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Communiqué - Page 25

  • Budget 2015 : un mauvais tournant

    Note d’analyse Attac, Fondation Copernic, Les Économistes Atterrés

    Après trois années où la politique d’austérité est passée principalement par des hausses d’impôts, elle se focalise désormais, avec le pacte dit de « responsabilité », sur la baisse des dépenses publiques et l’amélioration des marges des entreprises. Pour Les Économistes Atterrés, Attac et la Fondation Copernic, qui publient aujourd’hui une note d’analyse détaillée du projet de budget 2015, c’est un pari perdu d’avance. 

    Les entreprises disposent de surcapacités de production et manquent de clients : elles n’utiliseront donc pas les cadeaux fiscaux pour investir et embaucher mais pour baisser leurs prix ou pour rémunérer leurs actionnaires. La baisse des dépenses publiques et sociales va accentuer la stagnation. Celle-ci pourrait fort bien se transformer en déflation.

    Les prévisions de croissance du gouvernement (1 % pour 2015, puis 1,7 %, 1,9 % et 2 % à partir de 2018) tablent sur une résorption de la dette publique à compter de 2017. Mais l’histoire risque de se répéter : l’impact récessif de ces décisions est sous-évalué. Si la France, à la différence des pays du Sud de l’Europe, a pour l’heure échappé à une brutale dépression, c’est grâce à la… dépense publique. Certes l’austérité budgétaire a bien eu lieu : « choc fiscal », ralentissement de la dépense publique. Mais heureusement, la hausse des dépenses publiques, quoique ralentie, a pu compenser en partie le recul de la demande du secteur privé depuis 2011 (avec notamment un recul massif de l’investissement en logement des ménages). C’est la dépense publique qui a empêché que la France ne passe de la récession à la dépression, ce sont les coupes budgétaires qui risquent de l’enfoncer.

    Car la France, comme la zone euro dans son ensemble, est dans une situation économique calamiteuse qui commence à inquiéter les marchés financiers. C’est pourtant pour les rassurer que ces politiques sont menées ! L’impasse est donc totale. Un vaste plan de relance à l’échelle nationale et européenne, dégageant des financements massifs pour la transition écologique et la satisfaction des besoins sociaux, est indispensable pour inverser la courbe du chômage et des émissions de gaz à effet de serre. Il suppose de mettre fin à l’emprise des marchés financiers sur nos sociétés.

    Communiqué du 23 octobre 2014

    Vous pouvez télécharger la note (28 pages) à l'adresse :

    https://france.attac.org/IMG/pdf/attac_note_budget_10_14.pdf?pk_campaign=Infolettre-147&pk_kwd=france-attac-org-img-pdf-attac

  • Publication du mandat du TAFTA : la Commission poursuit sa parodie de démocratie !

    Logo Attac.jpgLes États membres de l’Union européenne (UE) ont finalement daigné donner leur accord pour la publication, hier, du mandat de négociation du TAFTA, après une annonce similaire puis un revirement avant l’été, au prétexte que cela créerait un précédent inacceptable pour de futures négociations commerciales.

    Cette publication intervient après des mois de mobilisation et alors que ce même mandat était disponible en ligne et connu de tous suite à une fuite du document en 2013. 

    Si le document publié ne nous apprend rien de nouveau sur le contenu du mandat donné à la Commission, cette décision témoigne des tiraillements auxquels doit faire face la Commission, vivement critiquée pour le manque de transparence de ces négociations. Loin d’un geste fort, il s’agit d’un aveu de faiblesse face à une expression grandissante à travers l’Europe des préoccupations soulevées par les négociations transatlantiques. Cette publication constitue une nouvelle étape de la parodie de démocratie que la Commission tente de jouer.

    Elle démontre avant tout l’échec de De Gucht et des promoteurs de l’accord à convaincre les citoyen⋅ne⋅s de la légitimité de négociations conduites depuis le début dans la plus grande opacité. La célébration par le Commissaire De Gucht [1] de la « transparence des négociations » paraît donc pour le moins ironique et déplacée.

    Cette publication intervient à l’avant-veille d’une journée d’action européenne qui verra des centaines de mobilisations se dérouler dans plus de 20 pays. Ce samedi, des dizaines de milliers de citoyen⋅ne⋅s se mobiliseront pour rappeler leurs exigences de démocratie et de débat public pour des politiques commerciales et d’investissement au service des peuples et la planète, et non au service des multinationales et de la finance.

    Attac France le 10 octobre

  • Un banquier ministre de l’économie et de l’industrie : l’impudence de MM. Hollande et Valls

    Logo Attac.jpgPour reprendre en main Bercy, François Hollande et Manuel Valls ont choisi de nommer un banquier au ministère de l’économie. Cette nomination va permettre à l’État de servir encore mieux le secteur bancaire, ce fleuron de la compétitivité française. 

    Emmanuel Macron connaît intimement la finance. Gérant à la Banque Rotschild, il a mené à bien en 2012 le rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer. Devenu ainsi millionnaire, il est entré quelques semaines plus tard à l’Elysée comme Secrétaire général adjoint.

    Pour renforcer la compétitivité de son gouvernement, François Hollande pourrait aller plus loin. Pourquoi ne pas nommer des dirigeants du CAC 40 au gouvernement ? A quand Michel Pébereau (BNP Paribas) au budget, De Margerie (Total) à l’écologie, Luc Oursel (Areva) au commerce extérieur et François Pinault (Kering) à la culture ?

    La fusion entre les oligarchies politique et financière se donne en spectacle, au service des grandes multinationales bancaires et industrielles. Celles-ci pilotent aujourd’hui la négociation de l’accord transatlantique de libre-échange (TAFTA). Pour Attac, ces multinationales constituent désormais les vrais détenteurs du pouvoir politique.

    Nous appelons les citoyens à participer massivement à la journée européenne pour renverser le pouvoir des multinationales prévue le 11 octobre et à multiplier les actions de harcèlement pacifique contre ces firmes arrogantes, dans le cadre de notre campagne contre les Requins (BNP Paribas, Société Générale) ainsi qu’à l’occasion de la préparation de la conférence climatique de 2015, pour laquelle nous définirons de nouvelles cibles.

    Communiqué d'Attac du 27 août 2014

  • Crimes de guerre à Gaza : les responsables israéliens doivent en répondre devant la CPI

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    Depuis plus d’un mois, Gaza croule sous le déluge des bombes et sous les incursions terrestres de l’armée israélienne, qui ont tué 1900 Palestiniens.

    La communauté internationale ne prend aucune mesure pour stopper cette agression et les crimes de guerre qu’elle occasionne. 85% des victimes et des blessés sont des civils, dont plus de 400 enfants.

    Pendant ce temps, les roquettes du Hamas, supposées justifier l’opération israélienne, ont fait trois victimes civiles. C’est déjà trop, mais la disproportion est absurde et écrasante. Malgré ces crimes de guerre, la communauté internationale se contente de vagues appels au calme, organisant ainsi l’impunité de l’État d’Israël au mépris du droit international et du droit humanitaire.

    Le peuple Palestinien exerce depuis 1948 son droit à la résistance pour se libérer de l’occupation illégale et du joug colonial. Attac lui exprime sa totale solidarité et soutient la plainte déposée par le ministre de la Justice du gouvernement d’union et par le procureur de la Bande de Gaza devant la Cour pénale internationale (CPI). Devant l’inaction internationale, il s’agit d’une des seules voies existant pour mettre en cause l’impunité des dirigeants israéliens et pour donner aux victimes accès à la justice.

    Attac demande au gouvernement français de cesser de soutenir la politique israélienne et de prendre des initiatives internationales fortes pour obtenir :

    • l’arrêt immédiat et définitif des bombardements et des incursions terrestres sur la Bande de Gaza
    • une enquête internationale pour établir les responsabilités israéliennes dans les violations du droit international et humanitaire
    • la fin du blocus illégal de la Bande de Gaza
    • une force internationale sous l’égide de l’ONU pour protéger la population palestinienne de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie
    • la fin de la colonisation israélienne en Cisjordanie
    • la reconnaissance effective du droit à l’autodétermination du peuple palestinien
    • la fin de toute coopération militaire et des ventes d’armes à Israël
    • la suspension, sans délai, de l’accord d’association entre l’Union Européenne et l’État d’Israël tant que cet État ne se conforme pas au droit international
    • la convocation urgente d’une réunion des hautes parties contractantes à la Quatrième Convention de Genève

    Attac appelle tous ses adhérents à renforcer la campagne internationale BDS (Boycott-désinvestissement-sanction) que mène la société civile internationale pour contraindre Israël à changer de politique.

    Attac engage tous ses membres à signer la pétition adressée à la Procureure de la Cour pénale internationale : http://icc4israel.wesign.it/fr

    Communiqué du 13 août,

    Attac France

    • membre du collectif pour une paix juste et durable entre palestiniens et israéliens
    • membre de la campagne BDS France
  • Soutenons le peuple argentin face à la finance prédatrice et à l’impérialisme états-unien

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    Le 23 juillet, la justice américaine a déclaré l’Argentine en défaut de paiement sur sa dette souveraine, sous la pression de deux fonds vautours dont le seul objectif est de pratiquer de l’extorsion de fonds au mépris du peuple argentin.

    Cette décision, qui montre une fois de plus le caractère prédateur de la finance internationale, est inacceptable et dangereuse. Elle viole la souveraineté de l’Etat argentin en empêchant celui-ci de rembourser sa dette à des conditions décentes. Cette décision illustre l’impérialisme des Etats-Unis qui cherchent à imposer leurs lois au-delà de leurs frontières, alors qu’une partie de la dette incriminée est libellée en euro et se trouve sous juridiction européenne. Enfin, cette décision est stupéfiante car elle bénéficie à une poignée de fonds vautours qui détiennent moins de 8% de la dette argentine et dont ils exigent le remboursement à un prix exorbitant. Ces prédateurs empêchent le remboursement de 92% de la dette qui a fait l’objet de restructurations en 2005 et 2010, aux termes desquelles les prêteurs avaient accepté d’abandonner 70% de leurs créances. Cette restructuration, obtenue par l’Argentine, était particulièrement légitime car le surendettement provenait d’une dette odieuse contractée par la dictature militaire qui a sévi de 1976 à 1983. 
    Attac soutient le peuple argentin dans son combat pour refuser la domination de la finance prédatrice. Attac s’étonne que les autorités françaises et européennes ne se rangent pas aux côtés du gouvernement argentin pour soutenir la restructuration de sa dette, et rejeter ce qui apparait clairement comme une manifestation inacceptable de l’impérialisme des Etats-Unis au travers de leur système juridique et financier.

    Attac France le 6 août 2014