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Communiqué - Page 17

  • Ni aéroport, ni gaz de schiste ! Les 27 et 28 février nous nous mobilisons pour la justice climatique

    Deux mois après la clôture de la COP 21 et l’adoption de l’accord de Paris, les beaux discours ont cessé, et les projets climaticides reprennent de plus belle.
    Communiqué commun de : 350.org
    - Aitec
    - Agir pour l’environnement
    - Amis de la Terre
    - Attac France
    - Confédération Paysanne
    - Coordination Eau bien commun France
    - Union syndicale Solidaires

    À Notre-Dame-des-Landes (44) le samedi 27 février, les opposant·e·s au projet d’aéroport ont décidé d’afficher leur refus déterminé face à l’expulsion, prononcée par le Tribunal Administratif de Nantes le 25 janvier, des onze familles résistantes et encore présentes sur la ZAD. Ensemble, nous dénoncerons, preuves à l’appui, les malversations et mensonges de la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC), des élu·e·s favorables au projet et de l’État. François Hollande doit choisir : respecter les engagements pris lors de la COP 21 et abandonner le projet d’aéroport ou renoncer à toute action ambitieuse sur le climat. Nous rappelons que ce projet détruira fermes paysannes, pâturages, maraîchages, zones humides… un bocage fertile en biodiversité, pour les bétonner et générer davantage d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui est en contradiction totale avec les engagements pris lors de la COP 21.
    À Barjac (30), le lendemain, dimanche 28 février, les collectifs contre l’exploration et l’exploitation des pétrole et gaz de schiste et de couche manifesteront leur détermination à exiger une abrogation définitive de tout nouveau permis ou tout renouvellement de permis délivré aux compagnies pétrolières et gazières. En effet, le Tribunal Administratif de Cergy Pontoise a décidé le 28 janvier dernier d’annuler l’abrogation du permis de Montélimar accordé à Total, revenant sur l’abrogation annoncée par N. Sarkozy en 2011. Les collectifs demandent le respect des recommandations du GIEC, afin de tenir l’engagement pris à Paris de maintenir le réchauffement à 1,5 °C. Une seule solution pour cela : laisser 80 % des énergies fossiles en cours d’exploitation dans le sol et décider d’un moratoire général sur tout nouveau permis, existant ou en instruction - conformément à ce qu’a annoncé Ségolène Royal.
    Ces deux appels à résistance citoyenne s’inscrivent dans le mouvement de résistance mondiale sur le climat qui a déjà obtenu plusieurs victoires comme l’interdiction de la fracturation hydraulique en France en 2011, désengagement des trois plus grosses banques françaises sur les projets de développement basés sur le charbon du bassin de Galilée en Australie, l’abandon du projet de pipeline Keystone aux USA… Des victoires plus modestes gagnées localement par des mouvements citoyens, mais tout aussi importantes, comme l’abandon en 2014 d’un projet d’exploitation de gaz de schiste dans le village de Zurawlow en Pologne par Chevron, grâce à la mobilisation locale.
    Ces mouvements démocratiques citoyens exigent de ne pas laisser notre devenir entre les mains des seuls États et affirment que la seule voie possible est de nous mobiliser pour stopper les projets climaticides. Ces deux mobilisations ouvrent la voie aux mobilisations mondiales contre les projets de l’industrie fossile prévue en mai prochain dans le cadre de la campagne Breakfree - Libérons-nous des combustibles fossiles.
    Pour un futur juste et vivable, nous ne devons pas franchir les lignes rouges : ni aéroport, ni gaz de schiste - ni ici, ni ailleurs.

    Communiqué du 12 février 2016

  • Davos : des aveugles sur le pont du Titanic

    Logo Attac.jpgCette année Manuel Valls et Emmanuel Macron représentent la France au Forum de l’oligarchie mondiale à Davos pour y vanter leur réalisme économique. Or, paradoxalement, le Forum fournit un outil remarquable qui démontre malgré lui à quel point nos élites sont aveugles au monde qu’elles dirigent : le « Rapport sur la perception des risques globaux » qui décrit depuis 2007 ces risques tels que perçus par les « global leaders ». Cette année les membres du Forum se disent inquiets des migrations internationales, mais n’ont vu venir ni la récession chinoise ni la crise boursière et financière qui commence. À l’image des lois Macron sur le travail du dimanche et autres « plans d’urgence sociale » anecdotiques, jusqu’à quand la classe de Davos jouera-t-elle à changer de place à tâtons les fauteuils sur le pont du Titanic ?

    Depuis 1971 le Forum économique mondial de Davos s’est donné pour mission d’« améliorer l’état du monde ». Depuis 2007 il réalise une enquête, le «  Global Risks Perception Survey  », auprès de 750 «  global leaders  » - « experts, décideurs, universitaires », afin d’identifier les risques majeurs susceptibles d’affecter la planète dans la décennie à venir. L’analyse des perspectives – très peu réjouissantes - faite par le Rapport 2016 [1] montre la faillite de la « classe de Davos », et ce pour deux raisons : le monde s’enfonce dans le chaos à cause de leurs privilèges, mais ils ne veulent rien y changer.
    Le rapport décrit « un monde où les risques deviennent plus pressants » : 2015 a connu l’année la plus chaude depuis qu’on mesure les températures, « le plus grand nombre de réfugiés depuis la 2e guerre mondiale », des « attaques terroristes au coût humain croissant », « des sécheresses en Californie et des inondations en Asie ». Quant à la « 4e révolution industrielle » que vont vanter les hauts dirigeants des multinationales présents à Davos lors de multiples séminaires, le président du Forum Klaus Schwab redoute qu’elle « ne provoque des millions de licenciements qui menacent l’existence de la classe moyenne, base de nos démocraties ».
    Ils ont peur, mais ils ne voient rien venir. Ainsi en 2007, parmi les risques identifiés comme les plus probables pour les 10 ans à venir, la crise financière ne venait qu’en 5e position, loin derrière le risque d’effondrement d’Internet. Puis de 2008 à 2010, le « risque » de krach est venu au premier rang... au moment même où il était devenu réalité. Même chose de 2012 à 2014, au moment de la vague mondiale « Printemps arabe – Indignés – Occupy » : les inégalités de revenu sont érigées en risque principal pour le futur – alors que des millions de gens occupent déjà les places et les rues dans le monde entier pour cette raison. En 2016, nouvel accès de divination : les décideurs voient dans les « migrations à grande échelle » le risque no 1 des 10 prochaines années…
    La crise écologique monte en puissance parmi les principaux risques identifiés : les « tempêtes et cyclones » sont no 1 dans le rapport de 2011, et les « événements climatiques extrêmes » no 2 en 2014, 2015 et 2016. Cette année, loin du triomphalisme officiel post-COP 21, les leaders ont peur des « évènements climatiques extrêmes » (no 2) et de « l’échec de la maîtrise et de l’adaptation au changement climatique » (no 3). Salutaire prise de conscience de l’insuffisance dramatique des décisions de la COP 21, qui n’a même pas évoqué la question des énergies fossiles ?
    Peut-être. Mais prendre conscience des risques et agir efficacement pour les réduire sont deux choses totalement différentes. Agir signifierait renoncer à une partie de ses privilèges. L’exemple de l’instabilité financière en est la meilleure preuve.
    Car malgré le séisme de 2008, le monde est entré en 2015 dans une nouvelle période d’instabilité financière majeure que les décideurs n’ont ni prévenue (aucune restriction du pouvoir de nuisance de la finance n’a été décidée depuis 2008), ni prévue (le risque de crise financière mondiale n’est même pas évoqué dans le Rapport sur les risques globaux 2016). Pourtant, depuis plusieurs mois Robert Schiller [2], prix Nobel d’économie 2013 et spécialiste des bulles financières, anticipait un proche effondrement boursier, tout comme plusieurs économistes de banques. Mais comme à chaque fois, les décideurs – et avec eux les commentateurs - préfèrent fermer les yeux tant que persiste l’euphorie de la bulle et que l’argent semble facile.
    Ils n’anticipent pas non plus l’entrée de la Chine en récession et sa contagion mondiale. Pourtant, démentant formellement les 6,9 % de croissance du PIB affichés par le régime chinois, les chiffres beaucoup plus fiables de la production d’électricité ont chuté en 2015, pour la première fois depuis 1968 et la Révolution culturelle [3]. Pour conjurer la crise de 2008, les autorités chinoises ont laissé flamber la bulle immobilière et la dette privée (de 116 % du PIB en 2007 à 230 % en 2014 selon Mc Kinsey [4]). L’instabilité touche aujourd’hui l’ensemble des pays émergents ainsi que les marchés du pétrole et des matières premières. Mais les pays riches ne sont pas en reste, avec leurs banques centrales qui ont inondé de liquidités les marchés financiers et gonflé la bulle spéculative. Le système est entré dans une crise financière et monétaire majeure qui risque d’être bien pire que celle de 2007-2008, parce qu’elle reflète de plus en plus l’impasse d’un système productif tourné vers l’accumulation du capital sans limite, au détriment de tout, humains comme nature.
    La classe de Davos est en faillite. Ses membres ont perdu tout lien avec le monde réel, jusqu’à payer de 200 à 500 000 dollars par participant [5] pour se retrouver entre eux au Forum. Ils ont pourtant conscience d’un risque majeur : une « profonde instabilité sociale et politique » qui viendra des « citoyens (im)puissants » - (dis)empowered citizens, selon le terme forgé par le Rapport sur les risques globaux - . Des citoyens décrits comme connectés au monde mais dépossédés (par les puissants) de tout pouvoir d’agir sur ce monde. Nous vous le confirmons, oligarques en faillite : ce sont bien les citoyens qui devront vous retirer votre pouvoir et affirmer le leur.


    [1] http://reports.weforum.org/global-risks-2016/
    [2] http://www.capital.fr/bourse/actualites/risque-eleve-de-krach-a-wall-street-selon-le-nobel-specialiste-des-actions-1069824
    [3] http://www.capital.fr/bourse/actualites/la-production-d-electricite-et-d-acier-recule-en-chine-1097529
    [4] http://www.mckinsey.com/insights/economic_studies/debt_and_not_much_deleveraging
    [5] http://dealbook.nytimes.com/2011/01/24/a-hefty-price-for-entry-to-davos/?_r=0

     

    Communiqué d'Attac France du 20 janvier.

  • Non à la "ferme-usine" de Coussay les Bois !

    NON A LA FERME-USINE de Coussay-les-Bois

    L'association Aspect et la Confédération paysanne de la Vienne invitent à participer à la marche "festive" qui se déroulera à Coussay-les-bois, le samedi 16 janvier à 15 h. Nous serons à ce moment-là au milieu de la période d'enquête publique (du 4 janvier au 5 février) qui pourrait aboutir à l'autorisation de ce projet. Il sera d'autant plus important d'exprimer notre opposition à ce projet de ferme-usine de 1 200 taurillons qui pourrait voir le jour.

    Ce n'est pas de l'élevage mais de l'industrie !!!

    La mise en place de 13 000 m² de panneaux photovoltaïques et d'une usine de méthanisation constitue ici des fausses solutions, subventionnées par des fonds publics, en plus !!!

    Coussay les Bois Invitation 2016.pdf

  • Adhérez à Attac ça fait du lien par où ça passe !

    Logo Attac.jpgPlus qu’un mois pour adhérer ou faire un don à Attac en 2015.

    Les désordres du monde donnent naissance à des monstres qui prétendent s’inspirer de la religion pour leurs actes meurtriers. La guerre des civilisations est le récit dans lequel veulent nous enfermer à la fois les terroristes et les tenants des solutions autoritaires. Les luttes sociales et citoyennes sont l’outil essentiel pour sortir de ce piège. C’est pourquoi Attac est :
    promoteur de la résistance transatlantique contre le TAFTA et les transnationales ;
    en pointe dans les opérations de réquisitions citoyennes de chaises dans les banques contre l’évasion fiscale ;
    éclaireur des luttes contre la dette illégitime et l’austérité européenne ;
    au cœur du mouvement pour la justice climatique et pour la transition citoyenne.
    Attac est un lieu d’espoir, de convergences et d’innovations pour les luttes et les alternatives concrètes. En adhérant à Attac, même si vous n’êtes pas en mesure de participer directement à nos actions, vous nous donnez les moyens d’amplifier ce travail vital.
    Vous pouvez soutenir les campagnes en faisant un don :
    Pour que la campagne contre le projet d’accord transatlantique soit un succès, soutenez la campagne anti TAFTA, CETA, TiSA, le libre-échange ne passera pas !.
    Contre l’évasion fiscale, soutenez les réquisitions citoyennes des faucheurs de chaises.
    Contre les riches détruisent la planète, soutenez le changement de système et pas celui du climat.
    Vous pouvez adhérer ou réadhérer sur le site web d’Attac France (site web sécurisé, avec possibilité de payer par carte bancaire ou par chèque).
    Attac a plus que jamais besoin de vous pour construire un avenir solidaire !


    Très amicalement,


    Geneviève Azam, Dominique Plihon, Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac France.

  • 10 000 personnes forment une chaîne humaine sur le parcours de la marche interdite

    A Paris, ce dimanche 29 novembre à midi, plus de 10 000 personnes ont rejoint la chaîne humaine entre Oberkampf et la place de la Nation, sur le parcours même de la marche pour le climat interdite. De nombreuses organisations et syndicats ont rejoint cette chaîne humaine organisée à l’initiative d’Attac France et d’Alternatiba et marquée par la participation de très nombreux citoyen·ne·s décidé·e·s à faire face à l’État d’urgence climatique. C’est dans le calme et la bonne humeur, avec aussi beaucoup d’émotion, que la société civile mobilisée, n’oubliant pas ce qui s’est passé, a su trouver un moyen de s’exprimer malgré la gravité de la situation.

    Une société civile rassemblée, imaginative, diverse, créative, une société qui n’a pas peur, s’est exprimée à travers cette chaîne humaine, de manière responsable, digne et non-violente. Enchaînés, main dans la main, sur plus de 3 km, les participant·e·s à la chaîne humaine ont exprimé la diversité des messages prévus pour les cortèges de la marche : « Pas d’emplois sur une planète morte ! » ; « Nous savons qui sont les responsables du changement climatique ! » ; « Nous sommes les solutions ! » ; « Protéger la nature, c’est sauver notre futur ! » ; « Premiers affectés et premiers en résistance ! ».

    Les messages expriment la détermination des participant·e·s à se mobiliser et lutter pour un climat de paix, seule réponse adéquate aux déstabilisations géopolitiques, économiques et écologiques auxquelles nous sommes confrontés : face au changement climatique, aucune armée ne pourra empêcher la fonte de la banquise ainsi que les conséquences sur les territoires et sur les populations les plus démunies. Nous sommes debout, mains dans la main, et nous montrons qu’il est possible, avec dignité et détermination, de prendre nos affaires en main. Le courant, passé entre entre toutes ces mains, est le courant des solutions et des alternatives pour transformer la machine à réchauffer la planète et bloquer les responsables du dérèglement climatique.

    Au lieu du fatalisme, nous entendons mettre en scène les voies qui s’inventent partout dans le monde pour sortir du piège climatique. Elles vont s’exprimer tout au long des deux prochaines semaines et les initiateurs de cette chaîne humaine, heureux de son succès, appellent au maintien de l’ensemble des temps de mobilisation prévus, notamment le Sommet Citoyen pour le Climat et le Village Mondial des Alternatives qui auront lieu à Montreuil les 5 et 6 décembre, la Zone d’Action pour le Climat au CentQuatre du 7 au 11 décembre, et enfin et la mobilisation du 12 décembre.

    Le 29 novembre,  Attac France et Alternatiba

     

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