Commencez l'année 2015 en fanfare : adhérez à Attac !
Ci-joint le bulletin pour adhérer à Attac en 2015. A diffuser largement !
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Ci-joint le bulletin pour adhérer à Attac en 2015. A diffuser largement !
« Je suis très préoccupé par le fait que notre action collective n’est pas à la hauteur de nos responsabilités à tous », a déclaré Ban Ki Moon, secrétaire Général de l’ONU devant les 195 pays réunis pour la Conférence des Parties (COP20) réunie à Lima.
Nous partageons sa préoccupation ! Nous y ajoutons un appel aux mouvements sociaux, aux citoyen⋅ne⋅s, à se saisir de l’enjeu climatique, à répondre à la lenteur des négociations, au manque d’ambition, au phagocytage des négociations par les lobbies industriels et financiers et surtout au décrochage du processus de négociations du monde réel. Il est à craindre que tous les échafaudages techniques, les évaluations, les comptabilités, les vérifications, toujours plus sophistiqués, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, soient pris de cours par les catastrophes en cours et à venir.
La conférence n’est pas terminée, mais « les textes qui circulent désormais et qui définissent les bases pour préparer l’accord qui devrait être trouvé à Paris en décembre 2015, ne donnent aucun signe d’espoir réel, pour un monde, qui après 2020, devrait déjà subir des chocs climatiques sans précédents », selon Geneviève Azam, porte-parole d’Attac France.
Attac réaffirme son opposition au dogme du libre-échange qui guide les négociations commerciales internationales et les politiques d’investissement. Dans la mesure où des négociations sont en cours,
Attac, en tant qu’association citoyenne, souhaite pouvoir participer au processus ouvert avec le comité de suivi stratégique, afin d’être informée de l’avancée des négociations et des propositions françaises. Attac y participera au nom de l’expertise citoyenne qu’elle a construite depuis près de 15 ans de travail sur les traités de libre-échange. Attac rappelle qu’elle s’oppose notamment à toute forme de mécanisme de règlement des différends investisseurs-États et de coopération réglementaire aussi bien dans le TAFA que dans le CETA car ils attentent aux principes fondamentaux de la démocratie.
Dans le cadre de ce comité stratégique, Attac demande une publication régulière des positions de négociations de la France et de l’Union européenne (UE) ainsi que la position de la France dans la construction de la position de l’UE. Attac demande également la publication de toutes les consultations du gouvernement, de toutes les composantes de la « société civile », y compris les consultations des entreprises et fédérations professionnelles.
Au cas où ces attentes ne seraient pas honorées, Attac se réserve la possibilité de se retirer du dit comité et annonce qu’elle fera connaître les raisons de cette position publiquement.
Attac France le 20 novembre 2014
Réduire de 40 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 : l’objectif adopté par le Conseil européen des 23 et 24 octobre est dramatiquement insuffisant. Il contredit les recommandations des scientifiques pour ne pas dépasser les 2 °C de réchauffement climatique d’ici la fin du siècle. L’Union européenne (UE) abandonne ainsi toute prétention de leadership en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Le Conseil européen a adopté la proposition de la Commission pour les réductions d’émission d’ici 2030. Il entérine ainsi la perte de plusieurs années décisives dans la lutte contre les dérèglements climatiques.
Adopter un objectif de 40 % de réductions d’émissions d’ici 2030 revient à repousser à l’après 2030 l’essentiel des efforts. Rappelons en effet que l’objectif officiel pour 2050, cohérent avec les recommandations unanimes des scientifiques, est une baisse de 80 % des émissions, soit -2,5 % par an. Or l’objectif de -40 % en 2030 permet de se contenter d’une baisse de 1,3 % par an : deux fois moins que le nécessaire. Du fait du retard ainsi pris, il faudra ensuite une baisse de 5 % par an pour atteindre l’objectif en 2050 ! C’est à se demander si l’UE ne vient tout simplement pas d’abandonner l’objectif de ne pas dépasser les 2 °C d’augmentation maximale de la température moyenne mondiale d’ici à la fin du siècle.
Quant à l’objectif de 27 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, il peut sembler un premier pas : mais en s’abstenant de fixer des objectifs par pays, l’UE laisse les mains libres aux États-membres qui préfèrent le charbon, les hydrocarbures de schiste ou le nucléaire. Les lobbies industriels des énergies fossiles et du nucléaire ont été entendus, qui plaident de plus en plus ouvertement pour freiner le développement des énergies renouvelables.
Le marché du carbone européen est en faillite mais contribue quand même à subventionner les pays et les industries les plus polluants. Sans objectifs de réduction d’émission cohérents avec les recommandations scientifiques, l’Union européenne ne peut plus prétendre au rôle de « leadership climatique » auquel elle prétendait il y a encore quelques années. Quant à la France, après avoir abandonné l’écotaxe, après avoir adopté une loi sur la transition énergétique sans financements, son gouvernement veut maintenant libéraliser le transport d’autocars concurrents du train, toujours bien sûr au nom de la sacro-sainte croissance.
Dans de nombreux pays d’Europe des mobilisations citoyennes s’opposent à aux énergies fossiles et aux projets inutiles et déploient des initiatives de transition notamment en matière énergétique. La Conférence climatique de Paris-Le Bourget en décembre 2015 (COP21) sera un lieu de convergences de ces mouvements qui seuls peuvent faire échec au poids des lobbies et tirer les ambitions européennes vers le haut.
Communiqué du 24 octobre 2014