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Activités Attac - Page 45

  • Contre la déchéance du travail, tous en CDI !


    Le mouvement social contre la loi Travail prend son essor : plus d’un million de manifestant·e·s ce jeudi 31 mars, deux fois plus que le 9 mars. Le gouvernement, affaibli et avec une majorité divisée, a déjà du céder sur la déchéance de nationalité : il peut, il doit céder sur la loi Travail. Nous sommes engagés dans un CDI (Combat à Durée Indéterminée) contre la déchéance du travail.

    Le gouvernement rend la droite responsable de l’échec de la réforme constitutionnelle, qui prévoyait d’introduire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité dans la loi suprême. Pourtant la droite s’était engagée à voter le projet annoncé par François Hollande au Congrès le 16 novembre dernier. C’est l’indignation de la société civile, rassemblée contre l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, qui a poussé les député·e·s socialistes à modifier le projet présidentiel, donnant ainsi un prétexte à la droite pour ne pas le voter.
    La loi Travail, elle, est une loi ordinaire qui n’aura pas besoin d’un Congrès ni d’une majorité qualifiée : mais la pression de la rue monte et pourrait faire à nouveau céder ce gouvernement affaibli et illégitime.
    Les jeunes ont bien vu que faciliter les licenciements des salariés en CDI ne réduira en rien la précarité du travail.
    Les femmes se rendent bien compte qu’elles sont particulièrement touchées par la réduction du supplément pour heures complémentaires, mais aussi par l’affaiblissement des règles légales et de branche au profit de l’accord d’entreprise, puisque les syndicats sont plus faibles dans les petites entreprises, fortement féminisées.
    Les salarié·e·s perçoivent le risque de réserver le suivi par un médecin du travail aux seuls « postes à risques » (définis par les patrons) : là encore les femmes seront sans doute sacrifiées, leur travail étant souvent jugé « sans risque ».
    Les syndicalistes ont bien compris qu’en période de montée du chômage, la généralisation des référendums d’entreprise contre les syndicats majoritaires serait une arme atomique contre ceux-ci.
    Tous voient bien que permettre au patronat d’augmenter la durée du travail va dégrader les conditions de travail et réduire les créations d’emploi.
    Et tous ont compris que c’est le moment de mettre un terme à cette spirale de régressions sociales et démocratiques dans laquelle un gouvernement à la dérive entraîne le pays au mépris de toutes les valeurs et promesses proclamées. Partout dans le pays, l’heure est au débat et à la mobilisation, pour faire échouer ce projet de loi et redéfinir ensemble le travail que nous voulons.

    Communiqué Attac du 1er avril 2016

  • Le petit guide Attac des bobards de la "Loi travail"

    Petit guide à mettre entre toutes les mains pour comprendre les réalités affichées ou cachées de la "Loi travail".

    En fichier PDF ci-joint : guide_bobards-travail_web.pdf

  • On vaut toujours mieux que ça !

    Logo Attac.jpgSelon le récit mis en scène par les médias, les concessions faites par le premier ministre sur le projet de loi en feraient un « texte équilibré » comme sont censées le montrer les réactions symétriques du patronat qui proteste contre les « reculs » du gouvernement et de syndicats qui comme la CFDT parlent d’un texte « porteur pour les jeunes et les salariés ». La réalité est bien différente.
    Sur un marché du travail où, du fait des 6 millions de chômeurs et des réformes précédentes qui ont déjà œuvré au détricotage du droit du travail, le patronat dispose d’un rapport de forces écrasant, ce projet de loi, même amendé, va très loin dans la déconstruction des protections des salariés. Sans attendre le texte qui sera présenté en conseil des ministres le 24 mars, et qu’il faudra bien sûr lire attentivement, on peut déjà tirer quelques conclusions des annonces faites hier.
    Devant l’ampleur du mouvement social qui s’est affirmé le 9 mars, le gouvernement a certes concédé quelques limites à quelques-unes des mesures les plus provocatrices du projet initial (plafonnement des indemnités prudhommales, forfait jour, temps des travail des apprentis mineurs). Mais il maintient nombre de mesures régressives et dangereuses du projet initial :
    - inversion des normes,
    - extension des critères du licenciements économiques,
    - maintien du périmètre national pour apprécier la réalité des difficultés économiques (le contrôle du juge n’ayant lieu... qu’a posteriori, une fois les licenciements prononcés),
    - validation des accords de "préservation ou développement de l’emploi" qui permettent d’imposer en cas de difficultés économiques conjoncturelles des réductions de salaire et/ou la flexibilité du temps de travail (le salarié refusant étant alors licencié pour motif personnel et non pour motif économique, ce qui lui fait perdre le bénéfice du reclassement),
    - possibilité donnée à Pôle Emploi de récupérer directement les trop-perçus versés aux chômeurs sans en passer par le juge,
    - limitation des visites des médecins du travail à rebours de leur mission de prévention,
    - insécurisation économique des expertises CHSCT...
    En outre, ce n’est que faussement que les inquiétudes de la jeunesse sont prises en compte puisque la « généralisation de la garantie jeunes » promise pour 2017 (sans être financée...) était déjà dans les tuyaux et avait même été initialement fixée au... 1er janvier 2016 ! Quant à l’augmentation annoncée des droits à la formation pour les moins qualifiés, elle reste limitée et elle ne fait pas du CPA, pour l’instant, autre chose qu’une coquille vide - d’autant plus que les dispositifs d’« épargne-temps » en sont exclus...
    Ce projet reste donc un projet de déréglementation du travail particulièrement grave, qui ne fera le bonheur que des marchés financiers et des dirigeants du CAC 40 ! Qui plus est, il ne répond pas aux enjeux de protection du travail qu’exige l’économie du 21e siècle ! Seule l’amplification du mouvement permettra le retrait de ce projet et la discussion de nouveaux droits sur une autre base.
    Attac appelle à participer aux mobilisation prévues les 17, 24 et 31 mars, à commencer par celles de jeudi prochain.

    Attac France — 2016

  • 10 000 personnes forment une chaîne humaine sur le parcours de la marche interdite

    A Paris, ce dimanche 29 novembre à midi, plus de 10 000 personnes ont rejoint la chaîne humaine entre Oberkampf et la place de la Nation, sur le parcours même de la marche pour le climat interdite. De nombreuses organisations et syndicats ont rejoint cette chaîne humaine organisée à l’initiative d’Attac France et d’Alternatiba et marquée par la participation de très nombreux citoyen·ne·s décidé·e·s à faire face à l’État d’urgence climatique. C’est dans le calme et la bonne humeur, avec aussi beaucoup d’émotion, que la société civile mobilisée, n’oubliant pas ce qui s’est passé, a su trouver un moyen de s’exprimer malgré la gravité de la situation.

    Une société civile rassemblée, imaginative, diverse, créative, une société qui n’a pas peur, s’est exprimée à travers cette chaîne humaine, de manière responsable, digne et non-violente. Enchaînés, main dans la main, sur plus de 3 km, les participant·e·s à la chaîne humaine ont exprimé la diversité des messages prévus pour les cortèges de la marche : « Pas d’emplois sur une planète morte ! » ; « Nous savons qui sont les responsables du changement climatique ! » ; « Nous sommes les solutions ! » ; « Protéger la nature, c’est sauver notre futur ! » ; « Premiers affectés et premiers en résistance ! ».

    Les messages expriment la détermination des participant·e·s à se mobiliser et lutter pour un climat de paix, seule réponse adéquate aux déstabilisations géopolitiques, économiques et écologiques auxquelles nous sommes confrontés : face au changement climatique, aucune armée ne pourra empêcher la fonte de la banquise ainsi que les conséquences sur les territoires et sur les populations les plus démunies. Nous sommes debout, mains dans la main, et nous montrons qu’il est possible, avec dignité et détermination, de prendre nos affaires en main. Le courant, passé entre entre toutes ces mains, est le courant des solutions et des alternatives pour transformer la machine à réchauffer la planète et bloquer les responsables du dérèglement climatique.

    Au lieu du fatalisme, nous entendons mettre en scène les voies qui s’inventent partout dans le monde pour sortir du piège climatique. Elles vont s’exprimer tout au long des deux prochaines semaines et les initiateurs de cette chaîne humaine, heureux de son succès, appellent au maintien de l’ensemble des temps de mobilisation prévus, notamment le Sommet Citoyen pour le Climat et le Village Mondial des Alternatives qui auront lieu à Montreuil les 5 et 6 décembre, la Zone d’Action pour le Climat au CentQuatre du 7 au 11 décembre, et enfin et la mobilisation du 12 décembre.

    Le 29 novembre,  Attac France et Alternatiba

     

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  • Retraites complémentaires : arrêtons la régression

     

     

    Logo Attac.jpgL'accord de principe sur les retraites complémentaires AGIRC et ARRCO conclu le 16 octobre dernier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC) doit être signé le 31 octobre 2015.

    Il prévoit, pour équilibrer les comptes de ces caisses, de réaliser une économie annuelle de 6 milliards d’euros d’ici 2020 qui se fera quasi exclusivement sur le dos des salarié·e·s et des retraité·e·s, et qui s’inscrit ainsi dans la continuité des politiques d’austérité. 

    Les mesures principales sont le recul de la date annuelle de revalorisation des pensions, leur sous-indexation (revalorisation inférieure à l’inflation), la baisse des droits futurs des salarié·e·s et un système d’abattement et de bonus sur la pension complémentaire.Par exemple, une personne qui souhaite partir en retraite à l’âge légal (62 ans) et qui a la durée de cotisation exigée se verra néanmoins appliquer un abattement de 10 % sur sa pension complémentaire. Pour ne pas subir l’abattement, elle devra rester en emploi un an de plus, jusqu’à 63 ans. 
    Cela revient à reculer d’un an l’âge du départ à la retraite, alors qu’aujourd’hui déjà, du fait du chômage important des seniors, l’âge moyen de cessation d’activité en France est de 59 ans. Cela aboutit également à augmenter d’un an la durée de cotisation exigée pour bénéficier d’une pension à taux plein, c’est-à-dire sans aucun abattement.

    Les pensions ont déjà été fortement dégradées par les précédents accords et celui qui vient d’être conclu va encore aggraver cette tendance, y compris pour une part importante de retraite modeste, contrairement aux affirmations de certains. La perte de pouvoir d’achat, programmée pour trois ans supplémentaires par l’accord, touche plus durement les personnes qui ont de petites pensions, parmi lesquelles les femmes sont prépondérantes. De même, l’augmentation de la durée de cotisation et le report de l’âge d’ouverture des droits pénalisent davantage les femmes, car elles ont toujours aujourd’hui des carrières plus courtes. 
    Cet accord va à l’encontre de l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes affiché par le gouvernement et les partenaires sociaux.

    Pourtant des solutions justes existent pour financer les retraites. L’axe central inclut une mise à contribution des revenus du capital, la réduction du chômage, en particulier par le développement de l’activité utile, l’amélioration des salaires, la lutte contre le temps partiel subi par les femmes et la réalisation de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

    Attac condamne la signature de cet accord et demande un vrai débat démocratique sur ces enjeux de société.