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Activités Attac - Page 51

  • Budget 2015 : un mauvais tournant

    Note d’analyse Attac, Fondation Copernic, Les Économistes Atterrés

    Après trois années où la politique d’austérité est passée principalement par des hausses d’impôts, elle se focalise désormais, avec le pacte dit de « responsabilité », sur la baisse des dépenses publiques et l’amélioration des marges des entreprises. Pour Les Économistes Atterrés, Attac et la Fondation Copernic, qui publient aujourd’hui une note d’analyse détaillée du projet de budget 2015, c’est un pari perdu d’avance. 

    Les entreprises disposent de surcapacités de production et manquent de clients : elles n’utiliseront donc pas les cadeaux fiscaux pour investir et embaucher mais pour baisser leurs prix ou pour rémunérer leurs actionnaires. La baisse des dépenses publiques et sociales va accentuer la stagnation. Celle-ci pourrait fort bien se transformer en déflation.

    Les prévisions de croissance du gouvernement (1 % pour 2015, puis 1,7 %, 1,9 % et 2 % à partir de 2018) tablent sur une résorption de la dette publique à compter de 2017. Mais l’histoire risque de se répéter : l’impact récessif de ces décisions est sous-évalué. Si la France, à la différence des pays du Sud de l’Europe, a pour l’heure échappé à une brutale dépression, c’est grâce à la… dépense publique. Certes l’austérité budgétaire a bien eu lieu : « choc fiscal », ralentissement de la dépense publique. Mais heureusement, la hausse des dépenses publiques, quoique ralentie, a pu compenser en partie le recul de la demande du secteur privé depuis 2011 (avec notamment un recul massif de l’investissement en logement des ménages). C’est la dépense publique qui a empêché que la France ne passe de la récession à la dépression, ce sont les coupes budgétaires qui risquent de l’enfoncer.

    Car la France, comme la zone euro dans son ensemble, est dans une situation économique calamiteuse qui commence à inquiéter les marchés financiers. C’est pourtant pour les rassurer que ces politiques sont menées ! L’impasse est donc totale. Un vaste plan de relance à l’échelle nationale et européenne, dégageant des financements massifs pour la transition écologique et la satisfaction des besoins sociaux, est indispensable pour inverser la courbe du chômage et des émissions de gaz à effet de serre. Il suppose de mettre fin à l’emprise des marchés financiers sur nos sociétés.

    Communiqué du 23 octobre 2014

    Vous pouvez télécharger la note (28 pages) à l'adresse :

    https://france.attac.org/IMG/pdf/attac_note_budget_10_14.pdf?pk_campaign=Infolettre-147&pk_kwd=france-attac-org-img-pdf-attac

  • La mobilisation contre le TAFTA prend de l’ampleur et gagne la rue !

    autoc.pngSamedi 11 octobre, des dizaines des milliers de citoyens ont organisé plus de 1000 initiatives et de larges manifestations dans 22 capitales européennes pour dénoncer les traités des multinationales et scander « Stop TAFTA, CETA et TiSA ! ». Plus de 70 rassemblements ont eu lieu partout en France, de Brest à Aix en Provence en passant par Lille, Lyon, Narbonne ou Toulouse. La manif’action parisienne a réuni plusieurs milliers de personnes et a convergé, place de la République, avec les mobilisation de la journée internationale contre les gaz de schistes et la manifestation « NON au salon pro-nucléaire ». 

    Le nombre et le dynamisme des rassemblements témoignent de la détermination des populations européennes, en lien avec les mouvements qui luttent contre ces accords au Canada et aux Etats-Unis, à faire entendre leurs voix pour dénoncer la capture par les multinationales de négociations qui se déroulent en toute opacité. Le 11 octobre est un premier succès d’ampleur pour le mouvement appelant à bloquer le TAFTA, le CETA, le TiSA et à sortir du piège des accords de libre-échange. Son message est clair : nous voulons des politiques commerciales et d’investissement au service des peuples et la planète, et non au service des multinationales et de la finance.

    Le collectif national Stop TAFTA appelle les collectifs locaux a poursuivre leurs actions et leur travail d’éducation populaire autour de ces traités. La mobilisation se poursuivra jusqu’à l’arrêt des négociations du TAFTA et du TiSA, et la non adoption du CETA. De futures initiatives seront annoncées prochainement.

  • Climat : effets d’annonce et vrais renoncements

    Logo Attac.jpgLe mardi 23 septembre, lors du sommet pour le climat organisé par Ban Ki-moon à New-York, François Hollande a annoncé que la France « contribuerait à hauteur d’un milliard de dollars sur les prochaines années » au Fonds vert pour le climat (FVC). Un décryptage élémentaire démontre que cette annonce apparemment spectaculaire est en réalité si minimaliste et si floue qu’elle en devient dérisoire.

    Un milliard de dollars ! Ce chiffre tonitruant est en réalité dérisoire. Étalé sur quatre ans, cela fait moins de 200 millions d’euros par an. Soit à peine 0,2 % des 100 milliards annuels dont la communauté internationale s’est engagée à doter le Fonds vert d’ici 2020. Voilà qui est bien peu pour la cinquième puissance économique mondiale ! François Hollande s’est par ailleurs bien gardé d’indiquer s’il s’agissait de montants additionnels ou de financements déjà existants renommés pour l’occasion. Il n’a pas non plus précisé s’il parlait de dons ou bien de prêts conditionnés comme la France en a pris l’habitude.

    François Hollande s’est donc payé de mots, promettant de « réenchanter le monde, de donner à la jeunesse du monde l’espoir qu’elle vivra mieux que nous ». Entouré des PDG de GDF Suez, d’EDF, de Veolia et de bien d’autres pollueurs géants, il a omis de mettre fin aux subventions des énergies fossiles, revendication pourtant portée depuis de nombreuses années par la société civile.

    En recevant les ONG dont Attac avant son départ pour New-York, François Hollande s’est dit à l’écoute de la société civile. Laurent Fabius et Ségolène Royal ont participé à la marche pour pour le climat de ce dimanche à New-York. Mais in fine, compétitivité oblige, ce sont les intérêts des multinationales qui priment. Ainsi, François Hollande a-t-il confirmé l’engagement de la France dans l’Alliance globale pour « l’agriculture intelligente face au climat » alors que les ONG et syndicats paysans lui ont exprimé leur rejet de cette initiative qui néglige l’agriculture paysanne et fait la part belle aux technologies des multinationales.

    L’exemplarité dont la France se voulait porteuse est déjà mise à mal. Pour préserver les profits de ses banques, Paris s’évertue toujours à réduire la portée de la taxe européenne sur les transactions financières, qui pourrait pourtant être le prélude à une taxe mondiale ambitieuse pour alimenter le Fonds vert. Il y a à peine un an, Laurent Fabius, recevant les travaux du GIEC, avait dit viser « un accord juridiquement contraignant et ambitieux » à Paris en 2015 : mais François Hollande n’en a rien dit à New York, s’inclinant de fait devant les récentes déclarations de Barack Obama contre toute idée d’accord contraignant. 
    Le succès des marches pour le climat pourrait toutefois annoncer l’entrée en scène d’un puissant mouvement de l’opinion et de la société, seul de nature à bousculer les fabricants d’effets d’annonce au service des lobbies pour les contraindre à changer réellement de cap. Attac, au sein de la Coalition Climat 21 des mouvements sociaux qui s’est constituée en France, fera tout pour y contribuer.

    Informations complémentaires

     

    Communiqué Attac du 24 septembre 2014

  • Tafta, Ceta, Tisa : mobilisations nationale et locale le 11 octobre

    autoc.pngRetrouvez sur le site "Stop Tafta", toutes les informations sur les mobilisations locales : http://stoptafta.wordpress.com/2014/09/26/11-octobre-2014-mobilisations-journee-daction-contre-le-tafta-le-ceta-et-le-tisa/

  • Accord UE-Canada : plus de 130 organisations citoyennes réaffirment leur refus d’un accord désastreux pour les peuples et l’environnement

    Logo Attac.jpgLe Sommet UE-Canada qui s’ouvre à Ottawa ce vendredi 26 septembre devrait marquer la conclusion officielle des négociations de l’accord économique et commercial global (AÉCG ou CETA en anglais). 

    La version consolidée fuitée début août 2014 a confirmé les inquiétudes exprimées par nos organisations : droits démesurés accordés aux investisseurs, mécanisme d’arbitrage des différends investisseur-État, libéralisation accrue des services et clauses qui limitent le pouvoir des collectivités de réguler ou encore de remunicipaliser des services publics, mise en danger de l’agriculture paysanne, mécanismes de coopération réglementaire qui contourneront la surveillance des instances démocratiques...

    Alors que le prochain cycle de négociation du TAFTA se déroulera la semaine suivante aux États-Unis, nos organisations renouvellent leurs préoccupations quant à la conclusion du CETA, marche-pied du TAFTA, et demandent au gouvernement français de faire part de positions claires, en particulier sur le volet « protection des investissements ».

    Le refus par la Commission européenne de lancer l’initiative citoyenne européenne déposée par plus de 240 organisations en Europe sur ces accords, tout comme la publication par la Commission de règles liées à la protection des investissements avant même la publication des résultats de sa consultation sur ce volet des négociations, témoignent une fois de plus de la mise à l’écart des citoyen-nes et de l’absence de débat démocratique.

    Pour autant, nous réaffirmons nos demandes et notre mobilisation.

    • Hier la Confédération paysanne, membre du collectif Stop TAFTA, a montré son opposition à CETA - dont le volet agricole menace directement les petits éleveurs bovins et porcins - en occupant le siège de l’entreprise Cargill en banlieue parisienne.
    • Plus de 130 mouvements sociaux et citoyens, syndicats, ONG... appellent à nouveau, aujourd’hui, par une déclaration conjointe, leurs responsables à ne pas s’obstiner à conclure CETA, et à ouvrir un véritable processus de débat qui prendra en compte les demandes et les objections des citoyens.
    • Nous serons également dans la rue le 11 octobre avec nos partenaires à travers l’Europe pour réaffirmer notre opposition au TAFTA et au CETA et dénoncer la mainmise des multinationales sur des négociations qui sapent les droits des populations et l’environnement

    Lire la déclaration : « Au-delà de cent organisations des deux côtés de l’Atlantique dénoncent un accord qui enrichira les entreprises multinationales, au détriment des droits des populations », signée par plus de 130 organisations.

    Informations complémentaires

     

    Communiqué Attac du 25 septembre