Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqué - Page 24

  • Coupe Davis : l’évasion fiscale gagne 6-0

    Logo Attac.jpgAvant même le début du match, la Suisse a déjà gagné. Jo-Wilfried Tsonga, Gael Monfils, Richard Gasquet, Julien Benneteau et Gilles Simon sont en effet tous les cinq des heureux résidents de ce pays. Quant à BNP Paribas, qui sponsorise tapageusement l’événement, elle détient le record absolu de la présence dans les paradis fiscaux, avec 170 filiales.

    Comme le révèle l’Équipe du 17 novembre [1], « pour la première fois dans l’histoire de la Coupe Davis, une finale opposera des joueurs qui résident tous dans le même pays », qui se trouve être l’un des principaux paradis fiscaux de la planète. Si les cinq joueurs français sont des exilés fiscaux, ils ne sont pas seuls. Roger Federer s’est lui-même exilé en 2008 à l’intérieur de la Suisse : il a déménagé du canton de Bâle-Campagne vers celui de Wollerau, à la fiscalité encore plus réduite que dans le reste du pays.

    Quant au principal sponsor de l’événement, BNP Paribas, qui détient actuellement le fameux saladier dans son agence centrale de Lille, elle est aussi la championne de France de l’évasion fiscale. D’après ses propres chiffres, qu’on ne peut soupçonner de surestimer le phénomène, la plus grande banque européenne réalise pas moins de 21 % de son activité dans des paradis fiscaux grâce à 170 filiales [2].

    Que fait BNP Paribas dans ces paradis fiscaux ?

    Elle organise l’évasion fiscale pour elle-même et ses clients. La preuve ? Un éditorial daté du 21 février 2014 sur le site de la banque, intitulé « Patrimoine intelligent », proclame : « une fiscalité forte est installée durablement en France […] Rien d’inéluctable, impôt sur le revenu, sur les plus-values, sur la transmission, tous les sujets peuvent être optimisés […] Pourquoi ne pas créer une société à géométrie variable […] ? ».

    Aux accusations d’Attac, BNP Paribas a répondu qu’elle voulait « servir ses clients partout dans le monde » et disposait « d’un vaste dispositif de lutte contre la fraude et le blanchiment des capitaux » [3]. Combien de temps cette mascarade va-t-elle encore durer ? Et pourquoi les millionnaires et milliardaires français ne sont-ils pas imposés en France, indépendamment de leur lieu de résidence, comme les États-Unis le font pour leurs nationaux ?

    Attac poursuivra ses actions citoyennes dans le cadre de la campagne « Les Requins » pour imposer à BNP Paribas de fermer ses filiales dans les paradis fiscaux, à commencer par celles des Îles Caimans, véritable trou noir de l’économie mondiale.

    [2«  Que font les plus grandes banques françaises dans les paradis fiscaux  ?  », Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires, novembre 2014. À noter que ce chiffre n’inclut même pas les activités de BNP au Royaume-Uni, notamment à la City.

  • Le CA d’Attac France rend hommage à Rémi Fraisse

    Logo Attac.jpgLe Conseil d’administration d’Attac France s’est réuni comme prévu le samedi 8 novembre. De 14 h à 15 h, il a interrompu ses travaux et s’est rassemblé place de la Bastille, lieu de départ de la manifestation appelée par de nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives pour l’arrêt du projet du Testet, et contre les violences d’État ayant causé la mort de Rémi Fraisse et de nombreux blessés.

    La veille, durant le Forum des alternatives du mouvement social à l’Assemblée Nationale, une minute de silence à la mémoire de Rémi Fraisse avait enfin pu être observée, en réponse au refus de Claude Bartolone, président de l’Assemblée, et de la plupart des députés de prendre part à la minute de silence proposée par Cécile Duflot lors de la séance du 4 novembre. Le Forum, réuni dans la salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale à l’initiative du Collectif d’audit citoyen de la dette et des Économistes atterrés et à l’invitation de députés, a rassemblé plus de 300 participants pour une journée de débats sur les alternatives aux politiques néolibérales et productivistes.

    Déclaration du CA d'Attac le 8 novembre 2014

  • Alternatiba continue d'avancer

    Alternatiba.jpeg

     

     

     

     

     

    Communiqué de presse de la Coordination européenne des Alternatiba (26 octobre 2014)

    Déjà 8 Alternatiba réalisés :

    La 4ème Coordination européenne des Alternatiba -Villages des alternatives au changement climatique- s'est tenue ce samedi 25 octobre 2014 à Lille en présence de 45 délégués de différents Alternatiba déjà réalisés ou en cours d'organisation. Les trois premières réunions de Coordination s'étaient tenues à Nantes en février, à Bayonne en juin et à Paris en août.

    Un bilan positif a été réalisé sur les Alternatiba ayant eu lieu en cette rentrée : Agen, Gonesse, Nantes, Lille, Socoa, Bordeaux ainsi que le Festival des Utopies Concrètes - Alternatiba de Paris et le Village de la transition citoyenne organisé par Alternatiba Strasbourg (1). Au total, ce sont 62 000 personnes qui ont été rassemblées par les 8 premiers villages Alternatiba. Les retours d'expérience des Villages de la rentrée se révèlent précieux pour améliorer la méthodologie Alternatiba, dont une première synthèse avait été rédigée après la tenue d'Alternatiba Bayonne ( http://alternatiba.eu/ressources/kit-methodologique/ ). Elle sera enrichie par les différents Alternatiba ayant eu lieu en ces mois de septembre et d'octobre 2014. Les 9, 10 et 11 janvier, un week-end de formation accueillera à Bayonne des animateurs-trices des 41 Alternatiba devant se tenir pendant l'année 2015.

    Alternatiba continue d'avancer :

    Les participants ont également abordé la manière d'impulser encore plus d'Alternatiba, jusque dans les plus petits cantons ruraux, ou dans certaines grandes villes où la dynamique n'a pas encore pris, comme Marseille par exemple (2). Il a également été souligné que l'Alternatiba Ile-de-France devant se tenir les 26 et 27 septembre 2015 aura une importance stratégique particulière, car il se tiendra à Paris à deux mois de la COP21, et il constituera l'arrivée de la grande mobilisation populaire et participative pour le climat du « Tour Alternatiba », qui doit parcourir 5000 km à travers 6 Etats européens à partir du 5 juin 2015.

    Une importante campagne de communication aura pour objectif de faire connaître au public le plus large ce projet de Tour Alternatiba ainsi que la philosophie du projet Alternatiba en général. Elle sera lancée à partir du 3 décembre 2014, pendant le sommet sur le climat de Lima (COP20). La Coordination demande à chaque Alternatiba de réunir dans leur ville ses bénévoles et sympathisant-e-s le mercredi 3 décembre pour contribuer au lancement le plus dynamique possible de cette campagne.

    Une discussion a eu lieu pour envisager quelles suites proposer aux Alternatiba ayant déjà eu lieu, ce qui permettrait de garder mobilisés les différentes équipes d'animation ainsi que les 1700 bénévoles déjà mis en mouvement lors de ces premiers Alternatibas.

    Un travail collectif a été mis en place visant à diffuser massivement un livret soulignant les enjeux climatiques et sociaux et appelant la population à s'emparer des alternatives prônées dans les Villages Alternatiba, à les renforcer et les étendre.

    Alternatiba et la COP21 :
    La Coordination des Alternatiba a commencé à préparer sa présence à Paris pendant les 15 jours de la COP21, le sommet de l'ONU sur le climat qui aura lieu en décembre 2015. Un débat a été lancé dans chaque Alternatiba sur la forme que doit revêtir cette présence. Une réflexion collective sur les messages, les objectifs et la stratégie que devra y porter Alternatiba aura lieu au cours des mois à venir au sein de la Coordination européenne des Alternatiba. Cette réflexion abordera également la question essentielle de l'aprés-COP, de la suite à donner à cette dynamique originale des Alternatiba et à la mobilisation citoyenne et populaire qui va s'amplifier tout au long de l'année 2015.

    Les prochaines Coordinations Européennes des Alternatiba ont été fixées aux samedi et dimanche 7 et 8 février 2015 à Saint Quentin en Yvelines, samedi 25 avril 2015 à Bordeaux et au vendredi 17 octobre 2015 à Paris. Deux autres Coordinations restant à préciser se tiendront pendant l'été 2015 et en tout début de COP21.

    La Coordination européenne des Alternatiba

    Mail : contact@alternatiba.eu

    Site web : www.alternatiba.eu

     

     

  • Réductions d’émissions : l’Union européenne renonce à montrer l’exemple

    Logo Attac.jpgRéduire de 40 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 : l’objectif adopté par le Conseil européen des 23 et 24 octobre est dramatiquement insuffisant. Il contredit les recommandations des scientifiques pour ne pas dépasser les 2 °C de réchauffement climatique d’ici la fin du siècle. L’Union européenne (UE) abandonne ainsi toute prétention de leadership en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.

    Le Conseil européen a adopté la proposition de la Commission pour les réductions d’émission d’ici 2030. Il entérine ainsi la perte de plusieurs années décisives dans la lutte contre les dérèglements climatiques.

    Adopter un objectif de 40 % de réductions d’émissions d’ici 2030 revient à repousser à l’après 2030 l’essentiel des efforts. Rappelons en effet que l’objectif officiel pour 2050, cohérent avec les recommandations unanimes des scientifiques, est une baisse de 80 % des émissions, soit -2,5 % par an. Or l’objectif de -40 % en 2030 permet de se contenter d’une baisse de 1,3 % par an : deux fois moins que le nécessaire. Du fait du retard ainsi pris, il faudra ensuite une baisse de 5 % par an pour atteindre l’objectif en 2050 ! C’est à se demander si l’UE ne vient tout simplement pas d’abandonner l’objectif de ne pas dépasser les 2 °C d’augmentation maximale de la température moyenne mondiale d’ici à la fin du siècle.

    Quant à l’objectif de 27 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, il peut sembler un premier pas : mais en s’abstenant de fixer des objectifs par pays, l’UE laisse les mains libres aux États-membres qui préfèrent le charbon, les hydrocarbures de schiste ou le nucléaire. Les lobbies industriels des énergies fossiles et du nucléaire ont été entendus, qui plaident de plus en plus ouvertement pour freiner le développement des énergies renouvelables.

    Le marché du carbone européen est en faillite mais contribue quand même à subventionner les pays et les industries les plus polluants. Sans objectifs de réduction d’émission cohérents avec les recommandations scientifiques, l’Union européenne ne peut plus prétendre au rôle de « leadership climatique » auquel elle prétendait il y a encore quelques années. Quant à la France, après avoir abandonné l’écotaxe, après avoir adopté une loi sur la transition énergétique sans financements, son gouvernement veut maintenant libéraliser le transport d’autocars concurrents du train, toujours bien sûr au nom de la sacro-sainte croissance.

    Dans de nombreux pays d’Europe des mobilisations citoyennes s’opposent à aux énergies fossiles et aux projets inutiles et déploient des initiatives de transition notamment en matière énergétique. La Conférence climatique de Paris-Le Bourget en décembre 2015 (COP21) sera un lieu de convergences de ces mouvements qui seuls peuvent faire échec au poids des lobbies et tirer les ambitions européennes vers le haut.

    Communiqué du 24 octobre 2014

  • Budget 2015 : un mauvais tournant

    Note d’analyse Attac, Fondation Copernic, Les Économistes Atterrés

    Après trois années où la politique d’austérité est passée principalement par des hausses d’impôts, elle se focalise désormais, avec le pacte dit de « responsabilité », sur la baisse des dépenses publiques et l’amélioration des marges des entreprises. Pour Les Économistes Atterrés, Attac et la Fondation Copernic, qui publient aujourd’hui une note d’analyse détaillée du projet de budget 2015, c’est un pari perdu d’avance. 

    Les entreprises disposent de surcapacités de production et manquent de clients : elles n’utiliseront donc pas les cadeaux fiscaux pour investir et embaucher mais pour baisser leurs prix ou pour rémunérer leurs actionnaires. La baisse des dépenses publiques et sociales va accentuer la stagnation. Celle-ci pourrait fort bien se transformer en déflation.

    Les prévisions de croissance du gouvernement (1 % pour 2015, puis 1,7 %, 1,9 % et 2 % à partir de 2018) tablent sur une résorption de la dette publique à compter de 2017. Mais l’histoire risque de se répéter : l’impact récessif de ces décisions est sous-évalué. Si la France, à la différence des pays du Sud de l’Europe, a pour l’heure échappé à une brutale dépression, c’est grâce à la… dépense publique. Certes l’austérité budgétaire a bien eu lieu : « choc fiscal », ralentissement de la dépense publique. Mais heureusement, la hausse des dépenses publiques, quoique ralentie, a pu compenser en partie le recul de la demande du secteur privé depuis 2011 (avec notamment un recul massif de l’investissement en logement des ménages). C’est la dépense publique qui a empêché que la France ne passe de la récession à la dépression, ce sont les coupes budgétaires qui risquent de l’enfoncer.

    Car la France, comme la zone euro dans son ensemble, est dans une situation économique calamiteuse qui commence à inquiéter les marchés financiers. C’est pourtant pour les rassurer que ces politiques sont menées ! L’impasse est donc totale. Un vaste plan de relance à l’échelle nationale et européenne, dégageant des financements massifs pour la transition écologique et la satisfaction des besoins sociaux, est indispensable pour inverser la courbe du chômage et des émissions de gaz à effet de serre. Il suppose de mettre fin à l’emprise des marchés financiers sur nos sociétés.

    Communiqué du 23 octobre 2014

    Vous pouvez télécharger la note (28 pages) à l'adresse :

    https://france.attac.org/IMG/pdf/attac_note_budget_10_14.pdf?pk_campaign=Infolettre-147&pk_kwd=france-attac-org-img-pdf-attac