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Solidarité internationale - Page 12

  • Porto Alegre : un forum social dans la crise globale Vers un sommet des peuples à Rio en 2012

    Logo Attac.jpgPorto Alegre (Brésil) accueille du 24 au 29 janvier 2012, un Forum Social Mondial thématique : «  Crise capitaliste, justice environnementale et sociale » auquel Attac France participera, aux côtés des Attac du monde.

    Fonctionnant à travers de nombreux groupes thématiques et activités auto-organisées, ce forum a trois objectifs principaux :
    - alimenter en propositions et analyses les débats et mobilisations qui sont en train de se nouer autour de la nouvelle Conférence des Nations-Unies pour un développement durable, dite Rio+20, qui se tiendra à Rio de Janeiro du 20 au 22 juin 2012, pour ce faire différents groupe de travail vont se réunir les 25 et 26 janvier, sur la crise économique, les défis environnementaux, la crise des institutions internationales, etc., groupes qui poursuivront leurs travaux par échanges sur Internet jusqu’à Rio + 20,
    - analyser le contexte de crise économique, financière et sociale qui touche aujourd’hui l’Europe et les États-Unis, dont les conséquences se feront ressentir dans le monde entier au cours des prochains mois ; cette crise multidimensionnelle avait été caractérisée, lors du Forum Social Mondial de Belem (2009) comme une « crise de civilisation », qui ébranle l’hégémonie du monde occidental,
    - faire le lien entre la dynamique altermondialiste et les acteurs du cycle de mobilisations et de luttes de l’année 2011, qui, de la place Tahrir à Wall Street en passant par la Puerta Del Sol et les rues de Tunis, représente un approfondissement et un renouvellement du processus des forums sociaux.

    Comme tous les Forum sociaux, le Forum thématique de Porto Alegre permettra à tous les mouvements qui le désirent d’y tenir des séminaires et groupes de travail, de même que se tiendront toute une série de Forum parallèles : Forum Science et Démocratie, Forum des autorités locales, Forum sur l’éducation, etc.

    Le 28 janvier se tiendra une « Assemblée des mouvements sociaux », appelée par le Mouvement des Sans-Terre, la CUT, le grand syndicat brésilien, et la Marche mondiale des femmes. Cette assemblée devrait être l’occasion de préciser la position des mouvements sociaux avant la conférence Rio + 20 et de critiquer en particulier la promotion de « l’économie verte » qui est au cœur du document officiel de préparation de la conférence et qui n’est qu’une nouvelle tentative de « verdir » les politiques actuelles et de promouvoir les marchés (marché du carbone, marché des droits à polluer, etc.) comme la seule alternative possible à la crise environnementale.

    Loin de l’essoufflement, le Forum social mondial s’affirme ainsi comme un espace à nul autre pareil, dédié à l’élaboration de propositions qui tiennent compte de l’urgence sociale sans renoncer à faire face à l’urgence écologique et climatique.

    ATTAC France, ainsi qu’ATTAC Autriche, ATTAC Brésil et ATTAC Allemagne, participera au forum thématique de Porto Alegre, avec de nombreux mouvements venant de tous les continents.

    Pour plus d’information : http://www.fstematico2012.org.br/index.php?link=23&acao=Ver&id=91

    ATTAC France, le 23 janvier 2012

  • Conférence internationale « Leur dette, notre démocratie » organisée par Attac en partenariat avec Médiapart

    finance.gifLes dirigeants européens veulent imposer en urgence un nouveau traité pour rassurer les marchés. Ceux-ci viennent de nommer directement des banquiers à la tête des gouvernements grec et italien. Les agences de notation pèsent lourdement sur la campagne présidentielle française, où les candidats à la victoire du second tour font assaut de "responsabilité" pour rassurer les spéculateurs.

    C'est dans ce contexte qu'Attac organise une conférence internationale "Leur dette, notre démocratie" dimanche 15 janvier à l'Espace Reuilly (Paris 12è), en partenariat avec Médiapart.

    Cette conférence rassemblera des animateurs des luttes sociales et citoyennes et des chercheurs venus de France, d'Europe et d'ailleurs, pour mettre en débat la dette publique, sa légitimité, les mouvements sociaux qui émergent et les stratégies pour refonder l'Europe sur des bases démocratiques.

    Déroulé de la journée :

    - 9h30-12h30 : La dette publique contre les peuples : pour l'audit citoyen 

    - 14h15h30 : Indignation et pouvoir des citoyens : refonder la démocratie ?

    - 15h45-16h30 : Le tribunal populaire des banques (une coproduction théâtrale Attac-Compagnie Naje)

    - 16h30-18 h30 : Crise européenne : peut on encore éviter le pire ?

    Avec notamment : Cristina Asensi (Movimiento 15M, Espagne), Geneviève Azam (Attac), Marie Laurence Bertrand (CGT), Isham Christie (Occupy Wall Street, USA), Philippe Corcuff (sociologue), Thomas Coutrot (Attac), Raquel Freire (Movimento 12 março, Portugal), Susan George, Manolis Glezos, Bernadette Groison (FSU), Nicolas Haeringer (Attac), Jean-Marie Harribey (Attac), Stéphane Hessel , Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Frédéric Lordon (Economistes atterrés), Dominique Plihon (Attac), Yves Sintomer (politiste),  Eric Toussaint (CADTM),  ...

    Plus d’information sur www.france.attac.org   Contact : frederic.lemaire@attac.org

  • Journée de formation sur la dette, à Poitiers : samedi 17 décembre

    Dans le cadre des activités du collectif poitevin pour un audit citoyen de la dette, se met en place une Journée de formation sur la dette à Poitiers 
    - Samedi 17 décembre, Claude Quémar (CADTM : Collectif pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) interviendra pour une formation en direction des militantEs, dans les locaux de la FSU (av du parc d’Artillerie à Poitiers) entre 10 h et 13 h. A ce jour, 20 personne sont inscrites sur le doodle que nous avons mis en place http://doodle.com/mscef43rtfe9dzfc. Il est encore temps de s'inscrire pour permettre à un nombre plus important de bénéficier de ce temps de formation. L'intervenant a fait la proposition de partir, pour cette formation, de la projection de Debtocraty (film grec collaboratif, financé pour partie par des contributions d'individus) que nous espérons pouvoir projeter ultérieurement dans le cadre d’une soirée publique au Dietrich.

  • Conférence de Durban : l’agonie d’un mandat

    Logo Attac.jpgLa conférence de Durban sur le changement climatique est terminée. Elle s'achève sur un accord sans engagement, condamnant à une augmentation de la température globale de plus de 4°C, dont l'objectif est de diluer les responsabilités à travers la négociation d'un nouveau mandat pour 2015 qui ne serait applicable qu’en 2020.

    Le traité de Kyoto reconnaissait la responsabilité historique des pays industrialisés et leur assignait des objectifs obligatoires de réduction des émissions jusqu’en 2012 – avec un engagement à définir une deuxième période de 2012 à 2017 (article 3). Le texte de Durban n'applique pas le traité. Pour cela il aurait fallu un amendement et un processus de ratification des États. Il a été seulement « pris note » de la nécessité d’examiner une nouvelle période d'engagements lors de la prochaine conférence, la « COP18 » qui se tiendra à Doha (Qatar) fin 2012. Pendant ce temps, le Japon, la Russie, le Canada et d’autres pourront ne pas respecter les obligations qu’ils avaient ratifiées. Plus encore, ce pourrait même être une aubaine pour justifier la négociation d'un nouveau traité.

    La position des États-Unis a gagné du terrain et s'est finalement imposée : un nouveau processus de négociations devrait s’ouvrir, chargé de définir un nouveau « cadre juridique » à compter de 2020. Appliqué à tous les pays, sans distinction et sans être légalement contraignant, ce nouveau cadre enterrerait définitivement ce qui a constitué le fondement de la Convention climat de l’ONU en 1992 : la reconnaissance d’une responsabilité historique des pays industriels. Il établirait dans un texte commun les engagements et promesses des différents pays, ce qui, en l’état actuel des choses, conduirait à un réchauffement de plus de 4°C en 2050.

    Des engagements financiers avaient été annoncés à Copenhague par les pays industrialisés (10 milliards par an jusqu’à 2012, 70 milliards par an jusqu’à 2020 et 100 milliards par an à partir de cette date). La mise en place de ce « fonds vert » a été l’appât et le moyen de pression à Copenhague et à Cancún. Mais, sur les milliards promis à Copenhague, les pays du Sud ne voient toujours rien venir. Aujourd’hui les seuls moyens de financement concrètement envisagés pour financer la lutte contre le changement climatique sont des fonds privés attirés par les marchés du carbone. C’est la raison essentielle de la défense du protocole de Kyoto par l’Union européenne, soucieuse de l’effondrement du marché européen.

    La gestion de ce fonds sera confiée, pour l’essentiel, à la Banque mondiale, et les entreprises pourraient y avoir directement accès. La Banque mondiale s’est également posée comme acteur central et contrôleur des transferts de technologies, avec notamment les expérimentations en matière de géo-engénierie, pour lesquelles il existe un moratoire de l’ONU qui pourrait être détourné par la Banque. Dans la même logique, même si cela n’a pas été retenu cette fois dans le texte, l’agriculture deviendrait un pourvoyeur de ces marchés, en ce qu’elle permettrait en premier de séquestrer le carbone émis ailleurs. La Banque mondiale a entamé le processus en dehors des textes onusiens, comme elle l’a fait pour la déforestation. Elle est à ce titre l’expérimentatrice desdits financements innovants. Dans le même esprit, la séquestration et le stockage du carbone ont été reconnus à Durban comme étant des « Mécanismes de développement propre » pour le plus grand bonheur des entreprises qui pourront ainsi gagner des crédits d’émission en continuant à extraire les énergies fossiles.

    Au moment où les rapports scientifiques convergent pour dire l’urgence des changements à mettre en œuvre, ce sommet des Nations unies restera celui du grand renoncement. Aujourd'hui, c’est clairement le rôle des populations d’imposer d’autres choix à une diplomatie climatique soumise, plus que jamais, aux intérêts géopolitiques et aux lobbies économiques et financiers. Crise climatique, crise économique et sociale, crise démocratique ne sont pas disjointes. Tout en affirmant notre solidarité concrète avec ceux qui vivent déjà les conséquences du changement climatique, c'est à nous tous de lier et articuler nos propositions de transition, et de poursuivre la construction de rapports de force pouvant déboucher sur les traités internationaux dont nous avons besoin pour répondre au terrible défi du changement climatique.


    AITEC/Attac France, le 12 décembre

  • Nous ne paierons pas leur dette ! Nous voulons une vraie démocratie !

    Déclaration du Conseil d’administration d’Attac France,  décembre 2011 
     
    Logo Attac.jpgLe contre-G20 a réuni 10.000 personnes à Nice du 1er au 4 novembre  autour du slogan : « Les peuples d’abord, pas la finance ». Associations, syndicats, mouvements des Indignés, venus de nombreux pays, ont tenu pendant 3 jours un Forum des peuples où se sont succédés débats et actions, pour affirmer le refus de payer la dette et l'exigence d'une vraie démocratie. L'AG d'Attac, qui s'est tenue à Rennes les 26 et 27 novembre, a planché sur notre feuille de route pour les mois qui viennent, dont voici les principaux éléments.
    La dette publique est le produit des cadeaux fiscaux faits aux plus riches, d'une crise provoquée par la finance dérégulée et de l’essoufflement d’un modèle productiviste que la fuite dans l’endettement ne pouvait sauver. Mais pour ne pas faire payer les responsables ni ouvrir la voie vers une transition sociale et écologique, gouvernements, Union européenne et FMI imposent des plans successifs d'austérité drastiques, à la fois inefficaces et injustes. Pour sortir de la crise, il n’y aurait pas d’autres choix que de rassurer les marchés financiers, en coupant dans les politiques sociales et écologiques. Le débat et l’exercice démocratique deviennent alors inutiles, ou sont même considérés comme dangereux comme l’ont montré les évènements récents, en Grèce et ailleurs. Nos actions des prochains mois visent à porter haut et fort ces exigences: nous ne voulons pas payer leur dette, nous voulons une vraie démocratie.
    - A l'initiative d'Attac, le comité audit citoyen de la dette lancé lors du contre-G20 réunit de nombreuses organisations associatives et syndicales et des citoyens. Il vise à sensibiliser les citoyens sur les origines et les conséquences de la dette, pour construire un vaste débat démocratique et proposer des alternatives à l'austérité. Des collectifs locaux se mettent en place dans de nombreuses localités. La commission « Dette-austérité » dette-austerite@list.attac.org  travaillera à la coordination des initiatives d'Attac dans la résistance à l'austérité. Le 15 janvier, Attac organise avec Médiapart une grande conférence « Dette et démocratie » à Paris pour débattre des alternatives à la confiscation de la démocratie, organisée par les oligarchies financières et politiques sous couvert du remboursement de la dette. À l'issue de cette conférence, et en lien avec l'initiative d'audit citoyen, nous poursuivrons notre démarche d'interpellation des candidats à l'élection présidentielle.
    - Alors que Merkel et Sarkozy veulent éloigner encore un peu plus la construction européenne de la démocratie en imposant un fédéralisme autoritaire contre la volonté des peuples, Attac agit notamment avec son réseau d'Attac Europe pour contribuer au rapprochement des mobilisations nationales contre l'austérité et à la construction de mobilisations européennes.
    - Suite à l'interpellation citoyenne des banques menée avec les Amis de la Terre, et au Tribunal des banques, nous allons poursuivre les initiatives contre le pouvoir des banques et de la finance, contre les nuisances sociales et environnementales dont elles sont responsables, et pour une réappropriation démocratique du système financier. La commission « Banques » banques@list.attac.org travaillera à des actions ciblées, multipliées localement, en lien avec l'audit citoyen des finances locales, où les prêts toxiques pèsent souvent lourdement sur les collectivités.
    - Dans ce contexte d’austérité accrue, nous souhaitons renforcer notre soutien aux luttes contre la précarité, contre l’exclusion et contre les inégalités hommes-femmes et pour le droit au logement.
    - le mouvement des Indignés, même s'il est embryonnaire en France, représente une nouveauté majeure sur la scène politique internationale, car il porte des aspirations radicales à l'égalité et à la démocratie, contre la confiscation des pouvoirs et des richesses par les oligarchies. Nous devons être attentifs à son développement et aux aspirations qu'il exprime, répondre à ses sollicitations tout en respectant son indépendance et favoriser les synergies entre les différents mouvements sociaux.
     
    La crise financière prend un tour de plus en plus aigu, et la crise écologique ne cesse de s'aggraver du fait de l'inaction dramatique des gouvernants, d’une accélération des prélèvements et emprunts sur la nature, sans remboursement possible. La dette écologique, qui s’ajoute à la dette sociale, est une vraie bombe à retardement, qui creuse le fossé entre les pays riches et les pays pauvres, entre les plus nantis qui usent sans compter et ceux qui n’ont plus accès aux biens communs fondamentaux. Pour une réappropriation citoyenne du bien commun qu’est l’eau et contre sa marchandisation par les multinationales, nous sommes engagés, avec notre comité local de Marseille, dans la préparation du Forum alternatif mondial de l’eau du 14 au 17 mars prochains. En juin, Rio +20, 20 ans après le sommet de la Terre de Rio, sera l’occasion pour nous d’affirmer notre opposition à un mode développement destructeur et à la croissance verte, qui ne peuvent que perpétuer un capitalisme en crise et conforter la toute-puissance des marchés.
    Dans ce contexte d'une crise globale qui peut dégénérer en catastrophe à tout moment, les mouvements de résistance sociale et citoyenne, ceux qui sont engagés dans des expériences de transition, nous encouragent à redoubler d'efforts pour construire les convergences, les visions et les pratiques alternatives indispensables. Renforcer Attac est une nécessité absolue: quel autre outil avons-nous aujourd'hui pour rassembler et innover,  par delà les différences légitimes entre mouvements, hors de tout enjeu électoraliste ?
    Nous devons montrer qu'un autre monde est réellement possible, non seulement par nos analyses critiques mais aussi par notre capacité d'action et d'innovation, et par notre fonctionnement interne qui doit se mettre au diapason des aspirations démocratiques portées par les mouvements actuels. Il s'agit de continuer à s’inscrire dans le mouvement social et citoyen, en gardant confiance dans notre pouvoir d'agir, ensemble, afin de changer radicalement ce système, qui est en train d’effacer les derniers restes d’une démocratie pourtant déjà bien vide.