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  • La Lettre de la Confédération Paysanne 86 - Hiver 2008-09

    798941703.2.gifLa Lettre de la Confédération Paysanne de la Vienne (Hiver 2008-2009). A lire en particulier l'article sur les "bassines"... creusées autour de Vivonne et qui fuient ! (prévues pour arroser le maïs)

    Payées avec l'argent du contribuable !

     

    CP.86 n°25.pdf

  • Le Président Sarkozy, apprenti économiste

     

    rubon1.jpgLe Président Sarkozy a de l’avenir chez les économistes dominants. Sur plusieurs sujets il a montré sa parfaite incompréhension des linéaments de l’économie politique et au contraire sa capacité à se couler dans le moule de l’idéologie régnante, et donc à faire lui-même de l’idéologie.

    Il veut supprimer la taxe professionnelle parce qu’elle "repose sur la production". Et il veut la remplacer par une taxe sur le carbone. Admettons. Et sur quoi est prélevée toute taxe sinon sur la production ? Sarkozy confond le support de toute taxe avec l’assiette qui lui sert de calcul.

    Il veut s’intéresser aux "classes moyennes", c’est-à-dire à ceux qui gagnent le SMIC ou juste un petit peu plus que le SMIC. Si même les smicards sont considérés comme "moyens", cela en dit long sur la dégradation considérable de la condition salariale !

    Il veut poursuivre la diminution du nombre de fonctionnaires parce que ceux-ci sont une charge pour l’économie privée, la seule, selon lui, qui produit. A elle seule, cette affirmation constitue le joyau de l’idéologie régnante. Premièrement, elle considère que des "dépenses" d’enseignement sont des charges de fonctionnement, alors que par ailleurs on ne cesse de nous dire qu’il faut préparer une économie de la connaissance. Les chercheurs et les universitaires en grève apprécieront. Deuxièmement, Sarkozy ressort de son chapeau l’idée ressassée à l’infini selon laquelle les services non marchands ne sont pas de la richesse et que ceux qui travaillent à les fournir sont payés par prélèvement sur le fruit de l’activité marchande. Cette assertion est réfutable et les économistes critiques feraient bien de s’attaquer enfin de front à l’absurdité qu’elle constitue.

    Le Président s’est livré une nouvelle fois à une charge contre la réduction du temps de travail qui "a accru le chômage". Sarkozy est mûr pour entrer dans la confrérie des économistes dominants, mais, comme historien, il est recalé. Comble du cynisme, il est favorable à la promotion du chômage partiel. C’est pas de la RTT, ça ? Et de la mauvaise façon !

    Jean-Marie Harribey 

     

  • Déclaration de l'Assemblée des mouvements sociaux lors du Forum social mondial 2009

     

    fsm2009.gifNous, les mouvements sociaux du monde entier nous nous sommes réunis à l’occasion du 9e Forum social mondial à Belém en Amazonie où les peuples résistent à l’usurpation de la nature, de leurs territoires et de leurs cultures. Nous sommes en Amérique latine là où au cours de la dernière décennie a eu lieu une nouvelle rencontre entre les mouvements sociaux et les mouvements indigènes. Ces derniers questionnent radicalement depuis leur cosmovision le système capitaliste. L’Amérique latine a ces dernières années mené des luttes sociales très radicales qui ont conduit au renversement de gouvernements néolibéraux et à la mise en place de gouvernements qui ont mené à bien des réformes positives comme la nationalisation de secteurs vitaux de l’économie et de réformes constitutionnelles démocratiques.

    Dans ce contexte, les mouvements sociaux d’Amérique latine ont agi de manière adéquate en décidant d’appuyer les mesures positives adoptées par ces gouvernements tout en maintenant leur capacité de critique à leur égard. Ces expériences nous aideront à renforcer la résistance ferme des peuples contre la politique des gouvernements, des grandes entreprises et des banquiers qui déchargent les effets de la crise sur les opprimé(e)s.

    Actuellement, nous les mouvements sociaux de la planète faisons face à un défi de portée historique. La crise capitaliste internationale qui porte préjudice à l’humanité s’exprime sur différents plans : c’est une crise alimentaire, financière, économique, climatique, énergétique, migratoire…, de civilisation qui accompagne la crise de l’ordre et des structures politiques internationales.

    Nous sommes face à une crise globale provoquée par le capitalisme qui n’a pas d’issue au sein du système. Toutes les mesures adoptées pour sortir de la crise ne cherchent qu’à socialiser les pertes pour assurer la survie d’un système basé sur la privatisation des secteurs stratégiques de l’économie, des services publics, des ressources naturelles et énergétiques, la marchandisation de la vie et l’exploitation du travail et de la nature ainsi que le transfert de ressources de la Périphérie au Centre et des travailleu/rs/ses à la classe capitaliste.

    Ce système est régi par l’exploitation, la compétition exacerbée, la promotion de l’intérêt privé individuel au détriment de l’intérêt collectif et l’accumulation frénétique de richesses par une poignée de nantis. Cela génère des guerres sanglantes, alimente la xénophobie, le racisme et les extrémismes religieux, cela renforce l’exploitation des femmes et la criminalisation des mouvements sociaux. Dans le contexte de cette crise les droits des peuples sont systématiquement niés. L’agression sauvage du gouvernement israélien contre le peuple palestinien est une violation du droit international qui constitue un crime de guerre, un crime contre l’humanité et aussi un symbole de la négation de droits dont souffrent également d’autres peuples du monde. Cette impunité honteuse doit cesser. Les mouvements sociaux réaffirment leur soutien actif à la lutte du peuple palestinien ainsi qu’à toutes les actions des peuples du monde contre l’oppression.

    Pour faire face à la crise, il est nécessaire d’aller à la racine du problème et d’avancer le plus rapidement possible vers la construction d’une alternative radicale qui en finisse avec le système capitaliste et la domination patriarcale. Il est nécessaire de construire une société basée sur la satisfaction des besoins sociaux et le respect des droits de la nature ainsi que la participation populaire dans un contexte de pleine liberté politique. Il est nécessaire de garantir l’exécution de tous les traités internationaux sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels (individuels et collectifs) qui sont indivisibles.

    Dans cette perspective, nous devons lutter pour impulser la plus large mobilisation populaire par une série de mesures urgentes comme :

    - la nationalisation sans indemnisation et sous contrôle social du secteur bancaire

    - la réduction du temps de travail sans réduction de salaire

    - des mesures pour garantir la souveraineté alimentaire et la souveraineté énergétique

    - l’arrêt des guerres, le retrait des troupes d’occupation et le démantèlement des bases militaires étrangères

    - la reconnaissance de la souveraineté et de l’autonomie des peuples qui garantisse le droit à l’autodétermination

    - la garantie du droit à la terre, au territoire, au travail, à l’éducation et à la santé pour toutes et tous.

    - La démocratisation des moyens de communication et de connaissance

    Le processus d’émancipation sociale poursuivi par le projet féministe, écologiste et socialiste du XXIe siècle aspire à libérer la société de la domination exercée par les capitalistes sur les grands moyens de production, communication et services par l’appui à des formes de propriété d’intérêt social : petite propriété familiale, propriété publique, propriété coopérative, propriété communale et collective. Cette alternative doit être féministe car il est impossible de construire une société basée sur la justice sociale et l’égalité des droits si la moitié de l’humanité est opprimée et exploitée.

    Enfin, nous nous engageons à enrichir le processus de construction de la société basée sur la qualité de vie en reconnaissant le participation active et l’apport des peuples indigènes.

    Nous, les mouvements sociaux sommes face à une occasion historique pour le développement d’initiatives d’émancipation à l’échelle internationale. Seule la lutte sociale des masses peut sortir les peuples de la crise. Pour impulser cette lutte, il est indispensable de développer un travail de conscientisation et de mobilisation à la base.

    Le défi pour les mouvements sociaux est d’arriver à organiser la convergence des mobilisations globales à l’échelle de la planète et de renforcer notre capacité d’action en favorisant la convergence de tous les mouvements qui cherchent à résister à toutes les formes d’oppression et d’exploitation.

    Nous nous engageons ainsi à :

    - Mettre en place une semaine d’action globale contre le capitalisme et la guerre du 28 mars au 4 avril 2009 avec : 
    - une mobilisation contre le G20 le 28 mars 
    - une mobilisation contre la guerre et la crise le 30 mars 
    - une journée de solidarité avec le peuple palestinien pour impulser un boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël le 30 mars 
    - la mobilisation contre le 60e anniversaire de l’OTAN le 4 avril 
    - etc

    - Renforcer les mobilisations qui se tiennent chaque année 
    - 8 mars : journée internationale de la femme 
    - 17 avril : journée internationale de la souveraineté alimentaire 
    - 1er mai : journée internationale des travailleu/rs/ses 
    - 12 octobre : mobilisation globale de lutte pour la Terre Mère, contre la colonisation et la marchandisation de la vie

    - Mettre en place un agenda des résistances contre le sommet du G8 en Sardaigne, le sommet climatique de Copenhague, le sommet des Amérique à Trinité et Tobago…

    Nous répondons ainsi à la crise par des solutions radicales et des initiatives d’émancipation.

     

  • Prélèvement ADN…

     

    logo_conf.gifJeudi prochain 5 février à 14 h a lieu le rendu du procès en appel de Jacques Pasquier pour refus de prélèvement ADN !

    Relaxe indispensable !

    A bientôt

    Confédération Paysanne 86

     

  • Nous ne voulons pas d'un « marché de la connaissance » !

    Appel à une mobilisation européenne contre la stratégie de Lisbonne en matière d’enseignement supérieur et de recherche

    Le prochain sommet de printemps des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se tiendra les 19 et 20 mars 2009. À l’ordre du jour de ce Conseil européen figurent comme points prioritaires l’évaluation et la poursuite de la stratégie de Lisbonne amorcée en 2000 qui, entre autres, encadre les politiques engagées actuellement dans tous les pays membres pour « moderniser » les systèmes nationaux de recherche et d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur, « formation tout au long de la vie »).

    L’ambition affichée d’une « société de la connaissance » ne peut être qu’encouragée lorsqu’elle est un pari sur l’éducation et la recherche comme biens publics, qu’elle garantit la démocratisation de l’accès au savoir, qu’elle permet aux citoyens l’analyse critique raisonnée des choix scientifiques et techniques qui leur sont proposés. Mais l’orientation prise actuellement est tout autre : elle réduit ce projet à la construction d’un « marché commun de la connaissance » dont nous constatons partout les conséquences délétères en termes d’affaiblissement de l’indépendance scientifique, de déstructuration du système de recherche publique, de renforcement du pouvoir des entreprises, de précarisation massive des conditions de travail et d’étude, de creusement des inégalités face au savoir, d’éloignement des citoyens des choix scientifiques et techniques qui les concernent.

    Depuis quelques années, avec une intensité croissante, des mobilisations de grande ampleur, portées par les lycéens, les étudiants, les personnels de l’éducation et de la recherche, et plus largement par le mouvement social, se sont multipliées en Europe. Elles expriment fortement l’exigence d’un secteur public de l’éducation et de la recherche qui ne soit pas construit sans débat démocratique et qui s’affranchisse de la soumission au marché concurrentiel.

    C’est pourquoi nous appelons tous les citoyens européens à se mobiliser
    les 18, 19 ou 20 mars 2009, dans tous les pays membres et au‐delà,
    au sein des universités, des laboratoires et dans la rue,
    CONTRE la mise en marché des activités éducatives et scientifiques,
    CONTRE la mise en compétition généralisée des populations et des territoires,
    POUR un service public de l’enseignement supérieur et de la recherche,
    démocratique et émancipateur.

    Premiers signataires : 
    - Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens (Attac) 
    - Fondation Sciences Citoyennes 
    - Sauvons La recherche (SLR) 
    - Sauvons L’Université (SLU) 
    - Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS) 
    - Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) 
    - Union des Familles Laïques (UFAL)