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Luttes sociales - Page 31

  • L'économiste James Galbraith raconte les coulisses du plan B grec

    De février à juillet, l'économiste James Galbraith s'est rendu à Athènes pour travailler aux côtés de « son ami » Yanis Varoufakis, alors ministre des finances. Il raconte les débats autour d’un éventuel plan B et la sortie de l’euro. « On s’est exagéré les difficultés. Pour la prochaine fois, on saura comment faire », dit-il. L’économiste en est persuadé : il y aura une prochaine fois, en Grèce ou ailleurs.

    Deux mots lui viennent spontanément pour résumer la situation actuelle de la Grèce après le nouveau plan d’austérité. Deux mots dont l’économiste américain James Galbraith assume la violence pour expliquer, ce vendredi 16 octobre, à l'institut Veblen, devant ses collègues français, l'ampleur du désastre grec : colonisation et liquidation. « C'est ce à quoi nous assistons aujourd'hui. Une perte d'indépendance totale et une liquidation de l'État grec. La Grèce est un pays qui n'est plus indépendant. Le gouvernement a perdu toute marge de manœuvre. Il lui est interdit d'introduire la moindre loi sans l'accord préalable de ses créanciers », dit l'économiste américain.

    Alors que le Parlement grec vient d'adopter la première salve des réformes imposées dans le cadre du nouveau plan européen de juillet, James Galbraith explique l'envers du décor. « Ces 48 projets de loi prioritaires sont dictés à Bruxelles et traduits ensuite en grec », dit-il. « Ce ne sont pas des réformes pour améliorer les conditions économiques de la Grèce. Ce sont des réformes construites par les lobbies », poursuit-il.

    (la suite sur le site de Médiapart pour les abonnéEs : http://www.mediapart.fr/journal/international/181015/leconomiste-james-galbraith-raconte-les-coulisses-du-plan-b-grec

     

  • Alternatiba dans la Vienne : dimanche 13 septembre !

    Le collectif coalition climat 21 Vienne, qui s'est monté à Poitiers à l'occasion de la COP21, (la conférence des Nations Unies sur le climat en décembre prochain à Paris), vous invite ou ré-invite à participer au Tour Alternatiba Poitiers ce Dimanche 13 septembre au Parc de Blossac
    15h à 20h
     
    Et/ou à la vélorution, 14h15 fontaine Blossac vers Ligugé, puis Ligugé Poitiers
    avec l'association l'atelier du petit plateau (venez avec votre vélo !)
     
    En parallèle des coalitions COP21, depuis 2013 s'organise une formidable mobilisation citoyenne planétaire contre le réchauffement climatique, et contre les maux de cette société, en proposant des alternatives concrètes, efficaces, à notre portée car existent déjà. Ce mouvement, appelé Alternatiba, propose des solutions comme l'agriculture paysanne, la relocalisation de l'économie, l'aménagement maîtrisé du territoire et le développement des alternatives au tout routier, la sobriété énergétique, l’écot-habitat, la mise au pas de la finance, la reconversion sociale et écologique de la production, la consommation responsable, le partage du travail et des richesses, l'entraide, la réduction et le recyclage des déchets, la préservation des biens communs comme l'eau, la terre ou les forêts, etc...


    Au sein de ce mouvement, une 10aine de cyclistes (Alternatiba le Tour) parcourent la France en vélo triplette et quadriplette, pour découvrir et faire découvrir les alternatives locales à impacts local et global. Ils sont partis de Bayonne le 5 juin, journée mondiale pour l'environnement, et pédalent 5600 Km pour le climat pour arriver à Paris le 26 Septembre lors de l'Alternatiba Ile de France. Le but de ce tour est de créer une mobilisation climatique de masse.


    Ces cyclistes passeront à Gençay et Poitiers ce dimanche 13 septembre. Vous retrouverez le programme de la journée ci-dessous et vous pourrez accompagner et/ou rencontrer les cyclistes sur le parcours entre Courcômes (près de Gençay) et Poitiers Parc de Blossac.
    Mais, organisations alternatives, êtes dores et déjà fortement encouragés à venir présenter vos savoirs/savoirs-faire, vos alternatives, vos solutions, votre travail, qui participent (tel un colibri) à la lutte contre le réchauffement climatique et participe à la transition citoyenne et écologique. Sur le petit village des alternatives qui se tiendra au parc de Blossac de 15h à 20h. (Installation des stands vers 14h/14h30). Seule demande, venez avec ce que vous avez, vos tables, chaises, documentations, animations, et votre sourire! 
    Vous êtes bien entendu aussi encouragés à venir sur l'événement, même si rien n'est à présenter. Vous pouvez aussi accompagner les cyclistes lors des vélorutions, 5km avant les étapes d'arrivée. A la Ferrière Airoux avant Gençay, et à la Filature de Ligugé avant Poitiers. Heures dans programme ci-dessous.


    Une vélorution supplémentaire est organisée par l'association L'atelier du petit plateau, pour aller à Ligugé à vélo et revenir à Poitiers avec les cyclistes d'Alternatiba. RDV à la fontaine de Blossac à 14h15 avec vos vélos !

    N'hésitez pas à diffuser l'information dans vos réseaux respectifs !


    Films et sites web du mouvement :
    Court film de l'Alternatiba Bayonne qui eu lieu en octobre 2013, sous le parrainage de Stéphane et Christiane Hessel : https://www.youtube.com/watch?v=BP-IYAFyPfE
    Le départ du tour Alternatiba : https://www.youtube.com/watch?v=wIg45Q8RCSY
    En route pour le tour alternatiba : https://www.youtube.com/watch?v=agIMhpmGpV4
    https://alternatiba.eu/tour2015 
    https://www.facebook.com/Alternatiba.eu 
    https://twitter.com/1000Alternatiba

  • COP21/Climat : AGENDA DES MOBILISATIONS

    Temps forts à venir: 

    Les 26 et 27 septembre, mobilisons-nous pour mettre en valeur les initiatives citoyennes qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique !
    A deux mois de la COP21, ce week-end sera l'occasion de donner le coup d'envoi de la dernière ligne droite de la mobilisation citoyenne : à Paris avec l'arrivée du tour Alternatiba et l'Alternatiba Paris, partout en France et dans le monde, mobilisons-nous pour soutenir et mettre en valeur les initiatives citoyennes qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique. 

    Les 3 et 4 octobre: réunion stratégique internationale de mobilisation à Paris. 
    La Coalition organise sa dernière réunion stratégique de mobilisation internationale à Paris avant les mobilisations de décembre. En juin dernier, nous avons rassemblé 400 personnes, venons encore plus nombreux.ses pour travailler collectivement et garantir le succès des mobilisations de décembre ! Inscrivez vous dès maintenant !

    MOBILISATIONS DE DECEMBRE

    Les 28 et 29 novembre, marchons pour le climat ! Venez participer à la Marche Mondiale pour le Climat ! 

    Le sommet sur le climat, la COP21, commence le 30 novembre. Dans le monde entier, montrons à nos gouvernements que la société civile est mobilisée pour que des mesures justes et efficaces soient prises face au dérèglement climatique. 
    Dans toutes les capitales du monde, des marches sont en train d’être organisées pour le samedi 28 ou le dimanche 29 novembre. 
    A Paris, la manifestation aura lieu le 29 novembre. Pour plus d’information sur le parcours, les thèmes et les détails logistiques de la marche, restez informé.e.s via le site internet de la Coalition et grâce aux newsletters de la Coalition climat 21.

  • Aucun avenir ne peut être bâti sur les décombres de la Grèce

    Logo Attac.jpgL’Union européenne dans son ensemble et les dirigeants de la zone euro en particulier viennent de porter le coup de grâce au peuple grec, à la démocratie et aux bribes de légitimité qui leur restaient.

    Coup de grâce au peuple grec

    Au bout de six mois de pseudo-négociations, dix-huit chefs d’État ou de gouvernement, arcboutés sur les positions inflexibles des institutions créancières, ont obtenu la reddition du gouvernement grec, élu démocratiquement sur la base d’un programme souhaitant mettre un terme à l’austérité. Une austérité qui, depuis plus de cinq ans, a produit une chute du PIB de 27 %, un taux de chômage de près de 30 % et du double pour les jeunes, et la plongée de 45 % de la population en dessous du seuil de pauvreté.

    Pourtant, vendredi 9 juillet, Alexis Tsipras avait présenté un programme de réformes conforme aux attentes maintes fois réitérées par l’ex-Troïka toujours à la manœuvre. Il acceptait notamment une amplification des privatisations (les ports de Pirée et de Thessalonique, les télécommunications), le départ à la retraite à 67 ans et 62 ans pour 40 ans de cotisations en 2020, la suppression des pré-retraites, et des excédents budgétaires primaires de 1 % en 2015, 2 % en 2016, 3 % en 2017 et 3,5 % à partir de 2018. Le gouvernement entendait toutefois sauvegarder les conventions collectives, la TVA à taux réduit sur les biens de première nécessité, les médicaments et l’électricité, et amorcer l’imposition des plus riches et des entreprises bénéficiaires et à gommer les avantages fiscaux des îles.

    Ce n’était pas encore assez : au cours de ce week-end, les enchères sont encore montées de plusieurs crans en contrepartie d’un nouveau plan d’aide de 86 milliards sur trois ans. Et, aujourd’hui, le prétendu « accord de compromis » se solde par de nouvelles exigences, avec en « prime » un véritable hold-up sur les quelques biens publics grecs restants, puisqu’un fonds européen va se voir attribuer 50 milliards d’euros d’actifs les représentant, de façon à prendre sur eux des hypothèques iniques garantissant leur privatisation.

    L’étranglement inexorable de la Grèce va donc se poursuivre : la purge austéritaire va détruire encore plus l’économie, l’allègement de la dette ne sera pas envisagé sinon aux calendes, les investisseurs étrangers prendront le contrôle de l’économie grecque… et les financiers continueront à percevoir la rente perpétuellement.

    Coup de grâce à la démocratie

    Depuis le 25 janvier, les choses sont claires : la bourgeoisie financière, ses représentants politiques et leurs porte-parole médiatiques n’avaient qu’un but en tête, celui de nier le choix d’un peuple d’essayer de prendre son destin en mains, et donc de tout faire pour déstabiliser un gouvernement démocratiquement élu. C’est un véritable coup d’État. En deux temps. D’abord, pendant que s’entretenait une illusion de concertation et de négociations, en ayant préparé en coulisses une éventuelle alternance politique avec les forces conservatrices et réactionnaires désavouées le 25 janvier. Ensuite, en utilisant le référendum du 5 juillet ayant exprimé la double volonté grecque de rester dans l’euro sans l’austérité pour en faire une arme de chantage supplémentaire : on ne peut rester dans l’euro sans abdiquer et sans passer sous tutelle des créanciers. L’obligation faite au gouvernement grec de soumettre toute initiative aux institutions place le pays dans une situation de tutelle aussi grande que celle des pires heures du colonialisme.

    Coup de grâce à l’infime légitimité de la construction européenne

    Il apparaît à l’évidence que, telles qu’elles sont construites, l’Union et européenne et l’Union économique et monétaire ne possèdent plus aucune légitimité autre que celle de satisfaire la loi des marchés financiers. Aujourd’hui, tout va dans le même sens : refus de mettre sous contrôle les banques faiseuses de crise, refus de procéder à des réformes fiscales justes, refus de s’orienter vers des transitions soutenables.

    Par son audace depuis six mois, le peuple grec s’était rendu coupable d’oser remettre en cause le mantra libéral : il n’y a pas d’alternative. Il fallait qu’il plie et que les autres peuples sachent que leur sort serait identique en cas de velléité comparable. Les dignitaires de la finance et les technocrates de Bruxelles, de Francfort et de Washington ont raison sur un point : la confiance est définitivement rompue et leur construction est à mettre par terre. Il faut tout rebâtir de fond en comble : l’économie, la démocratie et des projets de véritable coopération entre les peuples. La mobilisation solidaire des peuples doit être notre objectif commun pour imposer une autre Europe et ne pas laisser le champ libre à la montée des nationalismes et des forces d’extrême-droite.

    Communiqué Attac du 13 juillet 2015

  • Avec les grecs pour une Europe sociale et démocratique

    Logo Attac.jpgL'éclatant vote du peuple grec signifie un non franc à l’austérité et un oui massif à la démocratie pour une autre Europe. Il confirme l’écart vertigineux qui se creuse entre les peuples et cette Union européenne qui les ignore. Désavoués par les électeurs grecs, Angela Merkel et François Hollande ont appelé Alexis Tsipras à faire des « propositions crédibles » : mais c’est à eux de montrer qu’ils peuvent proposer au peuple grec autre chose qu’une austérité et une injustice sans fin, en allégeant drastiquement le fardeau de la dette. 

    La dette publique grecque est insoutenable, comme le démontre le dernier rapport du FMI que les gouvernements européens ont voulu dissimuler. En plus d’être illégitime et odieuse, comme l’a montré la Commission pour la vérité sur la dette grecque [1]. La question de sa restructuration décisive ne peut plus être évacuée après ce vote : moratoire immédiat, annulation, monétisation par la BCE, transformation en dette perpétuelle à faible taux d’intérêt… Peu importe la méthode, du moment que la dette cesse d’enfoncer la Grèce dans la soumission et la misère.

    Mais cette victoire historique a une portée politique plus profonde : elle confirme que dans le sillage de puissants mouvements sociaux, des forces nouvelles et dynamiques se lèvent en Europe avec beaucoup d’intelligence politique et de dignité, au nom de la démocratie, de l’égalité et de la justice. À contrario pendant cette campagne, les forces conservatrices et social-démocrates, crispées sur leur dogme néo-libéral, ont montré leur vrai visage. Fabriquant et manipulant les peurs, recourant sans scrupule au mensonge, traitant les victimes comme des coupables, méprisant le peuple grec, le menaçant de chaos et d’expulsion, organisant un coup d’État financier, utilisant sans vergogne le journalisme de connivence : ces méthodes ont discrédité leurs auteurs, sans qu’ils ne s’en aperçoivent tant ils sont enfermés dans leur monde.

    Ces dernier jours dans de nombreux pays, des mobilisations contre l’austérité et pour une autre Europe ont soutenu la lutte du peuple grec. Nous allons écrire la suite avec nos espoirs. Les forces politiques progressistes vont continuer de marquer des points en Europe, y compris aux élections. Début octobre des marches européennes partant d’Europe du Sud passeront par la France pour converger sur Bruxelles à la mi-octobre. Une conférence européenne et citoyenne sur la dette aura lieu à Bruxelles le 16 octobre. Attac appelle l’ensemble des organisations et les citoyen·ne·s à assurer leur succès, pour montrer que les mouvements sociaux européens détiennent les clés de l’avenir du continent.

    1. «  Commission pour la vérité sur la dette grecque : Synthèse du rapport préliminaire  »

    Communiqué Attac du 7 juillet 2015