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  • UNIV’ATTAC L’Université populaire du soir : le programme est complet !

    Logo Attac.jpg- Semaine du 11 juin 2012 à 20 h 30 (lieu à préciser)
    "La crise ? Pour qui ?" avec Daniel Ralletancien représentant de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) au Conseil d’orientation des retraites, membre du bureau d’Attac, et du collectif national d’audit citoyen. (coordinateur du groupe sur les alternatives). Le gouvernement et les médias nous vendent une fable constamment martelée : « la Crise » est celle de la dette publique. Le coupable serait cet État dépensier qui prétend nous faire vivre « au-dessus de nos moyens ». Heureusement les agences de notation nous surveillent et les marchés nous sanctionnent. Pour protéger les peuples d'eux-mêmes et pour sauver l'euro, il faut de la discipline (budgétaire). La fonction de cette fable est de faire l'impasse sur la crise systémique qui affecte le modèle néo-libéral du capitalisme  et sur les raisons profondes de la crise de l'Europe. Elle a aussi une fonction politique : avec le « on ne peut pas faire autrement » inlassablement répété (TINA : There Is no Alternative, disait Thatcher), aucune revendication n’est légitime, le débat politique est interdit. La meilleure façon de combattre cette fable est de repolitiser la question, c'est-à-dire d’en débattre.

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  • La COP17 succombe dans l'apartheid climatique. L'antidote est l'Accord des Peuples de Cochabamba.

    Ci-dessous le communiqué de presse de la coalition CLIMATE JUSTICE NOW (www.climate-justice-now.org/fr/) dans laquelle sont engagés Attac France, l'Aitec, les Amis de la Terre, la Via Campesina, etc....

    Durban, Afrique du Sud – Les décisions issues du sommet des Nations-Unies sur le climat à Durban – COP17 – constituent un crime contre l'humanité, selon Climate Justice Now ! coalition de mouvements sociaux et de la société civile. Ici en Afrique du Sud, qui a inspiré le monde entier par les luttes de libération menée par la majorité noire du pays, les nations les plus riches ont créé avec cynisme un nouveau régime d'apartheid climatique.

    « Retarder toute action réelle après 2020 est un crime aux proportions mondiales », selon Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre International. « Une augmentation de 4°C de la température mondiale, permise par ce plan, est une condamnation à mort pour l'Afrique, les petits États insulaires, et les pauvres et les personnes vulnérables de l'ensemble de la planète. Ce sommet a amplifié l'apartheid climatique, les 1 % les plus riches de la planète ayant décidé qu'il était acceptable d'en sacrifier les 99 % ».

    Selon Pablo Solon, ancien négociateur en chef de l'Etat plurinational de Bolivie, « il est faux d'affirmer qu'une deuxième période d'engagements du protocole de Kyoto a été adoptée à Durban. La décision actuelle a seulement été reportée à la prochaine COP, sans engagement de réduction d'émissions de la part des pays riches. Cela signifie que le protocole de Kyoto restera en vie jusqu'à ce qu'il soit remplacé par un nouvel accord encore plus faible ».

    Les pollueurs de la planète ont bloqué toute réelle action et ont une fois de plus choisi de renflouer les banques et les investisseurs en décidant d'étendre les marchés du carbone pourtant en train de s'effondrer, ce qui comme toutes les activités des marchés financiers de nos jours permettent surtout d'enrichir quelques privilégiés.

    « Ce que certains considèrent comme de l'inaction est en fait une démonstration de l'échec, palpable, de notre système économique actuel pour répondre aux crises économiques, sociales et environnementales » selon Janet Redman, de l'Institute for Policy Studies, basé à Washington. « Les banques qui ont provoqué la crise financière sont en train de faire d'importants profits en spéculant sur le futur de notre planète. Le secteur financier, acculé, cherche un moyen de s'en sortir à nouveau en développant de nouveaux produits pour soutenir un système défaillant ».

    Bien que l'on parle d'une « feuille de route » proposée par l'Union Européenne, l'échec de Durban montre que c'est un cul-de-sac, une route pour nulle part. Les porte-paroles de Climate Justice Now ! appellent la communauté internationale à se rappeler qu'un véritable plan pour le climat, basé sur les besoins planétaires identifiés par les scientifiques et issu du mandat de mouvements populaires, a vu le jour lors du Sommet des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère en Bolivie en 2010. L'accord des peuples de Cochabamba, porté devant les Nations-Unies, a été supprimé des textes de négociations, alors qu'il proposait un moyen juste et efficace pour avancer, ce qui est terriblement nécessaire.

  • Conférence en vidéo de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

    Logo Attac.jpgOn peut trouver sur le site d'Attac 18 la conférence des Pinçon-Charlot, venus à Bourges en mars 2011, présenter leur livre " Le président des riches". A mettre entre toutes les oreilles…

    http://local.attac.org/18/spip.php?article80

  • Nouveau traité Merkel-Sarkozy : vers un krach démocratique

    Logo Attac.jpgNicolas Sarkozy et Angela Merkel viennent d'annoncer leur volonté de faire adopter un nouveau traité européen dès le mois de mars, qui imposerait des sanctions « immédiates » et « automatiques » aux États dont le déficit dépasserait 3 % du PIB. Cette règle des 3 % figure déjà dans le Traité de Maastricht, repris dans celui de Lisbonne, mais le nouveau traité la durcirait considérablement.
    Ce nouveau traité exclurait explicitement de nouvelles restructurations des dettes publiques, et ce malgré qu’une renégociation de la dette ne se soit déjà avérée nécessaire pour la Grèce : il ne sera plus jamais question de faire contribuer le secteur financier et les banques, qui ont pourtant pris des risques inconsidérés pour elles-mêmes et surtout pour la société
    Ce traité entrainerait tous les signataires dans une nouvelle surenchère de nouvelles politiques d'austérité, de plus en plus injustes et inefficaces. Injustes parce qu'elles font payer aux citoyens une dette provoquée par la crise financière et les cadeaux fiscaux aux privilégiés. Inefficaces parce qu'elles approfondissent la récession et donc les déficits, et empêchent toute relance des investissements écologiques et sociaux.
    Un traité Merkel-Sarkozy, décidé en quelques semaines sous la pression des agences de notation, ratifié par des parlements aux ordres et sans consultation des peuples, serait un véritable krach démocratique. Loin de permettre la refondation d’une Europe solidaire, il organiserait la concurrence par l’austérité, et, en dernier lieu, la faillite de la zone Euro. Nous exigeons un référendum en France pour que le peuple puisse se prononcer.
    Bien sûr, le traité de Lisbonne a conduit l’Union européenne dans l’impasse et il faut un nouveau traité. Mais pas pour rassurer les marchés : pour sortir l'Europe de leurs griffes ! Il faut permettre à la BCE de prêter directement aux États-membres à des taux raisonnables, voire nuls ; réaliser une profonde réforme fiscale en rétablissant une forte progressivité des prélèvements ; initier une harmonisation sociale et fiscale vers le haut ; construire un vrai budget européen en taxant les transactions financières, les bénéfices des multinationales et les émissions de carbone. Pour engager l'Europe dans la voie de la réduction des inégalités et de la transition écologique.
    Un nouveau traité européen ne peut pas se préparer entre quelques chefs d'État mais dans le respect de la volonté des peuples européens. Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est un vaste processus démocratique européen d'élaboration d'un nouveau traité, qui reflète non pas les exigences des marchés mais celles des peuples désireux de construire leurs solidarités
     
    Attac France le 6 décembre 2011

  • Nous ne paierons pas leur dette ! Nous voulons une vraie démocratie !

    Déclaration du Conseil d’administration d’Attac France,  décembre 2011 
     
    Logo Attac.jpgLe contre-G20 a réuni 10.000 personnes à Nice du 1er au 4 novembre  autour du slogan : « Les peuples d’abord, pas la finance ». Associations, syndicats, mouvements des Indignés, venus de nombreux pays, ont tenu pendant 3 jours un Forum des peuples où se sont succédés débats et actions, pour affirmer le refus de payer la dette et l'exigence d'une vraie démocratie. L'AG d'Attac, qui s'est tenue à Rennes les 26 et 27 novembre, a planché sur notre feuille de route pour les mois qui viennent, dont voici les principaux éléments.
    La dette publique est le produit des cadeaux fiscaux faits aux plus riches, d'une crise provoquée par la finance dérégulée et de l’essoufflement d’un modèle productiviste que la fuite dans l’endettement ne pouvait sauver. Mais pour ne pas faire payer les responsables ni ouvrir la voie vers une transition sociale et écologique, gouvernements, Union européenne et FMI imposent des plans successifs d'austérité drastiques, à la fois inefficaces et injustes. Pour sortir de la crise, il n’y aurait pas d’autres choix que de rassurer les marchés financiers, en coupant dans les politiques sociales et écologiques. Le débat et l’exercice démocratique deviennent alors inutiles, ou sont même considérés comme dangereux comme l’ont montré les évènements récents, en Grèce et ailleurs. Nos actions des prochains mois visent à porter haut et fort ces exigences: nous ne voulons pas payer leur dette, nous voulons une vraie démocratie.
    - A l'initiative d'Attac, le comité audit citoyen de la dette lancé lors du contre-G20 réunit de nombreuses organisations associatives et syndicales et des citoyens. Il vise à sensibiliser les citoyens sur les origines et les conséquences de la dette, pour construire un vaste débat démocratique et proposer des alternatives à l'austérité. Des collectifs locaux se mettent en place dans de nombreuses localités. La commission « Dette-austérité » dette-austerite@list.attac.org  travaillera à la coordination des initiatives d'Attac dans la résistance à l'austérité. Le 15 janvier, Attac organise avec Médiapart une grande conférence « Dette et démocratie » à Paris pour débattre des alternatives à la confiscation de la démocratie, organisée par les oligarchies financières et politiques sous couvert du remboursement de la dette. À l'issue de cette conférence, et en lien avec l'initiative d'audit citoyen, nous poursuivrons notre démarche d'interpellation des candidats à l'élection présidentielle.
    - Alors que Merkel et Sarkozy veulent éloigner encore un peu plus la construction européenne de la démocratie en imposant un fédéralisme autoritaire contre la volonté des peuples, Attac agit notamment avec son réseau d'Attac Europe pour contribuer au rapprochement des mobilisations nationales contre l'austérité et à la construction de mobilisations européennes.
    - Suite à l'interpellation citoyenne des banques menée avec les Amis de la Terre, et au Tribunal des banques, nous allons poursuivre les initiatives contre le pouvoir des banques et de la finance, contre les nuisances sociales et environnementales dont elles sont responsables, et pour une réappropriation démocratique du système financier. La commission « Banques » banques@list.attac.org travaillera à des actions ciblées, multipliées localement, en lien avec l'audit citoyen des finances locales, où les prêts toxiques pèsent souvent lourdement sur les collectivités.
    - Dans ce contexte d’austérité accrue, nous souhaitons renforcer notre soutien aux luttes contre la précarité, contre l’exclusion et contre les inégalités hommes-femmes et pour le droit au logement.
    - le mouvement des Indignés, même s'il est embryonnaire en France, représente une nouveauté majeure sur la scène politique internationale, car il porte des aspirations radicales à l'égalité et à la démocratie, contre la confiscation des pouvoirs et des richesses par les oligarchies. Nous devons être attentifs à son développement et aux aspirations qu'il exprime, répondre à ses sollicitations tout en respectant son indépendance et favoriser les synergies entre les différents mouvements sociaux.
     
    La crise financière prend un tour de plus en plus aigu, et la crise écologique ne cesse de s'aggraver du fait de l'inaction dramatique des gouvernants, d’une accélération des prélèvements et emprunts sur la nature, sans remboursement possible. La dette écologique, qui s’ajoute à la dette sociale, est une vraie bombe à retardement, qui creuse le fossé entre les pays riches et les pays pauvres, entre les plus nantis qui usent sans compter et ceux qui n’ont plus accès aux biens communs fondamentaux. Pour une réappropriation citoyenne du bien commun qu’est l’eau et contre sa marchandisation par les multinationales, nous sommes engagés, avec notre comité local de Marseille, dans la préparation du Forum alternatif mondial de l’eau du 14 au 17 mars prochains. En juin, Rio +20, 20 ans après le sommet de la Terre de Rio, sera l’occasion pour nous d’affirmer notre opposition à un mode développement destructeur et à la croissance verte, qui ne peuvent que perpétuer un capitalisme en crise et conforter la toute-puissance des marchés.
    Dans ce contexte d'une crise globale qui peut dégénérer en catastrophe à tout moment, les mouvements de résistance sociale et citoyenne, ceux qui sont engagés dans des expériences de transition, nous encouragent à redoubler d'efforts pour construire les convergences, les visions et les pratiques alternatives indispensables. Renforcer Attac est une nécessité absolue: quel autre outil avons-nous aujourd'hui pour rassembler et innover,  par delà les différences légitimes entre mouvements, hors de tout enjeu électoraliste ?
    Nous devons montrer qu'un autre monde est réellement possible, non seulement par nos analyses critiques mais aussi par notre capacité d'action et d'innovation, et par notre fonctionnement interne qui doit se mettre au diapason des aspirations démocratiques portées par les mouvements actuels. Il s'agit de continuer à s’inscrire dans le mouvement social et citoyen, en gardant confiance dans notre pouvoir d'agir, ensemble, afin de changer radicalement ce système, qui est en train d’effacer les derniers restes d’une démocratie pourtant déjà bien vide.