Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Démocratie - Page 14

  • Attac s’adresse aux candidats à l’élection présidentielle : quelle démocratie proposez-vous ?

    Logo Attac.jpg« Chaque fois qu'il y aura blocage, je ferai parler le peuple français », a déclaré Nicolas Sarkozy en annonçant hier sa candidature. Étrangement, il s'était bien gardé de le faire pour le traité de Lisbonne, la réforme de la Poste ou celle des retraites. Il l'envisage maintenant volontiers contre les chômeurs et les étrangers.

    Cette instrumentalisation du référendum au service d'une politique de boucs émissaires est nauséabonde. Nicolas Sarkozy essaie cyniquement de jouer de l'opposition entre les élites – dont il est la caricature – et le peuple.

    Dans le même temps, François Hollande fait le jeu de Nicolas Sarkozy quand il déclare au Guardian que, s’il est élu Président de la République, il fera ratifier le Pacte budgétaire par le Parlement et non par référendum : il donne ainsi l'impression de vouloir esquiver le débat démocratique. Le dévoiement de la procédure référendaire par Nicolas Sarkozy n'autorise pas à évacuer le droit du peuple à se prononcer directement sur un enjeu historique après un débat éclairé.

    En fait de renégociation du Pacte budgétaire, le candidat socialiste se satisferait en effet, toujours selon ses déclarations au Guardian, d’une « clause sur la croissance économique, dans ou à côté du Traité ». Mais rajouter une déclaration de principe sur la croissance à un Pacte qui aggravera la récession, en radicalisant l’austérité, n’aurait aucune signification. Pas plus d'ailleurs que d'implorer le retour de la croissance sans se poser de questions sur ses finalités ou sa viabilité écologique.

    Devant la gravité des enjeux, la nécessité d'un référendum est posée. Pourtant Nicolas Sarkozy n'a pas évoqué l’idée d’un référendum sur le Pacte budgétaire, préférant stigmatiser les chômeurs et les étrangers. François Fillon, lui, en a parlé le 14 février devant les députés UMP, à propos de l'ajout de la « règle d'or » dans la Constitution. Bien sûr les motivations de M. Fillon sont tout sauf désintéressées : il veut obliger le Parti socialiste à défendre le « oui » devant des électeurs de gauche plus que sceptiques.

    La question des politiques budgétaires et fiscales en France et en Europe est bien au cœur des enjeux d'avenir ; le peuple doit pouvoir en décider directement. C’est pourquoi Attac demande à tous les candidats aux élections présidentielles et législatives s’ils ont l’intention de donner aux citoyens français la possibilité de délibérer et de décider eux-mêmes de leur avenir et de celui de l’Europe.

    Après les quatre questions que nous avons posées en octobre dernier sur la finance, nous soumettons aujourd’hui aux candidats trois nouvelles questions (ci-jointes) qui portent sur la démocratie en France et en Europe, et auxquelles nous souhaitons obtenir des réponses avant le 15 mars.

    Six candidats nous ont déjà répondu en octobre sur la finance, nous espérons qu’ils répondront sur la démocratie. Nicolas Sarkozy nous avait alors répondu ne pas être encore candidat: il peut désormais répondre sans obstacle à l’ensemble de nos questions. Il en est de même pour François Hollande, qui n’avait pas souhaité préciser ses projets sur la régulation de la finance.

     Après les élections, au cas où le nouveau président élu et sa majorité décideraient de ratifier le Pacte sans consulter le peuple, Attac proposera au mouvement social l'organisation d'un référendum d'initiative citoyenne ou d'une votation citoyenne, en France et en Europe, pour imposer un véritable débat démocratique sur le Pacte budgétaire.

    Attac France, le 16 février 2012

  • Aidons les acteurs publics locaux à sortir des « prêts toxiques »

    Cette tribune de Damien Millet et Patrick Saurin a été publiée par Le Monde sur son site internet le 30 janvier 2012, avec annonce du texte dans le supplément Eco.

    Les acteurs publics locaux (collectivités locales, établissements de santé et organismes de logement social) assurent plus de 70 % de l’investissement public en France, essentiellement grâce à des emprunts conséquents. À la fin juin 2011, l’encours de la dette des collectivités territoriales s’élevait à 153,7 milliards d’euros (soit un peu moins de 10 % du total de la dette publique française) et celui des établissements publics de santé était de 24 milliards d’euros en 2010. Quant au logement social, le total de ses dettes financières était estimé à 89,5 milliards d’euros à la fin de l’exercice 2008.

    Jusqu’à la fin des années 1990, les banques (essentiellement Dexia, les Caisses d’épargne et le Crédit agricole) proposaient surtout des prêts classiques à taux fixe ou à taux révisable. Mais, très vite, Dexia a construit un engrenage diabolique associant un financement et un produit dérivé spéculatif dans un seul et même contrat. Le principe est simple : les premières années, la banque propose un taux bonifié artificiellement bas, avant d’enchaîner sur une prise de risque inconsidérée par la suite. Par exemple, en novembre 2006, la mairie de Sassenage, près de Grenoble, a emprunté 4,47 millions d’euros auprès de Dexia au moyen d’un contrat fallacieusement dénommé « Tofix », dont le taux était de 3,57 % jusqu’en janvier 2009, puis dépendant des variations entre l’euro et le franc suisse jusqu’en janvier 2027, avant de redevenir fixe à 3,57 % jusqu’à son terme en janvier 2042.

    Avec de tels prêts dits « toxiques », la banque peut multiplier ses marges par 2 ou 3, voire davantage. L’opération est d’autant plus intéressante pour elle que l’emprunteur seul supporte le risque. Même les analystes de l’agence de notation FitchRatings, que l’on ne peut pas suspecter d’anticapitalisme primaire, faisaient en juillet 2008 le constat suivant : « les prêteurs ont donc réussi à imposer une situation paradoxale où, au lieu d’être rémunérés pour prendre un risque (de crédit) supplémentaire, ils l’ont été pour faire prendre un risque (de taux) à leurs clients. » |1

    La suite de ce texte sur le site du CADTM : http://www.cadtm.org/Aidons-les-acteurs-publics-locaux

  • Susan George à Poitiers : c'est mercredi 18 janvier !

    Logo Attac.jpgVoici 4 questions envoyées à Susan George en décembre 2011, pour préciser son intervention du mercredi 18 janvier. Son intervention sera donc articulée autour de ces 4 questions, abordées successivement et suivies d'un échange avec la salle.
    Objectif ? Rendre le débat plus dynamique et interactif. Cela n'interdit pas les questions de la salle et aussi les questions posées avant la soirée.
    Il vous reste quelques jours pour poser des questions en les laissant sur le blog.
     
    1 - Quelles sont les grandes étapes du désengagement de l'état par rapport à un pouvoir économique dont l'objectif est de vider la démocratie de sa substance ?
     
    2 - Comment le pouvoir économique a pu se légitimer, autant et si rapidement, auprès des citoyens ?
     
    3 - Quels sont les processus qui ont poussé les investisseurs à se déplacer de l'économie réelle à l'économie financière, nous soumettant totalement au marché financier ?
     
    4 - Comment combattre le manque démocratique et la représentation politique actuelle : le calendrier électoral et le bi-partisme ?

  • Nous ne paierons pas leur dette ! Nous voulons une vraie démocratie !

    Déclaration du Conseil d’administration d’Attac France,  décembre 2011 
     
    Logo Attac.jpgLe contre-G20 a réuni 10.000 personnes à Nice du 1er au 4 novembre  autour du slogan : « Les peuples d’abord, pas la finance ». Associations, syndicats, mouvements des Indignés, venus de nombreux pays, ont tenu pendant 3 jours un Forum des peuples où se sont succédés débats et actions, pour affirmer le refus de payer la dette et l'exigence d'une vraie démocratie. L'AG d'Attac, qui s'est tenue à Rennes les 26 et 27 novembre, a planché sur notre feuille de route pour les mois qui viennent, dont voici les principaux éléments.
    La dette publique est le produit des cadeaux fiscaux faits aux plus riches, d'une crise provoquée par la finance dérégulée et de l’essoufflement d’un modèle productiviste que la fuite dans l’endettement ne pouvait sauver. Mais pour ne pas faire payer les responsables ni ouvrir la voie vers une transition sociale et écologique, gouvernements, Union européenne et FMI imposent des plans successifs d'austérité drastiques, à la fois inefficaces et injustes. Pour sortir de la crise, il n’y aurait pas d’autres choix que de rassurer les marchés financiers, en coupant dans les politiques sociales et écologiques. Le débat et l’exercice démocratique deviennent alors inutiles, ou sont même considérés comme dangereux comme l’ont montré les évènements récents, en Grèce et ailleurs. Nos actions des prochains mois visent à porter haut et fort ces exigences: nous ne voulons pas payer leur dette, nous voulons une vraie démocratie.
    - A l'initiative d'Attac, le comité audit citoyen de la dette lancé lors du contre-G20 réunit de nombreuses organisations associatives et syndicales et des citoyens. Il vise à sensibiliser les citoyens sur les origines et les conséquences de la dette, pour construire un vaste débat démocratique et proposer des alternatives à l'austérité. Des collectifs locaux se mettent en place dans de nombreuses localités. La commission « Dette-austérité » dette-austerite@list.attac.org  travaillera à la coordination des initiatives d'Attac dans la résistance à l'austérité. Le 15 janvier, Attac organise avec Médiapart une grande conférence « Dette et démocratie » à Paris pour débattre des alternatives à la confiscation de la démocratie, organisée par les oligarchies financières et politiques sous couvert du remboursement de la dette. À l'issue de cette conférence, et en lien avec l'initiative d'audit citoyen, nous poursuivrons notre démarche d'interpellation des candidats à l'élection présidentielle.
    - Alors que Merkel et Sarkozy veulent éloigner encore un peu plus la construction européenne de la démocratie en imposant un fédéralisme autoritaire contre la volonté des peuples, Attac agit notamment avec son réseau d'Attac Europe pour contribuer au rapprochement des mobilisations nationales contre l'austérité et à la construction de mobilisations européennes.
    - Suite à l'interpellation citoyenne des banques menée avec les Amis de la Terre, et au Tribunal des banques, nous allons poursuivre les initiatives contre le pouvoir des banques et de la finance, contre les nuisances sociales et environnementales dont elles sont responsables, et pour une réappropriation démocratique du système financier. La commission « Banques » banques@list.attac.org travaillera à des actions ciblées, multipliées localement, en lien avec l'audit citoyen des finances locales, où les prêts toxiques pèsent souvent lourdement sur les collectivités.
    - Dans ce contexte d’austérité accrue, nous souhaitons renforcer notre soutien aux luttes contre la précarité, contre l’exclusion et contre les inégalités hommes-femmes et pour le droit au logement.
    - le mouvement des Indignés, même s'il est embryonnaire en France, représente une nouveauté majeure sur la scène politique internationale, car il porte des aspirations radicales à l'égalité et à la démocratie, contre la confiscation des pouvoirs et des richesses par les oligarchies. Nous devons être attentifs à son développement et aux aspirations qu'il exprime, répondre à ses sollicitations tout en respectant son indépendance et favoriser les synergies entre les différents mouvements sociaux.
     
    La crise financière prend un tour de plus en plus aigu, et la crise écologique ne cesse de s'aggraver du fait de l'inaction dramatique des gouvernants, d’une accélération des prélèvements et emprunts sur la nature, sans remboursement possible. La dette écologique, qui s’ajoute à la dette sociale, est une vraie bombe à retardement, qui creuse le fossé entre les pays riches et les pays pauvres, entre les plus nantis qui usent sans compter et ceux qui n’ont plus accès aux biens communs fondamentaux. Pour une réappropriation citoyenne du bien commun qu’est l’eau et contre sa marchandisation par les multinationales, nous sommes engagés, avec notre comité local de Marseille, dans la préparation du Forum alternatif mondial de l’eau du 14 au 17 mars prochains. En juin, Rio +20, 20 ans après le sommet de la Terre de Rio, sera l’occasion pour nous d’affirmer notre opposition à un mode développement destructeur et à la croissance verte, qui ne peuvent que perpétuer un capitalisme en crise et conforter la toute-puissance des marchés.
    Dans ce contexte d'une crise globale qui peut dégénérer en catastrophe à tout moment, les mouvements de résistance sociale et citoyenne, ceux qui sont engagés dans des expériences de transition, nous encouragent à redoubler d'efforts pour construire les convergences, les visions et les pratiques alternatives indispensables. Renforcer Attac est une nécessité absolue: quel autre outil avons-nous aujourd'hui pour rassembler et innover,  par delà les différences légitimes entre mouvements, hors de tout enjeu électoraliste ?
    Nous devons montrer qu'un autre monde est réellement possible, non seulement par nos analyses critiques mais aussi par notre capacité d'action et d'innovation, et par notre fonctionnement interne qui doit se mettre au diapason des aspirations démocratiques portées par les mouvements actuels. Il s'agit de continuer à s’inscrire dans le mouvement social et citoyen, en gardant confiance dans notre pouvoir d'agir, ensemble, afin de changer radicalement ce système, qui est en train d’effacer les derniers restes d’une démocratie pourtant déjà bien vide.

  • Formation Attac-Récit : « Comment favoriser l'émergence d'alternatives locales ? »

    Logo Attac.jpg(Message initialement destiné aux adhérents, mais le sujet intéresse bien au delà…)

    Attac et Récit coorganisent un deuxième week-end de formation le samedi 28 et le dimanche 29 janvier 2012 centré sur la construction de projets alternatifs locaux. Elle s 'appuiera sur la description détaillée d'un cas concret d'initiative déjà réalisée. Des temps d'analyse ponctueront le récit de son élaboration et de sa mise en œuvre. Ils permettront de faire ressortir les éléments méthodologiques pouvant être généralisés. Des temps de travail en petits groupes alterneront avec ceux en grand groupe pour favoriser la participation active de tous.

    Ce week-end s'inscrit dans un cycle de formation ayant pour objectif de former des militants en capacité d'être des relais et des animateurs en matière d'alternatives locales et/ou de devenir acteurs en construisant un projet alternatif sur leur territoire. Une première session a été organisée en octobre 2011. Cependant il n'est pas nécessaire d'y avoir participé pour pouvoir s'inscrire à cette deuxième session. Les compte-rendus de ce précédent week-end sont disponibles ici: http://www.spirale.attac.org/node/572

    La formation se déroulera 1 rue Sainte Lucie, Paris 15ème, samedi 28 janvier de 9h30 à 18h et dimanche 29 janvier de 9h30 à 13h. Elle est ouverte à tous et gratuite mais les frais de déplacement, d'hôtellerie et de repas ne peuvent être pris en charge par les organisateurs. Cependant un hébergement solidaire peut être organisé le vendredi et le samedi soir, de même qu'un éventuel covoiturage. Le repas du samedi midi sera de type auberge espagnole, chacun apportant un plat.

    Les pré-inscriptions sont à adresser à erika@recit.net en envoyant un mail avec vos coordonnées (nom prénom, association, activité, téléphone, mail adresse), vos demandes concernant l'hébergement solidaire ou le covoiturage et en indiquant éventuellement vos attentes plus particulières.