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Communiqué - Page 23

  • Halte aux pressions de l’Union européenne : la Grèce veut voter librement

    Logo Attac.jpgSuite à l’échec de l’élection présidentielle grecque, des législatives anticipées se tiendront le 25 janvier. Au moment où la Belgique se rebelle et où la Grèce se rapproche d’une rupture avec les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne, cette dernière doit immédiatement cesser toute pression et toute intervention dans le débat politique grec. Les dirigeants français, allemands et européens doivent laisser le peuple grec libre de voter et de choisir d’autres voies.

    Alors que va s’ouvrir la campagne des élections législatives anticipées en Grèce, les marchés financiers et les dirigeants politiques européens, inquiets d’une possible victoire de Syriza, commencent à intensifier leur chantage sur le peuple grec.

    Les taux d’intérêt sur la dette grecque grimpent à nouveau, manifestant la défiance des banquiers face au programme anti-austérité de Syriza. Jean-Claude Juncker, président de la Commission, a déclaré sa « préférence de voir des visages familiers » après les élections, soutenant ouvertement Antonis Samaras, actuel premier ministre, co-auteur avec la Troïka d’une politique de dévastation de la Grèce. Le commissaire européen Pierre Moscovici a lui aussi été dépêché à Athènes pour soutenir les « réformes structurelles » qui ont appauvri le peuple et détruit ses droits sociaux fondamentaux. Il s’est permis d’intervenir dans le débat électoral grec en avertissant que « l’idée d’envisager de ne pas rembourser une dette énorme est suicidaire ». Déjà lors des élections législatives grecques en 2012, François Hollande avait pesé en faveur de la droite par une intervention très remarquée à la télévision grecque.

    Depuis 2010, le peuple grec a résisté aux cruelles politiques d’austérité en organisant des mobilisations sociales de très grande ampleur et en s’engageant dans des pratiques démocratiques nouvelles face à la crise d’un système politique corrompu. « Ne laisser personne seul face à la crise ! », tel est le slogan des mouvements de solidarité en Grèce.

    MM. Juncker et Moscovici, vous ne pouvez pas continuer à imposer vos politiques qui détruisent la société. L’espoir d’une Europe sociale, solidaire et démocratique peut naître et se développer dans le pays qui a inventé la démocratie il y a vingt six siècles. Les Grecs ont le droit de décider eux-mêmes de leur avenir, sans menace ou pression de quiconque. Ils ont le droit de proposer de nouvelles expériences politiques aux autres peuples de l’Union européenne, pour enfin envisager une réelle union des peuples européens.

    Nous ne laisserons pas le peuple grec seul face au chantage de la finance et de ses serviteurs politiques, de la Commission européenne ou de notre gouvernement. Les mobilisations sociales qui se développent en Belgique, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Slovénie et ailleurs, montrent que le peuple grec n’est pas seul en Europe à vouloir prendre un autre chemin. Soyons tous et toutes solidaires du peuple grec !

    Communiqué Attac du 29 décembre

  • Climat : à Lima, le sommet des peuples occupe la rue

    Logo Attac.jpgUne grande manifestation populaire d’environ 20 000 personnes a occupé les rues de Lima ce mercredi 10 décembre pour faire entendre la voix des peuples qui subissent les effets du changement climatique. L’énergie des jeunes a croisé celle des femmes, des mineurs exploités dans une mine d’or, des paysans très nombreux, tou⋅te⋅s réclamant l’arrêt de l’extractivisme, la justice climatique, l’accès aux communs, aux semences et tout particulièrement à l’eau, dont l’approvisionnement est menacé par la fonte des glaciers de la cordillère des Andes.

    « Je suis très préoccupé par le fait que notre action collective n’est pas à la hauteur de nos responsabilités à tous », a déclaré Ban Ki Moon, secrétaire Général de l’ONU devant les 195 pays réunis pour la Conférence des Parties (COP20) réunie à Lima. 
    Nous partageons sa préoccupation ! Nous y ajoutons un appel aux mouvements sociaux, aux citoyen⋅ne⋅s, à se saisir de l’enjeu climatique, à répondre à la lenteur des négociations, au manque d’ambition, au phagocytage des négociations par les lobbies industriels et financiers et surtout au décrochage du processus de négociations du monde réel. Il est à craindre que tous les échafaudages techniques, les évaluations, les comptabilités, les vérifications, toujours plus sophistiqués, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, soient pris de cours par les catastrophes en cours et à venir.

    La conférence n’est pas terminée, mais « les textes qui circulent désormais et qui définissent les bases pour préparer l’accord qui devrait être trouvé à Paris en décembre 2015, ne donnent aucun signe d’espoir réel, pour un monde, qui après 2020, devrait déjà subir des chocs climatiques sans précédents », selon Geneviève Azam, porte-parole d’Attac France.

    De Lima à Paris en décembre 2015, nous avons à amplifier, partout, une mobilisation sociale capable d’exprimer la réalité du changement climatique, sa signification et ses causes, les alternatives, en même temps que l’exigence d’une démocratie réelle et de la justice climatique.
     
    Attac France, le 11 décembre 2014
  • La société civile se mobilise pour sauver la TTF européenne

    Logo Attac.jpgÀ l’occasion du Conseil Ecofin du mardi 9 décembre, les 11 pays qui souhaitent mettre en œuvre une taxe européenne sur les transactions financières (TTF) tenteront de trouver un accord sur la forme que prendra cette taxe.

    Alors que Bercy et les grandes banques sont à l’œuvre pour en réduire la portée, plus de 30 organisations associatives, syndicales et politiques interpellent François Hollande ; elles l’enjoignent de cesser de bloquer les négociations et de se prononcer pour une véritable taxe sur les transactions financières.

    La lettre ouverte est consultable sur le site d’Attac : https://france.attac.org/se-mobilis....

    La coalition allemande pour la TTF est par ailleurs à l’initiative d’une lettre ouverte à Wolfgang Schaüble. Avec la coalition française, elle exige que le ministre des finances Wolfgang Schäuble fasse avancer par une proposition allemande les négociations entre les pays membres de l’UE prêts à introduire la taxe sur les transactions financières.

    La lettre ouverte à Schaüble est disponible sur le site d’Attac :https://france.attac.org/se-mobilis....

    Ainsi que la traduction du communiqué de la coalition allemande :https://france.attac.org/se-mobilis....

    Des actions seront menées ce soir à Rome, Berlin, Madrid et Paris pour soutenir une TTF européenne ambitieuse et solidaires et dénoncer le blocage des négociations par le gouvernement français.

  • Initiative citoyenne auto-organisée : un million de signatures contre le traité transatlantique

    autoc.pngJeudi 4 décembre 2014, l’initiative citoyenne auto-organisée Stop TTIP a dépassé le million de signatures. Cette pétition européenne a été lancée par plus de 320 organisations de la société civile européenne, dont le collectif national Stop TAFTA. Elle s’oppose aux traités entre l’UE et les États-Unis (TAFTA, aussi appelé TTIP) et entre l’UE et le Canada (CETA).

    Selon les règles européennes, la campagne de signature pour une initiative citoyenne européenne (ICE) peut durer jusqu’à un an ; il n’aura fallu que deux mois pour atteindre ce premier seuil dans le cadre de l’ICE auto-organisée Stop TTIP. Pour Michel Dubromel de France Nature Environnement, « le succès de l’initiative montre bien qu’il est temps pour les gouvernements d’adopter des positions plus fermes contre le TAFTA et le CETA.Les récents votes au Parlement français vont dans le même sens ».

    John Hilary, président de l’organisation de solidarité internationale War on Want, a déclaré : « L’initiative citoyenne européenne a rassemblé plus d’un million de signatures en un temps record. Cette mobilisation est particulièrement embarrassante pour la Commission Européenne, qui a essayé de bloquer l’implication des citoyens dans la négociation de ces traités par tous les moyens. »

    À la mi-juillet, la coalition « Stop TTIP » avait déposé un projet d’initiative citoyenne européenne (ICE), demandant que la Commission européenne mette fin aux négociations sur TAFTA, et qu’elle ne conclue pas CETA. D’après les règles européennes, une ICE signée par plus d’un million de personnes peut contraindre la Commission à reconsidérer un aspect de sa politique et à organiser une audition publique devant le Parlement européen. La Commission a refusé d’enregistrer l’ICE. La coalition a donc décidé de se passer de son accord et a mis en place l’ICE de manière auto-organisée. Elle attaque également la décision de la Commission devant la Cour européenne de justice.

    Le 9 décembre, le jour des 60 ans de Jean Claude Juncker, président de la Commission européenne, une carte géante signée par un million de citoyen.ne.s européen.ne.s lui sera remise. Au-delà, les organisations organisatrices de l’ICE sont claires : le million de signatures n’est qu’un début, la campagne continuera jusqu’à ce que TAFTA et CETA ne soient plus que de mauvais souvenirs.

    Communiqué du collectif Stop Tafta du 5 décembre 2014

  • Nos conditions à la participation d’Attac France au « comité de suivi stratégique » du traité transatlantique

    Attac France prend acte de la volonté d’ouverture et de transparence affichée par le secrétaire d’État au commerce, avec sa proposition de création du« comité de suivi stratégique » des négociations en cours sur les accords de libre-échange.Logo Attac.jpg

    Attac réaffirme son opposition au dogme du libre-échange qui guide les négociations commerciales internationales et les politiques d’investissement. Dans la mesure où des négociations sont en cours,

    Attac, en tant qu’association citoyenne, souhaite pouvoir participer au processus ouvert avec le comité de suivi stratégique, afin d’être informée de l’avancée des négociations et des propositions françaises. Attac y participera au nom de l’expertise citoyenne qu’elle a construite depuis près de 15 ans de travail sur les traités de libre-échange. Attac rappelle qu’elle s’oppose notamment à toute forme de mécanisme de règlement des différends investisseurs-États et de coopération réglementaire aussi bien dans le TAFA que dans le CETA car ils attentent aux principes fondamentaux de la démocratie.

    Dans le cadre de ce comité stratégique, Attac demande une publication régulière des positions de négociations de la France et de l’Union européenne (UE) ainsi que la position de la France dans la construction de la position de l’UE. Attac demande également la publication de toutes les consultations du gouvernement, de toutes les composantes de la « société civile », y compris les consultations des entreprises et fédérations professionnelles.

    Au cas où ces attentes ne seraient pas honorées, Attac se réserve la possibilité de se retirer du dit comité et annonce qu’elle fera connaître les raisons de cette position publiquement.

     

    Attac France le 20 novembre 2014