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Activités Attac - Page 47

  • BNP Paribas contre Attac : l’hôpital se fout de la charité

    Logo Attac.jpgPlus de 3 mois après à la réquisition citoyenne de chaises effectuée par les militant.e.s d’Attac dans l’agence BNP Paribas du boulevard Voltaire à Paris, la banque a finalement osé porter plainte pour « vol en réunion » contre Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac. Jusqu’où la principale banque française, qui détient pas moins de 170 filiales dans les paradis fiscaux, s’enfoncera-t-elle dans le ridicule et le déshonneur ?

    Entendu par la police ce matin pour « vol en réunion » sur plainte de BNP Paribas, Thomas Coutrot a réfuté cette accusation : « j’ai rappelé aux enquêteurs que voler, c’est s’approprier le bien d’autrui. Or nous sommes tout disposés à restituer les chaises de BNP Paribas dès que la banque annoncera la fermeture de ses 7 filiales aux Îles Caïmans. En outre, nous ne disposons pas des chaises pour notre bénéfice propre puisqu’elles circulent au sein d’une chaîne d’usage et de solidarité. » Le porte-parole d’Attac France a laissé la police prendre ses empreintes digitales et sa photo mais a refusé le prélèvement d’ADN.
    Comme le montre le Livre noir des banques, les banques sont lourdement engagées dans l’organisation industrielle de l’évasion fiscale. Les scandales HSBC et UBS, révélés par de courageux lanceurs et lanceuses d’alerte, ne sont que la partie visible de l’iceberg. Depuis 18 mois, dans le cadre de sa campagne « les Requins » contre les banques et les multinationales prédatrices, Attac demande sans succès à BNP Paribas de fermer ses filiales aux Caïmans. Pour quelle autre raison que l’évasion fiscale la plus grande banque française dispose-t-elle de 29 filiales au Luxembourg, 10 à Hong-Kong, 7 en Suisse, 7 à Singapour et 7 aux Îles Caïmans ?
    Plutôt que de diligenter la police et la justice contre les militant.e.s, les pouvoirs publics feraient mieux de mettre un terme à cette situation intolérable. L’évasion fiscale coûte de 60 à 80 milliards d’euros par an au budget de la France, et les timides mesures de régularisation des comptes en Suisse (rapport : 2 milliards par an) n’en représentent qu’une petite partie. Plus généralement, comme le demande la Plateforme paradis fiscaux et judiciaires, l’ensemble des entreprises doit être tenue de publier ses comptes pays par pays, pour faciliter la collecte de l’impôt et réduire la fraude, l’évasion et les injustices.
    Attac appelle à une mobilisation nationale sur les réseaux sociaux en incitant les citoyen.e.s à se prendre en photo et à les relayer avec la phrase « Toutes et tous #FaucheursDeChaises BNP et HSBC » pour dire stop à la fraude et à l’évasion fiscale.

     

  • Climat, Dette, Austérité : ça va chauffer !

    Inscrivez-vous dès maintenant à l’Université d’été 2015

     

    Logo Attac.jpgLa crise continue de s’amplifier comme en témoignent la montée des inégalités et de la pauvreté, le réchauffement climatique, la régression de la démocratie. Les politiques d’austérité font payer aux peuples le prix de la crise et de la dette. L’échec du capitalisme, fondé sur la finance, la marchandisation et le productivisme, est criant.

    Libérer les peuples du joug de la dette et des politiques néolibérales, organiser sans attendre la transition vers une autre société plus solidaire et respectueuse de la planète sont devenus un impératif.

    C’est pourquoi Attac a décidé d’organiser l’Université Citoyenne de 2015 autour du thème « Climat, dette, austérité, ça va chauffer ! ».

    L’université d’été se tiendra à Marseille, à l’université Saint-Charles, du 25 au 28 août. Elle sera, cette année à nouveau, un temps fort pour Attac et ses partenaires, et permettra d’approfondir nos analyses, de débattre sur les alternatives, d’organiser nos luttes futures à l’échelle locale, de l’Europe et de la planète.

    Les plénières de l’université d’été, qui permettent de rassembler tous les participants, symbolisent des axes prioritaires de nos luttes en 2015 : la plénière d’ouverture sera consacrée à la lutte contre les politiques d’austérité menées au prétexte de la dette, à commencer par le soutien au peuple grec. La plénière de clôture donnera toute la mesure de notre détermination à lutter contre le réchauffement climatique, face aux enjeux de la COP21.

    Des ateliers de formation au fauchage de chaises seront proposés aux participants désireux de multiplier les actions de réquisition citoyenne dans les banques qui organisent l’évasion fiscale.

    Environ 35 ateliers et 6 forum en parallèle, répartis en 6 filières, permettront aux différentes sensibilités de s’exprimer, de nous enrichir mutuellement de nos expériences, d’inventer ensemble de nouveaux modes d’action sur les thèmes qui sont au cœur du mouvement altermondialiste. Des ateliers autogérés et hors les murs permettront d’organiser des débats, des formations, de projeter des films.

    L’Université d’été sera également un moment de convivialité et de fête avec un programme « hors les murs » qui permettra aux participant⋅e⋅s de partir à la découverte d’une autre Marseille que celle de Plus belle la vie ou des résultats de l’Olympique de Marseille.

    Venez nombreux !

    Vous pouvez vous inscrire sans attendre sur le site de l’Université :https://universite.attac.org/2015/p... 

  • Grèce : petit guide contre les bobards médiatiques

    A lire sur le sujet du traitement médiatique de la victoire de Siriza en Grèce, ce petit fascicule :

    Grèce.png

  • Sortie du livre : Les Naufragés du libre-échange

    naufrage_libre_echange_130315.jpgEn négociant des accords de libre-échange, l’Union européenne, les États-Unis et le Canada veulent donner aux multinationales le pouvoir de défaire les règles sociales et écologiques. Ce coup de force mettrait la démocratie sous tutelle de part et d’autre de l’Atlantique. En effet, nos États choisissent délibérément de se soumettre à des mécanismes, tels l’arbitrage privé ou la coopération réglementaire, qui font prévaloir la protection des «investisseurs» sur l’intérêt général.
    Comment en est-on arrivé là ? Pour le comprendre, Les Naufragés du libre-échange resitue ces négociations dans l’histoire et les méandres de la mondialisation commerciale. Le livre propose des pistes concrètes pour abandonner le libre-échange, ce navire à la dérive sur le pont duquel nos «élites» dansent en toute impunité. Il appartient aux mouvements sociaux d’inventer de nouveaux modèles d’échange qui renforcent les solidarités internationales, facilitent la transition écologique et sociale, et promeuvent la démocratie au lieu de la saper.

    Editions : Les liens qui libèrent (prix public 10€ )

  • Le gouvernement français défend l’arbitrage privé au service des multinationales !

    Logo Attac.jpgCe mardi 24 février, les euro-députés français ont reçu une note de recommandation sur le TAFTA. Elle concerne la résolution sur l’accord transatlantique qui sera examinée par le Parlement européen dans les semaines à venir [5].
    Cette note fuitée livre des informations inédites sur la position du gouvernement et recommande en particulier de ne pas suivre la position de rejet de l’ISDS du rapporteur socialiste Bernd Lange.
    Le gouvernement français prêt à tout pour sauver l’ISDS ?
    Lors d’une réunion au sommet à Madrid samedi, les sociaux-démocrates européens se sont accordés pour sanctuariser le système de règlement des différends investisseur-État (ISDS) - en clair : pas de rejet mais des réformes mineures. Pour parfaire la plaisanterie, le gouvernement français a salué cette nouvelle reculade comme une grande victoire de la diplomatie française. Un communiqué de la majorité, au titre mensonger [1], illustre ce double discours : critiques de façade du mécanisme face au rejet largement exprimé dans l’opinion publique [2], mais travail en souterrain pour s’assurer de son maintien dans les négociations. La note communiquée ce mardi aux euro-députés français confirme ces manœuvres : alors que la résolution étudiée par le Parlement européen penche en faveur d’un rejet du mécanisme, les autorités françaises conseillent aux parlementaires d’« adopter une approche plus prudente sur ce sujet délicat ». En d’autres termes, le gouvernement demande aux parlementaires d’affaiblir la position, déjà bien timide, du rapporteur social-démocrate allemand Bernd Lange.
     
    Le gouvernement français appelle également dans cette note à favoriser un travail plus ambitieux sur la coopération réglementaire, sur laquelle nous avons déjà exprimé de multiples inquiétudes [3].
    Enfin, en dépit des ravages causés par la crise financière de 2008, le gouvernement demande l’inclusion des services financiers dans l’accord transatlantique.
     
    Un décalage effarant entre les actes du gouvernement et les préoccupations des populations
    Ces nouveaux éléments témoignent d’un décalage effarant entre les actes du gouvernement et les préoccupations des populations, alors que l’Initiative citoyenne européenne (ICE) lancée à l’automne dernier vient de dépasser les 1 500 000 signatures.
    Le collectif Stop TAFTA dénonce l’attitude méprisante du gouvernement français et particulièrement la duplicité et la fausseté du secrétaire d’État au commerce extérieur, Matthias Fekl. Nous réaffirmons notre opposition aux négociations en cours et appelons à se mobiliser massivement lors de la journée d’action internationale du 18 avril contre les traités des multinationales [4].
    [1] http://www.parti-socialiste.fr/communiques/les-socialistes-europeens-disent-non-au-mecanisme-darbitrage-investisseursetats
    [2] Voir notre communiqué «  Consultation publique TAFTA : la Commission balaye l’avis de 150 000 citoyens  » et «  Allô  ? Le PS et le gouvernement «  s’opposent à la mise en place de tribunaux arbitraux privés pour régler les litiges entre États et investisseurs  »  ».
    [3] «  Coopération réglementaire  » : Une dérégulation qui ne dit pas son nom.
    [4] Journée internationale d’action - 18 avril 2015. Les peuples et la planète avant les profits  !.
    [5] https://www.collectifstopTAFTA.org/...