

    Attac France participe avec d'autres organisations du mouvement social à un audit citoyen de la dette (http://www.audit-citoyen.org/). Cette initiative vise à démontrer les mécanismes pervers de l'endettement public, et à proposer de véritables solutions pour sortir de la crise. Présentée à l'occasion du contre G20 de Nice la semaine prochaine, lors duquel l’indignation sera plus que jamais de mise.

    Attac France, le 27 octobre 2011

  • Nice du 1er au 4 novembre : le programme d'Attac face au G20

    Logo Attac.jpgNous sommes à quelques jours du contre-G20 de Nice et nous vous y attendons nombreux ! (Pour les poitevinEs qui voudraient faire le voyage…)

     
    Tout d'abord aucun problème d'hébergement en gymnase, chez des militants, en auberge de jeunesse ou dans des hôtels (voir http://www.mobilisationsg8g20.org/tous-a-nice-face-au-g20/hebergements-a-nice/)
    De nombreux autocars et co-voiturages permettent de se rendre à Nice (voir http://www.mobilisationsg8g20.org/tous-a-nice-face-au-g20/se-rendre-a-nice/)
     
    Voici les activités d'Attac durant ce contre-sommet des peuples.
    Vous pouvez consulter le détail du programme sur le site (http://www.mobilisationsg8g20.org/tous-a-nice-face-au-g20/programme-des-mobilisations-a-nice/)
     
    Lundi 31 octobre
    Vous êtes les bienvenus pour aider à la préparation : merci d'envoyer vos offres de service à moise.alterg20@gmail.com.

    Mardi 1er novembre 
    15h : Manifestation unitaire, départ de l'esplanade de Lattre de Tassigny. RDV à partir de 13h30 au camion-sono d'Attac.
    De 18h à minuit : Concert et prises de parole aux "anciens abattoirs" (route de Turin).

    Mercredi 2 novembre
    Attac participe à plusieurs ateliers du "Forum des peuples" et organise à 14h un "Tribunal des Banques" qui sera suivi d'une action symbolique de désinfection du système bancaire.

    Jeudi 3 novembre 
    10h : Action unitaire à Cap d'Ail, près de la frontière monégasque, pour dénoncer l'hypocrisie du G20 qui est censé avoir supprimé les paradis fiscaux.
    13h : suite du Forum des peuples
    15h : action symbolique Attac (fausse conférence de presse de Nicolas Sarkozy dévoilant les véritables objectifs du G20).
    20h : Banquet des alternatives

    Vendredi 4 novembre
    Pendant que la coalition organisera une conférence de Presse à Cannes, les militants présents à Nice sont invités à participer à une action symbolique à l'initiative du collectif 06.
     
    Merci de venir à Nice avec drapeaux, banderoles, pancartes et éventuellement animations. 
    Merci de nous contacter pour se coordonner.
     
    Le groupe de préparation g20nice@attac.org